Patrick Cintas
(Oudja, Marruecos 1954). Cintas es poeta, músico y artista plástico francés de origen vasco, conocido por su editorial “Le chasseur abstrait” y la Revista RALM (Revue d’art, de Litterature et musique).
OBRAS:
Aliène du temps, roman : Carabin Carabas; Rendez-vous des fées; Les baigneurs de Cézanne; Coq-à-l'âne Cocaïne; Le syrphe.
Tractatus ologicus, romans : Première trilogie (Emori nolo; Memento mori; Combat contre le père).
Cancionero español, poésie, théâtre : Chanson d'Ochoa; Chanson d'Omero.
Livre des lectures documentées, essais : La nuit battue à mort; Le coup de dés de Mallarmé, pierre d’angle; L’étranger; Cosmogonies.
Coulures de l’expérience, récits, poésie : Livre de Kateb; Le chant de l'oiseau aux oiseaux; Sonnets; Portable.
alba serena, vers & proses de jeunesse : Fragments d’une conversation sans personnages; Chant d’amour passé le temps d’aimer à aimer; Chant de désespoir avec les instruments de la douleur; Odes, odes, en finir avec ce livre encore possible; B A Boxon; Bortek.
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Anaïs K., roman : première trilogie du Tractatus ologicus.
Dix milliards de cités pour rien, roman.
Chasseur abstrait, roman.
Gisèle, théâtre.
Ode à Cézanne, poème.
Cosmogonies, essai sur le roman.
Mon siège de Robbe-Grillet, discours.
La Vieja, roman.
En el marco de nuestro Dossier de poesía francófona reciente organizado por Sergio Eduardo Cruz y Gustavo Osorio de Ita, presentamos tres poemas de Patrick Cintas.
Traducción del francés: Violeta Orozco
http://circulodepoesia.com/2016/07/veinte-poetas-francofonos-recientes-patrick-cintas/
Fleur de sang
pour grain de poussière
démord la vie
dévie la mort
le vent galope la corde au cou
en fracas d’élégie sur étrier
temps mis à mort au fil du temps
écartelé de feuilles mortes
de parenthèses à bras ouverts
pour des oiseaux en filigrane
d’attouchements à gants blessés
pour des baisers derrière la porte
rose
effleure effleure
effleure bouquet de poingt
très bien tendu du cannibale
hélant oyé et halali
que par le bout de certitudes
ces affaires tranchées de cervelle d’homme
la honte puisse rendre
l’exquise couleur
d’une corolle de sang
Flor de sangre
Para grano de polvo
desmuerde la vida
desvía la muerte
el viento galopa la cuerda al cuello
en estrépito elegiaco sobre el estribo
tiempo echado a morir a la orilla del tiempo
separado de las hojas muertas
de los paréntesis con brazos abiertos
para los pájaros en filigrana
de manoseos con guantes heridos
para los besos detrás de la puerta
Rosa
Aflora aflora
Aflora ramo de puñtos[1]
tensos de caníbal
Gritando ¡oye![2] y ¡halali[3]!
Que por la punta de las certezas
estos asuntos rebanados del cerebro humano
la vergüenza pueda devolver
el exquisito color
de una corola de sangre.
Néant bleu
l’erreur seule récupère
cette vie
cette ville
entre la mère et l’enfance
ivre-née de cette mer
de trop
de bleu
néant !
merde trop de bleu !
Azul color de nada
El error apenas recupera
esta vida
esta ciudad
villa entre el mar y la infancia
ebrio-nacido de este mar
demasiado
azul
¡nada!
¡mierda, cuánta nada!
Motif de fleur
Il y a des branches à ma fenêtre
mémoire unie d’une chevelure
moitié cheval
autant de fois humaine
des arbres à motif de fleurs
à motif d’un dernier mot pour l’abattage
des arbres me tendent un feuillage ouvert
d’une fraicheur pure clorophylliene
me livrant à l’affût d’une berceuse
moitié-flute
moitié-source
à ma fenêtre au loin
une dame-trèfle me fait la belle
par une sagesse de circonstance
valet de cœur des châteaux des cartes
j’ai inventé l’amour d’un jour
sous poids courant
d’années-lumière
Decoración floral
Hay ramas en mi ventana
memoria atada a una cabellera
mitad caballo
tantas veces humana
los árboles de motivos florales
motivos de una última palabra para la matanza
los árboles me tienden su follaje abierto
de una frescura pura y clorofílica
dejándome al acecho de una nana
mitad flauta
mitad fuente
por mi ventana desde lejos
una dama-trébol presume su belleza
por una sabiduría circunstancial
comodín de los castillos de cartas
he inventado el amor de un día
bajo el peso apresurado
de los años luz
Notas de la traductora:
[1]Mezcla de la palabra puños/puntos.
[2]Expresión hispana utilizada familiarmente en Francia.
[3]Intraducible. Sería como el “halalí” que semeja la onomatopeya del cantar “tralalí tralalá.
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