Nació en Haití y emigró a los Estados Unidos en 1968. Escribe poesía en francés, Inglés y criollo, y su poesía ha sido publicada en numerosas revistas literarias, entre ellas Callaloo, Black American Literature Forum, and African Commentary. Es el autor de dos libros de poemas y tres libros para niños, entre ellos el Padre y el Hijo (Putnam, 1993). Lauture actualmente enseña en la Universidad Santo Tomás de Aquino en Sparkill, Nueva York. Vive en el Bronx.
Poesía en criollo:
Boula Pou Yon Metamòfoz Zèklè. New York: Bohyo Enterprises, 1987.
Madichon Sanba Dlo Nan Sensè a. Illustrations de Frantz Balthazar. Kearney (Nebraska): Morris Publishing (Koleksyon Liv Tanbou Liberasyon), 2003.
Poesía en francés:
Poèmes de feu et de soleil. ClicNet, 1998.
Deux douzaines de lunes d’or. Ottawa: Vermillon, 2013.
Les Dards empoisonnés du denizen, poèmes écrits entre 1970 et 1980. Préface: Frantz-Antoine Leconte. Cambridge, Massachusetts: Trilingual Press, 2015.
Poesía en inglés:
When the Denizen Weeps. New York: Denizenism Editions, 1989.
The Black Warrior, and Other Poems. New York: SubPress, 2006.
Denizens of Hope. Translated by Jack Hirschman, Boudiba and the author. Berkeley: CC. Marimbo, 2013.
Literatura para la juventud:
Father and Son. Illustrations de Jonathan Green. New York: Putnam and Grosset, 1993; New York: Philomel Books (Penguin), 2009.
Running the Road to ABC. Illustrations de Reynold Ruffins. New York: Simon and Schuster, 1996; Aladdin Paperbacks, 2000.
Mother and Daughters. Illustrated by Vladimir Cybil Charlier. Coconut Creek (Floride): Educa Vision, 2004.
Novela:
Stories from the Bottom of my Heart. Coconut Grove, Florida: EducaVision, 2011.
Poésie aparecida en obras colectivas:
« A Green Star for the Bard », « The Gift of Creativity » et « Necropsying », Black American Literature Forum 20.3 (Autumn, 1986): 251-253.
« Vèvè », poème en deux versions, anglaise et créole. Callaloo 15.3 (Summer 1992): 639-642.
« Chair et astres » et « La Prunelle de mes yeux ». LittéRéalité 10.1 (Printemps/Été 1998): 145-146.
« Kout poud desounen » (« Zaps of Zombifying Powder »), « Kout kreyon granmoun » (« Strokes of an Adult’s Pencil ») et « Desten nou » (« Our Destiny »). Open Gate: An Anthology of Haitian Creole Poetry. Laraque, Paul et Jack Hirshman, eds. (traductions en anglais par Jack Hirschman and Boadiba). Willimantic, Connecticut: Curbstone Press, 2001: 182-189.
« Song of Two Lands » (extraits) et « The Stink Generation ». Bomb 90 (Winter 2004/2005): 92-94.
« Kout Manch », « Pilon », « Non » et « Mitan Sèvèl ». Pour Haïti. Suzanne Dracius, éd. Fort-de-France: Desnel, 2010: 306-324.
Miles de balas
han atravesado
el pecho del pájaro.
Pero aún vuela,
vuela no con demasiada esperanza
¡Pero vuela...!
¡Quién sabe!
Algún día, en algún lugar del bosque
quizá aparezca un ser,
un ser inesperado
y llorará, llorará
sinceramente
sobre las heridas...
Y LA HUMANIDAD LLORA…
La música duerme dentro de la madera
La madera habla música
La música toca el corazón de la roca
La roca repite la música
La música se esconde dentro del metal
El metal repite la música
Y la humanidad llora…
Las melodías llegan con el viento
El viento viaja con las melodías
Las melodías multiplican los rayos del sol
Los rayos del sol hacen vibrar las melodías
Las melodías salen con la luz de la luna
La luz de la luna se desvanece en las melodías
Y la humanidad llora…
El firmamento percibe la armonía
La armonía hace girar el firmamento
Las luces de las estrellas se inclinan en armonía
La armonía desciende por la luz de las estrellas
El horizonte simboliza armonía
La armonía pertenece al lejano horizonte
La humanidad llora…
La humanidad llora…
¡La armoniosa música de las lágrimas que caen
la melodía del corazón humano…!”
Denizé Lauture.-“Y la humanidad llora”
Cet homme universel
Cet esclave
Cet Africain
Ce Noir
Cet homme
Nommé Toussaint!
Cette île
Cet océan
Ces montagnes
Cette plantation
Nommé Bréda!
Cet esclave de l’île
Cet Africain de l’océan
Ce Noir des montagnes
Cet homme de la plantation
Ce Toussaint Bréda!
Ces esclaves révoltés
Cette colonie
Cette Europe
Cette barbarie!
Ce phare
Cette étoile
Cet éclair
Cette Ouverture!
Ce phare éclairant les révoltés
Cette étoile illuminant la colonie
Cet éclair zébrant l’Europe
Cette ouverture contre la barbarie
Ce Toussaint Louverture!
Cet homme né esclave
Cet esclave vétérinaire
Ce vétérinaire meneur d’hommes
Ce meneur d’hommes guidant l’humanité
Ce Général Louverture
Tout Saint!
Cet ultime forgeron de la fraternité
Cette foudroyante comète de la liberté
Cet aveuglant soleil de l’égalité
Ce titan de l’humanité!
Ce TOUSSAINT BREDA LOUVERTURE
Cet homme universel!
La ronde des comètes
C'était une drôle de tête
Ses prunelles dérobaient
Dérobaient les flèches solaires
Et les angles stellaires
Les arcs lunaires
Et les scènes célestes
Et elle se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
La terre et ses mille haies
Elle les ignorait
De la mer elle avalait le sel
Au-delà des quais
Elle tanguait tanguait
Son âme de folle gaie
Voguait pirouettait
Sur les marines crêtes
Et sifflotait ses airs
De gai oiselet
Et elle se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
Elle dansait dansait
Au rythme des ondes bleues elle dansait
Au sifflement du vent elle dansait
Au mugissement de l'océan elle dansait
Elle dansait dansait
Et les poissons médusés
Dansaient avec elle
Et elle se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
Elle voltigeait de crête en crête
Comme un papillon fait
De fleur en fleur
Elle laissait la mer
Pour le domaine des éclairs
Les poissons pleuraient pleuraient
Mais elle dansait et riait
Et elle se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
Sur les abîmes insondés
Sur les falaises escarpées
Elle dansait
Dans les verdoyantes plaines
Sur les désolés sommets
Elle dansait
Elle baisait chaque fruit trouvé
Les doux et les amers
Ses lèvres laissaient
Rouge toute fleur
Rouge toute feuille,
Et elle se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
Les âmes ailées amusées
Suivaient son trajet de comète
Et elle leur disait :
"Chantons la ronde des comètes!
Chantons la chanson des vrais poètes
Et les douces âmes chantaient
Oui toutes chantaient avec elle
La ronde des comètes
Toutes chantaient chantaient
Avec cette drôle de tête
Qui se disait Poétesse
Chasseresse de comètes!
Et le ciel s'illuminait
Et la terre s'éclairait
Et les rivières et les fleuves
Et les mers reflétaient
Les lueurs des comètes
Et tout l'univers fredonnait
La chanson des poètes
Et la poétesse vierge FOLLE
Collait ses lèvres MOLLES
Aux mamelles de FEU
A la fournaise SUPREME
Des comètes RUTILÉES !!!
ET IL SE DISAIT POETE
CHASSEUR DE COMETES....!
Poèmes de feu et de soleil
Le soleil avait conquis mes prunelles.
Je ne voyais que du miel,
Du miel au grand pan du ciel,
Du miel sur chaque petite feuille.
Du miel sur chaque angle de pierre,
Chaque motte de terre...
Le soleil avait conquis mes prunelles.
Poèmes de feu et de soleil
Neige et soleil - Soleil et neige
Un soleil doux comme une mince couche de miel se traîne sur les feuilles des arbres. Pourtant, il neige. Légèrement, il neige. Le poète sent son âme partagée, comme cette nature divisée entre un peu de joie, les faibles rayons du soleil, et l'ultime tristesse, les flocons de neige. Neige et soleil! Soleil et neige! Il y a neige et soleil dans l'oeil du poète. Et ces flocons de neige, et ces rayons de soleil révèlent de merveilleux arcs-en-ciel dans les belles sphères de ses poèmes.
Poèmes de feu et de soleil
Un merveilleux faisceau de lumière
Au-dessous d'un verre d'eau claire
Crée pour l'oeil du poète
Une métamorphose trinitaire
Cercle spirale coeur
Coeur cercle spirale
Spirale coeur cercle -
Le cercle s'est changé en spirale
Et puis en coeur -
Le coeur s'est changé en cercle
Et puis en spirale -
La spirale s'est changée en coeur
Et puis en cercle -
Un merveilleux faisceau de lumière
Crée pour l'oeil du poète
Une métamorphose trinitaire...
Poèmes de feu et de soleil
Le grand jeu
de la quintessence
Le verre de vin rouge
Montait et descendait
Se déplaçait vers la droite
S'immobilisait
Revenait -
Se déplaçait vers la gauche
S'immobilisait
Revenait
Montait et descendait -
Et le vin vacillait
Vacillait -
Sous le verre
Une cuiller dorée
Face en l'air
Suivait et attendait -
Et continuait sans arrêt
Le petit jeu du poète
Et du verre de vin rouge
Et de la cuiller en or -
Les doigts du poète tremblaient
Ses pupilles se dilataient.
Il attendait
Guettait
Comme une bête fauve
Ce rayon de lumière
Cette flèche céleste
Qui transpercerait le verre
Et transformerait
L'or de la cuiller
En ruisselets de sang -
La déesse qu'il adore
Est altérée de nectar sang-or..!
Poèmes de feu et de soleil
Seul
Au seuil
J'accueille
Le soleil
Le miel
Du ciel
Me ruisselle
Chaque oeil
Les blonds
Rayons
Sur mon front
Dansent la danse des blondes notions
Pourtant
Ma musique
N'a pas la mélodie
De jadis
Elle vibre
D'un rythme
Aussi triste
Que la pluie
D'un vendredi saint
Elle se glisse
Sans refrain
Autour de la cheville
De la vie.
Seul
Poèmes de feu et de soleil
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