Abdelwahab Meddeb
Abdelwahab Meddeb (Túnez, 1946 - 5 de noviembre de 2014, París), fue un traductor, locutor, productor de radio, escritor, historiador, poeta y profesor tunecino, residente en Francia.
Padre de Hind Meddeb. Estudió en la Universidad de Túnez y después Letras e Historia del Arte en la Sorbona de París.1 Escritor de varios libros en francés, fue profesor en la Universidad de París X Nanterre, director de la revista internacional Dédale.2
Falleció a los 69 años en París, Francia.
Libros
Son alugnos de sus libros:
1986, Fantasía
1987, Talismán
La enfermedad del Islam.
Premios
2002, Premio Francois Mauriac.
2002, Premio Max Jacob.
2007, Premio Benjamín Fondane.
La tumba de Ibn Arabi (fragmento)
Las ruinas evocan jardines descuidados, el polvo y el refugio de los errabundos. La voz se funde con su eco, mira al hombre de la cueva. La roca es un espejo. Todo está desierto, aguardando a que las nubes viertan lágrimas, a que las flores hablen, griten, pero nadie responde. Las piedras escuchan mi emoción. ¿Cuántas lunas arrojadas en el pozo, cuántos soles salen del olvido? El árbol acaricia el cielo y la tenue chispa detalla la estela de una estrella, relámpago en la alfombra de las sombras nocturnas, en las cabeceras del sur. El viento cepilla el camino como un trueno. Digo un rosario de perlas. Los camellos negros doblan los montes y las colinas, mientras la arena cubre mis huellas en las dunas. Los videntes errantes permanecen a la sombra de los jardines, lejos del calor del verano, que es como la sonrisa de una mujer que descubre la costumbre inveterada de las muñecas, que te invita a hollar caminos vagos, misterios de luz y memoria fugaces, dentro del sentimiento antiguo del corazón.
El Islam y la Ilustración (fragmento)
El Islam puede ser doblemente asociado con el espíritu de la Ilustración. A mediados del siglo VIII, se concitaron las premisas que derivarían posteriormente, a partir del siglo XIX, en los efectos catalogados con ese vocablo. Entre los años 750 y 1050, los autores gozaron de una sorprendente libertad de pensamiento en relación a su acercamiento al fenómeno religioso. En sus análisis preponderaba la primacía de la razón, en honor a uno de tantos principios básicos de la Ilustración. Este fenómeno tuvo lugar durante un período de efervescencia, de intenso intercambio intelectual que el Islam experimentó poco más de un siglo después de su advenimiento, cuando sus seguidores estaban tratando de desarrollar una tradición capaz de enfrentarse a sistemas de pensamiento mucho más complejos. Fue también una época en la que los neófitos continuaron recordando los sistemas teológicos y las preguntas planteadas por las creencias ancestrales, como el judaísmo, las varias sectas cristianas, el maniqueísmo y el zoroastrismo. Ibn al-Muqaffa (720-756) fue el primero de estos pensadores. Iraní de nacimiento y fuertemente influenciado por el mazdeísmo y las tradiciones maniqueas, fue uno de los primeros en crear la prosa literaria árabe, especialmente mediante la adaptación de fábulas procedentes del universo hindú como Panchatranta o Tantrakhyayka. Llega en su introducción a criticar abiertamente las religiones y a loar la razón. Para él, la moral era independiente de las creencias. A pesar de su multiplicidad, todas las religiones tenían tres tipos de seguidores: Los que heredan la fe de sus padres, los que se vieron obligados a creer y aquéllos que se adhieren a una confesión para satisfacer sus ambiciones mundanas. Señalaba también que pocas personas son capaces de justificar su creencia.
Blancas travesías (fragmento)
Las lavanderas llegaban a la casa todos los miércoles, día de la semana destinado a la limpieza de los ajuares y prendas familiares. Allí se citaban beduinos de las llanuras y bereberes de las montañas, mujeres con barbillas de color marrón o con la frente tatuada, adornadas con cruces y broches como si hubieran sido dibujados con un palo de grafito. Marcas imborrables e indelebles frente al goteo de cualquier flor húmeda. Frente a enormes cubas de cobre dispuestas en la zona asfaltada que bordeaba el jardín, entre el lavadero y el cobertizo, las lavanderas se dejaban caer con todo su peso, levantando los brazos hacia delante y luego tirando hacia atrás: repetían sus movimientos como en trance hasta que las cubas quedaran vacías en medio del agua azul espumosa y las disoluciones del líquido jabonoso. Al igual que las rizadas boas en la parte inferior de las embarcaciones, las piezas de ropa eran llevadas a secar en la zona trasera de la casa, el patio, adaptado a las villas modernas. Velos, camisas, jebbas, se extendían y sujetaban con pinzas de madera y eran colgadas de alambres de hierro: extensiones blancas que ondeaban al viento, inmaculadas ante la brillante faz del sol, hechas del espectro del arco iris y de la evanescencia de los haces amarillos y rojos, perseguidos por destellos azules y verdes, restos inmateriales donde la mente podría perderse.
Diamantaire
Pour Edouard Glissant
Fantômes nuées qui traînent
à l’aurore
puissante mer
force sûre
que le roc mesure
vert noir diamant
merles et autres ventrus d’or
si près de la main
l’heure est sainte
s’y insinue le chat chasseur
au-dessus de ses pas
l’oiseau se lève
de juste distance
hors la portée du bond
ah ! toujours l’air
qui sépare
coups d’ailes
que rompent les doigts
qui pincent le papillon
le duvet s’empreint
dans l’aire qui se donne
à l’encre policière
si fort le ressac
atonal sériel
dissonant
et cette mer qui se brise
blanche sur la rive
de roches noires
parler avec les pierres
marcher pieds nus
sur un tapis de galets
celui-ci a la forme d’un cœur
qui emplit la main
pierre drue trouée
à son toucher
se purifie la vieille
c’était une enfance de prière
la nostalgie est un désir
qui brûle où le roseau
fut coupé de sa jonchaie
antique poète d’Arabie
qui porte haut
la couleur de sa peau
que serait l’aurore
sans le noir de la nuit ?
l’injustice a le goût du fiel
qui se dissout dans le vin
au bord de l’amer
c’est l’homme de ce vin
qui chante la fin de l’injuste
noyée dans la coloquinte
d’une ivresse montée du désert
le corps se déhanche
à la fugue de la mer
vent, vent
qui fait danser les palmes
ailes d’ange
rumeur verte
qui évite le piège
de la langue familière
souffle de compassion
rien sinon ces fétus
que le vent appose
sur les cils
serait-ce la maison du pauvre
qui cahote sous le signe
d’une comète
se mordant la queue ?
fenêtre sans vitre
vent qui rafraîchit
la chambre
après l’averse
ni poussière ni froid
la peau de la femme noire
pure soie
huit pétales
autour d’un hexagone
fleur qui s’épand
le château voyage
du fond des Pouilles
jusqu’en Amérique
quel ange t’a-t-il transporté
quel djinn quel démon
quelle fée quel téléphone
t’a fait venir aussi vite
que la voix
qu’aucun souffle ne dévie
passe tes matins
sous le kiosque en bois
dans le jardin que la pluie
perle
maison où s’entend la mer
écume qui lave le souvenir du sang
la roche offre son creux noir
derrière les touffes de fougère
une mer de décembre
et ce n’est pas l’hiver
naufrage des contritions
c’est un autre continent
qui gave le soleil
d’une vérité à la joie donnée
les gerbes d’argent
bannières sur le champ
de cannes
en elles le ciel se réfracte
gris azur qui court violet
à tout vent
crinière de cheval
le diamant
trône de Dieu
qui flotte sur l’eau
quand le monde
n’était que nuée
informe
lui seul scintillait
en ces temps de cécité
corps à corps
avec la houle
ce matin très haute
chaleur du vivant
qui instaure dans l’eau
le désordre des draps
de la grève au chemin
de cendre vers le Morne
retrait de l’insoumis
sous les pas crissent
les mille écailles
d’un ossuaire pétrifié
l’Indien ne jouit plus
de l’arbre dais qui ombre
une litière où le natif
fut coupé en morceaux
que reste-t-il d’une nation
enchaînant les déportés
aux anéantis ?
les mots s’échangent
sous le préau ouvert
sur ce qui provient
des fleurs dans les près
grimpant les versants
d’une campagne
qui accroît la ville
entre l’insecte et l’oiseau
vibratile noir luisant
nerveux fébrile
il plonge son bec
comme trompe
qui aspire les cœurs
jaunes rouges
extraire aux tréfonds
le suc de ces soleils
du zénith au couchant
fiente qui se goûterait
miel nourricier
ou poison qui emballe
le cœur
du colibri au lézard
lot de soleil sur le mur blanc
que le courant d’air décape
la pluie érode
les tuiles sur le toit
aux Tropiques l’histoire
rabote les rugosités
qui résistent
l’air s’incarne moite
la rive se donne sonore
la nuit les poissons danseront
sur le fil qui relie
les mâts aux archives
où se déplient les noms
des révoltes matées
avec toi de la véranda
se pencher sur une mer
blanche d’une colère
qui égruge les bris de volcan
pas de mur autour des jardins
ni des parcs
là se lève haut l’arbre
éventail pour une ronde
de totem
d’autres arbres
que l’ouragan dépouille
souches dont les racines
desserrent un gémissement
de glaise
touaou à tire d’ailes
frôlant l’eau
portant au bec le sel
qui s’incrustera sur l’accoudoir
du trône
comment ne pas le craindre
auréolé par le soleil
qui se fixe à sa droite
à l’heure où l’orange
s’éloigne
profil d’arc brisé
immense iwân
sur sa roide arête
chemine le véhicule du temps
les nuées matière
où de nouveau se découpent
les silhouettes des fantômes
sur la route de la nuit
le ciel s’exile
les étoiles de très basse
lumière
mouvante surface d’eau
qui avance
pour offrir je ne sais quelle
gerbe d’atomes
échappant à la prise
l’œil ne peut fouiller
le silence du buisson
qui flamboie au tintement
de ses paillettes mauves
le soleil fuit
en sa fixité mobile
les paupières tremblent
au sifflement des sphères
ô nuit future
qui assombrit le trône
à la taille de l’iwân
toujours debout
à Ctésiphon
ce sont les Tropiques
qui maintenant
s’en prennent à Chosroès
le jour des ondées
finit en éclat
ligne brisée de l’éclair
figé au contour de la nuée
en son dernier soupir
et qui vous dit
que le règne des pères
c’est la gloire ?
seuls les fils de leurs mères
scrutent le trône déguisé
en diamant autrement taillé
dans la cavité de la compassion
sourd l’eau des filles
après avoir perdu pied
titubé chaviré
ô les senteurs d’aisselles
vanille cannelle
fèves et barres de cacao
fleurs de piment que relaie
la mandarine séparée
de sa peau
au carrefour où le rhum
croise banane et coco
doré aux rayons
du fruit qui fermente
soleil suspendu la nuit
sur les têtes des femmes
exclues du plaisir
veillant nonchalantes
le hangar
fumigations et plafond
qui enserrent l’envol
vers d’invisibles étoiles
L’étranger en face
de ce qui rayonne
lumière sur les feuilles
le vert
s’argente
et vibre au vent
éclats qui
dansent
en plein soleil
l’ombre assombrit
la terre qui,
pas après pas, se lève
bouquets de poussière
s’alliant au brillant
des feuilles
pellicule sur quoi s’imprime
le passage des fourmis
(les aïeux en faisaient une bouillie)
La vue qui ressort de la mémoire
est bue
par les vestiges de la retraite
qui avait accueilli le soufi
sur le sol d’Andalousie
avait-il cueilli une branche
à midi quand les fleurs ont été battues
par la pluie qui fixe la poudre
et filtre l’air ?
la forêt se recueille
transparente
au creux de la main moite
je n’attendrai pas par canicule
le retour de la brume –
pour jouir de ses aires de fraîcheur
là-bas au voisinage du chêne
et des glands dont se paît
la bête aux pattes noires
plus bas sur l’autre rive
la steppe cède
au tapis d’alfa et d’armoise
y humer la fleur
d’un seul jour
née de l’ondée soudaine
qui lave les jujubes
sur l’argile qui craquelle
il m’est arrivé de planter la tente
et de tremper au petit matin
mon pain dans le suc
qui a coulé d’entre les pierres
pour tacher de si près la toile
au front de l’odeur âpre
émanant des meules
se répandant dans les airs
le long d’un chemin qui cahote
vers la haine
cendre chaude enterrée sous le sable
ne vous ai-je pas dit
que ces arbres dansent en attendant
la saison
où mon fantôme
se découvre à la poursuite du jus
qui s’extrait des fruits ?
la chair
autour du noyau gicle
faut-il les cueillir
tant qu’ils restent verts
ou attendre qu’ils s’adaptent au noir ?
j’en aurais fait une encre violette
pour transcrire ces mots
sur le blanc de la serviette
dès que la joue en reçoit l’embrun
le noyau pressé transmue
le fluide en liqueur d’or
avant de frôler les parois
de la gorge qui reçoit
une aura de noisette
la peau aussi s’en enduit
et le pied oint perd l’allée du roc
celle même qui piège
le tronc chargé d’ans
le flux relâche le tissu
des talons
portant la stature du héros
coureur ou lanceur de paix
il faudra le couronner d’un rameau
qui célèbre du vert son lot d’argent
j’ai encore peu dit de ces corps
noués démultipliés verrues
enchaînées aux sillons
fendus troués traversés par le vide
là se creuse la niche de prière
maison de l’orant qui s’éprend
d’archives millénaires
traçant les années fastes
et les irruptions de soif
au voisinage des raquettes d’épines
qui délivrent le Sabra de sa colère
il arrache l’olivier
très présent sur l’esplanade
où s’égrène la souvenance
qui mêle le sacré au saint
il l’exhibe renversé
la tignasse des racines
enveloppée de terre
entre la coupole d’or
et le mont qui au pluriel
en exalte le nom
au galop du cheval ailé
comme frondaison d’argile
lente à se mouvoir avec le souffle
il est temps de changer d’abri
s’éloigner des coteaux de Galilée
et suivre les files qui coupent
les champs de Calabre
à moins de cingler marin
attiré par les crânes qui scintillent
sur l’île où croissent
les fleurs de l’oubli
et donner à l’arbre le sens du voyage
dans la blancheur j’en touche
le masque migrant
vers la brume de Paris
en un jardin qui par temps de givre
rêve de paix
déplacé des franges du désert
au pays où le béton est maître
encore faut-il dessiner des rigoles
qui – où ça manque –
orientent l’eau goutte à goutte
sur une terre en quête de salut
la voix verte le rappelle
quitte à avaler toutes les directions
à affoler la rose des vents
à désorienter les boussoles
tel l’aimant le fer
le bec de la lampe
retient la flamme
pour donner
lumière à la lumière
ni d’Occident ni d’Orient
les amants mettent à nu
l’entaille de leurs greffes
ils montent à cru des souches
glissant à la manière de serpents
enroulés autour de la jarre
qui de vin bouillonne
l’automne les oiseaux crépitent
autour des fruits mûrs
attrapés par le filet jeté
sur les branches
savourer en leur chair
l’olive qui l’a nourrie
chair qu’imprègne la graisse
nuées qui chuintent
fruit du fruit sur le fruit même
ça se déguste au soir
lorsque l’eau passe par le réseau
où s’entend l’heure
elle s’écoule
au grincement de la clepsydre
noria taillée dans le bois
qui provient de l’arbre mort
où loge l’oiseau d’octobre
friand de l’huile qui le dore
et dont le lustre se projette
sur la face de l’étranger messie
tel qu’en lui le droit abolit
tout devoir
Jérusalem, le 19 novembre 2008
Poussière / Gobi
Je ne la vois pas la poussière que tu as vue à Gobi
je vois l’herbe où l’on invite à déjeuner à se mettre à nu
un bout de cette herbe active dans l’histoire qui rénove l’accueil
de l’invitée ce bout d’herbe qui erre parcelle qui flotte
en frayant je ne sais quel bord de Seine pour tenter sa chance
dans le vide traversé par des silhouettes furtives qui rôdent dans le
désert gardiennes des âmes enfouies dans la mémoire
c’est ce que tu crois être poussière et qui n’est que
fantomatiques figures qui ne peuvent se poser à même le sol
c’est qu’il n’y a pas de sol où planter poteaux pour baliser le chemin
mais où vois-tu le chemin ? topographie de la stratosphère
une autre planète s’invite sur notre terre elle est sans eau
et l’air abdique en faveur du vide c’est l’apesanteur le sang
y coule à la place de la pluie les larmes sont d’intarissables
fontaines les pleureuses sont emportées par des chevaux
rendus à la liberté oui de cette chevauchée
une poussière se lève mais très vite le vide l’avale la digère
est-ce pour célébrer ce temps où la pensée a connu une autre
vitesse dans l’alliance de la pomme et de la souris ?
de quel garage en proximité de forêt ? sous quel chêne
a-t-on pris la proie pour l’ombre
de l’autre côté de l’océan en Californie la souris
en forme de lion migre jusqu’en Asie elle remonte comme
elle peut la pente du vide de fait c’est l’ascension
mais le vide ne connaît ni haut ni bas ni devant ni derrière
la souris c’est Sisyphe elle croit monter
où il n’y a pas d’élévation elle pense voler où il n’y a pas
de pesanteur mais elle avance dans l’effort
elle refuse de flotter sur place elle se laisse prendre au vertige
de la chute celle qui s’impose dans le monde qu’elle vient de
quitter un autre temps et un autre espace s’incrustent
dans la même apparence de temps et d’espace un monde
où les lieux s’agglutinent aux instants places et dates
s’agglomèrent de ce chaos une réalité se dit
je vois un point du XIXe siècle se confondre à un point
du XXIe où entre en effervescence un point du XVIe
rétif à se rendre en Chine de l’Ile-de-France qui avale
la poussière du désert de Gobi
nomade qui traverse les siècles et les climats où
tu apposes tes traces tu les effaces tu laisses le vide agir
pour que l’esprit flotte dans l’apesanteur des instantanés
qui circulent comme dans une hotte
où l’air tantôt chaud tantôt froid aspire toute poussière
qui entre lorsque la soufflerie s’arrête par à-coup
les atomes flottent la contrée des nuages se transforme très vite
avant de se dissiper
avec une imperceptible lenteur le lacunaire s’instaure
selon une traversée qui est une remontée vers le sommet
qui vous dégringole vers le bas juste avant de déposer votre charge
là-haut
cela vous change en une souris qui prend la forme
d’un lion
aspirant à remonter le temps et à parcourir au même moment
des pays très écartés c’est le vide dont s’est épris la souris
qui a métamorphosé ce qui lie la main à l’esprit
ce que la pensée pense ce que la sensibilité ressent
ce qui se dessine sur la page blanche ou mentale
ce qui s’y imprime blanc vibrant d’argent
la souris qui mord dans la pomme c’est l’Inconscient
de notre temps
Jeju, mercredi 10 octobre 2011
en fin d’après-midi
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