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Channel: POETAS SIGLO XXI - ANTOLOGIA MUNDIAL + 20.000 POETAS: Editor: Fernando Sabido Sánchez #Poesía
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CHARLES GUERIN [13.493]

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Charles Guerin

Charles Guerin, nacido el 29 de diciembre 1873 en Luneville (Meurthe-et-Moselle), donde murió el 17 de marzo 1907, es un poeta francés.

OBRAS:

Fleurs de Neige . Nancy. Crépin-Leblond. 1893. Publié sous le pseudonyme : Heirclas Rügen (anagramme de l'auteur).
Georges Rodenbach . Nancy. Crépin-Leblond. 1893. Texte signé Heirclas Rügen, mais publié sous le nom de Charles Guérin.
Joies grises . Préface de Georges Rodenbach . Paris. G. Ollendorf. 1894.
Le Sang des Crépuscules . Prélude musical de Percy Pitt. Préface de Stéphane Mallarmé . Paris. Mercure de France. 1895.
Le Cœur Solitaire . Paris. Mercure de France. 1898.
Le Semeur de cendres . Paris. Mercure de France. 1901.
L'Homme intérieur . Paris. Mercure de France. 1905.
Douze sonnets .Paris.Librairie des amateurs.1922.Illustrations de William Fel.
Premiers et derniers vers . Paris. Mercure de France. 1923. Contient : Fleurs de neige. Joies grises. Le Sang des crépuscules. Derniers vers .
Œuvres . Paris. Mercure de France. 1926-1929. 3 volumes. Réédition des œuvres. Notice d'Henry Dérieux.
Poèmes choisis . Paris. Bernard Grasset. 1972. Édition établie et présentée par Dominique Robaux.
Le Cœur solitaire , Le Semeur de cendres et L'Homme intérieur , de Charles Guérin, peu réédités, ainsi que Georges Rodenbach , jamais réédité, sont disponibles gratuitement sur Gallica .
À noter, la luxueuse édition illustrée par Auguste Leroux du Semeur de cendres , parue en 1923 chez Ferroud ; (Paris Librairie des amateurs, A. Ferroud et F. Ferroud);

Un poème de Charles Guérin, "Au bout du chemin", a été mis en musique et interprété par Guy Béart.




DEL BORDE DEL CAMINO. . . 

Del linde del camino esa vieja es la hermana. 
Angulosa y austera, innoble y amarilla, 
un rosario de hierro lentamente desgrana; 
los sueldos del viandante bailan en su escudilla, 

Sus blancos ojos fingen lámparas funerarias 
turbias bajo el profundo arco de las ojivas, 
y sus labios enjutos, al decir sus plegarías, 
crujen como dos hojas secas y fugitivas. 

Cuando cansado cruzo el vesperal paisaje 
y a mis hogares torno tras de la diaria brega, 
la equidad del acaso me conduce al paraje 
donde sus lloros lanza, bajo la cruz la ciega. 

Y me paro, y absorto mi corazón se queda; 
mi propia alma contemplo frente a mí, cual cercana 
aparición, y digo: allí va una moneda; 
ruega por mí que vivo sin amor, pobre anciana!... 






Requiem d'automne

Tout ce que le monde m'offre ici-bas 
pour me consoler me pèse. 
Imitation de Jésus-Christ.

L'automne fait gronder ses grandes orgues grises 
Et célèbre le deuil des soleils révolus, 
L'avare automne entasse aux rebords des talus 
Les vols de feuilles d'or que flagelle la bise.

Stérile et glacial reliquaire où s'effrite 
Ce qui ne peut pas être avec ce qui n'est plus, 
L'âme s'entrouvre, et son fragile cristal nu 
Vibre et s'étoile au bruit des branches qui se brisent.

Le dôme clair de la forêt tremble sans trêve, 
Tandis que, prompt et froid et sifflant comme un glaive, 
Le vent aigu du Doute effeuille tes croyances.

Que ce soit donc l'automne enfin de ta jeunesse, 
Ô toi qui vas, au temps où les roses renaissent, 
Ramasser d'âcres fruits sous l'arbre de Science.

Recueil : "Fleurs de neige"





Epitaphe pour lui-même

Il fut le très subtil musicien des vents 
Qui se plaignent en de nocturnes symphonies ; 
Il nota le murmure des herbes jaunies 
Entre les pavés gris des cours d'anciens couvents.

Il trouva sur la viole des dévots servants 
Pour ses maîtresses des tendresses infinies ; 
Il égrena les ineffables litanies 
Ou s'alanguissent tous les amoureux fervents.

Un soir, la chair brisée aux voluptés divines, 
Il détourna du ciel son front fleuri d'épines, 
Et se coucha, les pieds meurtris et le coeur las.

Ô toi, qui, dégoûté du rire et de la lutte 
Odieuse, vibras aux sanglots de sa flûte, 
Poète, ralentis le pas : cy dort Heirclas.

Recueil : "Joies grises"





Ah! ce bruit affreux de la vie!

Ah ! ce bruit affreux de la vie! 
Et que dormir serait meilleur 
Dans la terre où le caillou crie 
Sous la bêche du fossoyeur!

Le soleil a toute ma haine; 
Je suis rassasié de voir 
Sa lumière quotidienne 
Se rire de mon désespoir.

Ah ! pouvoir donc enfin m'étendre 
Dans le seul lit où l'on soit seul, 
Et dans l'ombre attentive entendre 
Les vers découdre mon linceul!

Et, quand en moi l'être qui pense 
Sera dissous lui-même, alors, 
Au coeur de l'éternel silence 
N'être qu'un mort entre les morts!

Recueil : "L'homme intérieur"





Ce coeur plaintif, ce coeur d'automne

Ce coeur plaintif, ce coeur d'automne, 
Qui veut l'aimer? 
Ma belle enfant, on vous le donne 
Pour un baiser.

Amusez-vous, car je vous vois 
Inoccupée, 
A le briser, comme autrefois 
Votre poupée.

Ce sera moins long que les roses 
A déchirer, 
Puis vous irez à d'autres choses, 
Et moi pleurer.

Recueil : "Le coeur solitaire"





Ce soir je reprendrai mon chemin solitaire

Ce soir je reprendrai mon chemin solitaire, 
Dans les champs où la nuit traîne son manteau bleu 
J'irai, respirant l'air que l'herbe en fleur embaume, 
Triste et pressant le pas comme ceux qui vont seuls ; 
Je verrai les hameaux s'endormir sous le chaume, 
Et les amants tresser leurs doigts sous les tilleuls, 
Et les femmes filer encore, et les aïeuls 
Rêver dans l'ombre au son d'une tardive enclume ; 
Et débouchant enfin sur les hauteurs d'où l'oeil, 
Caressé par le vent nocturne, avec orgueil 
Embrasse l'horizon déjà noyé de brume 
Et le fleuve qui luit d'un éclat morne et froid 
Et la ville et parmi ses noirs pignons le toit 
Où ma lampe au moment des étoiles s'allume, 
Ivre de larmes, seul, à la chute du jour, 
D'un cri désespéré j'appellerai l'amour.

Recueil : "Le semeur de cendres"







FERNÁND MAZADE [13.494]

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FERNÁND MAZADE

Fernánd Mazade, nacido en el castillo de Monac a Ales en 8 octubre 1861 y murió en Saint-Georges-de-Didonne el 30 noviembre 1939, es un poeta francés.

Algunos de sus poemas son musicados por Henriette Bos

OBRAS:

Des pages (1882)
Ariette pour Arabelle (1886)
De Sable et d'or (1889)
Le Sommeil qui guérit (1911)
Athéna (1912)
Apollon (1913)
Dionysos et les nymphes (1913)
L'Art de dormir (1913)
L'Ardent voyage (1921)
Anthologie des poètes français, des origines à nos jours (1925-30)
La Terre voluptueuse (1926)
Les Poèmes de Sainte-Marthe (1926)
Printemps d'automne (1930)




LAS PALILLAS 

Desde el alba dejamos los rediles vestidos 
de lienzos ondeantes y ramajes floridos. 

Flavia, de pies desnudos y bellos, presurosa 
regó ramas de boj, helianto y laurel rosa. 

Tras de tañer alegres la flauta pastoral, 
los umbrales mojamos con una agua lustral, 

y llevó luego Flavia, de bellos pies desnudos, 
a abrevar a los cabritos barbados, ya cornudos. 

Presto expondrá los viejos machos a la lumbrada 
que sube retorciéndose de la salvia inflamada, 

A buscar las ovejas irá por los atajos 
y a frotarles la lengua con pan untado de ajos; 

y luego que descienda la noche a la floresta, 
nos pondremos, ¡oh Pales! los vestidos de fiesta. 

Flavia me dará el vaso de color azulino, 
y yo arrojaré al fuego en dos partes el vino. 

Y para quedar puros de manos y palabras, 
no sacrificaremos ni terneras ni cabras. 

Y solamente, diosa, te ofrendamos, por eso, 
nueces y leche tibia, fresas del bosque y queso. 

Acoge nuestros sanos aunque modestos dones 
y aparta de nosotros las lúgubres visiones. 

Si mis cabras la hierba de una tumba han violado, 
si a sacra tierra un día dirigí mi ganado, 

si temerario o torpe mí grey he conducido 
al vergel de algún templo campestre derruido; 

sí a las ninfas, acaso, asustó mi presencia., 
sé benigna y perdona, ¡oh Pales! mi imprudencia. 

Aleja de nosotros las pestíferas fiebres 
y llena de corderos mis hatos y pesebres. 

Oree el sol benigno el agua de los prados 
y mis enormes quesos de los zarzos colgados. 

Haz que la lana abunde y que yo la recoja 
más blanca que la nieve, más fresca que la hoja. 


Que cuando Flavia corra al mercado vecino 
a venderla; se tope al joven libertino 

que, porque ella es hermosa y huele a mejorana, 
la requiere de amores,.. pero le compra lana. 






LA DORMEUSE
  
Cependant que veillait le duc de Pampelune 
Dans la tour où  semblait dormir la Belle-au-bois 
Et que, n’osant briser le silence, les doigts 
Croisés,  il contemplait la chevelure brune : 
  
Tandis qu’il  attendait,  en de charmants émois, 
Que du baiser joyeux sonnât l’heure opportune. 
Les Sarrasins, juste à  l’instant que naît la  lune, 
Se sont subitement rués tous à la fois. 
  
Alors un bruit courut dans le château sans lampes 
Hoquets d’ivresse, appels sonnant de mur en mur, 
Avec des cliquetis de couteaux sur les rampes; 
  
Et par les croisillons de sinople et d’azur 
Le duc vit, du côté que miroitent les mares, 
La Belle, toute nue et qui, sous le ciel pur, 
  
Galopait librement au milieu des Barbares. 
  





SUR LA TOMBE D’UN ENFANT

Pour celui qui vécut sept ans et quelques jours 
                    Et se noya dans la rivière, 
Sa mère dont les dieux prirent tous les amours 
                    A fait ciseler cette pierre. 
  
Il avait de longs cils sur d’admirables yeux. 
                    Des cheveux fous sur un front sage ; 
Et son cœur, arrosé par un sang radieux, 
                    Était beau comme son visage. 
  
Noble enfant qui mêlait à ses jeux les oiseaux, 
                    Le vent, le jour, l’onde et les branches, 
Il est mort en voulant sauver du fil des eaux 
                    Un nid de tourterelles blanches. 
  





ATTENTE

Il neige. La source écume et frissonne 
Avant que d’aller mourir dans la mer. 
Un seul arbre est vert : c’est un chêne vert. 
Le jour se dissipe et l’angélus sonne. 
  
Le village tousse et s’encapuchonne. 
Aucune chanson ne réchauffe l’air : 
Les chardonnerets n’aiment point l’hiver. 
Sur les sentiers blancs ne passe personne. 
  
Le beau mois de mai quand reviendra-t-il? 
Pourrons-nous bientôt cueillir le myrtil? 
Et des papillons voir les arrivées? 
  
Sous le chêne vert, trois enfants blottis 
Chevelure d’or tout ébouriffés, 
Yeux écarquillés, membres engourdis, 
  
Trois petits enfants attendent les fées. 
  




LE SILENCE

  
Nous écoutions s’unir parmi l’ombre du bois 
            L’appel des veneurs et le vôtre, 
Dryades à la bouche arrondie ! et ces voix 
            Ont expiré l’une après l’autre. 
  
L’aboi cruel des chiens de chasse s’est déjà 
            Perdu le long de la bruyère ; 
Et le retour précoce au bercail dissipa 
            L’aboi des chiens de la bergère. 
  
Des peupliers couverts d’oiseaux je n’entends plus 
            Gazouiller les hautes quenouilles. 
Dans les iris, au seuil des grottes, se sont tus 
            Les gosiers gonflés des grenouilles. 
  
La marche du ruisseau sous le pin-parasol 
            A même arrêté ses murmures; 
Et le bruit a cessé que faisait sur le sol 
            La chute des amandes mûres. 
  
À la cime d’un roc où des rayons blessés 
            Saignent avant de disparaître 
S’est assis un éphèbe aux longs cheveux lissés 
            Et cernés de feuilles de hêtre. 
  
Est-il nu ? Les pâleurs discrètes de ses bras 
            Avec le jour mourant s’accordent. 
Près de son cœur ses mains qui ne s’émeuvent pas 
            Tiennent une lyre sans cordes, 
  
Jeune homme grave et frêle, au souffle si léger, 
            Aux tendres yeux si pleins d’absence 
Que devant lui la brise à peine ose bouger, 
            Il est l’image du silence. 
  











ERNEST RAYNAUD [13.495]

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Ernest Raynaud

Ernest Raynaud, nacido en París (distrito 10) el 22 de febrero 1864 y murió el 10 de octubre 1936, es un escritor y poeta francés. También fue comisionado de la policía.

OBRA:

Le Signe , 1887 Texte en ligne sur Gallica
Chairs profanes , 1888 Texte en ligne sur Gallica
La Tour d'ivoire , 1899
Les Cornes du faune , 1890
Noce bourgeoise , avec Léon Riotor , Paris, théâtre d'application, 19 novembre 1892
Le Bocage , roman, 1895
Poésies. Le Signe. La Tour d'ivoire. Les Odes. Les Amours , 1900
La Couronne des jours , 1905 Texte en ligne sur Gallica
Fleurs fanées , poésies, avec lettre-préface de Clovis Hugues , 1909
L'Assomption de Paul Verlaine , scène pastorale, Paris, théâtre de l'Odéon , 28 mai 1911
Les Deux Allemagne , poèmes, 1914 Texte en ligne sur Gallica
Baudelaire et la religion du dandysme , 1918 Texte en ligne sur Gallica
La Mêlée symboliste. Portraits et souvenirs , 3 vol., 1920-1922 Texte en ligne sur Gallica 
Les Bucoliques et la Copa de Virgile , interprétées en vers français , 1920
Ch. Baudelaire : étude biographique et critique, suivie d'un essai de bibliographie et d'iconographie baudelairiennes , 1922
Souvenirs de police, au temps de Ravachol , letre-préface de Louis Barthou , 2 vol., 1923 Texte en ligne sur Gallica 
À l'Ombre de mes dieux , poèmes, 1924 Texte en ligne sur Gallica
Souvenirs de police, au temps de Félix Faure , 1925 Texte en ligne sur Gallica
Souvenirs de police, Sarah Bernhardt et la Duse , 1925
Souvenirs de police, la vie intime des commissariats , 1926
Six églogues de T. Calpurnius , interprétées en vers français, précédées d'une notice sur Calpurnius et la poésie pastorale , 1927
Jean Moréas et les Stances , 1929 Texte en ligne sur Gallica
La Bohême sous le Second Empire. Charles Cros et Nina , 1930
La Police des mœurs , 1934
En marge de la mêlée symboliste, 1936




EL FAUNO

Yo fui sedente fauno oculto en el follaje

Cabe rincón florido de un parque abandonado
Donde atisbé con ojo marmóreo y asombrado
El salto de una ardilla y el vuelo de un celaje.

Hoy por hoy, un museo me sirve de boscaje,
Y por recuerdo único del sitio que he dejado,
Hay dos briznas de hierba que a mis pies han brotado,
Y en la ventana abierta, un trozo de paisaje.

Mi reclusión da fuerzas a las memorias mías.
¡Oh, alígera parvada que a la aurora venías
A beber el rocío mi mano en la palma!

Aquí me rinde un pueblo asombro y ovaciones
Y me cuidan lacayos de dorados galones;
Mas en el viejo parque se me ha quedado el alma.







EL REGRESO

Dulce ciudad, te veo. Diez años viví ausente,.
Aquí bajo las frondas de tu arboleda oscura,
Jugué con otros niños en una edad más pura,
Libre todo duelo y de mi mal presente.

Una acogida tibia y un rostro indiferente,
Me dan aquellos pocos cuya amistad perdura,
Y bríndanme tan solo su ofrenda de ternura
Las cosas, que no tienen la infamia de la gente.

La calle donde el río ya se deshincha o sube
Según va la marea, bajo la parda nube
Aún teje sus ramajes y de camino llano.

Agítanse las hojas al soplo de la brisa,
Y, a veces, levantándose de la noche indecisa,
Un olvidado sueño me coge de la mano.






FERNAND SEVERIN [13.496]

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Fernand Severin 

Es un poeta belga francófono, nacido el 04 de febrero 1867 en Grand-Manil (Gembloux), murió en Gante 4 de septiembre 1931 y fue nombrado miembro de la Academia 19 de agosto 1920. 
Nacido en los campos de Brabante, pasó su infancia en Alemania. A la muerte de su madre, llegó a Bruselas y realizó cursos de literatura en la Universidad Libre de Bruselas. Publicó sus primeros poemas en Bélgica Young. 
Ejerció la docencia en la Universidad de Gante y destacó como literato por su pureza clásica.


BIBLIOGRAFÍA  

-Le Lys , poésie, Bruxelles-Paris, P. Lacomblez - A. Lemerre, 1888. 
-Le Don d'enfance , poésie, Bruxelles, P. Lacomblez, 1891. 
-Un chant dans l'ombre , Bruxelles, P. Lacomblez, 1895. 
-Poèmes ingénus , poésie, Paris, Fischbacher, 1899. 
-La Solitude heureuse , poésie, Bruxelles, Dechenne et Cie, 1904. 
-Théodore Weustenraad , essai, Bruxelles, Édition de la Belgique artistique et littéraire, 1914. 
-Charles Van Lerberghe, esquisse d'une biographie , essai, Bruxelles, Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, 1922. 
-La Source au fond des bois , poésie, Bruxelles, La Renaissance du livre, 1924. 
-Charles Van Lerberghe, Lettres à Fernand Severin , correspondance, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1924 (rééd. Bruxelles, Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, 2002). 
-Alfred de Vigny , Bruxelles, Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, 1927. 
-Poèmes , poésie, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1930. 
-Neuf beaux poèmes de Fernand Severin , poésie, Bruxelles, Éditions du Musée du livre, 1944. 
-Lettres à un jeune poète , Bruxelles, correspondance, Bruxelles, Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, 1960. 





PENSADOR, LA HERMOSURA...  

Pensador, la hermosura del bosque en primavera 
sobrecoge tu espíritu, hoy por la vez primera,
y la tierra te embriaga, con su aroma sutil... 

Transcurrieron tus días en meditar en vano 
el enigma del hombre ante el destino humano, 
y sobre el libro, pálida, tu frente cayó al fin. 

¿Y qué? Guarden los dioses la verdad escondida, 
y goza, sin resabios, mientras pasa tu vida, 
la dulzura que encierra la palabra: vivir.. . 





NATURALEZA


¡Con qué facilidad vuelve a
entrar el alma en su patria primitiva, 
en la asamblea silenciosa de
las grandes formas, en el pueblo
apacible de los seres que no piensan! 
H. Taine.

Lenta, la tarde avanza : momento hermoso, grave.
Triste y dulce, dos notas da el cuco al aire suave;
dos notas : primavera les da su languidez,
y los pinos, rozados por la brisa, tal vez
tiemblan con un rumor de mar lejano, hirviente.
Lo demás, todo calla.
Yo camino, doliente.
Van cayendo en mi senda sombras crepusculares
mientras, despacio, sigo sus vueltas familiares.
Pronto su soledad, su calma, tal virtud
tienen, que siento cómo se funde mi inquietud
en la profunda paz del lugar apartado.
En oriente la noche con un velo azulado
cubre las sinuosas, las esbeltas colinas
que sus contornos alzan allá, en hilera, finas ;
y la capa de bosques de su cumbre distante
casi se transparenta bajo el cendal flotante.
Todo aparece vago. La ideal y divina
forma de todo, menos se ve que se adivina,
y los ojos se aplacen en tanta suavidad
de cosas, que vivimos en mágica hermandad
con los seres, felices entre todos, sin alma,
felices porque tienen el olvido y la calma
que anhela nuestro espíritu, todo desolación :
y á las cosas del mundo diviniza ese don.
Más que nunca en la quieta noche primaveral
que hechiza el horizonte, la selva, el matorral,
el alma obscura del paraje me anonada,
y en una turbación inefable y sagrada
siento de embriagadores deseos el latir
potente :

¡No pensar!
¡No querer!... ¡No existir!






CHARLES VAN LERBERGHE [13.509]

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Charles Van Lerberghe

Charles Van Lerberghe fue un poeta y escritor belga de habla francesa nacido en Gante el 21 de octubre de 1861 y fallecido en Bruselas el 26 de octubre de 1907.

Creador del teatro simbolista, su obra poética es una muestra sobresaliente de esta corriente artística. Estudió junto a Maurice Maeterlinck en el colegio Sainte-Barbe de Gante. A los 25 años empezó a publicar sus poemas en la revista parisina La Pléiade. Su trabajo más conocido es La Chanson d'Eva (1904).

Es uno de los autores de lengua francesa que sirvió de inspiración a Juan Ramón Jiménez.

Obra

Solyane (Poesía, 1887).
Los olfateadores (Teatro, 1889)
Entrevisiones (Poesía, 1897)
La Chanson d'Eva (1904).
Pan (Teatro, 1906)
Cartas a Fernand Severin (Epístolas, 1924)
Cartas a una joven (Epístolas, 1954).
Entre un perfume de rosas blancas
El adiós
Lo he matado





Ut Signaculum

Me posaré sobre tu corazón
como la primavera sobre el mar,
sobre las llanuras del mar estéril
donde ninguna flor puede crecer,
entre sus ágiles vientos,
si no son flores de luz.

Me posaré sobre tu corazón
como el pájaro sobre el mar,
en reposo sus alas cansadas,
y que acuna el ritmo eterno
de las olas y el espacio.






Ego Dilecto meo
et Dilectus meus mihi

Cuando hundes tus ojos en mis ojos,
yo estoy todo en mis ojos.

Cuando tu boca desanuda mi boca,
mi amor no es sino mi boca.

Cuando tú rozas mis cabellos,
yo no existo más que en mis cabellos.

Cuando tu mano acaricia mi pecho,
a él subo de pronto como un fuego.

¿Soy yo el que tú has elegido?
Esta es mi alma, esta es mi vida.

Publicado por Ricardo Espinosa Pedraza 





BARCA DE ORO

En una barca del oriente
volvían tres doncellas ;
tres doncellas del oriente
las tres en una barca de oro.

De negra piel una de ellas
el gobernalle regía
y en la rosada esencia de sus labios
extraños cuentos nos traía
de allá, con su silencio.

Otra, de piel morena,
que la vela del barco recogía,
de alados pies, una serena
paz de angélicos rasgos nos traía
con su inmovilidad.

Mas la tercera, rubia, dormitaba
sobre la proa blandamente ;
su cabello en el mar se derramaba
como el fuego del sol naciente
y en sus párdados juntos conducía
la luz





LA LLUVIA, MI HERMANA..

La Lluvia, mi hermana,
bella y tímida lluvia estival,
va volando á través del aire húmedo,
suavemente volando, huyendo va.

Se han desgranado en el azul del cielo
las blancas perlas de su collar.
¡ Bailad, urracas,
mirlos, cantad!
Entre las ramas que su peso sienten,
bailad, oh flores, oh nidos, cantad!
bendito está cuanto del cielo viene.

Me acerca á la boca
sus húmedos labios de fresa silvestre ;
risueña me toca,
me toca en todas partes á la vez
con sus innumerables dedos tenues.

Sobre alfombras de flores sonoras,
desde la aurora hasta el anochecer,
desde el anochecer hasta la aurora,
llueve y sigue lloviendo
cuanto puede llover.

Luego viene el sol, y enjuga,
con sus cabellos de oro,
los pies de la Lluvia.




Ma soeur la Pluie

Ma soeur la Pluie,
La belle et tiède pluie d'été,
Doucement vole, doucement fuit,
A travers les airs mouillés.

Tout son collier de blanches perles
Dans le ciel bleu s'est délié.
Chantez les merles,
Dansez les pies !
Parmi les branches qu'elle plie,
Dansez les fleurs, chantez les nids
Tout ce qui vient du ciel est béni.

De ma bouche elle approche
Ses lèvres humides de fraises des bois ;
Rit, et me touche,
Partout à la fois,
De ses milliers de petits doigts.

Sur des tapis de fleurs sonores,
De l'aurore jusqu'au soir,
Et du soir jusqu'à l'aurore,
Elle pleut et pleut encore,
Autant qu'elle peut pleuvoir.

Puis, vient le soleil qui essuie,
De ses cheveux d'or,
Les pieds de la Pluie.


SAMUEL VILLEDA ARITA [13.510]

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SAMUEL VILLEDA ARITA

Nació en San Marcos de Ocotepeque, Honduras, el 12 de Mayo de 1940. Es Psicólogo, catedrático universitario, escritor y poeta.

En el año 2010 la Presidencia de la República de Honduras le ha concedido el Premio Nacional de Literatura “Ramón Rosa”. 

En el 2006, la Universidad Metropolitana de Honduras le brinda homenaje amenizada con una noche cultural; 2l 22 de Junio del mismo año, La Universidad Católica de Honduras le otorga el galardón "María a las Artes""por ser digno representante de la cultura y las artes dentro y fuera de nuestro país".También en ese año la Sociedad Literaria de Honduras lo declara: Poeta de Honor.

Los Juegos Florales de San Marcos de Ocotepeque fueron inaugurados con su nombre en 1989.

La Alcaldía Municipal de ese mismo lugar lo declara en el 2001, hijo predilecto y lo galardona con el título de Excelencia Ciudadana; asimismo, en el 2002, se inaugura el edificio y la Biblioteca Pública "Samuel Villeda Arita ".En ese mismo año, el Señor Presidente de la República, Ricardo Maduro, le otorga, en la entrega de los Premios Nacionales, Pergamino especial de Honor "en reconocimiento a la calidad de su obra literaria".

Ese mismo año el Ministerio de Cultura Artes y Deportes le concede el Laurel de Oro en la rama de literatura, La Sociedad Literaria de Honduras, la Asociación de Escritores, la Alcaldía Municipal de Santa Rosa de Copán y la de Esquías, la Escuela Bilingüe Dowell, lo estimularon con pergaminos especiales ,y siguen los reconocimientos por parte de organizaciones culturales. Forma parte de tres  Antologías mundiales editadas por el Gobierno de Alemania; dos en libros, en uno  aparecen poesías en cada uno de los idiomas y en el otro  aparecen poesías de los poetas representantes de cada país, escritas con puño y letra de los autores; también , una antología en CD, donde los autores leen sus trabajos triunfadores. En la Enciclopedia Hondureña su nombre integra el elenco de escritores. Su poesía aparece reproducida en disco impreso en México, declamada por Gonzalo Domínguez y patrocinado por el Ministerio de Cultura de Honduras.

PREMIOS  OBTENIDOS: En POESÍA, un total de 15 premios.  Tres primeros lugares en países extranjeros   (Alemania: Expo 2000 Projert. Anna Blume. Hamover, 1999. Panamá: Certamen Centroamericano " Diana  Morán", Universidad de Panamá,1991.    Argentina: Certamen Literario Fundación Givré, Buenos Aires, 1985) y 12 a nivel nacional, entre ellos: Asociación de Escritores de Honduras, 2001; Certamen Centroamericano Juan Ramón Molina, Ministerio de Cultura, 1984; Juegos Florales de Santa Rosa de Copan, 1996; Lira de Oro del Grupo Ideas en 1980 y 1981; Grupo Rotaract,1980; Sociedad Pro Cultura, Santa Rosa de Copan, 1958; Certamen Literario Gabriel Kattán, San Pedro Sula, 1996 y 2000, segundo premio; Sociedad Literaria de Honduras, 1970; otros.CUENTO, primeros lugares :Asociación de Escritores de Honduras, 2002 y 1999; Revista Vitrina, Diario La Prensa,1998;Juegos Florales de Santa Rosa de Copán; 1995, Lira de Oro del Grupo Ideas,1993, Universidad Nacional Autónoma de Honduras,1973, etc. NARRATIVA: Primer Premio Certamen Centroamericano Froylán Turcios, Ministerio de Cultura y Turismo, 1983, y Primer Premio Concurso Cultural Psicológico "Siempre", Facultad de Psicología de la U.N.A.H, 1978.

OBRAS PUBLICADAS: La Piedra Sonadora, cuentos,2005; Poesías Premiadas, recopilación antológica de todas las obras premiadas, Ministerio de Cultura, 2001; La Edad del Tiempo, cuentos para jóvenes, Congreso Nacional,2001; Poesía para Niños, Congreso Nacional, 2000,( dos ediciones más).El País del Silencio, novela, 1990; Tiempo Adentro, poesías,1985; Las Cosas de mi General, narrativa, Ministerio de Cultura y Turismo,1984, 4 ediciones; El País de las Voces, cuentos, 1976; Al Pie del Ticante, poesías,1970; Canto al Obrero, poesía, 1970.

GRUPOS LITERARIOS: Asociación de Escritores de Honduras; Sociedad Literaria de Honduras; Asociación Pablo Neruda, otros.





VIENTO ARRIBA

Un día de estos,
ensillaré la idea,
tomaré a la Patria de la mano
y me iré viento arriba.

Le cambiaré la música al jilguero,
le quitaré al pinar los viajes largos
y las heridas a los pasos lentos;
le enseñaré al venado la justicia,
al Tucán como esquivar la calma
Y  al ecosistema a defenderse.

Subiré hasta la cumbre
y juraré por tanto hermano muerto:
por el que cayó pidiendo tierra,
por el que destruyó el hambre.
por tantos otros.

(Ella estará sentada cara al viento)

Le enseñaré sus valles,
le diré que por ellos
caminaron a pie sus bisabuelos;
le contaré otra historia
antes de continuar por el sendero.

Le ocultaré el dolor del gran silencio,
que la ciudad así es tiempo ebrio
y que anda en las calles la neurosis
vestida de elocuencia.
No le diré, que ahí se muere un niño,
como muere un anhelo o un anciano
sin transición siquiera;
que en ella, no hay lugar a la justicia,
ni al quejido,
ni al señor que pide una limosna.

(Ella me mirará sin comprenderme)

Si oímos el retumbo de un disparo
le diré que fue el trueno;
si vemos campesinos masacrados
le diré que fue el rayo,
o si acaso un ciudadano es asaltado
le diré que es un juego.
Ella, no debe mirar cosas extrañas,
ni la sangre pudriéndose en el polvo,
ni héroes trigueños olvidados,
ni señales de luto en las fronteras;
no debe ver al pájaro soborno
ni el nido de sus cómodos empeños;
no debe ver a su hermana libertad
viajar así tan tímida y sin alba.

No le diré  -aunque me ahogue el ansia---
que sólo en su verdad d descansa el pueblo.

Callaré que el dolor transita altivo
por las venas humanas de las calles,
que los niños platican con el hambre
y que hay sudor constante en las espaldas.
Callaré que en la cárcel vive el hombre
a punta de abandono y deterioro,
que en las calles transita el sobornado
con una dignidad configurada;
o que, el enfermo mental vive en los parques
elaborando caracolas de aire.

Callaré tantas cosas
para que el dolor no caiga de repente.

Si acaso se me duerme entre los brazos
la dejaré soñar
que va con su muñecas por el aire.





CONFIDENCIA

He vuelto a tu sepulcro para contarte cosas,
no es que te crea allí, tendido en el letargo,
por que sé,  que estás en el viento,
y ante todo:
en la conciencia del que acordó tu muerte.

Por que sé,   que estas en la Patria
y en esa otra que está presta a nacer;
por qué estás en tu familia,   en tus amigos,
y por que  le costará al olvido sitiarte en su poder.

Pero eso no es el caso.

Al que le diste fuerza aquella tarde
que se sintió  morir por la tristeza
superó esa crisis
y hoy hace  fuego con la idea.

Al que arengaba estudiantes,
le compraron la voz,
pero se les olvidó comprarle la mirada;
al profesor que hilvanaba protestas
y quería construir tantas justicias
es funcionario ahora y eso no le importa;
al que apareció en la tele
queriendo controlar los altos precios
está de embajador en otra sombra;
aquél que se jactó de ser tu amigo
y que era dirigente sindical
y quería poner igualdad a juego idea,
es hoy un gran señor de los silencios;
al maestro que admiraste tanto
por su humildad y sus consejos
hoy le  pinta los ojos al gobierno.
En cuanto a tus amigos poetas,
siguen siendo disparos de alegría
pero con un trotar un poco lento.
Te diré con tristeza,
que el pueblo sigue equivocado al elegir gobernantes.

Pero   tampoco vine a eso.
Vine a preguntarte si ahí donde te encuentras
te acuerdas de nosotros tus amigos;
si hay en el cielo niños pobres,  campesinos, obreros
y ese tipo de gente  que vivió sin historia.
Vine a pedirte que guardes un lugar a nuestros sueños,
y me saludes a pleno corazón,  con alegría,
pletórico de amor y entusiasmo:  a Pablo Neruda,
a Rubén Darío a Juan Ramón Molina,
a Claudio Barrera, a Jaime Fontana, a Raúl Gilberto Tróchez,
a Daniel Laínez, a Jacobo Cárcamo a Clementina Suárez. a Lucila Gamero.
a Felipe Elvir Rojas. En fin ....a todos los poetas.




NO HAY EDAD PARA AMAR

Como ha pasado el tiempo con su intención  de niña
que va hacia la escuela de otra nueva edad.
Los recuerdos más bellos se han ido acurrucando
para volverse lentos y dejar de jugar;
para vivir en silencio su lejana verdad
y permitirle al alma que no se sienta mal.

Todo se ha ido haciendo un misterioso altar:
las largas caminatas buscando en sus tanteos
la ruta del amor;
el ocaso, la cumbre, la noche de la idea
y el sensual momento volviendo a ser feliz.

Como ha ido el tiempo cubriendo los recuerdos
con su otra verdad;
dejando a flor de olvido algunos no tan gratos
y las ansias pasadas jugando a ser feliz.

Como ha pasado el tiempo y nosotros seguimos
sin saber como fue;
ha entrado en el cuerpo el temblor de otra piel,
el ártico al cabello, el otoño al mirar.
El nido se ha quedado con polluelos de sueños
y el gemido airado y el sudor sexual
se han quedado quietos,
como quieta se queda después la tempestad.

Como ha pasado el tiempo y aunque el cuerpo  diga
que es hora de callar,
el alma sigue joven y el corazón abierto
a las formas de amor.
No hay edad en el tiempo, ni vejez al gozar,
siempre habrá primavera si regamos el alma
con la lluvia de amor;
si queremos que broten flores frescas y bellas
de la cruel soledad,        solo basta entender,
que lo que hay que cambiar
es la forma interior
de querer y pensar.





ELLA 

Cuando la veo tanteando la esperanza
y amontonando esfuerzos con la escoba,
pienso en los besos grandes
y en la mirada aquella
tan llena de sonrisas y de tardes.
Pienso en la alegría que le robó mi insulto
y en su juventud que marchitó mi mayo,
pienso en sus proyectos y en sus otras tardes.

Cuando la veo a plena madrugada
vigilando las sendas de la fiebre
por donde viaja con su sueño mi hija,
mido sus angustias prolongadas,
mis trasnochadas horas
y las palabras llenas de fermento;
me recuerda la rueda de bohemios
hilvanando proyectos
a contrabando del hogar que espera.

Cuando la veo así, tan maternal,
tan llena de jardines en sus actos,
me reprocho las horas malgastadas,
quisiera borrar la inútil carcajada,
los pensamientos crueles,
la cita puesta en brazos de la amante.

Cuando la veo tan bondadosa,
con tanto años en su llanto,
recogiendo esperanzas para luego tirarlas
y  verlas como caen al olvido,
quisiera hacerla joven, pero ya es tarde,
pues podaron mis frases su sonrisa
y la acostumbré a viajar por mis silencios.

Cuando la veo,
aunque lo duden,
sufro.






ESTOY CONTENTO CON MI EDAD

Estoy  contento con mi edad.
Veo que salen  de mis manos
pájaros  sonoros
y retoman el vuelo de sus antepasados.

Llevan el mensaje de paz, de amor y humildad
y prosiguen  el vuelo con la seguridad
que el tiempo poco a poco me limita.
Llevan el abrazo fraterno.      El canto de la fe.
Vuelan hacia  los  descamisados,
hacia los abandonados,
hacia los que no tienen mirada
o  les falta la voz
o  ponen su dolor en otra historia.
Hacia aquellos que sacan el hambre al sol
para quitarle el color que los espanta.

Vuelan, hacia los que tienen una estrella en la mano
y no dejan que salga su luz a refulgir.

Vuelan con la seguridad
de tener la verdad como bandera;
de querer a su Patria a pesar de sus yugos,
de sus heridas,    de sus mancillas.
A pesar de verla vagar sin liderazgo,
sin metas definidas,
sin sonrisa donde pueda descansar su alma.

Vuelan hacia los niños
que persiguen luceros escapados
con sus hondas de hambres;
hacia  la  madre
que a fuerza de sudor y golpes lentos
mantiene la sonrisa del fogón;
hacia la curva del abrazo
que a fuerza de pulir sus culpas dignas
se volvieron luceros;
hacia los que a pesar de todo
l es importa muy poco la pobreza;
hacia los que hacen de la mente un estallido
o de la ciencia un horizonte;
a los que le abren la puerta a Dios
para que entre un momento a descansar.

Esos  pájaros
que son de inmaterial belleza,
vuelan porque saben,
que este país que tuvo una alborada
puede tener también final feliz.


Estoy contento con mi edad.
Espero a los pájaros seguros
que regresen llenos de paz y humildad.







SEÑOR PRESIDENTE

Señor Presidente:
en las cosas sencillas
escuchará a la Patria
con mayor nitidez;
en ellas podrá verla plenamente
tal como es: humana.

En la sencillez de la montaña,
en el silencio de los pobres,
en la lágrima del niño;
en el que maduró a golpe espera,
en el que tiene destino a corto plazo,
en el niño que llevamos dentro.

En cualquier intención;
en la que hiere o cura heridas,
en la que construye la verdad
o hace una verdad de la mentira.

En cualquier cosa puede ver a la Patria;
en nuestra bandera, claro está,
pero véala sin estrellas,
solamente repleta de rostros, de palabras,
de ecología, de historias no contadas,
de intenciones heridas, de disparos ocultos,
de ansiedad o malestar andante.

Señor Presidente:
en todas las cosas
puede ver a la Patria;
pero ante todo,
búsquela en la sencillez de su alma.







EL ZOPILOTE

El paso cauteloso y  elegante
larga la toga, curva, puntiaguda,
la mirada clarísima y aguda
abriendo la matriz de lo distante.

¿En que pensará su corazón de vuelo
al hacer de los vientos aventuras?
¿Se sentirá el señor de la alturas
que tienes como trono al mismo cielo?.


Hay en su  negror   luto silente
sensación de velorio permanente
que precede al adiós definitivo;
aunque la gente lo ve con menosprecio
su porte en las alturas es tan recio
que se vuelve intocable y despectivo.






COMPROBACIÓN

Hay un inmenso dolor
Que lacera muy hondo
Al que pide limosna.
Un dolor,
Que a veces no entendemos
Porque no conocemos
Los latidos del hambre.

Es necesario, entonces,
Comprobar si al negarlos
No estamos profanando
Nuestro adentro.





AL HABLAR DE DIOS

Cuando hablemos de Dios
Tengamos en la mano
Un corazón dispuesto a alzar el vuelo.

Una frase que estalle
De fraternal reflejo
Y una sonrisa
Donde aleteen pájaros sonoros.

Cuando hablemos de él,
Tengamos el cuidado
De dar falso ejemplo.









LUIS ANDRÉS ZÚÑIGA [13.511]

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Luis Andrés Zúñiga

Nació en Comayagüela, Honduras  en 1878, falleció en  1964.   

Obras:   Rémy  de Gourmont.   París, 1912, Mi vida en París 1913, Águilas Conquistadoras. Tegucigalpa. 1913. Los Conspiradores. Tegucigalpa, 1914, Fábulas. Tegucigalpa, 1919, El Banquete, prosa y verso. Tegucigalpa, 1920.

Premio Nacional de Literatura "Ramón Rosa" en 1951. Para Marcos Carias Reyes: "Las Fábulas" constituyen un capítulo muy singular en la obra de Luis Andrés Zúñiga, que no es vasta, sino selecta. Modelos de ingenio, de agilidad y sutileza psicológica; de prosa amena y castiza, en su género y en nuestro país, las "Fábulas" no tienen ascendencia, ni descendencia. Son únicas...en las "Fábulas" alcanzó una cumbre hasta la cual nadie ha ascendido ni antes, ni después de 61, Para José Antonio Peraza, "La poesía de Zúniga ha sido valorada y justipreciada. . .Tiene ella el mérito de cantar exclusivamente lo nuestro, lo hondureño, pues nuestro poeta recogió su inspiración más de las cosas de nuestra tierra que de las ajenas. Su mismo poema "Águilas Conquistadoras", va dedicado a nuestros obreros, a nuestros campesinos, a todos los trabajadores hondureños...". 




LOS INDIGENTES 

¿Oís el doloroso clamoreo 
de esa tribu que vierte sus miradas 
con pupilas de huraño centelleo, 
que lleva en sus espaldas fatigadas 
un fardo de amarguras y mancillas, 
hambrienta tribu que en el lodo rueda 
e implora con el alma de rodillas 
de vuestra caridad una moneda? 

¿No escucháis los dolientes alaridos 
de esos pálidos seres angustiados? 
¿Por qué se hallan sus miembros abatidos 
al trozo del dolor encadenados? 

¿Por qué entre la miseria languidecen, 
aspirando el perfume que le ofrecen 
del dolor los fatídicos jardines, 
en tanto que riquísimos varones 
derrochan en los báquicos festines 
el oro de sus arcas a montones? 

¿Acaso porque son desheredados 
y no llevan ni cruces ni toisones, 
como ostentan soberbios potentados 
cubriendo sus sañudos corazones, 
no tienen para su alma dolorida 
cubierto en el banquete de la vida? 

Ni cruces, ni medallas ni toisones 
ostentan esas lúgubres legiones; 
mas llevando sus pechos destrozados, 
merecen más respeto sus clamores 
y sus tristes guiñapos desgarrados, 
que la pompa de reyes y señores. 

Sus almas, como el oro codiciado 
que ha sido de impurezas despojado 
entre las llamas del crisol candente, 
en horas oscurísimas y aciagas 
las ha purificado lentamente 
el gran dolor de sus inmensas llagas. 

¿No observáis esa niña acongojada 
con los ojos bañados por el llanto, 
que implora con su tímida mirada 
que otorguéis un consuelo a su quebranto? 
Es tal vez una huérfana extraviada 
que vaga, con el cielo por testigo, 
con el humano bosque abandonada, 
con sed, con hambre y sin tener abrigo. . . 

Esa niña tan pálida, que llora 
y que tiene la faz tan abatida, 
¿es acaso una joven pecadora 
que en lucha con el mal salió vencida, 
y ha rodado a tan duro sufrimiento 
como tímida alondra que en su vuelo, 
luchando con los ímpetus del viento, 
por falta de vigor cae en el suelo? 

No le esquivéis vuestra piadosa mano, 
no desdeñéis su súplica angustiosa, 
que esa guija que brilla en el pantano 
puede ser una joya muy valiosa. 

Y ese anciano de débiles pupilas 
donde la luz del entusiasmo no arde, 
que murmura palabras muy tranquilas 
y parece de espíritu cobarde, 
¿por qué humillado la piedad implora, 
su planta lleva cual despojo inerte, 
y no aguarda en su lecho que traidora, 
sus ojos a cerrar llegue la muerte? 

¿No tiene lecho? Acaso ese vencido 
que surcos muestra de un dolor sincero, 
no tiene, como pájaro sin nido, 
en las oscuridades del sendero 
donde alojar su cuerpo desvalido. . . 

Su pecho está rendido al sufrimiento; 
por mandato de un hado inexorable 
su cuerpo está marchito y macilento, 
arrugado su rostro venerable. 

y con el corazón hecho pedazos, 
son criaturas tal vez de almas hermosas 
que para hacer el bien son elegidas. 

Ese anciano tan triste que mendiga, 
sin tener, en la angustia que devora, 
el noble apoyo de una mano amiga 
ni la luz de una voz consoladora; 
acaso fue un guerrero valeroso, 
cuyos hijos también acaso fueron 
guerreros muy honrados y animosos 
que en la lucha por la patria perecieron; 
o fue un fuerte varón de alma piadosa 
que impulsado por voces celestiales, 
dio talvez con su mano generosa 
a los menesterosos sus caudales. . . 

No dejéis a ese anciano abandonado; 
dadle pan, dadle abrigo, que mitigue 
ese rudo dolor que despiadado, 
cual famélico perro le persigue. 

También ha de ofrecerle vuestra boca 
esa plática dulce, que provoca 
aliento en los espíritus gastados; 
y llegará, cual música que vuela, 
a aliviar sus oídos lacerados, 
pues música es la voz cuando consuela. 

Esos seres de lívido semblante 
que viven de la angustia entre los brazos, 
con la mente agitada y delirante, 
¡acogedlos con manos cariñosas 
y bálsamo poned en sus heridas! 

Como arroyo que corre murmurando 
hacia el mar insaciable y tenebroso, 
sus almas y las nuestras van marchando 
hacia un término oscuro y misterioso 
que el ojo del Creador tiene previsto. 
Esos míseros son nuestros hermanos; 
así lo ha predicado a los humanos 
con divina elocuencia Jesucristo. 






TODO ES NADA 


¿Vuestras son, gran señor aquellas eras, 
y aquel bosque densísimo y fragante, 
y el dorado trigal de esas praderas 
que cosecha os darán tan abundante; 

Y la carga también de esas veleras 
naves que vienen de un país distante, 
y esas fuertes cuadrigas tan ligeras 
de piafar orgulloso y resonante? 

Y ostentáis, entre tanta algarabía, 
por esas cosas que os donó la suerte, 
vuestra ruda altivez, vuestra ufanía!. . . . 

¿Es qué ignoráis, señor, que cuando entramos 
a la mansión augusta de la Muerte, 
en la puerta todo eso abandonamos? 


II 

Hermano: es nuestra estirpe la estirpe luminosa, 
cuyo tronco es Homero, monarca trashumante. 
De aquel viejo heredamos la sangre vigorosa, 
y príncipes nacimos, con cetro rutilante. 

Resido donde fulge la Lira fabulosa, 
y en mi Pegaso alado de cascos de diamante, 
yo voy a tu palacio magnífico de la Osa 
y tus lacayos me abren la puerta resonante. 

Yo avanzo altivamente; me sientas a tu lado, 
y en tanto que tu orquesta su música suspira, 
tus pláticas sublimes escucho embelesado. 

Pero la luz se inquieta de tu imperial mirada 
cuando en concierto dicen mis labios y mi lira: 
Hermano, ¿qué es la vida?. . .Hermano, ¡todo es nada! 


III 

¿Por qué mi voz extrañas? ¿No escuchas los ruidosos 
clamores que mantienen la selva estremecida? 
El Dolor va siguiendo nuestros pasos medrosos, 
y en la sombra simula nuestra marcha una huida. 

¿Acaso entre rompientes y bancos peligrosos, 
cuando cruzó tu nave la Estigia embravecida, 
tu estela no seguían mil monstruos venenosos 
y hostiles no te fueron los vientos de la vida? 

¿Y entonces, nauta triste, de tu alma solitaria 
al cielo compasivo no alzaste una plegaria, 
donde la dicha es astro de eternos resplandores? 

¿Por qué tu me aconsejas la vida de placeres, 
de músicas, de vino, de aplausos, de mujeres, 
si esa es urna rosada que esconde mil dolores? 






LA RIBERA ENCANTADA 

Algo del mundo dime, viajero afortunado! 
Dime: ¿qué reina ahora? ¿Aún reina la doblez? 
Que hace ya muchos años que estoy aquí encantado, 
de este lago en la orilla risueña en que me ves. 

Yo vi de una hada joven el seno sonrosado; 
surgiendo de esas aguas la sorprendí una vez, 
y sus divinas formas dejáronme hechizado. 
Era su faz perfecta: la mismo eran sus pies. 

Y desde entonces sigo, por la dormida arena, 
sus labios enervantes, su canto de sirena, 
el canto más radioso que se escuchó jamás; 

y de he vagar por siempre sobre esta inmensa orilla 
pues cuando huir intento de esta hada sin mancilla, 
sus pérfidos imanes me atraen más y más. 




Fotografía de Luis Andrés Zúñiga, tomada de su libro "El Banquete", 1920.




Luis Andrés Zúñiga

Por: Marcos Carías Reyes

“Este gran don Ramón…” decía el enorme Rubén aludiendo al insigne cincelador de la prosa castellana; don Ramón María del Valle Inclán. Frente a la efigie de nuestros más aquilatados varones de pensamiento, exclamamos: este gran Luis Andrés del olímpico laurel.

Hélo aquí: en una pose aparece con el cabello desordenado y mostachos a lo Cyrano: en ésta, los laureles gallardamente conquistados adornan su cabeza de artista. Porque, eso es Luis Andrés Zúñiga. Un artista del verso y de la prosa: un artista de su propia vida y de su propio YO. Ese YO artístico que naufraga en los medios ignaros lo ha defendido con las armas que guarda en su panoplia filosófica y anímica. Lo ha conservado, quizás no intacto: o preso en un corateral, que ya no cabe en nuestros días esa posibilidad y está envejecida tal actitud, pero sí rodeado de los atributos que todo artista ha de poseer para serlo. Conste que no nos referimos a la caricatura del artista como podría llamarse esa colección de gestos artificiosos y de falsos ademanes, sino a las esencias íntimas que lo bañan y a las excelsitudes muy personales que lo distinguen.

En la quietud del claustro, dentro de ese silencioso recogimiento que invita a la meditación y al éxtasis, libre de cadenas la voluntad y de complicaciones la vida, el numen encuentra hospitalario alero para el vuelo suave, el hondo filosofar y la creación estética. Surgen así obras de serenidad y de beatitud y la emoción es cual río subterráneo, diáfano y tranquilo. “No refleja las selvas lujuriantes llenas de endriagos; ni se precipita enfurecido al vórtice de los abismos. Mas, esta existencia de cenobitas sólo algunos artistas la disfrutaron en la antigüedad; y en nuestra era es casi imposible, aunque no infecunda, pues si bien es cierto que el pulso de la Humanidad da la norma de las creaciones del pensamiento, también el silencio es generador de obras maestras. El artista ha de vivir en una continua vigilia; en un estado de alerta constante para que su numen no quede preso en la clásica torre de cristal, pero al, al mismo tiempo, ha de defenderlo de las bajezas y ruindades con que el contacto diario le amenaza. Para algo se es poseedor de un don especial— y cobardía moral, como defección estética, sería arrastrarlo por el cieno donde moran los espíritus mezquinos.

Este gran Luis Andrés, como el polifacético Heliodoro, han continuado siendo artistas en este mundo enfermo de secular neurosis. Más singular el caso del segundo ya que Heliodoro lleva en sus venas el vértigo cosmopolita y Luis Andrés se quedó en el “cuarto brujo” haciendo vida vernácula, mantenidas en alto sus calidades estéticas y filosóficas, pues Luis Andrés es un esteta y un filósofo.

Pequeño, esbelto, ágil, cimbreante cual un junco; erguida la cabeza, viva la mirada, elocuente la expresión, brummeliano el ademán, en Luis Andrés Zúñiga todavía vive el magnífico triunfador en los Juegos Florales de 1915, bello certamen digno de imitación; ejemplo de un alborear luminoso ¡lástima por fugaz! en la bruma. Nos parece verle aún, con los ojos del niño, cuando declamó sus versos, proclamando la Reina del torneo:



“Alba blanca, luz de aurora,
es vuestro nombre, Señora,
que al pronunciarlo ilumina,
un vocablo evocador,
nombre de gema marina,
nombre de perla y de flor.
Suave nombre, voz alada,
voz risueña y perfumada
que suena en el corazón,
cual melodioso oleaje
o como aura en el boscaje
que dijera su canción.
Noble Reina, soberana!
Cual la luz de la mañana
habéis podido reinar
sobre un mundo dilatado;
que hay margaritas del prado y
hay margaritas del mar”…



Llevando en alto la grímpola de “Los Conspiradores” entró en la hermosa batalla del poeta-dramaturgo; y salió del redondel con los laureles de la victoria. Un coro de hosannas jubilosos cantaría en su espíritu; y el artista hubo de experimentar el sabor de ese magnífico néctar que, llámese Gloria, Fama o Triunfo, produce tan maravillosas embriagueces, especialmente si se trata de una victoria del Espíritu, de una Gloria ganada por el cerebro. En “Los Conspiradores” desfilan nobles, plebeyos, aldeanos y militares. Se ve a intervalos la arrogante figura del General Morazán y se asiste a la derrota de la carcomida aristocracia que pretendía mantener sus privilegios; y amparar sus abusos en los escudos de los Aycinenas. Un bello episodio de aquellos tiempos en que se asistía al derrumbamiento de un orden social ya degenerado y entre los dolores y los espasmos del parto surgían nuevas concepciones ideológicas y renovadas arquitecturas políticas.

Así, Luis Andrés Zúñiga es dramaturgo, poeta, prosista, filósofo, fabulista y psicólogo, de la más alta calidad. Coloca en cimas deslumbradoras, entre fragor de truenos y relampaguear de Apocalipsis, los encendidos estandartes de sus “Águilas Conquistadoras”:



“Un día zarpó un barco de la vieja Inglaterra
Con rumbo al Occidente, hacia ignorada tierra
Que hallábase escondida tras las curvas del mar.
El barco iba cargado de tristes inmigrantes
De Quakers que iban a esas tierras distantes
A buscar una patria y formar un hogar.
Nuevo pueblo de Israel, de místicos guerreros
Que de su patria huyeron, con penates y aceros,
De su conciencia oyendo la imperativa voz! …
… Al fin sus ojos vieron una costa florida
Que en la América libre les reservaba Dios.
Como robusto roble que en un día creciera
Y que la vasta sierra con sus ramas cubriera
O singular producto de monstruosa aleación;
Lo que fue débil niño se tornó en gigante.
Esa mísera tribu, en la tierra pujante
Se tornó de improviso en pujante Nación.
Y así como es muy limpio al nacer el torrente
Y que al crecer enturbia su linfa transparente
Hasta que llega, enorme, pero sucio hacia el mar.
Así !oh Yanquilandia, hija de puritanos¡
Armadas nos enseñas las homicidas manos
Y nuestra noble tierra pretendes conquistar.
Se escucha un grito de águilas tras el lejano monte;
Los búfalos ya asoman por el vasto horizonte:
¡Son hijos de la bruma en las tierras del sol!
El quetzal ya revuela sobre la cumbre enhiesta
Y se escucha un rugir en la negra floresta:
¡Son los bravos cachorros del gran león español…”



Desciende en seguida de esa montaña, sobre la cual ha lanzado rayos fulminatorios contra la política imperialista que en un tiempo de ingrata recordación deshonró la memoria de Washington y de Lincoln y haciendo gala de un mimetismo encantador se transforma en el bardo enamorado que ritma suaves endechas pulsando las frágiles cuerdas del laúd en “Lucy”; vuelve a borbotar con renovados ímpetus el torrente de la sangre; cabalga velozmente la fantasía y allá va el poeta asido de las crines de un fogoso corcel, sobre los palpitantes belfos, en la “Canción de las Walkyrias”; fatigado de correr por esos alucinantes mundos de Sigfrido y los Nibelungos, trémulo todavía con el estruendo de la tetralogía wagneriana, el aeda refúgiase en un monasterio; encuentra la calma espiritual de un franciscano y su melancolía beatífica fluye en “Todo es Nada,” hasta que Mefistófeles llama a las puertas de la abadía que señalaremos como de la penitencia y de la meditación; y el bardo se incorpora recordando a Julieta y a Margarita, a Helena y a Eva; sale de su encierro y clama a un mercader:



“Anda a Golconda y tráeme, mercader trashumante
un collar prodigioso de amatistas y una
fabulosa sortija que corone un diamante
cuyas aguas contenga una enorme fortuna.
Tráeme nácares finos. De ese nácar triunfante mercader,
nunca olvides que el Ofir es la cuna:
De esas perlas tráeme, de epidermis radiante
cuya luz es hermana de la luz de la luna.
Y a esas cosas floridas —mi regalo de boda—
añade el oro del Rimac, si a tu gusto acomoda
y cofres ambarinos con sedas de Nipón;
que eso será tan solo lo que daré a mi amada,
a la que dar quisiera la Cólquide encantada
y el rico vellocino que enloqueció a Jasón..”



En ocasiones vaga por los bosques, halla paz en la vida oscura del campesino, pero la imaginación hierve:



“Dichoso leñador que en la montaña
estás en tu labor, entretenido
y a la luz de la tarde, ya rendido
regresas jubiloso a tu cabaña.
En tu alma limpia, a la maldad extraña,
no suena el eco del mundano ruido,
la eterna sinfonía del gemido
que el dolor de nuestra alma desentraña.
Pero esa dicha que en tu pecho alienta
no tiene mucha miel ni es luminosa
pues tu obscura ignorancia la sustenta.
Más vale el fuego de la lucha ardiente,
más vale nuestra vida tempestuosa
muy llena de dolor, pero consciente.”



lo cual no obsta para que se sienta “poeta y aldeano”; dialogue con las flores como Rouseau, se tienda a reposar a la orilla de los riachuelos como Tennyson y admire el cuadro patriarcal que ofrecen los bohíos.

_______________

Las “Fábulas” constituyen un capítulo muy singular en la obra de Luis Andrés Zúñiga, que no es vasta, sino selecta.

Modelos de ingenio, de agilidad y sutiliza psicológica; de prosa amena y castiza, en su género y en nuestro país, las “Fábulas” no tienen ascendencia, ni descendencia. Son únicas. Y como únicas, dueñas son del rarísimo don de la originalidad.

Si en sus poemas, Luis Andrés se revela como un inspirado portalira; y en sus ensayos, escritos en prosa marmórea por lo tersa y repujada, como un filósofo, en las “Fábulas” alcanzó una cumbre hasta la cual nadie ha ascendido ni antes, ni después de él. Y, tanto en unos aspectos, como en los otros, vive, aparece siempre el artista; el artista nato que hay en su persona, mientras el hombre camina con paso tranquilo por los ásperos senderos del mundo, con la íntima conciencia de su valía; y deja que a la vera del “cuarto brujo” corran tumultuosas las aguas de la vida, quizás saturado de aquella honda serenidad que conocieron los discípulos de Pitágoras.

Tomado del libro “Hombres de Pensamiento” por Marcos Carías Reyes. Segunda Edición, 2006.


LUIS CAMILO GUEVARA [13.512]

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Luis Camilo GUEVARA

(Caracas, 4 de septiembre 2014. Noticias 24) – Este jueves trascendió la noticia de la muerte del poeta venezolano Luis Camilo Guevara, quien había nacido en Tucupita, VENEZUELA  en 1937, y fue conocido como un bardo romántico que no eludió los temas de la poesía social.

Produjo una vasta obra poética, entre la que puede citarse: “Festejos y sacrificios” (1971); “Las cartas del verano” (1973); “Murales de la tarde” (1973); “Travesol” (1986); “Inocente de los bestiarios” (2000), fue distinguido con el Premio de Poesía Alarico Gómez de la Asamblea Legislativa del Estado Bolívar en 1969 y el Premio de Poesía José Rafael Pocaterra en 1972.



El prestidigitador

Me convierto en un personaje múltiple
Busco el cubo de cristal y desde adentro
Reconozco cada lugar y piedra del presente
El país vuela en un trampolín loco
Esgrime contra mí su desconcierto como si fuera demasiado
Elegante para caer
Con estrépito Su peso flotante
Sigue el curso de la cometa más desasistida
Intenta confundirme y fracasa bajo un sol pálido
Conjuro mis poderes
Someto el porvenir a la bola cuyos designios son inapelables
De esa forma la carta de juego adquiere brillante lucidez
Entreno con atletas dedicadas al fuego
Y hacedores de maleficios
Con ellos me insinúo en la partida que comienza
De antemano sé que resultará vano todo intento para envilecerme
Me ofrecen seguridades a plazo
Bajo un continuo asalto de calumnias
Sirvo para que los menos puros me elijan
Como tiro al blanco
Y ejecuten ciertas proezas al estilo de los ases
Sirvo para que se me señale como estigma
Puesto que llevo la marca de siempre
Mi elección fue echada al viento de tal manera
que resulto adverso para otros compromisos
Tomado como rehén por la discordia
Mi caminata sobre el vacío no destruye
El color del heliotropo en pleno descenso
Apenas ahora
Me convierto en mago y doy el último amor.






MAGO, DEVUELVE 

Oye tú, Mago, las felicidades y las desdichas
son como un alboroto dentro del corazón
y cuando se hacen muy largas y muy cortas

ya no parecen sino pencas embrujadas
que se atraviesan a uno en los trovares del alma.

¿No ves
que estamos fallando y ya uno de nosotros
(el más nosotros)
anda extraviado
entre las malezas picoteadas de abril?

Resucítalo tú, en los celajes con tronos de lechuzas,
en los bejucales encendidos por donde pasa el río
de los amores de siempre.

Resucítalo, ahora,
cuando oficias en medio del asombro:
entre mujeres aladas, hechizos, pájaros realengos,
cuando estamos tocándote y esa gracia nos abre el cielo

de par en par.







Luis Camilo GUEVARA

                                                Por  Enrique Hernández-D’Jesús




LOS CONFINES Y LA INTUICIÓN EN
LUIS CAMILO GUEVARA

Luis Camilo nació en Tucupita, un caño del Orinoco. Para los poetas que conocen sus aguas es la temperancia de los vientos. Su padre fue un navegante en el mar Caribe y en el río más grande de América. Por eso su poesía trata el tema de los ríos, es un hilo de agua de río. Saltos mortales. Malabarismos eróticos, como bien lo han hecho las cartas de amor. Es un poeta romántico, en el mejor sentido del romanticismo, en el mejor sentido de la palabra. Toca el paisaje exterior en estado total de embriaguez, la palabra como espectáculo y éxtasis, con toda una precisión de sentimientos que acompañan al poeta desde su infancia. La evocación permanente de su Delta es memoria afectiva, y en el sueño total, la palabra desde lo más iniciático, desde lo más salvaje y puro. 



El poeta crea un lenguaje de significaciones luminosas, de selvas coloreadas por un niño en la soledad, de obsesiones con los conflictos extraordinarios, vale decir, con los conflictos, hondamente, en el fondo mismo del miedo, en el fondo mismo del zozobrar. Luis Camilo confronta sus fantasmas con una mitología fielmente insospechada, pero fielmente individual. Fantasmas fragmentados en todas las claves de la irrealidad, en todas las claves del solitario siempre sorprendido por las formas infinitas de la ternura. En algún mito Makiritare podría estar escrito: En todo caso si una Coneja se resiste, no importa. Insista. Léale poemas de Rilke, de D.H. Lawrence, de Hölderlin, o este de Luis Camilo Guevara:



“…Héme dócil como el Conejo
esquivando rituales agoreros
como para no ausentarme
definitivamente
de la tierra
¡Oh sol!
nos hemos tocado un poco
y nada nos permite cambiar
los únicos modales que tenemos”

Lo importante es por el poema amatorio o exótico.

El mismo se sorprende de sus propias palabras, como un niño, como el más inocente de los inocentes. Otro inocente. Mucha lucidez, inútil para todo. Un poeta útil entra en contradicción consigo mismo. El poeta debe estar en el ocio creador. Ocio en el sentido de vitalidad, de ambrosía, en un sentido absoluto. El poeta cuenta las historias: inexplicables, comprensibles, inventadas, de todas las maneras, y alguien las entiende y le busca de compañía de ruta creando una pareja amatoria, errante, llena de miserias y grandezas, pese a quien le pese. Además ya viene condenado de antemano. El origen está en todo, en el comienzo, en el fin y en el medio. Y no es sólo el atravesado por un rayo de sol en medio de la tierra. Luis Camilo está atravesado por la inmensidad de su territorio, por la abundancia de su naturaleza, por el gran río, pureza y claridad, relámpagos vertiginosos, fundadores de sus temores, miedos, perturbaciones en un mundo de redes perversas, de laberintos atractivos, de floras y con la realidad navegante del sueño. Su actitud verdadera es la obsesión. Obsesivo en el discurso poético, obsesivo hasta la médula como se lo dijo el Chino Valera Mora. Pero más que eso es un desolado, sus poemas vienen de La Torre abolida, de la sombra y sus obstáculos, de la intensidad y profundidad del dolor, simplemente de la clarividencia en el carruaje recurrente de la última imagen. Es una semejanza con la palabra, una estética perversa y mística. De tanteos, deseos terrenales, embriagueces visibles de la imaginación. En estos estados, el poeta se acoge al vínculo secreto de originar en el espacio, explosiones, malabarismos, saltos mortales. Así lo vi desde la primera noche que lo conocí en la Plaza Venezuela, cuando era joven y llegaba de Mérida, y él me esperaba junto al apasionado jugador de caballos Alberto Patiño. Conocí la palabra de Luis Camilo. Y desde ese entonces hasta el momento hemos estado juntos en muchas aventuras de la vida, en muchas locuras que nos han servido para crecer, solamente algunas partes, porque las esenciales todavía permanecen en sus mismas trincheras. Luis Camilo ha sido un ejemplo de sobriedad, de desmesuras, ingenuidad constante y derrochadora. Pero salgamos de la anécdota personal. Entremos a la desembocadura del Orinoco, imaginemos a Luis Camilo de niño, nadando entre sus aguas, corriendo por sus bosques, esos elementos lluviosos que ha podido conjugar Soto en sus penetrables, selvas densas, imágenes con la fuerza y conciencia de la más alta inspiración chamánica, en la más alta expresión de los orígenes, con la mirada en la mujer vegetal, muy bien lograda por Mario Abreu. Estos signos obedecen a la angustia contenida durante muchos siglos, y Luis Camilo sigue siendo el eco junto a Alejandro Otero, José Balza, Gustavo Pereira, Humberto Mata, Luis García Morales. Qué paradoja si nombrase a Alfredo Silva Estrada, Caupolicán Ovalles, Salvador Garmendia, Teófilo Tortolero y Victor Valera Mora. Y aún más en la mezcla de Vicente Gerbasi, Juan Sánchez Peláez y Ramón Palomares. Y si buscáramos recompensas para saber que otros se han sentado a su ambición deslumbrante no hay que olvidar a José Barroeta, Irma Salas, Francisco Pérez Perdomo, Carlos Noguera, Stefania Mosca y Luis Alberto Crespo, a este último visto, jinete en pelo, cruzar un espejismo de llanuras donde la Resolana parece tan fuerte como su nombre verdadero: Moro por el vendaval. Y las canciones de Ángel Eduardo Acevedo, tierra adentro, aplacan todos los miedos que, por los alrededores de la Rubiera parecen fantasmas del siglo XX. Allí está Mario Abreu, listo para lanzar un ataque a fondo con el hijo de Mandrake, su más tranquilo compañero. Y aquí se mezcla la magia, se mezcla con lo que los románticos llamaban magia y sueño, como justificación de estar todo el tiempo en la infancia. Claro, son los poetas malditos. La infancia en el poeta es parte total de sus penumbras, del horizonte en diálogo con la experiencia poética.



Un día le pregunté al poeta Luis Camilo: cómo es EL MOVIMIENTO EN EL ESPACIO y él dijo:

La misma ave que cruza el Paraíso se convierte, por destreza y causalidad de su propio desplazamiento, en el espejo irreversible de una errancia a horcajadas del tiempo del hombre, de ese hombre que es, o que vendrá a ser, un obsesivo deseo por recorrerlo todo, absolutamente todo.

Si nos imaginamos la quietud permanente, el no suceder, la mortal serenidad, resultaría pavoroso cualquier presentimiento. Desde sucumbir en la soledad hasta la desaparición total del olvido, y ya que hablamos del hombre es necesario, incluyendo lo desconocido, atribuirle cierta capacidad para sobrevivir más allá incluso de su desesperación. Por eso, él ha inventado un desarraigo, una pasión, una aventura.

De todas maneras, lo importante reside en adivinar el sentido de lo que existe y de lo que se piensa. Sin premonición, no hay cielo que valga. Hallemos en la metáfora del vuelo más que un indicio alentador, la persistencia acabada del sueño. A través de esa mitología -sin excluir la pesadilla que, repentinamente pudiera adquirir categoría individual- podemos reconstruir cada instante del devenir que pasa, o está pasando. Siempre estamos hablando de lo que no se detiene, de lo irreversible, de la hoja desprendida alejándose cada vez más.

Pero, ¿estamos en el espacio o somos el espacio?. Nadie duda de la temeridad que resultaría perderse en uno mismo, no encontrar ni siquiera la huella del predecesor, es decir, sentirse íngrimo por siempre. Eso no es lo que está allí, precisamente enfrente, iluminando las calendas del vivir.



Otro día le pregunté: Cómo es el gusto para el poeta:

El gusto es saborear lo amado, lo que está en la piel, lo que sale de la piel, es como entrever el sueño a través de una rendija por donde asoma el mismo sueño su forma eterna. El gusto, entonces, mi querido poeta, es seguir la huella del paso que damos sobre la tierra.

Si reconocemos que al principio, mientras ella no existía, fuimos tan desesperadamente tristes, tampoco el gusto parecía posible encontrarlo. La rama apareció y adivinó la centelleante esperanza del amor que abrió el inmenso sabor del mundo. Por eso, ella retoma el espacio de lo bienamado, de lo fortuito, de lo que nace adherido a la piel como un beso muy largo.



En esta penumbra de la selva vemos la claridad eterna en el original milagro de la naturaleza. Lo abundante es luz, lo barroco, excesivo, despierta el espíritu y su propio destino, en su propia fuerza de árboles, ramas, animales feroces, flores maravillosas, túneles, donde los confines sorprenden la intuición. La realidad del inconsciente recurre a los mitos indígenas, mezclados con los negros y los buscadores de oro de distintas nacionalidades. Es una hibridez que nace precisamente de los pisatarios originales con estos soñadores o aventureros. Estos abismos han creado un sinfín de historias, de aventuras, de venganzas, de sueños, de ilusiones y de ideas, donde el asombro triunfa siempre por encima de la realidad:


Cuando desfallecía por deslumbramientos
de mis menudencias rurales
ya era un desatado perverso que andaba por la villa
buscando ojos de caballo alazán
muralla de piedras donde lanzar mi catapulta heroica
granja donde corromper
a la muchacha del cabello siempre revuelto
y que lucía con demasiada frecuencia su vestido rojo

Grandes eran mis flechas y mi destreza para aniquilar
el sonido de los pájaros más bellos
De mi astucia guardan rencor las alimañas venenosas
y los padres de las niñas que me entusiasmaron
doy fe de mi diario perdido
y de la hermosa prenda que me fue timada por los acreedores
Algún compañero puede testimoniar
y sólo a él ha de creérsele sobre mis felonías




Vemos como para el poeta la felonía y el caimán es el tótem que viene desde el diluvio en el Arca de Noé y por decreto del Almirante también en los caños del Delta, lamiendo las ásperas callosidades de las lavanderas, de nuestros Caciques almados y afiebrados por las tempestades, por los chubascos de las grandes inundaciones y donde el sol no es sino un pedazo de milagro donde revolotean toda clase de insectos, donde la humedad se impone como relación humana desde el principio. La estela que el barco deja sobre las aguas se convierte en olor original, salvaje, místico. El poeta viene de las aguas y salta al inhóspito territorio donde las casas son construcciones eminentemente oníricas, fastuosas como lo que sentimos al descubrir cada día. Un día que comienza con la faena de montar al caballo sobre el barco y llevarlo más allá de nuestras fronteras. El charco, el río y luego el mar se funden en un espléndido acontecer. La miseria humana desaparecía tras los encandilamientos del gran suceso, ese espejo de todos los días.

Hay una relación mágica que lo conmueve cuando la recuerda: los ojos de la primera muchacha que se vuelven eternos, fijos, totales y desde donde el equilibrio del mundo se mantiene. Esos ojos no pasan. Todo existe en los ojos de las iguanas, de los perros de agua, de las lagartijas, de los gusanos de seda, de los alacranes y de los pájaros. Así como el ojo de la flecha que cautiva amaneceres, que atraviesa el corazón siempre del poeta y de la selva. ¿No es cierto que el moriche, absolutamente hechizado de su vanidad posee un encanto para la tristeza?.

Al poeta las toninas le pasaban por el frente de su casa y él las veía desaparecer en un ejercicio sensual sin tanto encubrimiento. El sexo se metía por una rendija especialmente delicada de donde provenía el torrente exuberante de la naturaleza, cuando la piel se vuelve tócame y resucita.

El acontecimiento de las lluvias tardaría poco en aparecer. Luis Camilo se aferró al espacio y al tiempo de sus primeros amores, es decir, el tiempo de la aurora, el de los caminos de café, el gran lagar donde fantasean las uvas de playa y los almendrones locos que corrían tras las huellas que dejaban los pies desnudos de los aborígenes.





INOCENTE DE LOS BESTIARIOS

Estos poemas editados por la Fundación Esta Tierra de Gracia son publicados por una infortunada decisión de la propia voluntad del autor, lo cual es injusto, pero no merece otra explicación que la que pertenece sólo al orden de los sucesos cotidianos. Pero es verdad que todo lo que disponemos, así sea por obra del azar, nos comunica inmediatamente con un mundo de representaciones íntimas, que estarán siempre por allí, en el mero encantamiento donde todo es posible, aún el doloroso espejo de la muerte. Luis Camilo Guevara dedica, pues, estos escritos a una pintora ya desaparecida, quien de manera fulgurante hizo realidad la aparición de estos seres que, en un tiempo lejano fueron y son las figuras mas deslumbrantes del universo deltano, de donde es, por siempre, y para siempre el poeta. Es un homenaje doble, puesto que también el nombre de Mario Abreu, acompaña la intimidad de estos papeles. Luis Camilo Guevara de antepasados, lejanos y próximos, margariteños. Ejerció, durante muchos años, una errancia consecutiva por sitios de su especial predilección: Las Bibliotecas de sus amigos, y los documentos ocultos y misteriosos sobre animales y plantas. Antes y después: disfruta del placer de buscar un encuentro que le depare el hallazgo impactante, el deslumbramiento, o como tantas veces le sucede: nada. Sufre de los nervios. Y es asceta y sensual. Ha publicado: Festejos y sacrificios (Premio de poesía Alarico Gómez, 1969), de Ciudad Bolívar. Las cartas del verano (Premio Bienal Pocaterra 1971), de Valencia. Travesol, Editorial La Draga y el Dragón, 1986. Tiene absolutamente concluidos los siguientes libros: Vestigios rurales, Devociones, y un largo y memorioso relato cuyo título definitivo es Aún no se hace firme. Por ahora se le distingue así: La noche y el miedo. Entre sus amigos se habla de una novela sobre el Fausto.





MOROCOTO EL PESCADO MÁS SABROSO DE RÍO COCIDO POR LUIS CAMILO GUEVARA SEGÚN UNA ANTIGUA RECETA ENCONTRADA EN UNO DE LOS CAMAROTES DE LA MANO DE DIOS

La Mano de Dios, una legendaria Goleta capitaneada por quien fuera Ramón Guevara, sirvió en múltiples ocasiones para grandes festejos del buen comer; en efecto, cuéntase que una de las exquisiteces favoritas de los invitados y tripulantes de la famosa nave era la preparación y el ritual que se celebraba en la cocción del morocoto.

Como se sabe, este pez constituye la pieza más preciada de los ríos venezolanos. Desde el descubrimiento, se viene comentando de la sabrosura y del poder afrodisíaco que proporciona al paladeo y el regusto de este delicioso y enervante espécimen de las aguas dulces. Su exacerbada potencialidad erótica es tan re fálica según el mito y la pasión guaraúna, dopo de los FESTEJOS Y SACRIFICIOS:

Comienza esta ronda al revés
Los sitiados aparejan cadáveres o lunas remotas
aspas coches filtros de amor
juegan a todo por derechos adquiridos
mutilan cuanto fue creado en nombre del sosiego y
parten para no regresar
y de pie son los mismos huesos sobre todo evento

Apenas ya sé del amigo. Luis Camilo Guevara se refugia con el texto anterior en una extraña y lejana nostalgia paradisíaca. Ha soñado con sus montes, con sus pájaros, es la misma pandilla, y el mismo amor.

Sucede que no somos pájaros y volamos, que no somos rayas y recordamos. Al principio, una ciudad estaba aquí. Nosotros veníamos de afuera. Cada cual de muy lejos. Esta ciudad conservaba aún los rasgos del cacao y del café, es decir, cierto olor de hacienda y de una manera de ser. Éramos tímidos, casi ni hablábamos, y cuando nos mirábamos a los ojos nos sorprendía el encuentro: Pepe, atolondrado conquistaba a las muchachas en flor, con su cara de romántico decadente; Caupolicán, ¡Siempre Caupolicán!, Haciéndose el loco y contándonos sus aventuras de Praga, de Salamanca la Vieja.

Carlos Noguera, confundido entre laberintos, sillas turcas, y siempre con el aquí y ahora, contemplativo, audaz, peleándose hasta con los recuerdos de El Gato Pescador.

Baica Dávalos, traficante de joyas y esmeraldas, contrabandista de sueños, y más sueños, sonsacando a Salta como un malabarista arrepentido, y entonces viene también Carlos Rocha y se aparece todo vestido de negro, muy arregladito él, sonámbulo con los Pitagóricos, yéndose entre esas tribus que nos lo arrebata de aquí sobre la misma tierra. Y dulce, muy dulce Irma Salas atraviesa el salón principal y oferente casi mística salvaje, salta entre los peñascos de Mérida y retumba como un trueno en San Antonio. Y el Pedro Parayma trotamundo sobre esas calles de Cartagena de Indias, buscando un no sé qué de la melancolía, antes del amanecer con su otra máscara profesional y todo. Y el Pancho Massiani que, sobre el césped del San Ignacio de Loyola, drible como un mismo demonio al fabulador de Marcelino Madriz, y los dos, dando tumbos y tumbos van otra vez al amanecer.



La nave NAOS, La Mano de Dios, continúa su rumbo. Los marineros y su Capitán hacen hurras alrededor de unas cuantas botellas de ron, cantando aquellas coplas:

…Si la mar fuera de vino
un jalón casi me diera
porque bailar en cubierta
de noche y de noche fresca
es asunto de marino
que se da a la borrachera…

Y al terminarse esta jornada de cantos, todos los viajeros se preparan al buen yantar: ahí está el pescado sobre una tabla de madera. Tengamos un poco de impaciencia y veamos qué fue hecho antes para conseguir esta

Preparación:

El morocoto, de regular tamaño, se abre y se limpia, y por fuera se cepilla para quitar las escamas con el cuidado de no hacerle tajos al cuerpo entero del pescado. (el lavado debe hacerse con mucho limón, con mucha paciencia, con mucho aturdimiento)

Para hacer el relleno del morocoto debe cocinarse durante 63 minutos, a un fuego templado de tormenta, la misma tempestad con la que Júpiter en la gruta del Monte Argeo, en Capadocia, recibía de unas palomas el Néctar y la Ambrosía, y de unas abejas la miel para su apetitoso paladar.

Este morocoto puede ser servido con un acompañamiento de estirpe indígena:

Bola de plátano verde, con pintón.

Y a su gusto, el que solicite un deseo al Chaman de la Tribu más cercana, puede aspirar a su pedazo de casabe.

No olvidar la gota de picante, por aquello de que a un buen gusto… una buena gota…

El barco La Mano de Dios, regresa a puerto, ya los viajeros han disfrutado del morocoto y del viaje.

Miyó Vestrini, argumenta que la receta del morocoto no es de origen guaraúno sino que viene desde los tiempos inmemoriales del primer Cartujo que llegó a la Luna. Dicho que sigue en polémica.

Desde la proa enhiesta del bajel, el marinero mayor Carlos Contramaestre, aturdido por el oleaje, grita:

¡Tierra!…¡Tierra!



MAGO, DEVUELVE   Luis Camilo Guevara

Oye tú, Mago, las felicidades y las desdichas
son como un alboroto dentro del corazón
y cuando se hacen muy largas y muy cortas

ya no parecen sino pencas embrujadas
que se atraviesan a uno en los trovares del alma.

¿No ves
que estamos fallando y ya uno de nosotros
(el más nosotros)
anda extraviado
entre las malezas picoteadas de abril?

Resucítalo tú, en los celajes con tronos de lechuzas,
en los bejucales encendidos por donde pasa el río
de los amores de siempre.

Resucítalo, ahora,
cuando oficias en medio del asombro:
entre mujeres aladas, hechizos, pájaros realengos,
cuando estamos tocándote y esa gracia nos abre el cielo
de par en par.



REVERSO DE UNA NAVIDAD LEJANA / Luis Camilo Guevara

Déjame coger vuelo. Los muchachos del Chicken Bar se han ido convirtiendo en pequeños dioses, laberintos, pájaros y sedosas pieles de asombro. Estoy esperando aquí un pedazo de la otra estación que se nos ha ido olvidando, así, entre las manos, parecido a la carta de amor escondida ya en el curso de los caños, un poco más adentro de Tucupita, que es como decir lo que nos importa y se nos hace presente como para hacer este pequeño ejercicio de amor y de nostalgias.

Pepe entra todo echado a perder y se vuelve genial cuando dice: -Todos han muerto, sólo me queda una traza de hormigón y ternura- Entonces da vueltas alrededor de la mesa y se dispara para que Carlos Noguera empiece a convencernos con el viaje a Chile, y que andemos volando por la Transandina hechos polvo, miserias, grandes soñadores.

La Gran Torta Negra de la Selva parece vuelta añicos en las pequeñas manos de Irma, y no nos contentábamos de la tardanza de Adriano porque andaba trajinando en sus deberes universitarios. La oleada del comedor hacía que las lisas corrieran borboteantes por las estanterías, por las alacenas, por la caja registradora, por el pelo almibarado de Loly, quien reñía con Baica y Pancho por las supuestas cuentas del mes pasado y las de ahora. Yo veía a través del vidrio, del espantoso vidrio que daba hacia la realidad, las siluetas jadeantes de los transeúntes que parecían esquivarnos a punta del sólido prestigio que teníamos como clientes de este ubicable y entrañable recinto. 24 años metidos en el Chicken Bar no nos impide haber conocido los otros montajes del país nuestro, por cierto muy diferente de los llamados países hermanos… ¿Ah? Federico Cortés me había confesado que posiblemente esta noche celebraríamos el premio de Francisco Pérez Perdomo, yo estaba un poco confundido ya que David Alizo no me había advertido sobre la prolongación de estos posibles festejos, pero, al fin y al cabo, David era y es mi amigo y todo no podía ser más que un pequeño olvido del novelista.



En la puerta de entrada, el grupo de las Grandes Damas pretendían querer llevarse todos los pollos colgando como grandes aves sangrantes. Stefania venía volando entre las fantásticas noches de todos los diciembres del mundo. En todo caso, yo soy el último de los mohicanos pues me he pasado la vida queriendo a mis amigos, de verdad, tal como se lo decía a Miyó, a Mary, a Mariana, en fin…  a todos las mujeres que saben a gloria y siglos… Estaba, pues, comenzando el 24 de diciembre de 196 y tantos… y en la librería Suma -según escucho por algunas voces que vienen de cercanas al lugar donde me encuentro: por ahí andaba el Mago Mario Abreu abriendo paraguas, mientras la lluvia se vuelve casi una lánguida y terrible sospecha; andaba el Chino Hung, Manuel Quintana Castillo y Gabriel Morera; por ahí andaba Ramiro Najul con su gran dibujo del Padre de la Patria; andaba Caupolicán medio sonreído medio en serio, por ahí andaba Raúl, Marcelino Madrid, por ahí andaba Salvador y la Negra, Ángel Eduardo. Y el Carlos Contramaestre venía de Los Andes, y el Moro Luis Alberto de Carora y París, y Sonia y el Catire Carballo de Valencia. Nuestros siquiatras particulares se hacen presentes: Rui y Manuel Matute, hacen profundas y dolorosas reflexiones. Es tiempo de guerra, de adioses y de encuentros en el cielo con Alberto Brand. Eran otros tiempos (los tiempos del futuro, por supuesto)… Por ahí andaba Cristina, irónica y su sensible percepción sobre los monstruos de la literatura… Bien, Cristina, estamos de acuerdo. Y Jorge ¿dónde anda?: En su potente máquina se mueve rápido, valiente, lleno de vida. Y Argenis, también, con sus poemas anda volando. Estoy sentado en una piedra, en medio del río, casi sin amigos, con mis padres y mis hermanos, y esa familia del Chicken que siempre andará conmigo hasta que desaparezca el último astro. Con Pedro Elías y Héctor hemos ido y vuelto de la Aurora. Esa es la primera idea que tengo del Paraíso. Siempre Tucupita, así será, siempre.

Loly insiste. Pancho y Baica no hacen más que prometerle, sin vernos, que no se irán del Chicken, nunca, nosotros en nuestro fuero íntimo -como dicen algunos- tampoco nos iríamos nunca. No entiendo la forma cómo vamos encontrándonos o alejándonos a lo largo del camino, pero es fantástico saber que somos móviles.. ¿Ah? La vez que Antonio Gómez me dijo: te llevo a tu casa, hermano, no me expliqué el motivo de tanto desasosiego en él, él que todo lo hacía posible de verdad. ¿Por qué tanta bulla en la escalera? ?Quién fue el caído?.. El que fue se desprendió y lo andaba buscando todavía. No creo que haya sido Ismael, ni Rafael, ni Ramón, ni Juan, en fin, ninguno de nosotros, el culpable de tanta monstruosa memoria.

Oye bien Chino, la de esta noche es, casi no quiero decirlo, una ventana del miedo a la ciudad que corre como un río y se le olvida hasta el pequeño o gran hueco que fuimos, somos, seremos… En el recuerdo del bar, de nuestros amores, de nuestros sueños, un recuerdo que jamás dejará de ser. El recuerdo de Orlando y José Lira Sosa. Ahora, Graciela, esta foto de Villa Borghese, es para ti, únicamente para ti, que nunca cesó de latir en el pleno corazón de esta Sabana Grande multi apátrida. Es para ti, sabes?… He temido la Navidad Lejana. Todos los días, comienza una roca distinta: la de esta vez no fue más que un simple soplo de vida que nunca se acaba.

Hasta luego, Pedro Parayma, Luis Cornejo, Ely Galindo, William Osuna. Está a punto de comenzar y concluir este otro tiempo de diciembre. El Catire poco envejece y eso descubre que el tiempo es poco perdurable. Los rolexs fueron quemados en la hoguera, se pudrieron de tanto pavor que tenían en sus propias cuerdas, pero el Catire sigue allí: creyendo, dudando, haciendo de las suyas, pues es mucho decir.

Hasta luego, Chicken, nos volvemos a ver!.



VICTOR VALERA MORA TOCADO POR EL DESAMPARO

Luis Camilo Guevara

A mediados de los años cincuenta llegó, adolescente aún, de San Juan de Los Morros. Venía dispuesto para conquistarlo todo a fuerza de canciones, amistad y poesía. Me habló entonces de un muchacho como él que también iba al descampado: Ángel Eduardo Acevedo. Los tres recorrimos muchas veces los bares y las calles de una Caracas estremecida por los desafueros. Poco a poco, fuimos perteneciendo a una generación tocada por el desamparo. El Chino se hizo fuerte y vivió con supremo coraje. Desde allí comenzó su historia de poeta insobornable. Ahora, en este momento, no siento rabia ni dolor. Solamente una terrible sospecha: no hablará más el terco y arbitrario aliado de los desposeídos. Esta pérdida, demasiado grande en la poesía latinoamericana, nos estremece en lo venezolano. Su testamento humano será irrebatible. A sus amigos, eso nos basta, aunque no nos demos cuenta del largo tiempo que hemos vivido.



ANA ENRIQUETA TERÁN Luis Camilo Guevara



Para Ana Enriqueta Terán o para su propia arboladura de niña, estos son los secretos que todo el mundo trata de descubrir para seguir amando el misterio y el perfume de la tierra mojada. Ella debe sufrir el sortilegio de la serpiente enroscada al cuello, cruzando un rostro en vigilia, cabalgando al compás de un sitio donde la brisa no cuaja. Es parte de su silencio, lo que nos acompaña por el mundo de los espíritus, del alma, tal como si dijéramos: Ella es la culpable, pero sí la tentación.

Cuando esta brisa trate de escapar, de meterse por los resquicios más íntimos e insufribles, nos sometemos al rigor del cuarto, a la escafandra todopoderosa del amor, allí, en ese sitio, la isla es igual a la muchedumbre, al espanto de verse uno mismo como si fuera la primera ocasión del pudor. Ana Enriqueta, no descansa; si ahora la vemos con su palabrería recatada, casi que no le gustaría que mencionáramos palabra, un asunto casi tocando las entrañas del mundo, donde no se sosiega a nadie, donde el horizonte posible es la piel y cuya continuación seguirá siendo la piel, en los sonoros ojos, en los pliegues imborrables de ese verbo íntimo sometido al vasallaje de un espléndido manantial inagotable.

¿Forma o sentido del tiempo? ¿Festejo o gracia del fracaso?.

Ella es su infinita esencia, lo que se diga de su copa de vino, lo que se presiente de su fuerza humana, no es sino el espacio donde casi vivimos cotidiana y fervorosamente.

Ana Enriqueta Terán





COSMOS TEOLOGÍA SOBRE MARIO ABREU Luis Camilo Guevara

Comienza a revelarse, un poco de manera subversiva, la presencia de un pintor latinoamericano como Mario Abreu. Un artista que rebasa todo encasillamiento oficiales (co) o perteneciente a cualquiera otra ralea de la misma especie. La fuerza de su pintura, de su profunda sensibilidad hemisférica, de su ingenio para detectar donde estaba el punto de interés, es más que sabia, una señal imperecedera del arte de estas regiones.

Cuando nos referimos al entorno de su hechicería, es decir, de esa savia que nutre cada una de las vertientes imaginarias del artista latinoamericano, casi nos damos cuenta de la poca profundidad con la cual los críticos regionales han valorado la maestría de este mago de la cotidianidad y del humor propio.

La presencia de Mario Abreu significa conjugar un poco la sabia posesión de los secretos que él sabía extraer de cada uno de los elementos que nos son substanciales y definitivos. Entre esos terrestres alimentos tendríamos que calificar la variedad abundante de estos dibujos, que refieren a una dimensión muy primaria, pero muy sustantiva al mismo tiempo de los motivos que inspiraron una obra forjada al calor de una pasión humana desbordante.

Aquí están las imágenes, los diseños, la innúmera entrega de un artista que no solamente provoca al espectador, sino que lo alimenta de una manera casi arbitraria pero inteligente, con aquellos asuntos, que son propios de una sensibilidad exaltada hasta su máximo esplendor.

Con Mario Abreu estamos entregando un poco de la historia del continente, que es como decir un poco de la historia de cada uno de los muestrarios que aquí estamos nombrando con cierta fruición de Gourmet exigente; así están a la orden del día estas Especias del paraíso: EL CANTAR DE LAS PAVAS, LAS AVES, GALLOS, GALLINAS, POLLAS Y POLLOS, PATAS Y PATOS.

Entre el deleite que nos causan la maestría de un pintor auténticamente americano y las referencias que hemos escogido para cimentar este libro, optamos por dejar al lector las posibilidades de inventar cada quien su propia mitología.






ALMUDENA VEGA [13.522]

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ALMUDENA VEGA   

Nace en Málaga el 5 de Marzo de 1986. Acaba de terminar un Master en Música (flauta travesera) en Trinity college of Music en Londres. Vive entre la música clásica, la poesía y la traducción. Ha publicado el libro “Corvus corax” premio Alea Blanca Poesía, Granada 2007, el cuaderno “Entre las estrellas y el asfalto” SOBREPOESIA Ateneo de Málaga 2007 y colaborado en las antologías Sangrantes (2012) de Luna Miguel y Cuaderno de vuelo (2012) por Dara Scully. En los próximos meses aparecerán Dirty Generation, Alea Blanca editorial, junto con el ilustrador Miguel Ángel Emérico y Animales de vidrio por Las cuatro estaciones de Málaga.





La merienda

Cada día, cada día, cada día
se deseca la tarde en una esquina de mi cuarto

o parece que hubiese apretado una naranja.

 Cada día las tazas de té
se derraman sobre las venas temblorosas

como la luz sobre un cadáver.

Mis muslos avergonzados
exhuman los bancos de iglesia

y luego la palabra soledad,
que tiene precisión de ADN.



The white deer

ay! los marineros de la vía láctea se quedaban mirando el musgo y se perdían. se perdían y sus naves varaban en el rostro de las ciervas. se perdían al confundir el tronco de las hallas. confundían el tronco de los olmos con muslos blancos de muchacha. miraban el musgo y lo lamían. lamían el sexo verde entre sonrisas como anclas. la vegetación voluptuosa, sí, y muchos se envenenaban!! muchos se caían de las atalayas verdes como torres verdes como árboles. caían de éxtasis y morían como albatros robustos. blancos. blancos morían entre la luz de la luna. con la cara iluminada de un caos líquido.




Dirty generation

la nuca cae sobre el apellido
y nada. sigue sin ocurrir nada.
quisimos destrozar un acto simple,
hacer del sol neurosis

o esperar
que el horizonte reventase en nuestra nuca
para arrancar la esquizofrenia de ser vertebrados.

ah el horizonte...su palabra lineal es promesa,
una ruina; el hueso y la memoria se devoran.
sí, demasiado plural para que compense
lo sé, años ochenta,
somos la imaginería de vuestro tedio.
lo que ocurre sigue sin ocurrir,
nada es todavía y aún...aún es sobredosis; 
qué haremos del aullido ante un vacío imaginario,

madres: otra promesa,
sollozan vuestras tripas macilentas
evocando un jardín de infancia;
los muchachos eternos esperan como pozos
manchados del número como un atlas:

" usted se encuentra en este punto "

y no es más que un punto rojo
sobre el mapa genealógico.




Los muchachos terribles

se ha tamizado la noche en un simio,
sus huesos ha donado a las estrellas
al gritar, pensaba en la infancia
aunque todos supimos que su voz
era una libélula atada a una cuerda.

no puede marcharse- dijo su madre,
su estómago no podría seguirle- continuó.






asustado como estaba,
eléctrico y ciego, medusa en la tierra, insecto
asesinado en el cristal, absenta;
engullido en la metamorfosis del camino de una lágrima.






asumió la deformidad de su aliento,
frío entonces, cuando intentaba no cantar demasiado;
videaba pornografía, tocaba los filetes crudos
cuando su madre no miraba o el ojo erecto
de los peces sobre el hielo en el mercado.
luego lloraba, sí. no podía traducir la carne.




La flor: la herida

la noche es un ovario sin violencia, más
pájaro salpicado de un tejido
como joyas de cartílago.
un solsticio entre los muslos,
resbaladizos peces del norte.
inevitable escama.
el vientre. terco enjambre,
nido. el vientre toca al vientre
para amar la seca herida.
animal caído del cielo;
muslos torpes. ínfimos.
nidos de vidrio.
mi sangre imita al viento,
a flores sin tallo.



UTZ RACHOWSKI [13.523]

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Utz Rachowski  

Utz Rachowski. Nació el 23 de enero de 1954 en Plauen, Vogtland, se crió en Alemania Oriental. Estudió medicina y fue condenado a 27 meses de prisión por copiar y distribuir los textos literarios de escritores disidentes como Jürgen Fuchs, Wolf Biermann, y Reiner Kunze. Consiguió la libertad porque el gobierno de Alemania Occidental intervino y Rachowski abandonó Alemania Oriental en 1980. Después estudió historia del arte y filosofía en Göttingen y Berlín Occidental, donde todavía reside y se desempeña como escritor freelance.

Utz Rachowski, ha sufrido de las consecuencias de la represión política: el gobierno de Alemania Oriental le encarceló por la distribución de textos disidentes. El poema “Chinesischer Türhütergott” refleja esta experiencia. Rachowski describe que los poetas son los blancos objetivos de gobiernos represivos porque los poetas pueden revelar verdades y evocan rebelión. Sin embargo, Rachowski dice que nadie puede hacer callar la voz del poeta, y que “vor ihnen schüzt auch kein Gott.” Perseguidores políticos no pueden parar la difusión de ideas. La persistencia de ideas de libertad ha ocurrido en muchos países con límites de estos derechos, por ejemplo, en la Unión Soviética, China, y Alemania. Aunque los gobiernos no permiten disidencia, no pueden destruir las ideas de la gente: siempre había personas, poetas, que hablarían sobre las injusticias.






SIRENA(S)...Antología de poesía fundamental extranjera traducida al castellano por
Jorge Sagastume




ATARDECER 
CON LOS ÚLTIMOS
DE LOS PÁJAROS

Canciones de los mirlos y de los santos.
Sagradas canciones de los pájaros.
Sagrados pájaros. - Qué es de ellos?

Mientras medito sobre ello,
se ha hecho tarde
en el mundo.

Con pluma negra.
Y pico amarillo.
No hay canto.














EDUARDO CABEZUDO [13.524]

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EDUARDO CABEZUDO 

Lima, Perú 1981, nació y creció en el distrito de Barranco, a pesar de su inclinación hacia las letras estudió la carrera de Farmacia y Bioquímica en la Universidad Nacional Mayor de San Marcos, sus textos figuran en páginas web literarias, así como en fanzines y revistas. En mayo del 2012  fue invitado a formar parte del Grupo Parasomnia, agrupación de difusión poética, con quienes publica la antología Al otro lado del verso (Elefante editores) en marzo del 2013, se separa de la agrupación en agosto del mismo año. Fue seleccionado para formar parte de la antología Vox Horrísona: Muestra de poesía última peruana (México 2013) que fue presentada en el IV Festival de poesía de Lima. En enero del 2014 participa del festival y la antología Enero en la palabra y en julio del mismo año en el Festival Caravana de poesía Lima – Cusco. Acaba de terminar de escribir lo que será su primer poemario publicado, titulado POSTUMA(mente).

Eduardo Cabezudo, es una de esas nuevas voces que está abriéndose paso en la literatura peruana actual, fue parte importante del colectivo "Parasomnia", grupo dedicado a la difusión literaria, con quienes participó en diversos recitales dentro del circuito literario y en colegios también. Aparecieron en ese sentido sus textos en diversos medios incluido un libro, "al otro lado del verso", donde nos deja un rastro de su poesía, que debiéramos seguir. Esperando todos quienes lo leemos que pronto aparezca su libro que está en proceso de finalización. 




UN PUNTO

Un punto
Una esfera acuosa
La matriz del orden
Donde nacen las plumas
Los picos
Las garras afiladas que se posan en los postes
Los ojos de tres párpados que vigilan la carne

Un punto
Que contiene al que lo precede
La pupila negra devoradora de humores
El fluido que marca su pasajera estancia
Huella oscura irreemplazable
Sombra que hace las veces de cuerpo
Luz que hace posible la sombra

Un punto
Aun mayor que aquellos dos
Una lengua que quiere desterrarse
Que huye a tientas del cuerpo sediento
Con el miedo en la inserción de los nervios
La ira que se escurre resignada a derramarse
Como un rastro
Como la única memoria con que cuenta el sufrimiento
Con la resignación siendo el único camino
Y el pensamiento corriendo a la aventura

Un punto
Que lo contiene todo
Inmenso como universo
Sin cadáveres ni asesinos
Sin hambrientos ni explotadores
Sin lobotomías ni psiquiatras del siglo XX
Sin llantos frente al espejo ni violadores
Sin desapariciones ni dictaduras
Sin gritos ni damas de hierro
Sin esclavos ni conquistadores
Sin poderes sometidos ni poderes establecidos
Sin entrañas que se desangran ni destripadores
Sin ciudades en ruinas ni naciones hegemónicas
Sin diezmos ni bienes raíces en el paraíso
Un punto solamente
Sin pecados ni confesores
Pero repleto
De la más densa indiferencia divina.





POSTUMA(mente)

A usted que ya está muerto
Me dirijo para que se honre
Y nos honre con su silencio
Han andado tanto sus palabras
Que se han ganado a pulso
La paz que se apiña en la madera

Sin embargo
Nos esforzamos todavía
Cada uno por su cuenta
Cada quién en su momento
En hacerlas andar a las patadas
Para graduarnos de huaqueros postmodernos
Beber chilcanos directamente de su cráneo
Dar por consumada
La eucaristía del incomprendido

Quiero decirle lo mucho que sufro
Por usted y por sus niños
Cada vez que remueven su sepulcro
Para llevarlo en procesión

En el camino de ese tumulto informe
No sé si temer por ser devorado vivo
O llorar por el color de sus dientes
No sé si tomarles una foto postal
O invitarlos a sacrificarse por la ciencia
No sé si censarlos, dispersarlos, abrazarlos
No sé…
Creo que ellos tampoco saben
Tal vez usted tampoco

La capacidad de decisión es un derecho
Del que pocos muertos pueden presumir
Aunque a veces
La suerte espera a la muerte para empezar a sonreírnos
Le harán creer que éste es su caso
Nada más lejos de la realidad
Su caso es el del abuelo al que no dejan morir
Para que siga cuidando a los nietos
Su caso es la interpretación de los otros

Que lo libre la tierra de la tentación
De poner los pies sobre su cabeza
Que lo libre de inhalar el aire que otros exhalaron

Líbrese de este razonar
De esta necesidad de traerlo de vuelta
Líbrese de los polos estampados
De los recitales en honor a usted
Líbrese de las antologías
De los premios que bautizan con su nombre
Líbrese de las nuevas ediciones de su poesía completa
De los libros que compilan a la nueva generación de poetas
A quienes nadie llama pero que siempre aparecen
Líbrese de sus herederos
                        De las ferias del libro
                        Y de sus homónimas salas de lectura
Líbrese del plan lector de las escuelas
                        Y de los alumnos obligados a leerlo
¡Líbrese por favor!
Adentrémonos en el hoyo
El esfuerzo valdrá la pena
¿No se da cuenta
Que hoy les vale mucho más
Estando muerto?






COTO DE CAZA

Salgo
Salgo a la caza
Salgo a sublimarme en el tabaco y demás hierbas
A cocerme en el calor de mis propias armas
En los ojos que parpadean calaveras
De color grosella y húmeros negros
A perpetuarme en la elástica noche

Rueda una cabeza
En la Plaza San Martín

Ruego
Que no me rebanen la agonía
No me quiten el veremos
Ni el tacto de la piel de ese pubis desnudo
No sequen los licores de su cuello
Que me guío tan solo por mi olfato
Y llevo bajo la lengua el sabor del extravío

Rueda un corazón y una cabeza
En la Plaza San Martín

Arrebatándome las estrellas de entre las piernas
¿Dónde nace esta alfombra de piel
Y de tinta y de polvo?
¿Dónde es que escondemos tantos dulces funerales?
¡Tantas capillas tan ardientes!

Rueda un sexo y un corazón y una cabeza
En la plaza de los mutilados
Tibios en el camino de la piedra
Para estrellarse en la áspera puerta
De una mañana gris azulada verdosa

En el umbral
Cubriré las heridas de la presa moribunda
Con la lengua que se agita en otras bocas
La presa llevará
Las muñecas dislocadas por el peso de sus dedos
Viviré suicidándola a plazos
Una sola noche
En la última de las horas

Rueda una cabeza
En la plaza de los santos sin apellido
En el coto de caza
Y los perros
Postergados en el lamer de sus orificios

Volverán para perseguir su carne.






CONTAMINACIÓN CRUZADA

Al poeta del sombrero chino y
a todos los grandes poetas que nunca conoceremos

Nunca había visto a nadie
Llorar en un recital de poesía
Así como nunca he visto a un poeta
Negarse a leer sus poemas
Así como nunca logro adivinar
El momento exacto en el que termina
La lectura de un poema sea cual sea
Y por lo tanto
Nunca sé cuándo empezar a aplaudir
En este son musical
Del apláudeme que yo te aplaudo
Invítame que yo te invito
Reséñame que yo te reseño
En mi blog de literatura hipster vegana
Y aunque Segundo Sanchez
Él
Con su metro ochenta y nueve
Pero sin permiso de su esposa
Para leer en esta mesa de voces poco usadas
Me diga que la espiga será por fin espiga
No me quita de la mente
Lo parecido de este magno evento cultural
A nuestra noble poesía peruana
Con un poeta acongojado hasta el llanto seco
Por la acidez visceral de sus propias letras
Y un grupo de vates consagrados
Escondidos en el salón vacío del bar
Mientras nosotros
Los viejos poetas del futuro
Leemos ilusos nuestras hojas bond de corte A4
A un grupo de treinta pares de oídos abiertos
Con caras de alumnos beckerianos
Preguntándose si es esto lo que les han prometido
O acaso se pasaron de paradero
Suena un timbre
Segundo Sanchez me dice
Me voy porque mi esposa me ha llamado
Si encuentras las bolas del dragón
Pídele que me devuelva mis bolas
Ojalá y fuera tan fácil
Como separarse de un cariño que quiere para ti lo mejor
¡Qué fácil es perderse en el nihilismo mágico
Confundido con alpinchismo terrenal!
¡Qué difícil la difusión con confusión!
La contaminación cruzada
Eliminar los gorgojos del sistema límbico
De nuestra literatura
Coger por las patas traseras
A todo lo que en nosotros sea carne
Y sacudirlo con todas las fuerzas
Hasta que nazcan versos de piedra sin complejo de culpa
Este es el punto de partida del tierrafirmismo
Nada de botellas de alcohol colgando de maletas y carteras
Nada de procesos sanitarios
Pura profilaxis sin praxis
Cada mano será el mismísimo ente patógeno
La plena resistencia bacteriana
La risa cachosa en el velorio
Frente al dramático llanto de cantina
Y un adiós que orbita en la lengua a cada segundo
Adiós Segundo Sánchez
Que seas feliz en Chiclayo, Chamayo o Chachapoyas
Que vendas todos tus libros de Pessoa
Y que vuelvas
El día previo a tu consagración como voz del futuro pasado
Acá seguiré con el lodo hasta los tobillos
Y las uñas llenas de extinción
Un barco acorazado que avanza en tierra
Un marginado del cielo sin perdón

Un viejo poeta del futuro.




RETÓRICA

El poeta estiró la cabeza
Porque él nunca gira su cuello
Levantó la pierna
Se ha masticado la sarna en su fálico orgullo
El poeta se sienta bajo un platanal
Y cree teorizar sobre lo que es poesía
Escucha ladrar a un perro
Y quiere callarlo con la mirada
Se conmueve ante dos piernas abiertas
Como con el olor de una azucena quemada
Llora y se revuelca de angustia
Porque esto nunca terminará en un poema
El poeta es un pobre cualquiera
A la mitad de una grey de seres especiales
Que se devoran libros de autoayuda
Eructan mantras y fermentan rencores
El poeta no se cree poeta
No escribe poemas sino crisantemos de fuego
Lleva una estaca sujeta a su mano
Y mientras escribe
La sacude hacia el cielo
Una y otra vez
Una y otra vez
Una y otra vez
Pero nunca una más
Porque eso… Eso sí sería un pajazo.





A LOS QUE NO

Olviden todo lo que han oído
Vengo a negar el nombre de poeta
Que si escribo en verso o en prosa
O según como el ánimo me embista
Pero que no escribo poemas
¿Que si intento?
¡Claro que intento!
Se me agrieta a diario el papel y el piso
Porque escribo de pie y a mano y viceversa
Pero un tratado de límites me contiene
Mi triángulo no es ni marítimo ni terrestre
Mi triángulo es un pozo donde se pierde todo
El poeta y la poesía
Que está en todos lados dicen
Claro... en todos lados donde se le vea
Menos en mí que no soy poeta
Ni en mis textos
Mis monstruos
Mis ochenta millas marítimas
Mis argumentos de diferencia
Mi sangre vendida a los parias
Mi alternative trash performance
Mi v i d e o f o t o p o e s i a c h i c h a f u s i o n
Mi dialéctica suburbana
Que no me atrevo a llamar por su nombre
Porque me falta esa conchudez que abunda
En dos noches de pisco en el Queirolo
En esa oclusión de ideas
Que me deja la lengua con sabor a menta
Y un cordel de clavos en la garganta
Aun así hermanos y hermanas
Hubiera sido lindo darles el gusto
Darles un cuerpo para patear hasta el cansancio
Pero me acorta el horizonte de miradas
La ineptitud de sus patadas
Apunten a la ingle o al cuello ¡Carajo, de una vez!
¡No le digan a nadie que no parí ni un grito!
Solo he venido a leer textos
Solo textos
Solo neurosis contenida
Solo catarsis de viaje en combi
Solo la raíz de todos mis traumas
Solo la lacra de esta nación sexista
Solo quiero que me escuchen mis amigos
Que tomen un par de tragos y regresen por la puerta
Pero no se vayan sin aplaudirnos
Justifiquen este evento
Que el dueño del bar nos está mirando
Alberguen la posibilidad de que algún día
En un universo alterno
De una reencarnación salvaje
Un día de eclipse solar en el que perezca
La última cucaracha virgen de un planeta parecido al nuestro
Un poeta de izquierda abrazado a uno de derecha
Vengan a mi encuentro gritando
“¡HERMANO NUESTRO, HAS VUELTO!”






TIERRA FIRME

Hoy he leído casi dos páginas
del libro de un poeta místico
y me he reído como quien ha llorado mucho.
Alberto Caeiro (Fernando Pessoa)

No puedo andar por ahí
Hablando todo el tiempo de la poesía
Conjeturando ante todos
Sobre su existencia infinita y omnipresente
Ni puedo describir un tema suficientemente digno
De formar parte del atado
Que ensamblan los textos paridos
Por el manojo incontable de dedos curiosos
Buscando despegarse de los años
¡No!
Yo no quiero despegarme de los años
No quiero ser el fruto
O sumidero de un campo imaginario
Regado de alteraciones surrealistas
Quiero una realidad que se aparte tanto de la poesía
Que termine llegando a ella
Quiero un punto de partida que esté lejos del plano
Que abarca a todos los demás puntos
Quiero una poesía sin dimensiones
Es más
Ni considero necesario hablar de qué es lo que quiero
(Miren bien lo que me hacen hacer
O en lo que dejo que me involucren)
Déjenme partir este escrito
Cada cierta cantidad de palabras
Para seguir con el tema
Decirles que no hay figura más feliz
(O que se aleje más de lo infeliz)
Que la que parte de la misma tierra
Lloraría de emoción ante un poema
Que se levante lleno de lodo para mirar al cielo
Sin renunciar al contacto con el suelo
No porque sea una forma digna
Sino porque es la que me hace feliz
(O tal vez menos infeliz)
Pues yo a la felicidad solo la he visto de lado
Yo disfruto de la felicidad de quedarme solo
Aunque no lo parezca
Disfruto de la ventaja de compartir un desayuno
Tan solo con mis dedos y mi boca
Disfruto de mantener la vista dirigida a cualquier lado
Y capturar un paisaje siempre virgen
Disfruto todos los días de pararme sobre la tierra firme
Y sin embargo
¿A quién le importa lo que se hace de mi disfrute o de mi aversión?
Digamos mejor que
Si no encuentran un motivo de fuerza para hacerme hablar
De nubes que entrelazan los dedos en el cielo
Dioses que se coronan en solsticios o equinoccios
Vómitos y flemas que nacen del espíritu
Entonces
Por favor déjenme seguir hablando del hombre
Y de lo que buenamente crea o pisa
No porque le tenga fe
Sino porque es lo que me hace feliz.





POLVO

He llegado tarde
Demasiado tarde
Segundos más segundos menos
Pero tarde
Sin entender todavía
El concepto exacto
De lo que es el tiempo
Ni quitarme de la nariz
El olor a polvo
De los que marchan adelante
Y este polvo
Que sería más alegre
De contar con acepción sexual
O mucho más triste
Si se posara en una tumba
O mucho más serio
De ser escama humana
O mucho más sincero
De ser una nube oscura
Que se meta a la fuerza
En cada orificio humano
Y en cada circunvalación del seso
Para hacer de la poesía
Un peligro latente para la vida
Como se le conoce
O un reto sonriente
Para las bases de la muerte
No exagero
Verdades y mentiras
Hacen tours en la ciudad
Pegadas a la suela del zapato
Pero en el calor del polvo
No hay sinceridad sin riesgo.









ITALO PASSANO [13.525]

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Italo Passano   

(Lima, Perú 1987)
Poeta, comunicador, musico. Cuenta con un poemario digital llamado “Entrevista a una piedra”. Miembro del grupo editorial “Dragostea” y creador de la editorial cartonera “Be a Poet”. Ha participado en diferentes festivales de poesía en Lima y Cusco. Actualmente trabaja en un compendio de cuentos cortos titulado “The Vichama experience”.




Mujer ahora

Tu cuerpo es mi cuerpo
moviendose inteligentemente
Me volvi una honorable hormiga
y penetre las lineas en las manos de tu Dios
Ferrocarriles cansados
que resbalan gracias al líquido de tu sexo
pintando caminos sagrados
en el inicio de los amaneceres, de los días

Yo he vivido en ti desde hace mucho
Ninguno de los dos lo recuerda
Y ahora, que nuestro espiral se completa
Puedo escribir todas las verdades
Aun así sea a media luz

No recuerdo si eras bonita,
arreglada o si andabas desnuda;
Solo te recuerdo como la tierra,
La que se esparcía en tus piernas
Dañadas por el bosque,
Donde toque tu corazón silenciosamente
Y me convertí en mariposas hechas de las cortezas,
En tu intensa miel que caía de ti,
y la recibía como de una estrella,
Que vomito su naturalidad
en nuestros cuerpos de extraña belleza.

Y nos conocimos ahí, entre la madre selva,
Donde el único oro que se puede traficar
esta en tus venas,
Y la sabiduría que se tenga para lamerte
Me haga el primero en conectarme con tu piel,
mujer de tierra,
Mujer que me ahoga con sus hojas
Mujer que aplaude con sus rocas,
Esa mujer que es la selva
Donde la búsqueda es infinita
y mi absurdo sol puede reposar un poco.
  
Me fundo contigo,
me entierro completo
Y con mi cabeza en lo profundo de ti grito,
y me cantas, y te grito
Y me sanas, y desaparezco entre el barro,
entre el agua que cae de tu gloriosa nada
me cosechas con un beso
y voy volviéndome un tronco
en el vacío de esta tu casa,
mujer de tierra, mujer ahora.





Supuesto

Pondré de lado todo un poco…
Y supondré sentirme bien
eso será lo más adecuado
y suponiendo que tú te dirijas a mí
y trasluzcas todo tu resplandor
supondré que llegado el momento
todo sabrá supuestamente perfecto
Entre tanto cuestionamiento
he llegado a suponer que tú ya llegaste
pero que aún no te has ido
supongo que te iras
cuando veas lo mucho que supuse sobre ti…

Aflojaras el cierre del pantalón…
pensaras un rato…
supongamos que escuches música
y que los errores dejen de ser fatales
que todo lo que te cuesta es ser
y supones lo místico…
lo místico se supone
y tu llamas a la llanura turquesa “la única”…
no sabes lo que entiendo….ves?
vuelves a suponer…
supongamos ahora que eres fucsia
y la roca se volvió un elefante dentro
supongo que esto será un supuesto
Porque sabes bien que a los animales
no los dejan sueltos más de dos horas
y menos en lugares tan peligrosos
y recónditos como mi mente

Supondré que hablo de algo normal
que extravié una constelación
tu dirías “lo supuse en la laguna
lo supondré en la “cuna del niño”
supongo que te casaste sin conocerme
y que eres de aquellas llenas de supuestos
supongo que  solo practicamos como vivir
y que ahora ya te aburriste….
Sabes algo? Detesto las suposiciones.





Leviatanes Sagrados

Los leviatanes sagrados conspiran...
Planean escapar de mi poder…
mientras todo esto sucede…
moby Dick se pasea por el campo...
los monstruos son inocentes para él.
Limpio las manchas de la ciudad...
Con el manto eterno del cielo….
destierro el suspiro virreinal de los celos…
el cielo se vuelve sucio,
se queja de la polvareda…

Sin embargo,
siento las inmensas raíces
que olvide alguna vez...
aflixionan y llegan al averno…
nunca antes la blancura y paz
estuvo tan cerca de mi infierno personal...
Un titubeante y esplendido ocaso se abre...
veo el tapiz de acero que cubre todo….
deterioro mis ganas sobre algo llamado
“alegoría de sangre”,
por el pasadizo llegan los humores…
y las voces de los cangrejos
que aclaman a su protector...
me ruborizo por causa de los esqueletos…

He muerto ya?...si lo se…
es solo que me gusta negarlo….
y es una alegría fantasmal...
Una escala en paralelo…
mi rostro se deforma...
el brujo del ayer se pinta con lápiz labial.
Mientras las hadas juegan póker
en una alcoba resguardada por los duendes..
Quienes duermen en un pensamiento eterno de liberación
hay niños que aman de verdad en la sala,
a su lado los adultos vuelven a lactar
de los pechos de sus madres…
en el patio, los seres subterráneos toman sol…

Y yo? yo?...
puedo decir que al fin mis espectros
devoran cada uno de mis impedimentos…
soy grande...soy inmenso…lo soy todo.




Similitud azul

Soy el mejor hijo de cada familia
en un canto que no se traduce
en un llanto que ya no se escucha...

Quien quiere cambiar el mundo de un soplo
Dejándose llevar para realmente conocerse?
Crees que puedes estar solo?
Pensar eso te une más a el
mirar al cielo nutre las pupilas
las limpia con sexo
Enviando un ángel desnudo a mi jardín

Tratas de arañar el fuego
yo prendo un fosforo
y llegas con la primavera
tu arrancas una flor de noche
yo supero en número tu imaginación

Ven y bebe el ruido de los huracanes
ven y disfruta
de las madrugadas en las puertas

Donde están los ladridos del corazón?
No lo se
pero estoy contento de haber nacido
en las similitudes del azul...
  




Golpe al cielo

Mirada negra manchada
del recorrido de un cuerpo.
Un golpe que se empotra bajo el cielo.
Dos letras unidas en un diccionario
como dos personas unidas en un mundo.

Un colibrí se ensucia de remembranza azul,
adolorido en el vuelo,
por haberle recortado demasiado
las bajas pasiones que implora sufrir.

Un animalejo recorre montes
que parecen entrepiernas,
camellos fétidos,
ciudades que son cremas blancas
sobre las masacres del espíritu.

Un hueco en la puerta,
luchando por ser una cerradura,
exigiendo una llave,
quejándose por la responsabilidad
que aún no rechaza.

Leer nuestra muerte en el periódico
pasar a la otra página sin asombro alguno.
Al hacerlo encontramos
“entrevista a una piedra”,
esto nos cautiva más.

El final que llega pero que retrasamos
al seguir el rastro
de nuestra propia sangre
en la carretera.

El final es tan claro
como la cálida luz de la mañana.

  





PIERO RAMOS RASMUSSEN [13.526]

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Piero Ramos Rasmussen

(Lima, Perú  1992)
La publicación de sus poemas y narraciones datan desde los 17 años en el libro "Creación Literaria 2010-2011", publicado por el Fondo Editorial PUCP. Diploma de Honor en el Festival Iberoamericano de Poesía, certificado por  la Asociación de Escritores y Artistas del Orbe (AEADO-APEP). Director de la obra teatral: "Eros: el misterio del amor", puesta en escena el diciembre del 2013 en la Universidad Bauzate y Meza. Como actor, fue protagonista del cortometraje "Lazos de Venganza", dirigido por Mariana Andrea Landavere y Pierina Parodi. Actualmente es vocalista de la banda Lo Ultraterreste y está próximo a publicar su poemario “Transgresión” junto con la editorial “El Viaje” de Guadalajara, México.



Sangre (poemas) 


Después de la lluvia

Anhelo contemplar ángeles en el cielo de Gaza
Transformando del elemento a lo esencial
En el ser humano
Reducirlo a su máximo esplendor
Y dejar atrás el vómito la sangre el terror la guerra





Refugio

Si en tu voz se conserva el silencio
Las hidras negras de la guerra
No sabrán el aroma de la carne
Cierra los ojos
Descansa
Estas manos solo desean
De tu cuerpo desnudo
La esperanza.





Sangre

Los hombres miraban hacia el Oriente
Con sus veranos de turbantes desiertos.
Un imaginario tan irreal y absurdo
Que hoy la vergüenza escala los Andes.

Un niño jugaba pelota en el barrio
Su madre, dulcísima Sheherezade,
Y todo el equipo de la cuadra
Fueron bombardeados
Desmembrados y escupidos
Ah, nunca el mundo viró tanto la cabeza
Para ver el fútbol palestino.
Cráneos abiertos como pulpas rojas
Ardientes pases de infernales días,
Nadie se atreve a limpiar la cuadra
Las ratas se tiñen el pelo de sangre
Rojos bufones en castillos rotos
Trasgrediendo la carne tibia
De los caídos.

Sangre
Cuando por la mañana se oye el martirio de las bombas
Y el asombro se vuelve un apocalipsis rutinario
Con la entrepierna de una mujer partida en dos
Sus ojos al aire como clavos incrustados en el corazón.
Sangre
De las torrentosas barcas de la gente en Gaza
En el ahogamiento de más de quinientos hombres
Donde termos neonucleares aguardan el holocausto
Para negar el fango en la senda del olvido.

Quienes corren saben que no habrá esperanza
Aunque sueñan con ajusticiamientos públicos
Saben que no tendrán muchas horas para huir
Y que vendrá la muerte con su blanca guadaña
Aquella que nos toca por igual
Cuando la espada atraviese con dientes de pantera
Los cuerpos de las madres palestinas
Cuando el misil de la ambición incendie la mezquita
Y la piel de Sheherezade, destrozada,
Arrastre su dolor.





Ansias

Por ti, que gritaste:
<< Palestina libre>>
Cuando entraron a tu hogar
Y transgredieron tus sueños,
Tengo unas terribles ansias
De llegar a tus costas liberadas
Y adorarte, guerrillera.





El muerto

En la estación del metro esperaba la vida.
Pasaste sobre mí y quedé tan perplejo
Que no supe si eras una mujer o una explosión.
¿Responderás ahora que me asfixia tu aroma
Mis cabellos son corolas de plumas rojas
Corroídas y tengo los dientes rotos?





Maestro

A Pablo Ávila Oré

Un hombre se pierde dentro del campo
Detrás de un vuelo/ una fotografía
Y cabalga entre las sombras.
El temporal ha perdido su valía
Al llegar al panteón
Atisbando la tumba de su maestro:
Su alma negra su voz áspera su adiós aterido
Mis ojos se embriagan de melancolía.
Al frente no hay guerra
Ni romances contaminados
Sólo una lápida sucia
Que punza que duele que sangra
Con el rencor del ciclo de la vida.





Ella

Blanca y silente aparece blandiendo la guadaña.
La muerte es como un árbol
Que en otoño deja caer su vestido
El vaho inunda el cementerio.
Agua petrificada/ ojos sin vida
Amor duro.
Amor vano.
En este campo
No hay lugar
Para otro pastor
Pero el amor encadena
El viento esclaviza nuestros cuerpos
Pateo el fango
Persigo sombras
Lejos de la armonía
Alumbrada de las constelaciones.

Un tallo atraviesa un cuerpo sin alma.
La pena se irá soslayando gota a gota.





Oración

Oh, María negra
Que encierras este campo
De incontables cuerpos.
Tus gladiolos aguardan mi paso errado
La sombra de tu velo rozándome
Me envuelve con la soga un círculo de loto
De blanco infierno
Estas sordas cenizas de sangre
Ahora se estrellan transparentes
Contra la tierra
Donde caímos.

Nuestro mayor pecado habrá de ahogarse
En el poderoso mar.

Soy apenas
Un campo de rocío.





A orillas del río

 a Ella…

- Nos juntaremos en un beso mudo
Clavados de un árbol aterido
Con las espinas desgarrando
La sepultura de nuestros labios.
Cerrarás tus fauces y atacarás
Las manos de quienes te alimentan
Bañándolas de esencia natural
En una laguna eclesiástica
Que sumerge tu rostro en el fango. -

- Una virgen perdida en el bosque oscuro
La mayor hostilidad aguarda bajo las sombras
Del Renacu. El vestido decae acogida
Al rumor del diablo
La bella se agita
No resiste
Batalla
Se tambalea y fenece.
Sus pies se mantienen frígidos
Inermes ante un laberinto
De conchas abiertas.-

-No hay pecado
A orillas del río.-





Los hijos del gigante Mahoma

Los hijos del gigante Mahoma huyen.
Se pierden en bosques de extravío
Y buscan refugio en la niebla.
Rezan, armados, los cadáveres de las primas.
Visten sus rostros con mantos oscuros
Y se esconden en las ruinas de sus templos.
Seducen a sus hermanas menores  
Para no mezclar la sangre con el enemigo.
Los hijos del gigante Mahoma claman
Por desiertos de hambre y de martirio
Y afrentan la embestida de un halcón
Ferino, liberal, con mirada de occidente.





Advertencia

Al llegar el alba
Contemplo la invención de tu venida
La humedad de una cuenca profunda
El santo bautizo
La unión corpórea
En lozanía de torrentes blanquecinos.

Pero al marcharte has dejado
Murciélagos que anidan mi almohada
Cadáveres que vagan en sueños
Donde grupos armados te nublan
Y cubren de nieve las sábanas. 

***

Has vuelto a mi habitación,
Tu espalda sangra 
Feroces demonios arrancan
Tu piel con látigos de púas 
E irresistible y tenue
Has cerrado los ojos.

Quizás no despiertes.




Poema de Piero Ramos Rasmussen publicado en el diario El País bajo el seudónimo de "Rómulo Alva":

dedicado a Mati

Este campo ya no arrastra los truenos
ha escrito medio vivo y despierto
se cansó de cometer. El aire
pasa suave adentro
De sus concavidades
y no le sirve la soga.
Corazón nocturno
loto negro
no podremos ocultarnos
y nuestra gracia será develada y sórdida
ante los remilgos y las quejas, bajo la tormenta,
pero mi yo disfrutó
recorrer/danzar
tu cementerio
regar tu campo, caer en el desierto
todo desnudo e irritado
y con su frente sangrante
y con sus manos abiertas.







HILDA MUNDY [13.527]

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Hilda Mundy


(Oruro, Bolivia 1912; La Paz, 1982)


Quién fue Laura Villanueva Rocabado 
(Hilda Mundy)

•  Por: Marlene Durán Zuleta - Poeta, escritora y compositora



Una de sus valientes obras es: "Impresiones de la Guerra del Chaco y otros escritos" CIMIENTOS 

"La prensa es el género literario por excelencia, decía Sartre, y proclamaba a los escritores la necesidad del uso de los nuevos lenguajes de los medios masivos de comunicación para llevar la literatura a los lectores potenciales". 

En esos avatares de los años veinte, cuando la sociedad exigía mas adelanto, precisamente porque Oruro era el nudo que unía y une con otros departamentos, las minas eran populares en su explotación, éramos el "puerto seco" existió necesidad por tener ferrocarril para que a través de esa vía el estaño llegara cabalmente a quienes monopolizaban durante las guerras mundiales, este espacio se llenaba de colonias de extranjeros y sus descendientes se enraizaron y prosperaron. 

Esos tiempos no solo fueron de comercio, de opulencia y de situaciones que provocaban situarnos como ciudad cosmopolita, Oruro estaba dispuesta para apoyar, para que sus habitantes se manifiesten a través de la prensa escrita, encontrándose que la mayoría de sus Periodistas eran poetas. Esa visión donde la bohemia reunía a intelectuales, surge la voz de una mujer, con formación para escribir y describir, con valores éticos. Se convierte en colaboradora de las columnas "Brandy Cocktail" en El Fuego. Los diarios La Patria y la Mañana y de los semanarios Dum Dum y La Retaguardia.

PERSONAJE 

¿Quién fue Laura Villanueva Rocabado? (Hilda Mundy), prefirió este seudónimo, ya que también escribía como Ana Massina, Jeanette, Madame Adriane y María D’Aguileff. Orureña de nacimiento (1912-1982), Hija del reconocido paceño, Rector de la UMSA el año 1929, Arq. Emilio Villanueva Peñaranda y de Dominga Rocabado Flores. El año 2012 recordamos el centenario de su nacimiento de esta precursora del periodismo femenino.

Fue periodista, espíritu combatiente de la palabra, marcó en la historia de la literatura su voz a través de sus obras, conocida como la primer mujer de vanguardia en la materia de literatura de la Université Charles-De-Gauller Lille 3 en Lyon Francia, cabalmente sus dos grandes trabajos son motivo de estudio, es elogiada porque en esos tiempos de represalias contra las mujeres, resistió e hizo frente a la historia para mostrar permanentemente su solidaridad con los guerreros de la Patria.

El acento empleado en sus publicaciones era de fino humor, en ocasiones le respondían por el mismo medio, (Manuel Frontaura Argandoña – Colofón), aduciendo que no era ella la que escribía si tan solo tenía 20 años de edad. Precisamente un escándalo a raíz de un artículo (crítica a los militares por la derrota de la Guerra del Chaco), provocó que durante el gobierno de facto del Dr. Tejada Sorzano (1934-1936), sea exiliada sin retorno de la ciudad de la Paz. Esa situación repercutió para que el año 1935, sea cerrado el semanario Dum Dum, nombre de las balas que utilizaba que significaba el ejército paraguayo en la contienda bélica, a pesar de estar prohibido su uso. 

Hilda Mundy, tenía los borradores de su primera obra titulada "Pirotecnia", el año 1936 logró que se publicaran en la ciudad de La Paz. Anteriores trabajos narrados en "Cosas de Fondo" (Impresiones de la Guerra del Chaco y otros escritos), fueron editados post-morten, en 1989.

El año 1939, sella su vida con el poeta Antonio Ávila Jiménez autor de varios libros de poemas, Diplomático con trabajo en la Cancillería boliviana.

MADRE ANTES QUE ESCRITORA

Vuelve a Oruro donde nace su única descendiente Silvia Mercedes Ávila Villanueva, en su casa de calle Vásquez esq. Belzu. Antes que vendieran el inmueble, visité los ambientes junto a Silvia Mercedes, amiga en el arte, solía llegar para llevarse algunos libros, la casa fue vendida, y hoy, es sede del Colegio Médico. La hija siguió la fuente de inspiración de su padre, fue poeta y escribió un opúsculo dedicado a Hilda Mundy "Tú nominas los sueños" (1963) posteriormente su obra completa "Del ídolo y su sombra" (1971). Igual que su mamá, fue periodista de Radio Fides en la década de los 80 en la ciudad de La Paz, Fundadora de la Unión de los Trabajadores del Arte y la Cultura (1978) durante mucho tiempo compartimos una verdadera comunicación de hermandad a la distancia. Falleció el año 1982 en la ciudad del Illimani.

Hilda Mundy, el año 1955, escribió algunos artículos en el suplemento La Nación de la ciudad de La Paz. Dejó el trazo para integrarse como auxiliar de las obras literaturas de su esposo, reuniendo sus 4 libros en un solo tomo, quedando con la postura de una mujer resignada, sin más inspiración que destinar todas las ceremonias a su familia. 

Sorprendiendo a quienes seguimos la lectura de esa época de oro. Se encerró en el círculo de su obra y ¡dejó de escribir! Nunca más hiló un artículo, la sutileza de sus palabras las volcó en los papeles que aguardaban por años y ella era quien desempolvaba.

Todo su tiempo vivió intensamente junto a su familia, en la Casa del Poeta en Miraflores, propiedad de la Alcaldía de la ciudad de La Paz. Diáfana en su genio en otrora por su carácter denominada como la Primera Mujer de Vanguardia, eludía hablar de Hilda Mundy su yo, y se dedicaba a dialogar de cultura, no había perdido el signo, ni la intensidad con la que habitaba al guardar y resguardar a los amigos, que huían de gobiernos militares.

RECORDANDO COSAS DE FONDO Y PIROTECNIA

Pasada esa etapa de movimientos guerreros, con una sonrisa afable despertaba a todos los que estaban prestos a oírla, se solazaban de ese prodigio, no tenía vacíos al narrar los episodios de la Patria, testimonios que habían caracterizado la escaramuza, cuando Carlos Montenegro a su retorno de tan cruel batalla retrata en su libro Nacionalismo y Coloniaje, horrores que vivió como guerrero en la contienda bélica e Hilda Mundy, en su libro "Impresiones de la guerra del Chaco y otros escritos", habla precisamente de esos momentos cruciales observa a los actores de la historia, a quienes ostentaban del poder, se ríe, y expresa su ironía en INTERMEDIO: " En el capítulo anterior hubiese tenido mucho que decir. Toda una guerra no se encuadra en la estrechez de veinte frases. Pero…no tuve la previsión de escribir suceso por suceso, ni analizar cada contingencia. Me privo de ello. La vorágine de los hechos nos sorprendió a todos, y ahora comienzo a tejer la reseña de tres años en una sola noche. Noche de quinta de la cimentación de la paz, o sea 17 de junio de 1935. Muchos detalles se me han fugado de la memoria. Mi espíritu enfermo de neurastenia y recuerdos, revive la guerra pasada como un sueño de pesadilla. Con estas líneas no hago más que dar vida a lo que pasó. Quién sabe a lo que no vale la pena, porque es y será causa de la ruina de nuestra institucionalidad. Pongo un poco de fibra de mi corazón al muñeco de aserrín que pasó. Diríase que la mayoría de lo acaecido se pierde y ya muy poco queda para transubstanciar al papel. Perdónese el orden, el detalle y la presentación de estos apuntes". (p. 31)

Hilda Mundy criticó la hostilidad que enfrentó el soldado boliviano, sufrió cada derrota, motivando que su escritura por esta adversidad se tornara en censura. Sus impresiones no pasan desapercibidas, no es una historia imaginativa o centrada en un vacío, son episodios de la Guerra del Chaco. Sensible por esos sucesos solo escribe lo que siente y lo que piensa. PIROTECNIA, es su otra obra dividida en dos capítulos, ensayo miedoso de literatura ultraísta: "Ofrezco este atentado a la lógica. No tiene lugar ni afiliación en el campo bibliográfico. Porque prescinde de la verosimilitud y linda con el absurdo. Alguien me dijo: Su libro será un fracaso que hará reír. Y hallé júbilo en la predestinación: al imaginar tres docenas de lectores riendo de las páginas de mi fracaso. No deseo que me castiguen con comentarios. Estos pequeños opúsculos, dispersos, rápidos, "policoloros" representan: NADA. (Propiedad fatua de la pirotecnia) Diríamos que este folleto es una línea… (Historieta, aborto de novela, hubiese constituido un dibujo geométrico. Aclaratoriamente, soy inútil para lo último. Abandono mi posición y me presento al público con 50 chispas artificiales. C’est fini". (p.41)

Me acerco a Hilda Mundy, inefable en el tiempo, en la memoria, en su escritura, en su ironía. Cómo no recordar a quien nos permite recorrer a través de su narrativa la contienda bélica de la Guerra del Chaco, a quien sufrió desde lejos. A través de su pensamiento escrito captamos imágenes, manifiestos, enunciados innecesarios del contrincante. Ella, valiente mujer todavía nos enseña a proteger lo que aún nos pertenece. 




HILDA MUNDY:
UNA SRTA. ANAFRACTARIA
selección de textos y nota introductoria de Emma Villazón

Más de un estudioso de la vanguardia en Latinoamérica ha postulado que la producción de una literatura vanguardista en Bolivia se dio tardíamente, específicamente en la década del 50, bajo el argumento de que los escritores entre 1920 y 1930 estarían atraídos por una mirada telúrica tendiente a lo propio y lo nacional exigida por el acontecimiento de la Guerra del Chaco (1932-1935) que remeció a Bolivia y Paraguay. No obstante, como un lunar jubiloso en ese contexto, la obra de Laura Villanueva (Oruro, 1912; La Paz, 1982), pirotecnia de opúsculos polícromos y antilógicos, pone en entredicho ese supuesto.

Villanueva, a los veintitantos años, oculta detrás de los seudónimos Hilda Mundy, Anna Massina, María D´Aguileff y Madame Adrianne —entre otros que quizás todavía no conozcamos—, prendada del ultraísmo, las greguerías y al calor de las travesuras de ciertas revistas feministas con sede en Oruro y en otros departamentos de Bolivia, escribiría a inicios de los años 30 más de una compilación poética marcada por una desbordante ironía desde la voz de una paseante maravillada por la modernidad, e insólitamente liberada del romanticismo, el machismo y las metáforas. Lo fractal, haciendo referencia a lo múltiple y a lo quebrado, sería una de sus elecciones escriturales; es decir, en sus escritos sería capaz de manejar la mirada de un insecto alado, poseedor de una vista panorámica que aprehende varias realidades superpuestas y se ríe de ellas. He ahí el vigor de su apuesta hasta el día de hoy.

Los textos que se presentan a continuación han sido extraídos de las dos obras publicadas de la autora: Pirotecnia, La Paz, 1936 (con reedición en 2004); y Cosas de fondo. Impresiones de la Guerra del Chaco y otros escritos, La Paz, 1989. En estas líneas, el lector podrá disfrutar de, entre otros casos extraños, cómo esta poesía busca personas ricas en puntos suspensivos, y se pregunta qué ocurriría si a una mujer —tal como a un antibiótico— se la “agitara antes de usar”.

E. Villazón





La inocencia de la mujer 1934…

He recibido una invectiva con la potencia de un 105 al leer las páginas de un libro. Conceptos severísimos.

El autor expone nuestra poca espiritualidad, demostrando que a solas —en esa intimidad dulzona que tenemos entre mujeres— hablamos de cosas que harían ruborizar a un mico, el animal que tácitamente es el más sucio del universo.

Y este comentario no es de la moderna a lo Marlene, la sufragista, la secretaria o la chauffer. No. Sino se refiere a aquellas adorables criaturas que huelen a primera comunión.

Nada podría ser tan falso… Verdad?

Nosotras. Todas y sin excepción, somos tan inconmensurablemente inocentes que ignoramos los caracteres definidos de las cosas feas…

Si alguna vez contemplamos algunos folletos de sugerencias equívocas, es solo por admirar la unidad armónica de la literatura pura…

Si de vez en cuando repetimos algunas narraciones de color pecado, es porque sencillamente nuestra espiritualidad alba no alcanza a comprender la doble intención que encierran ellas.

No habéis visto que hasta en la indumentaria las mujeres son más livianas, casi etéreas y nada materiales?

En el tipo hormiga de 1934 no puede caber ni cuarta dosis de pícaros materialismos.

Y por la aflicción loca que tenemos por los «voileurs» de gasa, las telas blancas y las melenas oxigenadas… Y a propósito habéis visto el último corte de estas? Son un remolino de rulitos en la nuca… demostramos nuestra ansia por parecernos a los angelitos…

De «Selección de las columnas Brandy Cocktail y vitaminas», de Impresiones de la Guerra del Chaco y otros escritos.





LAS SEÑORITAS «ANAFRACTARIAS»

Las señoritas anafractarias y hostiles rodean al foco y al paciente en rigurosos y ordenados vuelos. Parece que les alienta sobremanera la íntima necesidad de vivir so pretexto vital de la naturaleza.

Me imagino que tienen los élitros barbados, y que piensan andróginamente acoplarse en una sola anilla interminable.

Y es que en la noche todo el estrato vívido deforma como el humo de una gran fábrica la apariencia mater de las cosas.

Con unos elementos dispersos, protervos que giran sobre un núcleo raro y pensando en la palabra «réprobo» escribo esto para las «señoritas aladas».

Hablaba ella, con sus bellos y tontos ojos azules sobre el ensueño y nunca había carcomido su espíritu esa celeste purificación. El ensueño no es una mariposa conceptual.

En las oscuridades terriblemente insondables hay que sufrirlo, sentirlo, entrañarlo como una aguda afección nefrítica.

Y en un éxodo gris de palabras decía dios, amor, dolor y a veces hambre. La severidad honrada de las almas antiguas se hubiese rebelado.

Dios, amor, dolor y a veces hambre positivamente existen en la geométrica columna vertebral, en la religiosidad de las vísceras mudas, en los ríos de nuestra médula y tamizando siempre en los subpuentes de una esencia dolorosa como una llaga.

Por eso no más decires vacuos y avalantes. No más hablar de cosas ligeramente conocidas. Se vive. Se participa del mundo. Se camina por la leve hoja de este planeta noble. Luego ha que ser verdadero, amar verdadero, escribir verdadero y morir verdadero.

De la sección «Textos inéditos», de Impresiones de la Guerra del Chaco y otros escritos.





AMIGO DIABLO

Hay una honda vitalidad en tu bello nombre. Eres aquella contrapuesta esencia de las cosas. No imaginé tu nacimiento. No imaginé tu infancia como se imagina el primer rayo de luz en el cosmos. Te vi, sí, ya grande, horrendamente grande como es el tamaño y la oscuridad de la sombra.

Cuernos, sí, Cuernos. El mundo te ha dado el soborno originalísimo de dos cuernos. Pero yo creo que ellos no son insensibles. Deben dolerte, deben dolerte, sencillamente, ocultamente…

Hoy que llego a hablarte, respiro la belleza que te nombra en una eufonía hiperbólica, ese algo oscuro que acusa tu nombre. Porque sí eres un mito: un mito resfriado. Quiero escribirte de un modo simple y la simplicidad siempre me rehúye, porque no es simple el alarido de las medias noches, no es simple el ruido de las fábricas, no es simple el ruido que crece de los trenes como tampoco es simple el genio oscuro de la sangre.

La sangre, amigo diablo, me da mucho miedo.

En los toneles del transmundo subyace mucha, mucha sangre. Si casi el día es un destiladero de rojo liquidito.

De la sección «Textos inéditos», del libro Impresiones de la Guerra del Chaco y otros escritos.






Veintidós

El teléfono


Teléfono: prisión de voces. Pulpa de la vida mecánica. Simbología de la civilización por alambre.

Teléfono: Caja matriz de nuestros guturalismos refinados que se encierran en un diccionario de bolsillo.

Nuestros afanes «standarizados» de hombres urbanos hasta el tuétano, están circunscritos al mandato del campanillazo telefónico, que es una como llamada anunciatriz de una tajada de nuestro destino diario.

Chirrrrrr………………….    Chirrrrrr……………………

¿Una charla guarismal? Una cita irrespetable, y por lo irrespetable, exquisita? ¿Hora para el “cocktail” con sabor de blue y África en el sacudimiento?

Quién sabe… Solo la chirriante campanilla, —apéndice del teléfono— al callarse desgarrará el misterio.

Yo creo que la conservación de la especie se mantiene latente por este pequeño aparato transmisor, que comedidamente se ha hecho puntual del amor. Y si fue triste el albor de la Humanidad, fue por falta de un teléfono automático que facilitase el entendimiento de la pareja «eva-adánica».

Sensible…

La Primera Mujer —que tenía la preeminencia de la Unicidad y el Pecado— caminando cinco millas para invitar al Primer Hombre, a tomar el aperitivo.

Casi impasable…

Hoy… hoy las mujeres del orbe «infantilizándose» frente al teléfono.

Mejor: Preparando la vida del día y el bienestar paradisiaco de la vida del día ante los auriculares de todo el orbe.

Del libro Pirotecnia.





II

Una teoría:

Las emociones están en relatividad con el peso de las personas.

Una mujer maravillosamente pálida, con una afección al corazón y 50 kilos de peso apreciará más la magnificencia de un atardecer, la polifonía de gorjeo de pájaros, antes que otra obesa que solo aprueba el sabor de un lechoncillo…

No es aventurado decir que un hombre inapetente, bilioso, con un riñón flotante, pueda sentir más «suprasensiblemente» la belleza intrínseca de una obra de arte, que otro «porcinamente» gordo y satisfecho…

Las emociones invertebradas… sutiles… etéreas… nacieron de modo especial, como ribetes antojadizos, para algunas dolencias…

La anemia… la clorosis… son enfermedades líricas…

Una palidez, unas ojeras azulinas retratan almas soñadoras… frágiles… «endoseladas» de misterio…

En tanto —que una rubicundez, unos colores de «camuesa», sacan a flote un sentir mediocrizado, una acepción vulgar de la vida, un concepto común…

Del libro Pirotecnia.



IV

La luna sonreía, mostrando a la humanidad el edificante ejemplo de una dentadura imaginaria…

La tierra toda tenía ese desfallecimiento… esa postración antecesora de una «astenia» aguda u muy femenina…

El punto señalado, el sector de felicidad que marca este lirismo, por un designio oculto, residía en un soberbio chalet, todo anguloso y bello como un adolescente «cocainizado»…

Un doncel, un doncel espigado, como brotado del paisaje por un riego súbito, miraba ansiosamente una ventana «engoticada» y con luz.

Sus ojos divisaban con amor creciente a:

Una chiquilla feble y lindísima, cubierta con un largo camisín y un poco de luna…

(Poético, consumadamente poético).

Como un brochazo crudo, el doncel envió un beso inconsútil enredado en las yemas de los dedos, que la enamorada se encargó de recibirlo en la fragancia tentadora de su boca…

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Y pensar que este amor hecho poema, terminó con un esposo neurasténico, una esposa con la curva de la maternidad cansada, una estufa y un gato!

Del libro Pirotecnia.



XVII

Un ocurrente decía que las mujeres metódicas que «cronometrizan» sus amores con el tirano reloj se equiparan a los frascos de farmacia despachados por fórmulas médicas, con la instrucción infaltable de una toma por hora, en la etiqueta al rodete engomado que reza: AGÍTESE ANTES DE USAR.

En sí, pícara e inquietante es la escena de la frase.

Tiene rodeos de una súper-ocurrencia.

La comparación por la vía metódica que exige del reloj: comprensible y pasable.

Pero aquello de «Agítese antes de usar» tiene visos de un conglomerado metafórico de quíntuple sentido.

Si a una frágil criatura se la agitase atrozmente con ambas manos, cual si fuese un corriente botellón hasta el extremo de que el complejo contenido se haga espuma —¿Qué sería de ella?

Semejaría ser víctima de una fuerte epilepsia y en tan lastimoso estado no llegaría ni a un pequeño límite atrayente.

Decidme ahora, si no es sugestiva la escena que se presenta a la frase—.


Del libro Pirotecnia.


Vértebra del Capítulo anterior:


D A D O S
D A D O S
D A D O S

La era maquinista hará del mundo un encantamiento en hierro.

La materia viva será disecada y guardada en los museos, como un resto antropopiteco y primitivo.

El hombre acabará por lubrificarse y medir su capacidad de consumo.

Se sufrirá la fiebre ferruginosa.

Se danzará a la melodía de los bocinazos aletargados y «churriguerescos» de aviones musicales que en carrera de velocidad nos crearán un cielo obscuro.

Pero
LOS DADOS

Siempre incólumes. Siempre en compañía del hombre disparando las flechas de sus números a los cuatro puntos cardinales.

Siempre el ala de la felicidad con quien juegue a los dados con el control de una mujer exquisita y la suavidad de un habano en la boca.

Renovación de los cimientos. Reinado de la Suerte. Cotillón. Cuando la mujer del siglo tire a los dados por la apuesta de unos seis novios simpáticos.

Del libro Pirotecnia.





VEINTICINCO

Para ver la vida risueña, con la coloración más panteística y «bienavenida», nada mejor que acostumbrarse al uso desmedido de puntos suspensivos. En ellos coexisten maravillosamente la gracia de vivir y la sutileza. ¿No conocéis la embriaguez de los puntos suspensivos…? Se cataloga en lo maravilloso. Uno va colocando pródigamente los munditos en la máquina y el artículo y el corazón se van riendo de tanto atisbo picaresco e irónico.

Cuando veo a una fisonomía resabida, disecada en la disconformidad de muchas arrugas digo: «Este hombre tiene pobreza de puntos suspensivos». «Los desconoce». Y efectivamente así es… debe ser…

La extrema familiaridad con estos signos hace llegar al descubrimiento insólito de tener en la voz puntos suspensivos—. En la charla de algunas mujeres inquietantes los he encontrado alevosa e intencionalmente, cuando tratan de «mundanalidades» y prolongan la palabra final con un cabrilleo de ojos expresivos… deleitosamente expresivos…

Siempre, siempre huyamos de la prosa vieja y severa, de la seriedad, del sabihondismo, a trote sobre puntos suspensivos, que en carrera cinematográfica se ven así:

«………………………………………………….»


Del libro Pirotecnia.









ROBERTO PICCIOTTO [13.532]

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ROBERTO PICCIOTTO

(Poeta Argentino, 1939). Doctor en Filosofía por la Universidad de Indiana, EUA. Publicó los siguientes libros de poesía: Tablas (1988), Transiciones (1988), Hasta el Solsticio (1989), Disposición de Bienes (1990), Aprendizaje de la Voz (1990), La Mano
y el Agua (1993) y Registros (1995).



DESDE LA FINCA DE LOS LAGARTOS

espíritu de su tierra duende soberano juglar
de espliego y roca acuarelista del alba testigo
que ríe o gime el hombre es sentido de cielo
y monte principio antrópico última finalidad.
es para él que la montaña es montaña y es por él
que con una aureola naranja emerge el sol
y así pedagogo del aire maestro de mariposas
alejándose del tumultuoso movimiento del mar
dice que silenciosas las piedras solicitan su voz
que suspendido como un fruto dorado precisa
su presencia el sol y que seguirá la mañana
siendo mañana hasta que lo deje de ser.

¿que queda ya de turbulencias violetas
caracoleando caóticas hasta el horizonte?
¿qué queda de sibilancias blancas llevadas por el viento?
¿qué queda del ojo audaz de la gaviota?
escondido bajo las aguas sigue al acecho el cangrejo
y con destellos plateados centenares de anguilas
serpentean sinuosas entre el coral. también conoce
el ojo del viejo la luz verdosa sin matorral ni almendro
de un mundo en el que ondulan las algas como melenas
en el que la anémona oscila sus labios lascivos
y también en él sentencioso bardo sin escuela
padre del piélago impone con su voz el orden
sobre el multitudinario desorden del mar.
es hasta aquí que peregrino sin meca lo han traído
mal calzados sus pies: cara al este aguarda
mientras el viento se cuela por todas la rendijas
y si sólo la santidad de la luz unge su calvicie
de educado arlequín en pos de trascendencia
dispuesto está a aceptar la mnemónica presencia
del polvo que sugiere su destino eventual.
apotropaica esta letra de tango revela ocultando
el deseo que yace tembloroso bajo la piel:
materia es el que habla escrita está la danza
de la carne en molécula y estrella en el disparo
de algunas neuronas en la banal ironía del hombre
soberano juglar testigo que piensa y se piensa.
aporía de aporías cuando preñado de inminencias
el cielo se tiñe violeta: momento es de silencios.
descienden por la cañada los rebaños y menguante
la luz permite la aparición de una estrella: ascua
vespertina brilla aún bajo las cenizas. atiza viejo
testigo el fuego eleva espíritu de tu tierra la voz
dale duende vida a las piedras. erguido a la luz
de la luna el ciprés ya apunta al cielo. husmeando
la noche sale ya la zorra de su madriguera.






AUTORRETRATO COMO CALAMÓN

corto de alas gallineta común desconoce
lo que es la montaña y cree que en tierra
de yacaré y carpincho su charco es el mar.
no obstante la sutileza icónica de sus colores
en estas latitudes venéreas seduce: púrpura
irisado es su plumaje y un carbunclo escarlata
adorna el pico dorado con que busca sustento
navegando con su reflejo entre las nubes
sobre el negro espejo de las aguas.
estremeciéndose de gozo al amanecer
centra en su cuerpo una sucesión de círculos
que ordenan la placidez de la laguna
y cuando su perfil se disuelve en la noche
queda de su presencia una leve sugestión
que hace sobresaltar a las beatas.




EL BÁRBARO DE LA BARBA ROJA PRACTICA EL SOLFEO

antes que lleguen las lluvias comenzó gota
a gota a caer el agua. la recogen los surcos
se despeña de piedra en piedra valle abajo
fluye tranquila por la planicie se esparce
negra en los pantanos: dicen las malas lenguas
que durante el día han de titilar las estrellas
que por la noche ha de brillar el sol y que
balanceándose sobre el filo de un verbo habrá
que buscar en el cielo esmaltado una nube rosada.
llamen al malabarista de sílabas al orfeo
de gorra y bufanda prestidigitador de la palabra
y pídanle juglar de verde jubón y cascabel
en los escarpines que cuando caiga la noche
de ciprés y luna acorde su antigua guitarra
y si elevando la voz canta invención suprema
viento sal y espuma lejos del sueño estival
al socaire si canta fondos donde la gota
se disuelve en el infinito si canta el flujo
y el reflujo del desorden final sucede que es allí
que termina. ¿porqué picotea con cresta crispada
la abubilla a tu ventana?




MARCO ANTONIO ETTEDGUI [13.533]

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MARCO ANTONIO ETTEDGUI 

(Venezuela, 1958-1981)


“se me pasa de hombre a mujer, basta un parpadeo”. 

Marco Antonio Ettedgui 



SONIDOS

                                   1

también un elemento no armónico luego de síntesis en el miedo
se me transforma de hombre a mujer
basta un parpadeo, un ruido en su terminología original
e íntima la mezcla deja el sabor y ahora palpa.

                                   3

hablé un tanto con un homosexual en el local nocturno
en el local nocturno discutimos sobre pelucas, sostenes
fue irresistible presentaría a un enano, un sacerdote, uno de la FALN
nos detuvimos a contar historias lujuriosas
íntima salí de pañuelo en el pelo por la calle.

manejado por las situaciones de ese día
estar con ellos en contacto con el dinero
y tomar un poco del mar con la cigüeña
me embarazó.

ahora por ejemplo amo a los policías
amén las sirenas amén las cocinas empotradas
antes de la guerra ellos tienen el mensaje

al fin explicase yo el necesitar la gloria
contribuye a la superación del ego
llevaba antes tres horas autorretratándolo
de pañuelo en el pelo sortijas en los dedos.



MARCO ANTONIO ETTEDGUI… 
Desaparecido en Acción

Por Carlos Zerpa

Este texto está dedicado a la memoria de uno de los más grandes artistas y hermanos Performancistas que he tenido; “Desaparecido en Acción” con la valentía de los bravos guerreros, pero presente siempre en espíritu, siempre conmigo en mi corazón.

Revindico de nuevo mi imagen de artista predilecto… MAE

Marco Antonio Ettedgui, celebraba su cumpleaños en los museos y en medio de una gran fiesta, con bambalinas, pastel y refrescos, cantando, doblando a Pedro Vargas y otras veces a Ima Sumac, otras veces hablaba de como fue exitosa una hospitalización por cálculo renal, del dolor que sentía y como expulsó el calculo por la orina, hablaba sobre estética con un carácter educativo, con un fin comunicativo, de creación y conciencia del arte y de la sociedad; se hacía promotor de eventos, se convertía en un animador cultural, en un gran maestro de ceremonias, luego escribía para la prensa nacional y para la revista “Entendido”, después reviviendo el mundo DADA, se presenta en el Museo de arte Contemporáneo repitiendo poemas al estilo de Tristan Tzara, se bañaba en una tina en público, se desnudaba, se cepillaba los dientes, se ponía una bandera nacional cual minifalda, rompía galletas y botellas, escribía "arteinformaciones" y con una gorra de militar, se desnudaba en un balcón mientras cantaba una merengue popular… Cuantas cosas hacía Marco Antonio, todas sencillas, cotidianas pero elevadas con su magia y encanto a un punto maravilloso. 

En sus Performances el Ettedgui trataba los problemas personales como una obra de arte, hablaba de la soledad o de la enfermedad, trataba los problemas de la ciudad con su infernal tráfico así como también de la neurosis colectiva y aportaba casi como un embajador cultural, una solución para los problemas limítrofes entre Venezuela y Colombia.

Él decía: “Entiendo perfectamente la ansiedad o la nueva esperanza de Claudio Perna por asociar sus valores concebidos con el periodo histórico, comprendo el insomnio e Vivas Arias buscando arte por los callejones de las urbes, interpreto las recientes entrevistas de Margarita D´Amico a científicos y su serie de artículos asesinantes contra algunos de nosotros, acepto que Diego Barboza me comente en un Pent House de Parque Central que su arte son mariqueras, adoro los intentos de reformación jurídica de mi amigo Wenemoser y admito los intentos destrozantes de Peña y a nuestro violento Carlos Zerpa utilizando nuestros cánones religiosos y políticos para echárnoslos en cara.

¿Es que a nadie le interesa tener una camisa o una prenda interior de Ettedgui o un poco del agua que el artista tomó en el evento? 

A mi me gustaría enormemente tener en mi casa un poco del aire que respira Wenemoser, o unos cabellos de Perna, o un hipo de Espinoza, o un trozo de tacón de Yeni o Nan o Elda Cerrato, o un papel que Bélgica Rodríguez arrojó al suelo, o un poco del temperamento de Fuenmayor, o un pelo de Terán, o una gracia de Montero Castro, o sudor de Zerpa… De verdad me gustaría. Si tuviera esa oportunidad de conquistar esa estrategia artística, con ella incluyo que se valoricen sus obras, que pueda revenderlas, que la historia las documente”. 

Recuerdo que en el Performance “Acto de Inauguración”, presentado por Marco Antonio Ettedgui, en la inauguración de una exposición de ensamblajes, instalaciones y Performances mía, titulada: “Cada cual con su santo propio” que realizamos en la planta alta de la galería “Contracorriente” en el mes de Marzo de 1981, MAE se desnudó poco a poco casi haciendo un “strip tease” en lo alto de una escalera, justo en el balcón que daba a la calle, la gente se aglomeraba sorprendida para verlo, se desnudaba lentamente, se ponía luego una gorra militar y pronunciaba un discurso iconoclasta en donde manifiestaba su desilusión ante la ineficacia del arte y anunciaba su retiro del mismo… luego comenzaba a ser un militar amanerado, un militar maricón que cantaba una merengue popular con aquello de: “La marina tiene un barco, la aviación tiene un avión, van pasando los cadetes en perfecta formación… unos son de la marina otros son de la aviacioooooón!!!!!!” la gente se ponía nerviosa, temiendo que se diera una “redada policial” y verifican si han traído su “cedula” su carnet de identidad… hay regocijo y mucho temor en la audiencia, saben que en cualquier momento todos podríamos terminar presos esa noche, por mi parte yo sonreía en complicidad con Marcos… El cometido del Performance se había logrado. Marco Antonio dijo al terminar: “Este es mi ultima propuesta como Performancista, con este Acto de inauguración para mi amigo Carlos Zerpa he determinado que no quiero hacer mas arte hasta nuevo aviso, y realmente no quiero hacerlo más por ahora. Soy un humano y no pienso presionarme para cumplir con la exigencia virtual de ser artista, para mi es inútil ahora y me respeto”. 
Esto para mí es un terremoto (decía MAE) y esta toma de objetivos y subjetivos del arte es una refrescura después de la aridez, como me decía mi amigo Barboza: una conciencia particular de la situación exterior. Marcos estaba convencido que su arte no estaba decidido por las premisas del “yo” si no del “tú” y que el “yo” quedaba tan solo para el arte de los setenta… “Revindico de nuevo mi imagen de artista predilecto; no se me compra, pero si se me disfruta por un método de visualización similar al que se usa cuando se lee una revista pornográfica”.

Le comenté al Ettedgui en ese momento que al igual que a nuestro común amigo Diego Barboza, estaba yo también muy influenciado para mis próximos trabajos por sus Performances, en especial por el realizado en “Acciones frente a la Plaza” titulado, “Hospitalización por calculo renal” y que ese era el camino que yo iba a seguir para presentar mi próximo trabajo, él me respondió con una sonrisa en los labios ”Algo queda”… y en verdad, poco después de ese encuentro comencé a incluir en mis Performances ciertos elementos muy Ettedguianos, como cantar en público y hasta bailar. 

"Los novísimos venezolanos somos los artistas más preparados para subsistir en medios agresivos desde Michelangelo", Nos decía Marco Antonio en su Peformance "Post-Punkake", que realizó para la serie “Informacional Arteología”, basada en el cuerpo como pieza de arte viviendo en un mundo amenazado por la guerra nuclear… Luego de este Performance sería enfático al pronunciarse: "la realidad del concepto es total, es la verdad del cuerpo. Si nos herimos en un escenario, nos herimos de verdad, que corra la sangre, morir"… Esta toma de conciencia en realidad es muy importante partiendo de un artista que venía del teatro y que hacía teatro, el entender plenamente que el Performance NO era teatro y que si se tiene que vomitar pues se vomita de verdad, si se tiene que sangrar pues se corta y se sangra, que jamás utilizaría ketchup como sangre y que si tenía que beber hasta emborracharse pues lo haría, que jamás tomaría agua con un toque de café para que pareciera Whisky o Koolaid de uva como si se tratara de vino tinto, para hacer parecer que ingería bebidas alcohólicas y luego fingiría su ebriedad, porque no se trataba de fingir ni de hacer teatro.

Quedó pendiente con Marco Antonio un Performance que íbamos a hacer juntos, quedo sin hacerse por la llegada repentina de su muerte, por culpa de ese accidente que le costaría la vida en plena actuación con sus compañeros de “Autoteatro”. Quedó en el limbo un trabajo que íbamos a hacer juntos, que íbamos a realizar Marcos y yo, en donde los dos haríamos un Performance “mano a mano”, una especie de collage conceptual, de un collage Performancistico, en donde incluiríamos cosas de nuestros compañeros de “ACCION”, con mucho humor negro pero a la vez con mucho respeto hacia nuestros compañeros utilizaríamos detalles de los Performances de Nan y Jenny y su acción divisoria del espacio, de Pedro Terán y su chaman dorado, de Alfred Wenemoser y su Ida Pingala, de Diego Barboza y sus chicas con redes, de Claudio Perna como atril, de Diego Risquez y su Miranda en la Carraca, de Antonieta Sosa y su trabajo con vidrios quebrados, de Héctor Fuenmayor y su Cruz y Ficción y de Ángel Vivas Arias y sus gárgaras de pintura amarilla… ya lo teníamos planeado con MUCHÍSIIIIIIIIIIIMO HUMOR y de seguro lo íbamos a presentar en el jardín principal de la Galería de Arte Nacional…Ya Marco Antonio en su texto “Recuerdo de Infancia” (MAE arte-información para la comunidad, Ediciones Oxígeno, 1985 por Alejandro Varderi) hacia un listado en donde comenzaba a incluir partes de esta idea, el la escribiría en su esquema: 1- Padres haciendo el amor. 2- El muchacho sale del agua y se acuesta en la arena. 3- El maestro asesina al niño que está cuidando la biblioteca para robar un texto. 4- La mamá de la familia asesina a la madre desnuda para robar otro texto. Cansado, llega a su cuarto. 5- Enciende la TV con un video de Carlos Zerpa. 6- Se viste, se acuesta en la cama, el joven esta allí, pero no lo siente…

Ettedgui es quien se ocupaba de entrevistar a los artistas del Performance al inicio de los 80s, estas entrevistas y notas de prensa publicadas en su columna del Diario El Universal son el trabajo de un comunicador que no solo siente un interés por estas propuestas sino que está dentro de ellas, que es coparticipe.

Marco Antonio resultó mortalmente herido accidentalmente en la sala Rajatabla, mientras se presentaba, una barra de hierro olvidada dentro del cañón del fusil fue disparada por una compañera hacia su persona, esta atravesaría su corazón, un disparo de ficción que en realidad lo alcanzó fatalmente, los espectadores estaban fascinados por los efectos especiales, por la actuación magistral y el grito de dolor del Performancista, mientras sus compañeros entendían perfectamente que no se trataba de teatro, si no que el fatídico accidente en verdad había ocurrido, MAE fue llevado de emergencia al Hospital Universitario de Caracas en donde falleció once días después cuando tenia apenas 22 años de edad… Este fue su último Performance.

Sirvan estas líneas para recordarlo y rendirle un pequeño pero sentido homenaje a un hermano a quien en verdad quise y continúo queriendo mucho.


BIANCA LAFROY [13.534]

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Bianca Lafroy 

(Curitiba, Brasil, 1985). Poeta poeta e ficcionista. Publicou Embrulho líquido (Iluminuras, 2012).
Abandonou o curso de jornalismo no terceiro ano e ganha a vida como travesti nas ruas de Curitiba.





LEFROY, Bianca.  Embrulho líquido.  São Paulo, SP: Iluminuras, 2012.  96 p.  14x19 cm.  Projeto gráfico e capa de E. Segrob.  Desenho da capa: Maxx Figueiredo.   ISBN 978-85-7321-362-1   Col. A.M.
 
 
Uma obra surpreendente, o livro do(a) Bianca. Belo texto, belas imagens. Não é para qualquer um... Vá com cuidado, sem preconceito. 
ANTONIO MIRANDA

Bianca Lafroy es un héroe o una heroína sobrerreal cuya impronta se lee como el negativo de cada poema, en una línea que desciende del argentino paulista Néstor Perlongher, tanto del poeta de “¿Por qué seremos tan hermosas?” como del autor del Negocio del Miché. Prolonga esa línea de exquisita in-definición, en que la impostura de una travesti es el recalco de un andrógino. Ya es hora de que los bordes entre lo masculino y lo femenino se derrumben, y aquí el oído de la poesía está dedicado a la fracción infinitesimal de un rompimiento de fronteras y de un pasaje, como en aquel verso del poeta venezolano Marco Antonio Ettedgui: “se me pasa de hombre a mujer, basta un parpadeo”. Y este parpadeo es el momento poético de Bianca, estupendo pero no requintado. Como una constelación, se van adhiriendo aquí fragmentos de textos imantados por este fenómeno, fragmentos al imán del pasaje a dos tiempos, a dos focos, un delicado equilibrio en que se está sin estar en los platillos del consabido sistema binario del género, más bien rompiendo la opresión y violencia de la matriz del género. En este sentido es un texto profético, una profecía del presente, la medida de una apertura de la sensibilidad, y el descubrimiento de lo que siempre estaba allí. 
Roberto Echavarren...(in: contracapa de Embrulho Líquido)
 



Eu sou Hedwig,
o CABEÇA-DE-ROUBADO da ex-alemanha oriental.
Eu sou Nano Florane,
o marinheiro passivo do navio pirata
(desnudo no significado de
frégate
ou como dizem os anglo-saxões
e suas diluições:
frigging).
Eu sou Jean Gejietti,
estudei as ruas e também os mares,
sei dos uniformes dos escravos
que manobravam remos no século XVII,
de sua lona cinza sobre os músculos,
suas correntes se chamavam “ramos”
e os punhos de renda, jabô e meias de seda
do capitão
Notre Homme.
Eu sou François-Timoléon de CHOISY, o abade.
Eu sou Madame Satã, Edwarda?
Ou serei Rrose Sélavy?



 

Enquanto você embota
com o tempo
em mim brota e aguça
a sensibilidade e a graça —
as coisas perdem o seu lugar.
 
A COLHER PONTUDA
(feito garfo) servia bem à mesa
agora serve melhor
no pote de café
(vidro de azeitonas reciclado).
 
Os olhos verdes que estavam dentro
e não eram de vidro
foram para a pizza.
 
 




Hoje os pelos pareciam duros.
Fiz vários COÁGULOS ao retirá-los
da superfície visível.
 
Quem saberá o que ela sentiu
ao perceber que a farda
que vestia da polícia florestal
é igual para homem
e mulher?






A verdade é
que a pessoa que em mim
sente está mentindo.
 
O carbono
das palavras.
 
(Zaratustra comia beterraba
ou couve-flor roxa.)
 
Hoje rasguei em pequenos pedaços
a SEDA DO ALFACE.
 
Retalhos irregulares.
 
Quais as pessoas que não eu
têm consciência 
que representam não ser o que são?
 





Lubrificar orifícios
é uma ARTE.
 
Na formação do michê,
dominar os próprios mucos
é como aprender uma língua antiga.
 
Conversamos sobre isso no MON
ao admirarmos os traços-esperma,
a viscosidade visual,
os mucos de Münch.
 
Na rua, numa exibição,
ele fez seu cuspe espesso
cair em pé.
 





O embrulho líquido,
mergulho abissal no elemento móvel
e FEMMINIELLO.
Anfíbio-fêmea tatuado
no couro e
camuflado na escama prateada.
Tatoo azulada, aureolada,
cintilada e trans
formada em peixe-girl.
 





Em si mesmo,
em seus órgãos que eu imaginava elementares
mas de tecidos sólidos
e de vislumbres matizados
muito belos,
nas TRIPAS QUENTES E GENEROSAS,
eu acreditava que ele elaborava
sua vontade de impor,
de aplicar,
de torná-las visíveis,
A hipocrisia,
A besteira,
A maldade,
A crueldade,
A servilidade
e de obter na sua pessoa inteira
o mais obsceno êxito.



 
 
 
A leveza aniquila superfícies.
Leveza-rarefação,
corpo envolto em bolhas de ar
sob um céu aquoso,
no limiar dos mundos
turvado e oxigenado
(único som é próximo
do estalido
de hímen de homem).
Átona, lama na boca,
LINGUA LETAL de um dialeto,
lótus que aflora
(meu nome de guerra).
 





 
A SEGUNDA NATUREZA
(respiração em bolhas,
toque gelado dos seres
liquefeitos e entregues
à diversidade e afeitos
à algazarra das algas 
e ramas; entremeadas,
enganchadas, medusadas
nos na nas no em), afoita,
imprescindível.
 
 



 
Nadja,
A PASSANTE ENIGMÁTICA,
apariçâo-desapariçâo
e perigo.
Eu sou todos os mitos
de Maria Madalena.
Eu juro que não sou Júlia Wanderley
Serei Jo Calderone by Gaga?
Leo? Lou?
("Não sou uma resposta.
Eu sou uma pergunta.")
Ou o dialeto inventado
em língua-esperma.
 
 

 
 
Na esquina,
caça e caçadora se cruzam.
ElaEle de quadris silíconados,
ritmo SALTO ALTO,
fiel ao que a mantém ob
                                       scena
                                                 : em frente à cena.
 
No quarto, de quatro,
a presa se livra do seu terno e gravata
abrindo seu fractal
(o cuspe escorre a canaleta das costas
                                                 até o anel de couro)
 
Minha língua-cunete o faz trair sua etimologia oco.
Azulei-o e ele melou de nena minha neca.
 
 
 





GONZALO MUÑOZ [13.535]

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Gonzalo Muñoz 

(CHILE,  1956)
Tras 25 años, reaparece Gonzalo Muñoz: El sexto tigre de la poesía chilena
A Poeta crucial de los años 80, aficionado al karate y al capoeira, Gonzalo Muñoz (1956) se fue a México en 1991 y allá se quedó, tuvo hijos, se casó y se separó. Raros, paródicos, cargados a la violencia, sus libros se convirtieron en mitos de la poesía chilena. Hoy dos de ellos […]

POR VICENTE UNDURRAGA

Poeta crucial de los años 80, aficionado al karate y al capoeira, Gonzalo Muñoz (1956) se fue a México en 1991 y allá se quedó, tuvo hijos, se casó y se separó. Raros, paródicos, cargados a la violencia, sus libros se convirtieron en mitos de la poesía chilena. Hoy dos de ellos son reeditados y, en exclusiva, Muñoz conversa con The Clinic sobre el pasado, recordando su amistad con Juan Luis Martínez y bajándole el perfil a la Escena de Avanzada del arte chileno. Además, cuenta la vez que le dispararon en el DF y algo adelanta del proyecto narrativo en el que trabaja.

En su cuento “Encuentro con Enrique Lihn”, incluido en “Putas asesinas”, Roberto Bolaño contó que en una carta Lihn le habló de los que eran o serían los seis tigres de la poesía chilena: Rodrigo Lira, Bertoni, Maquieira, Juan Luis Martínez, él (Bolaño) y Gonzalo Muñoz. Este último es, tal vez, del que menos se sabe hoy en día en Chile. “Gonzalo Muñoz”, escribe Bolaño, “se perdió en México, me dijeron, pero no como el cónsul de Lowry sino como ejecutivo de una empresa de publicidad”. Efectivamente, después de publicar en los ochenta tres libros de poemas, en 1991 Muñoz se fue, por una casualidad, a México, donde vive hasta hoy, trabajando como director creativo en distintas agencias de publicidad, como columnista en periódicos y como guionista.

Durante esa década, Muñoz fue un figura gravitante en el mundo artístico y un agitador literario; estuvo vinculado a las artes visuales, participando, por ejemplo, en lecturas conjuntas con artistas como Eugenio Dittborn y viviendo la política de una manera que hoy califica como “ingenua e inevitable, narcisista y voluntariosa”. Fue en 1981, por iniciativa de Juan Luis Martínez, cuando Muñoz hizo su debut en el ruedo literario con un libro raro entre los raros de la poesía chilena: “Exit”, texto que emula la estructura de un guión cinematográfico -”un ejercicio escenográfico”, dice Muñoz-, que mezcla distintos tipos de discursos, y en cual tienen cabida desde una pareja de monjas lesbianas hasta David Bowie, pasando por un ciclista drogadicto y un príncipe que “por su belleza da un paso en falso”.




EXIT (FRAGMENTO)


En los bajos fondos del puerto la orquesta arremete sonidos
estridentes, son rockers entrecortados, ella canta ronca, casi inmóvil,
casi afónica, impasible, pegada al micrófono, sudando, lamiéndose los
labios, latigazos eléctricos, bombillas de colores que se encienden y se
apagan, se extinguen, furiosas contorsiones de sus acompañantes,
compases irreverentes, ella la alta, flaca, cabello rojo, se duerme cantando,
los ojos entrecerrados, los dientes entreabiertos, desplazándose late-
ralmente como un rito

“yo bailo borracha
canto coplas en alemán
escribo papeles ordinarios”

tu sombra te persigue boca arriba y después boca abajo
¿qué haces ahora? ¿mortuoria? ¿no sabes tocarte?

píntate los labios, píntate las uñas, tíñete el pelo, depílate completo,
lámete entero.






Estéticas visuales como estrategias subyacentes de lo escrito: Interpretación de un poema del libro Exit de Gonzalo Muñoz

Por Samir Said Soto
Profesor de Lenguaje y Comunicación

Resumen

Este estudio pretende demostrar a través del análisis de un poema del poeta y artista visual chileno Gonzalo Muñoz la intención de la utilización de técnicas de escritura que abren un campo de significantes relacionados con un plano netamente estético visual, y que sirve como mediador para la decodificación de la realidad del delicado contexto político y social de la época de dictadura en Chile.

Palabras clave: Gonzalo Muñoz, “Exit”, estética, neovanguardia, orientalismo. 
Sin duda, al momento de echar un vistazo a nuestro pasado literario y poético no tan lejano, podemos considerar muchos momentos fructíferos en la escritura chilena, y que abarcan una variedad considerable de tópicos. Ahora bien, si pensamos de manera concreta en una etapa que ha producido grandes referentes para nuestra poesía, seguramente podemos concluir que la década de los ochenta es un período que nos ha traído una serie de temáticas profundas y muy ligadas a la realidad de nuestro país, que conllevan a pensar en la delicada situación de la época y que trajo como consecuencia la reestructuración de todo un acervo cultural nacional. De esta misma manera, se asume que las nuevas condiciones impuestas por el sistema oficialista dictatorial se vieron replicadas en la forma de escribir de los literatos del período, transformando la poesía en una destacada herramienta que permite expresar el descontento y el hastío de aquello vedado, censurado y “torturado”. 

Para entender la obra de Gonzalo Muñoz hace falta comprender bajo cierta mirada el contexto de producción en que se enmarcó su poética; si nos detenemos en una perspectiva de análisis histórico y ligamos el periodo en el que se circunscribe dicho autor, no cabe duda que encontraremos diversos factores que repercutieron en el trabajo de éste mismo y en el de muchos autores de la década de los ochenta. Pues si hay algo que se transforma en un elemento común entre los poetas de dicha época es su valor estético, base primordial que sería el motor de expresión dentro de nuestro país. Recordemos la complejidad existente en torno a los procesos de escritura y, por supuesto de recepción de la literatura, la cual estaba condicionada a las reglas del estado oficial dictatorial, asunto evidentemente relacionado a razones sistemáticas de censura y represión. Consecuencias que trajeron éstas condiciones culturales y escriturales podemos verlas en palabras del profesor y crítico Oscar Galindo:

“Las fronteras de la realidad y del lenguaje como problema están en el centro de una literatura que, como más de una vez se ha advertido, se vio obligada a replantearse la búsqueda de un imaginario poético en contradicción con la obvia ficcionalización de la realidad.” (Galindo 205).

Podemos interpretar las palabras de Galindo como una cartografía del planteamiento concebido por los poetas chilenos adscritos a una especie de esquema de escritura, son autores que asumen la labor de producir nuevas estrategias de creación, lo cual explica la complejidad en la interpretación de algunas obras, como la que en este estudio analizaremos. Bajo esta situación la profundidad de la labor poética estaba determinada en la medida en que el autor asumía de manera tácita o explícita, pero consecuentemente, su rol como eje catalizador de la voz de los reprimidos ante la lucha contra la dictadura; el mismo Galindo señala que:

“De esta manera, parece visible que la poesía se vio en la necesidad de contrarrestar un discurso público que interpretaba la historia y el presente a través del lugar común, el kitsch [sic] y la censura; pero, por otro lado, se vio también en la necesidad de recordar que la misma realidad era posible de ser sometida a las operaciones del lenguaje, fundando nuevas maneras de imaginar el mundo. Así, develación y enmascaramiento son claves permanentes de una escritura todavía en tránsito y búsqueda.” (205).

Pero como mencionábamos anteriormente, ya que de algún modo se genera un método de readaptación de otros géneros que provienen de la cultura popular de aquel entonces. Es por eso que algunos poetas reutilizan -a lo readymade- funcionalidades lingüísticas, por ejemplo, que apropian de las jergas de moda que impone la televisión y sus símiles mediáticos e incluso del contexto militar; juegan con el lenguaje como modo contestatario, y también para construir una nueva forma de asimilar la realidad que les invade. Estas estrategias discursivas y de enunciación poética son una fórmula de construcción metalingüística; construcción que en el caso de algunos poetas es un producto sustancial de distintos referentes artísticos. Ante esto, Roberto Merino (2003) se refiere en la segunda edición del Proyecto de obras completas de Rodrigo Lira,

“Enmascaramiento, ventriloquia, desaparición del autor, circulación de hablas, recuperación de los desechos del lenguaje y de la retórica son conceptos que se han usado para explicar los procedimientos en que incurrieron estos autores, cuya gran mayoría, por lo demás, tenía algún vínculo con las artes visuales.” (9-10).

Es posible constatar, en palabras de Merino, que surge una actitud derechamente transgresora, en relación por supuesto a lo que conocemos desde los ochenta hacia atrás existe una mayor cercanía de nuestra poesía con la tradición, y por lo tanto,  podemos asumir que de manera paradójica el quiebre cultural que trajo consigo la dictadura brindó ciertos frutos inesperados en el campo poético. Sin embargo, no se puede dejar de relacionar el surgimiento de esta actitud transgresora en nuestra literatura con los fundamentos artísticos que produjeron sus cimientos a principios del siglo XX en distintos lugares de Europa y Estados Unidos, sin duda es claro que la relación se establece a través de los trabajos colectivos o acciones de arte de ciertas agrupaciones de artistas que proponían una nueva mirada a todo lo ya expuesto como orden totalitario del sistema estructural literario. En cierto modo, y tal como señala en su libro Cuestiones estéticas y artísticas contemporáneas (1992) el filósofo y escritor Adolfo Sánchez, se estableció una especie de anarquía literaria que, sustentada por la corriente de la conciencia y sus fundamentos, dio como resultado el origen de un modo nuevo de percibir el arte y, por supuesto, una nueva forma de involucrarse con el receptor, o involucrar la obra artística al mundo del receptor. Podríamos atribuirles gran influencia de esta actitud a las manifestaciones artísticas de los años veinte; aunque hay otros críticos, como Peter Bürguer, que señalan como motivadores de esta radicalización a autores del siglo XIX, tales como Rimbaud o Baudelaire, quienes preocupados por nuevas formas expresivas, determinaron el camino para la búsqueda de mayores niveles de expresión; niveles que se suscitaron mediante la gráfica, la fonética, la sonoridad, la electrónica, la música y el performance.

Aparentemente, y siguiendo con esta mirada hacia el pasado, la tecnología fue fundando nuevas expectativas de creación. Ejemplo de esto mismo se puede percibir en el pop-art; Warhol transforma la concepción del objeto artístico dándole un carisma plurivalente. Sus obras se validan en distintas áreas de la cultura, sobretodo la cultura de masas, de este modo es la gráfica (fotografía), la que proporciona el nexo que re-valida al objeto transformado.

En relación a todo lo ya expuesto, y para beneficio de nuestro estudio, es preciso asumir bajo el contexto ya planteado que la poesía de Gonzalo Muñoz, y sobre todo en base al texto que se analizará, como un modo de obra vanguardística que se desenvuelve en distintos enfoques disciplinarios y estéticos del arte; precisamente, es esa condición la que llama la atención en la escritura de nuestro autor, y nos lleva a proponer, entre otras, las premisas del crítico y autor Peter Bürguer, autor de Teoría de la vanguardia (1974), quien dedica justamente a discutir ciertas ideas del filósofo y sociólogo alemán Theodor Adorno en torno a los preceptos del arte moderno de su libro Teoría estética (1970), pero principalmente en relación al arte de vanguardia ya no considerado desde el contexto histórico de las vanguardias artísticas de principios del siglo XX, sino como el florecimiento experimentacional de las llamadas neovanguardias a partir de los años sesenta y setenta del mismo siglo, filiaciones que se enmarcaron entre el arte performativo y de acción, tópicos que trasuntan del concepto de sobremodernidad como transición de la propia modernidad. Bajo esta perspectiva se asume la existencia también de esta experimentación artística como manifestación de diversas inquietudes también en Latinoamérica y, por supuesto en Chile, lo cual permite adentrarnos de mejor manera en el presente estudio, que reclama la técnica de Muñoz como arte poético de neovanguardia, ligado en ciertas líneas temáticas a otros proyectos escriturales de la poesía chilena de la etapa postgolpe, y por lo tanto, el presente estudio pretende analizar como hipótesis que la utilización de estrategias metaliterarias del campo estético visual en la poesía de Gonzalo Muñoz y de la época de dictadura es una manera experimental, pero a la vez válida al describir y denunciar de forma implícita la anulación de todo ámbito cultural y social por parte del sistema oficial.

Decíamos que asumimos a Muñoz como un poeta vanguardista, ya que su propuesta de escritura se mueve en diversas áreas que no simplemente le competen a la escritura, el poeta chileno va más allá de los límites de la palabra, y reproduce en su obra una visualidad “fractaria” de ciertos elementos visuales que problematizan con la significación de sus textos, éstos elementos se desbordan incluso fuera del texto poetizado gracias a su carácter intertextual y metaliterario, condición que remite a nuestro autor configurar una poesía de referencia estética y compleja, ya que exige un lector completamente activo, postura que nos remite al carácter primario del quehacer vanguardístico; la obra no le pertenece a quien la crea sino que a quien la recibe. De esta manera, encontramos el primer diálogo entre Bürguer y Adorno; Bürguer señala que la obra de arte, para éste caso el texto poético, es una manifestación inseparable de la vida; en cambio, el segundo, prefiere considerar a la obra de arte como escritura inconsciente de la historia, fundamento que nos lleva a plantear la búsqueda para resolver la incógnita sobre cuál es la postura de nuestro propio autor ante su creación artística o poesía.

Bürguer prefiere proclamar la premisa del arte de vanguardia como crítica a la autonomía que fundamentaba ideológicamente el arte más ligado a la tradición y la estructura, pero sobre todo a la burguesía. Conjuntamente, la idea que proclama se desarrolla en relación al enfrentamiento entre éste y la sistematización del arte tradicional, y por otra parte, el valor que adquiere progresivamente el placer estético y que valida a la obra desde otro punto de vista:

“…en las obras inorgánicas el artista vanguardista considera que el material sólo es material y su actividad consiste en acabar con la “vida” de los materiales arrancándolos del contexto donde realizan su función y reciben su significado. Ve en el material un signo vacío, porque sólo él tiene derecho a atribuir un significado y lo separa de la totalidad de la vida para fragmentarlo. En cuanto a la constitución de la obra, el vanguardista reúne fragmentos con la intención de fijar un sentido (quizás la advertencia de que ya no hay ningún sentido); la obra es montada sobre fragmentos. Finalmente, en relación al modo de recepción establecido por los principios constitutivos se destaca lo siguiente: los momentos concretos de la obra de vanguardia tienen un elevado grado de independencia y pueden ser interpretados tanto en conjunto como por separado.” (González 16).

Es necesario detenernos en este punto, ya que la autora Alejandra González nos da una pista de acercamiento para profundizar en relación a la postura que asume Muñoz, la poesía de este autor deja de manifiesto cierta naturaleza fragmentaria que quedará en evidencia al analizar el texto poético que le atañe a este estudio. Esta naturaleza fragmentaria bien podría estar en concordancia con la intención de establecer una línea de sentido que estructura la escritura del chileno de manera coherente, que tal como se señala en la cita de arriba, es un principio de interpretación ligado a la reproducción vanguardista.

Ahora bien, si hay algo que se hace preciso mencionar y que también será sustento de éste análisis, guarda sintonía con la complejidad de interpretación ante un sistema semántico profundamente referencial, y que se conjuga con otras facetas del arte como mencionábamos en párrafos anteriores. La cantidad de referencias a las  técnicas de la fotografía, el cine, la pintura, el montaje teatral o de escenografía,   dentro de la poesía de Gonzalo Muñoz, son herramientas que permiten a su autor complejizar y discutir en torno a las maneras de utilizar el lenguaje poético.

Si vemos la poesía de éste escritor como una estructura compleja, esto se debe a su naturaleza metapoética, ya que permite convocar una serie de elementos que requieren una lectura intensa y cíclica, que se mueve entre la historicidad y la estética del arte mismo. Siguiendo con la idea anterior, no podemos dejar de lado la importancia que genera la representatividad de otras disciplinas estéticas que recrea Muñoz en su poemario. La configuración del libro nos permite ver de qué manera el poeta condiciona un esquema metonímico que alude la interpretación global de sus textos, no desmereciendo tampoco una mirada analítica de los entramados fragmentarios que reproducen la línea central del mensaje subyacente en la poesía de éste autor; el mérito vanguardístico de Exit responde a la exigencia de lectura, proceso que procura una adaptación a nuevos paradigmas de interpretación, recordemos que para la época, un lector aventajado podría mantener como referentes de escritura transgresora anterior a poetas como Enrique Lihn, Raúl Zurita, Nicanor Parra, o Juan Luis Martínez dentro de la poesía chilena, y es aquí donde nos debemos detener a pensar en cuanto al surgimiento de una lectura participativa, que limita con la “desaparición” de la autoría del texto poético, lo cual hace ineludible preponderar al lector como el ente protagonista del proceso de decodificación más íntimo de lectura. La obra de vanguardia se desliza entre las formulaciones que debe desarrollar el lector activo.

Por otro lado, la revisión de ciertos postulados teóricos mencionados por Edward Said en su libro Orientalismo (2008) serán trascendentales, ya que proporcionan una idea de algunos elementos que permiten desentrañar la intención de este análisis, la cual está amparada sobretodo en el nivel estético que propone la técnica poética del poeta en estudio, asunto que además repercute directamente, tal como se señalaba en la propiedad con que el autor utiliza el devenir intertextual para establecer una reflexión profunda en cuanto a las propiedades del lenguaje y su utilidad semántica con fines de resignificación de una realidad coartada como la del periodo postdictatorial, cuestión ya problematizada en la hipótesis de esta investigación.

Entonces, es primordial generar la interpretación de un texto representativo del poemario en cuestión. Este texto ha sido elegido dentro de todo el poemario porque comparte un nexo en común con otros poemas del libro que podríamos denominar como la matriz o una de las líneas temáticas del poemario. Este eje en común es la apropiación de referentes de lo visual mediante la apropiación de campos semánticos provenientes, en este caso de la pintura.

El texto, primeramente, acuña un encabezado como seudo título y figura de la siguiente manera:

Acuarela, escenografía pintada:

                        un valle entre brumas, recorrido por un riachuelo
                        plateado, búfalos vagabundos, sonidos de pájaros y
                        monos. Bambúes, cielos rosados de atardecer, nubes
                        delicadas, ánades levantan vuelo.
                        Al fondo la silueta de altas montañas de crestas
                        Nevadas… TODA LA MAGIA DE ORIENTE (Muñoz 54).

El poema se presenta sin el encabezamiento tradicional de un título, sin embargo, el encabezado figura como el título de un guion que podría ser cinematográfico o televisivo (guion literario al fin y al cabo), inmediatamente asistimos al primer “encuentro intertextual” del poema (en palabras de Julia Kristeva), ya que nos remite a replantear la utilización de un tipo de género discursivo distinto al poético. Ahora bien, la disposición de éste encabezado antecede cierto espacio que convoca un vacío posiblemente representativo en la matriz de su entramado semántico. Si pensamos en la significación de esta especie de título, debemos situarnos en la utilización de referentes pictóricos; la representación de una realidad por medio de la mímesis visual, que intermediada por la técnica de la acuarela, imita en este caso un escenario o escenografía como lo indica el mismo encabezado, le sucede al seudo título la utilización de dos puntos, asunto que nos permite inferir que el contenido global del texto estará en sintonía con la pintura, concretamente con la acuarela, y que además, nos hablará de una escenografía en específico que ha sido pintada mediante ésta técnica pictórica.

Se hace propicio, para efectos de la interpretación del poema, considerar que la técnica de la acuarela nace y está ligada a la invención del papel en China poco después del 100 a.c., y que su característica fundamental es la blancura del papel a utilizar a través de ciertos toques de luz y la superposición de lavados finos. Es precisa la consideración de estos aspectos ya que permitirán un mayor acercamiento a la intención semántica del autor.

Si vemos los primeros versos del texto aludido: “un valle entre brumas, recorrido por un riachuelo/ plateado, búfalos vagabundos, sonidos de pájaros y…/”, podemos apreciar que en él, primeramente, aparece un hablante lírico despersonalizado, es decir, que no se hace evidente a través de una persona gramatical explícita, es un sujeto tácito. Siguiendo en esta línea analítica, comenzamos a potenciar la marca de los significantes por sobre la actitud del hablante. Cobra importancia lo que se dice, cómo se dice, y la conformación de ese decir en el texto en cuanto a su estructura léxica, sintáctica y semántica.

Presenciamos la descripción de una escenografía, tal como lo plantea el encabezado, esta escenografía está constituida por elementos que caracterizan y que simulan un paisaje, o por lo menos hacen referencia a un paisaje. De acuerdo a esta descripción, podemos notar primeramente que el poema se refiere a un lugar con ciertas características. Es un lugar un tanto lúgubre gracias a la bruma, pero además si pensamos en la presencia de la bruma y su consistencia en cualquier lugar, vamos a considerar que comúnmente ésta impide la visibilidad normal en un espacio determinado. Pues bien, se apropia esta razón como una primera imagen simbólica.

En seguida, el poema muestra que el primer verso termina diciendo que este valle es atravesado por un riachuelo, es decir, un río que ha perdido su caudal, o que no se ha desarrollado completamente por alguna razón, pero además, aquel riachuelo tiene un rasgo particular en su pigmentación, es “…un riachuelo/ plateado,…”. El color plateado es representativo de ciertos metales que son ocupados en la construcción de monedas, pero también en la confección de armamento, asunto que relacionado con el contexto histórico político de la época en que se circunscribe el poema, cabe perfectamente como imagen que resignifica la realidad inmediata.

Sin embargo, al momento de detenernos en el siguiente verso, se puede evidenciar una construcción más compleja que se desliga un tanto de la utilización del plano visual en las imágenes anteriores. El poema continua con “…búfalos vagabundos, sonidos de pájaros…”; desde el principio de este verso se manifiesta la presencia de seres que deambulan el lugar, es decir, que deambulan  por aquel valle poco consistente en su visibilidad y que es atravesado por este particular riachuelo; por un lado está la presencia de los búfalos, animales salvajes que en Asía han sido domesticados para cumplir ciertas funciones, y que además están ligados al deambular por lugares húmedos, encharcados o pantanosos, circunstancia que de inmediato se puede ligar a la característica del valle mencionado en el poema, sin embargo, otra mención importante es el estado en que se encuentran estos búfalos: son vagabundos, es decir, sin un rumbo determinado, simplemente deambulan por el valle.

A continuación, el verso se desdobla en el nivel semántico, ya que aparece la construcción de una imagen mediante la referencia del sentido auditivo, y ya no visual; por lo tanto, se reacomoda el nivel semántico hacia el plano de lo sonoro, de hecho si se presta atención hacía el nivel fonético que se expresa en el entramado superficial de este texto se evidencia un juego fónico mediante la letra “s”.

Este segundo verso, y también el que continúa, expresa la presencia de seres a través de sus sonidos: “…sonidos de pájaros y/ monos.”; se sabe que es imposible evidenciar sonidos mediante el plano visual de la pintura, y por lo mismo, la configuración de esta “acuarela” presenta una virtualidad que pretende conseguir la percepción a través de varios sentidos por parte del lector. Se evidencia la presencia de pájaros y monos, pero sólo a través de sus sonidos. De esta manera, se transforman en una presencia invisibilizada dentro del paisaje, rasgo que comparten con la bruma que envuelve este valle. La aparición de sonidos de pájaros es un referente claro de los ruidos aterrorizantes de los aviones militares de la dictadura; así mismo el sonido de monos simboliza lo molesto del sin sentido, del desorden, del caos propiciado por la fuerza militar.

Continuando con los siguientes versos: “…Bambúes, cielos rosados de atardecer, nubes/ delicadas, ánades levantan vuelo”, se aprecia otra descripción de ciertos elementos que complementan este paisaje, esta acuarela. El bambú como un referente que nuevamente hace alusión a la cultura asiática, es una planta que constituye un rol importante dentro de determinadas situaciones como la construcción, la alimentación, e incluso en la confección de tela y papel, por tanto y en relación a la última situación, es decir, el de la tela y el papel, del mismo modo que en la apropiación de la virtualidad de la técnica de la acuarela, el autor nos obliga a repensar el rol fundamental de la palabra.

Los cielos de este valle tienen un tono que claramente está ligado al atardecer, pero sabemos que un atardecer también está relacionado con el término del día, de la luz, de la claridad; en oposición con la llegada de la noche, la oscuridad, la penumbra. En sintonía con ésta última idea notamos que figuran otros seres: “…ánades levantan vuelo.”; las ánades son patos salvajes que habitan superficies húmedas artificiales o naturales, y que también son característicos de Asia. Las ánades del poema están levantado el vuelo, lo cual podemos perfectamente ligarlo a dos situaciones: la muerte y el exilio; la muerte de los detenidos desaparecidos y el exilio de todos quienes se oponían al gobierno fascista de Pinochet.

Finalmente, vemos los últimos dos versos, estructurados de la siguiente manera: “Al fondo la silueta de altas montañas de crestas/ nevadas…TODA LA MAGIA DE ORIENTE”. Estos versos describen la presencia de altas montañas sólo apreciable a través de su silueta. Altas montañas nevadas que rodean este valle, en cierto modo, una simbolización del poder absoluto con una cabeza cubierta de nieve, fría y enceguecida por la misma que vigila al valle.

Se utiliza la interacción de elementos gramaticales como los puntos suspensivos para establecer un tono de situación no acabada, lo mismo establece la última frase “TODA LA MAGIA DE ORIENTE”, no presenta un punto final en el término del poema, lo cual plantea una situación cíclica, sin fin, que no acaba; un poema abierto que sólo permite en su última frase construir un paralelo con la acuarela de un paisaje de oriente, pero que indudablemente entra en una dinámica de símbolos resignificados a través del poema con la realidad social de la época. 

El poema alude de manera compleja, primeramente, a la técnica de la acuarela, ésta que en su utilización requiere que mientras más lavados el color se hace más profundo recrea un paisaje símil del contexto real. Y en segundo lugar, establece una analogía con la “limpieza”, pero la limpieza de esta realidad que yace fuera del poema; limpiar para evidenciar lo que acontece en el nivel más profundo, es decir, en la vida de la sociedad chilena que es afectada por la dictadura.

Anteriormente, se menciona la importancia de Said para efectos de este análisis, y no cabe duda de esto, ya que complejamente Muñoz trabaja estilísticamente el poema en todos sus aspectos semiológicos, pero siempre en relación a problematizar al máximo la situación histórica y cultural que lo acontece. Como punto de encuentro entre el teórico palestino y el poeta chileno se establecen elementos que evidencian la dominación de los entramados sociales mediante una dinámica de perspectivas falsas e interpretaciones en beneficio de ciertos sectores.

Por un lado, Said propone a partir de una postura muy crítica que la mirada que se posee de oriente ha sido manipulada históricamente como una forma de dominación de la cultura de occidente; desde mucho antes del renacimiento, países como Francia e Inglaterra trataban de establecer una dominación cultural y sistemática de oriente, anulando toda perspectiva de su propia identidad, generando así un concepto llamado “Orientalismo”, propiciado sobretodo mediante la participación de intelectuales de occidente, lo cual ha invalidado el hablar y pensamiento de la cultura oriental, reconstruyendo y articulando la perspectiva de ésta cultura con tonos de exotismo exacerbado. De esta misma manera, la mirada que surgió a partir de esta reconstrucción identitaria trajo como consecuencia la concepción de oriente como una zona barbárica que debía estar bajo la subordinación de occidente para poder ser civilizada, por supuesto so pretexto de la dominación inminente en todo aspecto. Esta manipulación derivó prácticamente en una especie de moda, la cual ha promovido el estudio de todos los elementos culturales de oriente, ya que según lo que plantea Said, a través del conocimiento de lo desconocido es posible subyugar, y es así como lo ha hecho hasta hoy occidente, concretamente, algunos países europeos y Estados Unidos.

Pero ¿en qué sentido se relaciona Muñoz con la noción que propone Said? La respuesta nace en el análisis del poema trabajado. El poeta configura de manera simbólica todo una “acuarela” alusiva a oriente, acuarela que podríamos ligar mayormente a un paisaje de Asia, continente, que si recordamos, también guarda relación con hechos de dominación y subyugación por parte de occidente; recordemos el caso de China y Japón invadidos por Inglaterra.

Pues bien, la relación está en el mensaje que quiere expresar nuestro poeta, más bien en torno lo que pretende Muñoz que el lector decodifique dentro del poema; la naturaleza del texto poético estudiado tiene un carácter crítico y muy sociológico en cuanto a la época de dictadura. No es casualidad que este poema, y otros contenidos en Exit tengan relación con la crítica que el teórico palestino hace, ya que su libro ha servido como un referente de discusión ante los modelos de dominación cultural, sobre todo cuando están ligados a intereses de occidente. Por lo mismo, no escapa de esta referencia lo que sucede en Chile en los años ochenta, y justamente es un asunto que Muñoz evidencia de manera intertextualizada mediante todos sus trucos de resignificación.

Por una parte, el poeta intenta caracterizar todos los aspectos que problematizan dentro del periodo dictatorial: violencia, degradación, tedio, silenciamiento, exilio y muerte.  Los elementos que figuran en “Acuarela…” sostienen la noción de un estado social deforme e inmerso en “TODA LA MAGIA DE ORIENTE”, ironía como magia que bien se resignifica para convertirse en la expresión implícita de la decadencia cultural y socio-política de Chile, concretamente de Santiago de Chile, capital del país y por supuesto, una de las ciudades referenciales de la dictadura. Pero por otra parte, si todos estos elementos reconstituyen otros significados dentro del poema, esto se debe a la experimentación discursiva, genérica y multidisciplinaria que recrea Muñoz en gran parte de su poética.

Queda en evidencia el carácter neovanguardístico de Exit mediante la interpretación del poema seleccionado, poema que puede validarse como un texto representativo gracias a la transversalidad temática del poemario, que en su conjunto prepondera una lectura reflexiva y de altas exigencias metaliterarias, porque su interés es confrontar en beneficio de la denuncia, la experimentación poética con la realidad histórica, lo cual es un asunto que nos permite aludir gran responsabilidad a Muñoz en cuanto al sentido más profundo de su poesía, que reclama una mirada más neovanguardista como la que discute Bürguer, dándole mayor participación a la poesía en el eje crítico y enunciativo de una sociedad, tal como viene a hacer el poemario estudiado; un entramado poético experimentacional que reacomoda la realidad social para construir en un paseo por la pintura, la fotografía y otras disciplinas visuales, un pacto entre lector y obra literaria.

El estudio realizado pretende establecer sólo algunas perspectivas de análisis de un poeta escasamente investigado, pero no cabe duda que son muchas más las perspectivas que pueden discutir y problematizar la escritura de Gonzalo Muñoz, por ejemplo, el riguroso y erudito planteamiento intertextual, visto en el libro mediante distintas formas discursivas, o la responsabilidad que el autor le brinda al lector, asunto que bien podríamos ligar a los estudios de Barthes. Sin embargo, la presente es una mirada que genera un cruce entre el campo estético y el sociológico, una mirada que sin duda pretende producir otros planteamientos análiticos, porque parece justo atribuir a este poemario una gran intención por abrir los campos semánticos y revitalizar el lenguaje poético mediante la experimentación.

* * *

Referentes Bibliográficos.

- Adorno, Theodor W. Teoría estética. Traduc. Jorge Navarro Pérez. Madrid: Ediciones Akal, 2004.  
- Bürguer, Peter. Teoría de la vanguardia. Barcelona: Ediciones Península, 1987. 
- Galindo, Oscar. “Escritura, historia, identidad: Poesía actual del sur de Chile”, en Poetas actuales del sur de Chile. Antología crítica. Eds. Oscar Galindo y David Miralles. Valdivia: Paginadura Ediciones, 1993.
- González, Alejandra. “La Teoría de la vanguardia de Peter Bürger: su contribución crítica y epistemológica a la historia de las artes en seminario”. “Abordaje filosófico de las Artes II” dictado por el profesor Ricardo Ibarlucía en el Doctorado en Artes de la Universidad Nacional de Córdoba, entre septiembre y octubre de 2007.
- Kristeva, Julia. Semiótica 1. España: Editorial Fundamentos, 1978.
- Lira, Rodrigo. Proyecto de obras completas. Santiago: Editorial Universitaria, 2003.
- Said, Edward. Orientalismo. España: Random House Mondadori S.A. 2008.





ALBERTO JOSÉ PÉREZ [13.536]

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Alberto José Pérez

Poeta, editor y comentarista literario venezolano (El Samán, Apure, 1951). Ha publicado unos veinte libros de poesía, crónicas de libros y entrevistas. Sus últimos títulos son Un poeta como yo (Ediciones Mucuglifo), Confesionales (El Perro y La Rana), En la alta noche (Fondo Editorial del Caribe), La revelación del otro (El Perro y La Rana) y Pequeña antología (Editorial La Espada Rota). Es colaborador permanente de Contenido, suplemento literario del diario El Periodiquito. Ha sido galardonado con el Premio Único de Poesía de la Bienal de Literatura de la Universidad Central de Venezuela (UCV) y con el Premio Nacional de Poesía “Centenario de Enriqueta Arvelo Larriva”. Fue distinguido por la Red de Escritores de Venezuela con el premio “Compañero de Viaje”, en reconocimiento a su contribución a las letras nacionales. Reside en Santa Clara (Barinas).






Un poeta como yo
Extractos

Usted qué cree

El hombre y el mar

Dos soledades
Sin orillas

Dos cuerpos
Salados
Llenos de animalitos
Y minerales
Dándose coñazos
Incansables
En su moribunda poesía

Tristes tan tristes
Como una cebolla asoleada.



Una de la mañana

A la una de la mañana
Un cigarrillo
Es buena compañía

Y los ladridos de los perros
Suenan hermosos

A esa hora
El frío cala los huesos
Y puebla la memoria de fantasmas

Pasan veloces los automóviles
De la muerte
Logro esquivarlos
A esa hora tan difícil
De conseguirlo.



Carta a mi madre

Esta mañana
Cuando tu entierro
Se me vino encima
El mundo
De los primeros años

El río barroso
La voz firme de la abuela
Y mi padre montado en su caballo
Soñando
Soñando

Ahora tengo viva
De nuevo
La crudeza de aquel tiempo
Y la angustia poderosa
Del que desea marcharse
Madre
Sin destino.



Noticia

Leí en un diario de la capital
Que una isla
Fue tragada por el mar

Ni una señal quedó de ella

Yo estornudé
Y por largas horas
Pensé en mi funeral

En un corazón de oro
Guardándome
Para siempre.



Un poeta como yo

Un poeta como yo
Hubiese sido un buen vendedor de carne
De esos que llamamos pesero
O el prefecto
Más recordado de El Samán de Apure
Por aquello de que cada quien
Haga lo que le plazca
Pero un poeta como yo
Nunca sacaría una muela a un cristiano
Ni dedicaría un poema al Che Guevara
Ni a Fidel Castro
Y menos aun a Mister Bush

Eso sí
A José Alfredo Jiménez
A Chavela Vargas
A Alfredo Sadel
Himnos de alabanza y amor.



El mejor de los verbos

Tuvo que pasar mucho tiempo
Para darme cuenta
De que los de y los que
No son las bisagras de la vida.

Que dar es el mejor de los verbos
Y quererte
Amor mío
El más maravilloso de los vestidos
Que pueda darte

Tuvo que pasar mucho tiempo
Para darme cuenta
Que en este continente agrio
La miseria
Es símbolo
De civilización

Y que mi país está lleno
De animales hambrientos
De una ficción
Que llaman historia

Que durante siglos
Entre aplausos y banderitas
El futuro es una ausencia
Nunca cubierta

Pero tú y yo amor
Estamos vivos
Comiéndonos
En este día
Besándonos en este día
Pisando la tierra
De este continente agrio
De mares muy verdes
De islas de asfalto
De supermanes
Y fabricantes de espejos
Que cantan gloria
Parados en sus pobrezas

Pero el pan
Es para mañana
La leche
Es para mañana
El azúcar
El arroz
Los frijoles
Para mañana

Todo es para mañana
En este continente mío

Menos la muerte
Que llega
Sin que nadie la convoque

Por eso en este día
Amor
Tú y yo
Celebremos la vida
Con urgencia.





La vida, las estrellas y la luna
 Alberto José Pérez



Dedico a Leonor, Carlota y Olivia, las tres maravillas


Las cartas que escribí

Las cartas que escribí
no recuerdo su destino
nunca pensé olvidar ese detalle
Entre los dolores y goces cotidianos
no me queda más que esperar otro giro del mundo
eso que comúnmente llamamos nuevo amanecer
a ver si las cartas
vuelven a ocuparme
y traigan noticias de mundos que desconozco.



Carlota y Leonor

Cuando el mundo era muy grande
no sabía de la estrella de la mañana
ni de mares y océanos
de ríos sí sabía

en las edades silenciosas de uno
miré mis sueños multiplicarse
en lo que ha sido y es mi gloria
el pueblo donde nací
Mirándome en el río de mi niñez
comencé a disfrutar las bondades de la tierra
y del aire que hasta ahora respiro
con toda mi alegría
como cuando Juancho, Eduardito y Diego llegaron
pero faltaba algo en el paisaje de mi sangre
algo que marcara como el río de mi pueblo
la belleza de los nombres en el corazón del hombre que soy
algo que completara mi sistema planetario
y eso fue posible
cuando Carlota y Leonor
mis nietas
abrieron la puerta de la casa
y comenzaron a correr por mi vida.



Pequeña biografía de un hombre

Para Ninosca

Quise ser un gran borracho y no pude
quise vivir en un barrio de librerías y tabernas
y sólo pasé por ellos
quise tocar el piano y la guitarra
pero nunca encontré mis oídos
Quise retratarme con mis padres
y fue imposible
murieron de tanto esperarme
Poeta también quise verme
y en los versos que escribo
no sé si la poesía tiene casa
Lo cierto en mi vida
son mis hijos y mis nietos
tan ciertos
como te saludo ahora
que soy posible en tu corazón
hola mi amor.



Pequeño poema de amor

Las mariposas son palabras que vuelan
las estrellas y la noche
los trajes de la muerte
Todos los pasos del hombre se pierden
los salmos y las aguas del cielo también
ninguna estación venero
invierno o verano es igual
para volverme un arqueólogo del diecinueve
maravillado en el valle de los relámpagos
donde los hombres somos pequeños y adorables animales
y así te diga
adiós bandera de país lejano
te recuerdo
que las mariposas son palabras que vuelan.



Mi tía María

Mi tía abuela María Pérez
fue una gran vendedora
ofrecía sus guayabas
cuando todo el pueblo flotaba en su aroma
Natividad
su marido
se rascaba la cabeza
apenas la veía irse por la calle del río
él era un hombre de la sabana
y ella
mi tía
la más pura imagen
de un mundo donde todos éramos felices
jugando a la codúa en el lomo del río.



Final de invierno

Dedico a Elsa Sanguino

Los pasos no me alcanzan
para tomar tu mano
en este final de invierno
Dice mi corazón
que me vista de oro
como algunos árboles en cierta época del año
que lo real no es bueno para el hombre
hasta tanto no aparezca la muerte
en fin
esta temporada de lluvias
ya se muda a otro lugar del planeta
pero si tu mano alcanzara
yo la cantaría
como se cantan las historias de los grandes amores.



Mucho falta por contar

Mis hijos son cuatro puntos cardinales
ellos no saben dónde queda mi pueblo
el país de mi memoria
nunca han querido oler la tierra
que sostuvo los quejidos de mi madre
para que yo viviera la maravilla de ser apureño
quizás después que muera
lo visiten por alguna respuesta
por algún pariente
o simplemente a mirar el río
donde yo he visto la vida
las estrellas y la luna.



Lo que tiene asiento en la memoria

Ha muchos años de haber nacido
parece que mi pueblo no es mi pueblo
todo ha cambiado en demasía
sólo el río lo ha hecho muy poco
es más ancho a como mi abuela Gregoria y mi madre
me lo dejaron en herencia
lo demás tiene asiento en la memoria

Siempre hay algo que se le escapa a la muerte
lo compruebo si volteo hacia el suroeste
hacia mucuritas
el viento sopla en la misma dirección
es lo único en verdad
que sigue siendo igual

como el recuerdo de mi compadre Lapaz
cuando se quedó en silencio en la blancura de su barba
sentado en su mecedora calaboceña
soñando con el río apure

así fue
lo recuerdo
a muchos años de haber nacido.



Mi abuela Gregoria

Mi abuela Gregoria era analfabeta
pero sabía el nombre de las constelaciones
y de las raíces que curaban los catarros
la anemia
la tuberculosis
y la lepra
Ella me enseñó a disfrutar la música de Andrés Cisneros
el cantor de Caracas
los tangos de Gardel
y los sonidos de la sabana
me contó de Laureano
el profeta Enoc
de la “jumacera” del candelorio
que dejaba a su paso
me dijo que fue el año catorce del siglo veinte
porque ella tenía catorce añitos
y poquito después llegó la langosta
cayó como una nube negra sobre la aldea
no se veía a tres pasos
todo lo verde desapareció
el día que fue noche
y de la creciente del cuarenta y cinco
también me habló
me dijo que acabó con el hambre vieja y dejó una nueva
mi abuela Gregoria Pérez
es una novela de capítulos interminables
todavía la leo
y siento sus manos acariciándome el cabello
recostado sobre su pecho.



Poema para descansar el corazón

Cuando niño nunca imaginé
que la tierra giraba en torno al sol
en el lugar donde nací
no hay elementos geográficos y físicos
que indiquen lo contrario
en mi tierra el sol es grandote
casi nunca lo tapan las nubes
sólo mis ojos
cuando buscan la huella
que complete un paso
en el silencio de la sabana



El día que se fue

Jurándome amor eterno
y larga vida juntos
una mujer casi me asesina
ella respiró largos años sobre mi pecho
yo creía haber descubierto
el tesoro del Rey Salomón
pero nada
sólo era la melosía de los venenos distinguidos
que posaron en mi vida
lo supe
el día que se fue
quemando los cantos del camino
mirando bajo
para no ver la moribundia
de un hombre que todavía no huele a muerto.



Olivia

En tu nombre
celebro la gloria del mirto rey florecido
la belleza lunar de la noche
el sueño del que sueña
si está vivo o está muerto
la belleza iluminando el rostro de vuestros padres
y el mío
mientras camino las calles de mi ciudad
pensando en ti
en los hombres de la guerra
en los hombres de la paz
en tu llegada
Olivia
que me deja cantar
y saludar a mis amigos.




Mi tía Belén

Ella es suave
como las ondas del río
con la brisa mañanera
su voz
es tan delicada
que un saludo de ella
es una oración
que aleja los infiernos
y los espantos de la sabana.








GABRIEL MANTILLA CHAPARRO [13.537]

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Gabriel Mantilla Chaparro

Escritor colombiano (Cali, 1954). Reside en Venezuela, país del que se nacionalizó. Licenciado en letras y magíster en literatura latinoamericana por la Pontificia Universidad Javeriana. Es profesor asociado y jefe del Departamento de Literatura Hispanoamericana de la Universidad de Los Andes (ULA), en Mérida. Dicta las cátedras de Taller de Poesía y Cuento y de Literatura Contemporánea. Es autor de los libros de ensayo Hernando Track, el superior de las lámparas (1992), Vivir a pulso (1995), Ser filosófico y ser poético en la obra de Álvaro Mutis (2001), Los hijos de Acteón (2002) y Viaje al poema (2003), y de los poemarios Último bosque (1985), Canción para Mervarid (1985), El velo de Maya (1998-2000), Una tumba en el bosque (2000) y Larga es la noche (2001).



Ella

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Ella era fresca, saltaba como loca por la vida
Atravesando jardines de extraños dueños
Con sus senos al aire que eran el tormento de curiosos
Fruta desprendida del árbol del paraíso
Tiraba sus redes por la colina,
Seductora, como agua abandonada en el desierto
Corría por el sendero que va al bosque
Dejando huellas de su cuerpo en el follaje
Orgullosa de sus cantos
cubiertos sus pies de hermosas sandalias
Salía siempre con la luz del día
Regresaba a casa sólo cuando las tinieblas
Lanzaban sus misterios en la Noche cerrada
Y las sombras se alargaban
Los campesinos dormían con sus manos sufridas
O rendidos por el trabajo y la ebriedad

Ese día, la hora cuando todas las casas
estaban Durmiendo la siesta
en medio del sopor de una tarde aciaga
Oí su canto río abajo, un son adolorido
Traía desgarrados sus jóvenes pechos,
Como si hubiera salido de una trampa
Ya no era la mujer que conocía el arte de la vida
Sino una ola cansada que llegaba a mi orilla
Como cierva herida vagando por el bosque
Algo había dañado su alegría
Una grave amenaza, un horroroso peligro
Algún mercenario oculto en la maleza
Una serpiente infernal,
Algo la sembró de miedo
y borró de su rostro aquella sonrisa
Estaba como ciega
La vi correr por el medio de la calle bajo el sol ardiente
Rumbo al abismo del final
Corrí tras ella para detenerla

Corrí tras ella para detenerla
Para que no nos abandonara
Yo la amaba a distancia como una antorcha
Que ve pasar a la princesa en los pasillos del palacio
Mudo, encendido entre el dolor de no tenerla
y el gozo de verla
Siempre cantando y corriendo

¡Qué cruel combate la hubo herido!
¡Quién habrá de devolverme esa fulgurosa presencia!
Ese rayo perfumado que pasaba a mi lado
Cuando el tedio del día no tenía nada que ofrecer
Ha quedado abierta una gran cicatriz en los días pasados
Y una gran duda asalta los que habrán de venir

Ella iba valle arriba y valle abajo
Hacia el río donde se bañaba con su exquisita desnudez
Como Diana, se abrían las corolas de las flores
Y el bosque era una espesa canción

La vi correr hacia el abismo
Traía ausentes los ojos y el pelo desgarrado
Ya no existía esa huésped de oro
No pude alcanzarla, se lanzó a lo profundo
Esa ha sido su tumba, cada tarde me acerco
Al borde del risco y toco mi flauta
Para que algún día ella entone desde allí su canción

De tanta altura ha caído la mujer que amé
Herida por la dura realidad del pantano
Donde habitan demonios ocultos
Quienes odian todo lo alegre, lo que quiere volar




Así es el amor

La alegría se eleva desde las entrañas de la tristeza
Como de las cenizas emerge una lengua de fuego
Que no ha de cesar

Del volcán irrumpe la hirviente roca
Hacia los poderosos vientos helados de la ventisca

Así es el amor, una sed de besos
Y cuerpos abrasados y desnudos
En la gélida noche

Así es el amor, estrellas fundiéndose
En el secreto gemir que en los aposentos sucede

Allí los cuerpos se hunden uno en el otro
Como ciegas raíces que hincan la tierra

Y en sueños ruedan por el valle
Hasta detenerse en la gran roca
del placer consumado

como una canción hermosa y antigua
que nos deleita un buen rato y poco a poco
va apagando sus notas.



Muerte en plenitud

Afuera quedan la muchedumbre y el desvarío
Aquí quedamos nosotros, solitarios y tenaces
Recorriéndonos a besos
como quien se despide para siempre

como dos añejas botellas
que se envidian y buscan
en la profunda y oscura bodega

yo me alimento en el furor de tu mirada
y tú sucumbes en mis brazos
hermosa y herida amazona
como una niña que se derrumba

hundo mi mástil en tus tiznadas arenas
navego en tus playas
agonizante y sin prisa
para morir de dulce plenitud

aquí yace un amante feliz
entre los escombros de la tibia cabaña
más allá del río, donde acaba el camino.



Nunca esté tan solo

Que nunca esté tan solo que no te vea sonreír
Que nunca estés tan lejos que ya no puedas volver
Y esté la casa alegre y yo te vea suspirar
Que todo esté impregnado de tu hermosa presencia
Como una estación sin pasajeros ausentes

Que tú escuches atenta mis poemas
Que nacen de una alegría donde reinas tú
Y sea plena esa dicha como un silo colmado
Que no se instale entre nosotros el olvido

Y estén siempre nuestros corazones vecinos
Arrebatados de amor en el largo camino
Y yo sea poeta sólo por vivir en ti
Con este amor con que te amo y me hace feliz



Pan nuestro de cada día

“uno que come el pan conmigo, levantará contra mí su calcañar”

Cristo. San Juan XIII, 18

Pan surgido en La Noche de nuestra Edad de Piedra
Pan del verbo que fundó el Universo, Maná llovido del Cielo,
Pan sagrado que alimentó los primeros pájaros
y los que sobrevivieron al Diluvio,
Pan celosamente guardado por Noé en el Arca para el instante de La celebración del Renacimiento del Mundo.
Pan comido en las catacumbas
Pan que se multiplicó ante los ojos de los hambrientos,
Fragancia que sube al cielo como La mirada del orante,
Pan de los querubines ante La mesa de Dios.
Pan que el obrero atesora hasta el mediodía como premio en su descanso,

Pan que se busca en medio de La tormenta,
Pan que el huérfano come debajo del Álamo,
Pan, piel y aroma a acema y miel de Mervarid, La mujer que amo,
Pan Mujer que caliente desborda su queso y su mar de guayaba,
Pan mirada que nos vuelve hermosos,
Pan que voraz mi cuchillo invade,
Pan de Artemisa en su juvenil andanza por los bosques
Pan de los enamorados, partido en exactas mitades.

Pan premio, Pan de amistad, pan solidario
Símbolo del andar de La cultura humana,
Pan de los cocheros en La taberna,
Pan comido en La distancia que separa a los amantes,
Pan variado como el arte: pan de bizcocho, pan de manita,
trenza de queso, pan de La pizza perseguida en La noche,
pan de avena, integral y de leche;
pan de bolita de los grandes momentos.
Pan dado y recibido, pan de La palabra que nos llega de remotos lugares en una botella lanzada al Mar,
Pan de luz que vence La sombra, pan de ágora que vence el abismo,
Pan no en vano aliñado.
Pan que come el Juez antes de su final entrevista con el Reo,
Pan de Sancho, Dulcinea y Don Quijote,
Pan que comió el Leal Cid Campeador en su injusto y valiente destierro y que compartiera con Doña Jimena y sus ofendidas hijas,
Pan de Penélope, Circe y Ulises, Pan en el que caía el llanto de Aquiles,
Pan que comen el Artista, el Poeta y el Amigo,
Pan de “Los Miserables” de Víctor Hugo
Pan que se abre cuando canta el gallo,
Pan eterno que ha estado en humildes y solemnes mesas,
Pan de los humildes de Rembrandt, Millet y Constantin Guys,
Pan del guerrero y del Moribundo, pan del náufrago Robinson Crusoe,
Pan de Miranda en la oscura carraca,
Pan de los desahuciados,
Pan de avena, trigo o centeno,
Pan de los antiguos hebreos, romanos, irokeses, dakotas, hindúes, aztecas, incas, y suizos; pan de los hopies,
Pan del Señor y los Campesinos de La Aldea
Pan de la noche, ganado con el sudor de la frente,
Pan de América, luchado, sudado y ganado; Pan de La dignidad,
Molino de pan junto al viejo arroyo, Molinos de Holanda,
Pan de “El Llano Encantado”, Pan de Valentina Moreno,
Pan del desierto, de La Sierra Nevada, dulce joya Merideña,
Venerable Tahona de La madre de César de Vallejo.
Pan, hogaza esponjosa y tibia,
fragancia que nos trae recuerdos desde La sigilosa infancia: Cuentos a La luz de La vela, silueta del pan frente a La chimenea,
lluvia, neblina y aroma; agradable velada;
Migas de pan dejadas a lo largo del camino por Hansel y Grettel,
Pan que come el gendarme en el lejano faro,
Pan que comiera Jesucristo en La “Última Cena”,
Pan del fugitivo, del ermitaño, del errante, del extranjero,
de La reciente viuda, de La mujer que no vimos ni sabremos su nombre,
Pan en las ávidas manos de un niño,
Pan, palabra de siempre que nuestros hijos pronuncian, pan gustoso y hermoso que sus pupilas reflejan,
Pan diario que las Esposas y las Madres reparten,
Pan de los Agricultores, del Periodista, de Reyes, de la Reina Gabriela,
del Médico, del Abogado, del Boticario, del Atleta, del Educador,
Pan fortuna de un pueblo, pan, agua entre los alimentos,
Pan Sol, Pan Luna, Pan del solitario Poeta en su Guarida.

Pan nuestro de cada Día, dánoslo Señor.
Pan nuestro de cada Noche, dánoslo Señor.
Amén.







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