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Channel: POETAS SIGLO XXI - ANTOLOGIA MUNDIAL + 20.000 POETAS: Editor: Fernando Sabido Sánchez #Poesía
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RAYMONDE DE KERVERN [19.625]

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Raymonde de Kervern

Raymonde de Kervern es una poeta de Mauricio, nació en 1899 y murió en 1 de diciembre de 1973 en Mauricio. Es autora de varios libros.

Originaria de Mauricio. Se impone como la primera mujer de letras de la isla. El poemario Cloches mystiques (1929) es inmediatamente traducido al inglés y Jardin féérique (1935), acogido con entusiasmo por los círculos literarios. Varias veces reelegida presidenta de la Société des Écrivains Mauriciens, en 1950 acepta la presidencia permanente. En sus poemas se siente la doble influencia de Baudelaire, quien pasó por ahí en 1841, y del sincretismo cultural de la región: un gusto patente por el color y el exotismo. El poemario Apsara la danseuse (1941), por ejemplo, tiene como tema la danza hindú y sus sortilegios.

El inglés, el francés y el créole mauriciano son las lenguas principales de la entidad. Se hablan otras no oficiales, como el hindú, mandarín, tamul, etcétera. Esta pluralidad lingüística y cultural es una característica de la isla Mauricio.

Colecciones de poesía:

Cloches mystiques, 1928.
Le Jardin féerique, 1935.
Apsara la danseuse, 1941.
Abîmes, 1951.
La Danseuse Malabar.


Belleza frente al espejo

¿Acaso buscas tu alma, oh risueña, Cuando tu boca pone su flor nueva A flote sobre las aguas del espejo?

¿Y cuando tu luminosa cadera Acercas para conmoverte Y acoplas a la frescura, como

El blanco manantial de umbelas En su arborescencia fluida Se alarga y recuesta sobre el agua

Semejando un medallón de luz? ¿En el reflejo de tu confidencia Es ensueño o mentira lo que encuentras?

¡No! un suspiro de tu boca Vestirá de bruma a la ondina Donde tu corazón se escudriña.

A la luz tu pensamiento contempla, Palpitante como pluma, De Psique, la íntima curva.



Belle au miroir 1

Cherches-tu ton âme, ô rieuse, Quand ta bouche à l’eau du miroir Laisse flotter sa fleur nouvelle

Et que ta hanche lumineuse Que tu penches pour t’émouvoir Se fiance à la fraîcheur, telle

La blanche source ombellifère En sa fluide arborescence Qui sur l’onde, s’allonge et plonge

En un médaillon de lumière? Au reflet de ta confidence, Retrouves-tu songe ou mensonge?

Non! de ta bouche caressée, Un soupir vêtira de brume L’ondine où ton coeur s’est cherché.

Mire aux clartés de ta pensée, Palpitante comme une plume, La courbe intime de Psyché.


1   Le jardin féérique, Port-Louis: The General Printing and Stationnery Cy Ltd, 1935, p. 85-86.




CONSTELACIÓN DE POETAS FRANCÓFONAS DE CINCO CONTINENTES (DIEZ SIGLOS) Selección, traducción y notas de Verónica Martínez Lira y Yael Weiss




Au centre de la photo Raymonde de Kervern et Edward Hart  (lemauricien.com)

Raymonde de Kervern

Née en 1899 à l’île Maurice, Raymonde de Kervern est une poétesse aux mille facettes. Autodidacte, intéressée par tout ce qu’elle voyait, entendait, lisait, imaginait, elle aimait la vie avec intensité et, ouvrant très grand les bras, embrassait l’humanité tout entière. Au revers de sa personnalité, des vertus de haut vol : volonté, courage, détermination. Elle a publié plusieurs ouvrages comprenant notamment des recueils de poésie comme Cloches mystiques (1928), Le jardin féerique (1935), Apsara la danseuse (1941) et Abîmes (1951), de même qu’un conte en prose rythmée, L’île Ronde et son oiseau (1935). Sa maîtrise du langage, ainsi que l’harmonie des nuances, la mélodie du rythme et des comparaisons caractérisant sa poésie, lui ont valu de nombreuses récompenses. Elle meurt en 1973.


Extrait d’« Apsara la danseuse », publié en 1941

Danse mon Apsara
Sous tes pagnes framboise…
Tu danses pour Çiva
Et l’île de turquoise

Danse dans tes yeux verts
L’ombre qui les dilate,
Grands comme le désert,
Grésille d’or, éclate

De jeunesse et de jour,
Et la lumière mange
Leurs muches de velours,
Bronze, émeraude, orange. 




POESIE

La mer n'avait rien de vivant
Qu'un suprême soupir :
La mer chaude allongée au vent,
Effluve d'ombre et d'élixir.
Une douceur de mots d'amour
Passait dans le vent bleu
Dont le vivant velours
Calmait la lune en feu.
Une clarté dormeuse et tendre
Enlaçait l'eau rêvante ;
De lourds brocards semblaient s'étendre
Pour un secret d'amante…
Papillonnantes, palpitaient
Des lèvres invisibles
Sur l'âme et les sens qui chantaient
Leurs chœurs indivisibles ;
Sur l'âme et le sens soulevés
Dans un fol équilibre,
Comme des spectres énervés
Sauvés dans la nuit libre…
Or, soudain, s'émut le décor ;
Séduite par le ciel
Sanglota la mer au flux d'or,
Montant sur le sable éternel.
La plainte, impossible à saisir,
Le pleur originel,
Montant des geôles de saphir,
Eclatait comme un cri charnel…

(Raymonde de Kervern, Œuvres complètes - L'Atelier d'écriture Ltée)







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LAURICE SCHÉHADÉ [19.626]

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Laurice Schéhadé 

Hermana del poeta y dramaturgo Georges Schéhadé, es una novelista y poeta libanesa de familia de la aristocracia francesa ortodoxa griega, nacida en 1908 y fallecida en 2009.

Nacida en Egipto, con padres de habla francesa del Líbano, fue educada en Beirut. En 1934 se casó con un diplomático italiano, Giorgio Marqués Benzoni, vivió en Damasco y en Sarajevo, Polonia, Checoslovaquia, París y Holanda.

Obras 

Journal d'Anne (1947)
Récit d'Anne (1950)
Le temps est un voleur d'images (1952)
La Fille royale et blanche (1953).
Fleurs de chardon (1955)
Portes disparues (1956)
Jardins d'orangers amers (1956)
Les Grandes horloges (1961)
Le Batelier du vent (1961)
J'ai donné au silence ta voix (1962)
Du ruisseau de l'aube (1966)
Un jeu d'enfant (2000)
Les larmes ont la couleur de l'eau (2004)




La joven regia y blanca…

La joven regia y blanca caminaba sobre el mar; el agua lisa y transparente servía de espejo a su belleza; pero vino la tempestad y se multiplicó el espejo al infinito; al no poder juntar sus distintos reflejos, al ya no ser su belleza una sola imagen, la joven regia y blanca se recostó en sus cabellos y se dejó llevar hacia un destino desconocido.



El sol vistió sus ropas de sangre…

El sol vistió sus ropas de sangre y se marchó dejando inquieta el alma del tiempo, el mar se yergue y se confunde con el horizonte delgado que palidece. Mis ojos perturban el orden del cielo en la eternidad de mi amor, y después regresan, cerrándose sobre la luz y las lágrimas, para beber de la fuente misma del desencanto.




Mi amor…

Mi amor, intenté unir, con paciencia, un día al otro y también las noches —fatiga de la tierra. El río corre y no se detiene, un puente arrodillado bebe la hora en el agua y el campanario se persigna cuando lo atraviesa la golondrina.



De este modo vine…

De este modo vine los muros tienen sed y es verano.

De este modo vine traído por el silencio, ¿cuántas infancias he perdido? con los pies desnudos sobre la luna muchachas tan hermosas bajo las lágrimas las considero primas de un rostro. De este modo vine de allá donde la tierra es un ave castigada; tiernamente, oh, memoria te hablo de olvido.

Cuántos sueños recorridos en país de desierto el cielo ya no existe, y súbitamente el mar vierte en mis venas una edad de agua.





La fille royale et blanche…   1

La fille royale et blanche marchait sur la mer; l’onde lisse et transparente servait de miroir à sa beauté; mais la tempête vint qui multiplia le miroir à l’infini; ne pouvant réunir ses différents reflets, sa beauté n’étant plus une seule image, la fille royale et blanche se coucha dans ses cheveux et se laissa emporter vers une destination inconnue.



Le soleil a mis ses vêtements de sang…    2

Le soleil a mis ses vêtements de sang et s’en est allé laissant inquiète l’âme du temps, la mer se cabre et se confond avec l’horizon mince qui blêmit. Mes yeux dérangent l’odre du ciel dans l’éternité de mon amour, puis reviennent clos sur la lumière et les larmes, boire à la source même du désenchantement.




Mon amour…   3

Mon amour, j’ai essayé d’unir, avec ma patience, un jour à l’autre et encore les nuits —lassitude de la terre. Le fleuve coule et ne s’arrête pas, un pont agenouillé boit l’heure dans l’eau et le clocher se signe pour le passage de l’hirondelle.



Ainsi je suis venu…  1

Ainsi je suis venu les murs ont soif et c’est l’été. Que de rêves parcourus en pays de désert le ciel n’existe plus, et tout à coup la mer a glissé dans mes veines un âge [d’eau.

Ainsi je suis venu porté par le silence, combien d’enfances ai-je déjà joué? avec mes pieds nus sur la lune si belles sous les larmes jeunes filles je vous crois cousines d’un visage. Ainsi je suis venu de là-bas où la terre est un oiseau puni; tendrement ô mémoire je te parle d’oubli.

Les œuvres poétiques complètes, Beyrouth: Dar An-Nahar, 1986, p. 200. 1


1   2   La fille royale et blanche, Paris: GLM, 1953, p. 11. Le batelier du vent, Paris: GLM, 1961, p. 13.
3       Ibid., p. 7.





CONSTELACIÓN DE POETAS FRANCÓFONAS DE CINCO CONTINENTES (DIEZ SIGLOS) Selección, traducción y notas de Verónica Martínez Lira y Yael Weiss









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SUZANNE DRACIUS [19.627]

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Suzanne Dracius

Suzanne Dracius (nacida el 25 de de agosto de de 1951 en Fort-de-France, en el distrito de Tierras-Sainville) es una escritora y poeta de Martinica en lengua francesa.

Obras principales:

Novela:

L’Autre qui danse. Paris: Seghers, 1989; Paris: Le Serpent à Plumes, 2007.

Recueil de nouvelles:

Rue Monte au Ciel. Fort-de-France: Desnel, 2003.

Nouvelles parues dans des ouvrages collectifs:

« De sueur, de sucre et de sang ». Le Serpent à Plumes 15 (printemps 1992): 35-38;  1995: 111-127.
« La Virago ».  Diversité; la nouvelle francophone à travers le monde.  Sous la direction de Valérie Budig-Markin et James Gaasch. Boston: Houghton Mifflin, 1995: 70-81.
« La Montagne de feu ». Diversité; la nouvelle francophone à travers le monde. (2e édition)  Sous la direction de Valérie Budig-Markin et James Gaasch.  Boston: Houghton Mifflin, 2000: 64-76.
« La langue de Molière sauce chien ». Les identités francophones, anthologie didactique sous la direction d’Aurélien Boivin et de Bruno Dufour. Québec: Les Publications Québec français, 2008: 86-92.
« DOM : Départements à part entière ou entièrement à part ? ». International Journal of Francophone Studies 11.1-2 (September 2008): 229-238.
« In Search of Suzanne Césaire’s Garden ». Research in African Literatures 41.1 (Spring 2010): 155-165.
« Chocolater son petit corps ». Voix du Monde, nouvelles francophones. Bordeaux: Presses universitaires de Bordeaux, 2011.
« Caribéenne en littérature », « Nous finirons tous métis » et « Le racisme est soluble dans l’encre noire ». Plumes rebelles. Fort-de-France: Desnel, 2011: 9-52.
« La couleur du béké goyave » et « La langue de Molière sauce chien ». Partir sans passeport. Fort-de-France: Desnel, 2012: 7-17 et 73-96.

Poesía:

Exquise déréliction métisse. Fort-de-France: Desnel, 2008.
Déictique féminitude insulaire. Paris: Idem, 2014.
Scripta manent. Paris: Idem, 2016.

Poesía en obras colectivas:

« Nègzagonal » et « Moun le Sid », poèmes en créole avec traduction française. MicRomania 3 (1992) et 5 (1993). Bruxelles: Édition de Traditions et Parlers populaires de Wallonie.
« Aux horizons du Sud », « De rue d’Enfer à la rue Monte au Ciel » et « Urgentes turbulences ». Hurricane, cris d’insulaires. Fort-de-France: Desnel, 2005: 41-48.
« Prosopopées suburbaines » et « Anamnésie propitiatoire ». Prosopopées urbaines, Anthologie poétique d’inédits, coordonnée par Suzanne Dracius. Fort-de-France: Desnel, 2006: 73-83.

Teatro:

Lumina Sophie dite Surprise, fabulodrame historique (héroïque fantaisie). Fort-de-France: Desnel, 2005. Première représentation à la Préfecture de Fort-de-France lors de la Marche Mondiale pour la Femme, le 17 octobre 2000.

Dirección de obras:

Hurricane, cris d’insulaires. Ouvrage collectif coordonnée par Doriane Suicard (Suzanne Dracius). Fort-de-France: Desnel, 2005.
Prosopopées urbaines, Anthologie poétique d’inédits, coordonnée par Suzanne Dracius. Fort-de-France: Desnel, 2006.
« Memories », anthologie poétique : Jacques Roumain, Nicolas Guillén, Langston Hughes. Fort-de-France: Desnel, 2007.
Pour Haïti. Fort-de-France: Desnel, 2010.

Ensayo:

La Vallée des papillons. Habitation Anse Latouche (beau-livre, en collaboration avec Pierre Pinalie). Le Carbet: Hugues Hayot, 1994.
La crise de l’Outre-mer français ; Guadeloupe, Martinique, Réunion (avec Jean-François Samlong et Gérard Théobald). Paris: L’Harmattan, 2009.

Premios y distinciones literarias:

2003     Membre Honoraire de l’American Association of Teachers of French (AATF).
2004     Membre Honoraire de la Foreign Language Honor Society de l’Ohio University, U.S.A.
2005     Prix Fètkann ! Poésie, pour Hurricane, cris d’insulaires.
2006     Médaille d’Honneur de Schoelcher, pour Lumina Sophie dite Surprise.
2009     Prix Fètkann ! Poésie, pour Exquise déréliction métisse.
2010     Prix Jacques-Raphaël Leygues (de la Société des Poètes français), pour l’ensemble de son oeuvre.




Suzanne Dracius​, EXQUISITO DESAMPARO MESTIZO

Turbulencias urgentes

A June y a Adlai Murdoch

Oh isla mía
Tanto fuego casi nada[1]
Acurruca la península tuya
Tan afectuosa que bien
Se extiende
Se tiende
Que por largo tiempo mantienes
Tanto, tanto
No como antaño
Esquife esquiva en vulcanismo
Venus y Vulcano arrojan y arriman
Venus y Marte, fusta y faena
Recibe buenos palazos
Ogun Ferralla[2] conmina pero consuma
En aporía[3]
En apnea[4]
¡En empatía partí ![5]
Dura resueltamente sé perjura
Te adjuro
¡Que aún dure
El asentimiento !
Turba
Se desfoga, se turba
Loca cuando te aloca
Roza pero mima
Cripta hipócrita
Sondeas su sombra recelosa
El Monte de Venus[6] penetra
Después descuartiza
Reprende somnolencias
Expresamente expresa
Tu turbulenta turgencia[7]

[1] “Si feu que rien” : juego de palabras, de la expresión francesa “si peu que rien”, “tanto para nada”.
[2] Ogoun Ferraille” (Ogun Ferralla) es un Orisha de la mitología yoruba, patrón de los herreros ; preside el fuego, el hierro (como Vulcano) y la guerra (como Marte).
[3] “Aporía” (del griego απορία) : dificultad lógica que presenta un problema especulativo.
[4] Una apnea es el cese completo de la señal respiratoria.
[5] “An pati” (criollo), en francés “je suis parti(e)” : “partí”, “me fui”.
[6] “Patat lonbraj” (criollo), en francés “le mont de Vénus ou pénil” : “el monte de Venus en el pubis”. Se trata de la penetración del sexo masculino en el femenino durante el coito. En este verso, la mujer le ordena al hombre que se introduzca en ella y le haga el amor.
[7] “Turgencia” : presión ejercida por los fluidos y por el contenido celular sobre las paredes de la célula.

- Traduction en espagnol : EXQUISITO DESAMPARO MESTIZO, Suzanne Dracius​ (EXQUISE DÉRÉLICTION MÉTISSE), Premio Fetkann, Premio de La Sociedad de los Poetas Franceses (edición, introducción, traducción y notas Verónica Martínez Lira), Espejo de viento-Centre National du Livre – Embajada de Francia en México, México, 2013, cliquar aqui


Exquisito desamparo mestizo, Suzanne Dracius, Premio Fetkann, Premio de La Sociedad de los Poetas Franceses (edición, introducción, traducción y notas Verónica Martínez Lira), Espejo de viento-Centre National du Livre – Embajada de Francia en México, México, 2013. 
Sinopsis :

El poemario, en formato bilingüe, reúne veinte poemas que se concentran en el tema del mestizaje ; es una obra construida con la diversidad de las lenguas de la región caribeña. La resonancia de las palabras y los ecos de la pluralidad insular se despliegan en cada verso como un horizonte a mar abierto. Las metáforas, las imágenes, así como las dolorosas memorias, conducen al lector a la reconciliación y al deleite de sus raíces. 

- Exquisito desamparo mestizo, Suzanne Dracius

Exquisito Desamparo mestizo (Exquise déréliction métisse, Prix Fetkann) de Suzanne Dracius, traduction de Verónica Martínez Lira, publié avec le soutien du CNL (Centre national du Livre, Paris), et de l’Ambassade de France à México, ed. Espejo de viento.

Suzanne Dracius, una de las mejores plumas insulares contemporáneas, reúne en este singular poemario, una secuencia de veinte poemas que gira en torno al mestizaje y los efectos que éste ha producido en la humanidad a lo largo de la historia. Los ecos de la pluralidad lingüística de esta poeta martiniqueña se despliegan en cada verso como un horizonte a mar abierto. La universalidad de las metáforas, la belleza de las imágenes, así como las dolorosas memorias conducen al lector a la reconciliación y al deleite de sus raíces sin importar la geografía. Cada palabra, escogida a sabiendas de su peso, conforma una escritura ágil y exuberante ; hermosa y culta ; lúdica y aguda ; femenina y sensual. Los colores, olores, visiones, sonidos y estaciones riman con la palabra Tierra : matriz profunda de la obra de Suzanne Dracius. 
Esta edición (francés-español), acompañada de notas, ofrece la posibilidad de degustar los poemas en su versión original.

- “Exquisito desamparo mestizo se lee de un tirón. Procrastinadores
absténganse”. 
Abderrahmane Baibeche, Universidad de Puerto Rico, Romanitas.

- “Un poemario que retiene, desde los primeros versos, la atención
del lector”. 
François Teyssandier.

- “Una poesía llena de humor, de distanciamiento y, de igual forma,
desbordante de sensualidad femenina”. 
Pilibo Mag

- "Me encanta el contraste del título...’Exquisito’ : imagen gustativa extraordinaria. Gusto que se enfrenta a lo trágico del desamparo. Y luego la gran verdad : el mestizaje...identidad que se presenta al desnudo y con enorme carga sobre los hombros. Este título bien seleccionado provoca una lectura inmediata. Solo Suzanne Dracius es capaz de tales imágenes." 
Grisselle Merced, Universidad de Puerto Rico.

- Introducción 

¿De qué verdad profunda 
es siempre la isla una metáfora ?(1)

La trama poética se teje en una erudita urdimbre con hilos de varios cabos : agudos juegos de palabras, diversos registros idiomáticos y atinadas referencias históricas, mitológicas y políticas. La versatilidad lingüística de Suzanne Dracius trenza una cuerda que rompe las barreras del tiempo y del espacio ; de las lenguas y de las razas ; de las geografías y de los territorios. (2) 

En cada verso la autora entrelaza una vida nueva que va cambiando de rostro, de color, de temperatura e incluso de sabor : habla el joven, el viejo, el héroe, la academia, la alegoría, la mujer, la isla. La voz de la poeta conoce el argot, el lenguaje culto, el nombre de la tierra, la música del mar, el ímpetu volcánico, la violencia humana, la simbología del mito y el misterio que desemboca en la rima y el ritmo.

En Exquisito desamparo mestizo Suzanne Dracius logra lo que Robert Graves describe en su libro La Diosa Blanca a propósito de un verdadero poema : “El motivo de que los cabellos se ericen, los ojos se humedezcan, la garganta se contraiga, la piel hormiguee y la espina dorsal se estremezca cuando se escribe o se lee un verdadero poema, es porque un verdadero poema es necesariamente una invocación de la Diosa Blanca, o Musa, la Madre de Toda la Vida”. 

Este poemario cuyo tema central es el mestizaje, invoca ese poder femenino descrito por Graves, ya que la responsabilidad recae sobre la mujer en el último verso del primer poema : “Desde entonces, este siglo veintiuno será femenino o no será”. (3) La mujer antaño relegada a las tareas consideradas propias de su género, ahora deberá vigilar “el telar del mestizaje” (4) para devolverle al desamparado mestizo las referencias que él no encuentra en un mundo arbitrario que dicta los cánones de belleza física, de éxito, de estilo de vida, de color de piel, un tirano con el atributo de dar a quienes no se ajustan al modelo, diferentes nombres : “todos” peyorativos. 

El desamparo es un concepto filosófico que expresa el sentimiento de una soledad y de un abandono definitivos ; sin embargo, como lo indica el oxímoron del título, aún en esta situación la autora consigue mostrar lo exquisito con una audacia poética que se le agradece ; sus poemas son una promesa cumplida. 

Las palabras forman un lienzo de tantos cruces que resulta imposible no identificarse : uno termina por hacer propias las imágenes que desencadenan los versos, con la tensión y el suspenso de pequeños cortos cinematográficos en los que están presentes el mito, el rito y el juego ; el ritmo de las prosopopeyas tiene la sonoridad de himnos versificados. 

Armada de un lenguaje universal, Suzanne Dracius exige su lugar en el devenir de la humanidad : revisa detenidamente dónde ocurrió la ruptura dispersora de diferencias, y lúdicamente desata el racismo, la exclusión y el abuso que aún persisten. 

En sus poemas cargados de humor, de sufrimiento, de orfandad, y al mismo tiempo plenos de sensualidad femenina, ella cambia definitivamente el curso de la tragedia del mestizaje. Podría decirse que Exquisito desamparo mestizo es la búsqueda de identidad de un grupo de seres que no figuran como humanos en el gran libro de la historia. 

De manera irremediable el mercado mundial de la publicidad promueve un sentimiento de profundo desamparo al insistir en la imagen de una felicidad perfecta, aparejada a cierto fenotipo y posición social de un ser humano inexistente. 

¿Con quién podríamos identificarnos para sentirnos dignos de habitar en este mundo ? ¿Cuál es el precio a pagar por pertenecer a un sistema que en ningún momento toma en cuenta a los individuos ? Se trata pues de colmar una ausencia, y Suzanne Dracius lo hace en la poesía, al decretar una realidad nueva conformada por una mitología femenina, mestiza y cimarrona. (5) 

Verónica Martínez Lira - 23 de abril de 2013 

1. Andrés Sánchez Robayna, Cuaderno de las islas, México, Lumen, 2011, p. 56.
2. “Innegablemente, Suzanne Dracius es una de las grandes voces de las Antillas Francesas”. (Cultures Sud/TV5 Monde.) “Una de las voces femeninas más importantes de Martinica”. (Profesor Jean-Pierre Piriou, Universidad de Georgia, The French Review.) “Una de las grandes figuras de las letras antillanas”. (Frédéric Mitterrand, entonces ministro de la Cultura, en su discurso de inauguración en « Le Livre sur la Place », Nancy, 16 de septiembre de 2011.)
3. Guiño a André Malraux, en una intertextualidad que aflorará aquí y allá en todo el poemario.
4. Guiño a René Depestre.
5. “La voz de Suzanne Dracius es importante en la literatura del Caribe francés. La combinación de sofisticación literaria, de puntualidad histórica y de valorización feminista hace su obra un punto de referencia literaria y cultural”. (H. Adlai Murdoch, Tufts University, introducción de Climb to the Sky, traducción de Rue Monte au ciel de Suzanne Dracius por James Davis, University of Virginia Press, 2012.)





Escritora Suzanne Dracius. Femenitud: sentirnos bien en la piel de mujer

La poeta, novelista, dramaturga y profesora de letras clásicas de origen martiniqués Suzanne Dracius nos recibió con la cordialidad característica del Caribe, irradiando placer por el encuentro y ganas de hacer descubrir un espacio que en su conjunto llaman los “Outre-Mer”.

Suzanne Dracius, poeta, novelista, dramaturga y profesora de letras clásicas de origen martiniqués.

Suzanne Dracius, poeta, novelista, dramaturga y profesora de letras clásicas de origen martiniqués.
Recientemente ganadora del premio de la Sociedad de Poetas Franceses por el conjunto de su obra, durante la charla con Suzanne Dracius pudimos ahondar en la esclavitud, el mestizaje y la feminitud, verdaderos ejes de su pensamiento.

Su carta de presentación es Anamnésie propitiatoire (Anamnesis propiciatoria), un poema épico sobre las revueltas en la periferia parisina en 2005.

Todas las culturas, en Oriente y en Occidente, tienen en común que nos han impuesto el desagrado de ser mujeres. En Martinica se llega al extremo de dar nombres masculinos a las hijas.

– Pero, ¿qué es la anamnesis?

La anamnesis es lo contrario de la amnesia, un paso verdadero para recordar, para recoger todo lo que, por su gravedad, la memoria puede haber ocultado o falseado. Es decir, la desobediencia a la orden de olvidar. Porque hay muchos temas en los que se ha forzado a los pueblos a olvidar, hacer como si ciertas cosas no hubieran ocurrido jamás.
En nuestra casa, el Caribe y con más precisión en las Antillas, es el caso de la esclavitud y las secuelas de la colonización, la postcolonización.

– Mejor no remover el pasado…

Yo, en cambio, tengo la convicción inversa. Para liberarse completamente de esas cadenas es necesario saber quiénes éramos, qué es lo que pasó, saber cómo se combatió y también reapropiarnos de nuestra historia. Porque la historia de la Martinica es como la historia de la caza, siempre contada por el cazador, porque el tigre no ha tenido nunca la oportunidad de contar su versión de la cacería.
Mi deseo es contar la cacería desde la mirada del tigre, contar la historia desde mi mirada de martiniquesa. Esa es mi apuesta cuando escribo.

¿Libertad, Igualdad, Fraternidad…?

– La historia oficial francesa da un lugar secundario a sus colonias…

Hay ciertas cosas que, aún siendo buen alumno, no vamos a aprender en Francia, no se muestran. Alexandre Dumas se convirtió en el escritor francés más popular en el mundo; sus personajes de Los Tres Mosqueteros son los más conocidos de la literatura francesa en el resto del planeta. Sin embargo es difícil descubrir que Alexandre Dumas tuvo una madre negra, esclava, que provenía de Santo Domingo, que pertenecía a Francia y que luego sería Haití. Este mestizo, este mulato es casi el inventor de la novela histórica, él decía que la Historia con una gran Hache era un clavo donde él colgaba sus historias. Y lo que es chocante es que cuando estudias Letras en Francia, no te dicen que el creador de los mosqueteros era un mulato con los cabellos crespos, es algo a lo que hay que sacar el polvo para descubrirlo. Pero es peor que eso, cuando se estudia a alto nivel la lengua francesa, se insinúa que Alexandre Dumas tenía un negro literario, es paradojal, como si un negro no pudiera ser un gran autor francés.
No podremos encontrar la paz hasta que consigamos extirpar los prejuicios; lo que me interesa en ese sentido es el apaciguamiento de todos esos prejuicios.

– ¿Y cómo avanzar para apaciguar los prejuicios?

Sin descartar jamás ese paso anamnésico, mi modo de obrar es el mestizaje, que no es invitar a todo el mundo a acostarse todos juntos para fabricar mestizos, sino que en el Caribe y, singularmente en la Martinica tenemos todas esas sangres que se han mezclado, con mayor o menor violencia. Y todas esas culturas que cohabitan hacen de nosotros la prueba de que pueden convivir. Aunque resten tensiones porque los problemas sociales, económicos o políticos no se han arreglado, pero en todo caso, tenemos ejemplos culturales de apaciguamiento. La cultura mestiza es un medio para el sosiego, para la unión.
Tengo la impresión que desde el punto lingüístico y cultural, el Caribe es un mundo en escala reducida, con el aporte de África, de Europa, de Asia, con la India o la China, con ese fondo, ese patrimonio amerindio que tenemos en nuestra casa, los Caribes y Arawaks, que han dejado su huella en toda la región. No forzosamente en la sangre, pero sí en el imaginario de la gente y eso es en extremo importante. Hay prácticas comunes en el todo el estuario caribeño. Yo me emocioné mucho cuando leí a García Márquez, en sus memorias “Vivir para contarla”, que él se afirma Caribe, no caribeño. Es fuerte, eso lo acerca mucho más a esos pueblos precolombinos.



Creolizar, ayer y hoy

– Para hablar de ese mestizaje se suele hablar de “creolización”…

Es un término peligroso, en realidad. Seguro que existe esa forma de creolización que puede ser vista en el buen sentido que he descrito hace un momento: todos esos aportes que vienen del mundo entero que terminan por crear otra realidad, que no tiene la dimensión del mundo, porque hablamos de pequeñas islas, de un archipiélago que forma parte de un país, pero que es universal porque aquí han confluido de todos los rincones del planeta.

Créole viene del español criar, criollo y define a todos los seres, humanos o animales, incluso los vegetales, toda persona, toda bestia, toda planta que no ha nacido en la metrópoli y que ha nacido en las Antillas. Así que el término Créole en el siglo XVII y hasta el siglo XIX designa al perro créole, al negro créole. En los archivos de la época se encuentra en los listados de las plantaciones, una diferencia muy clara entre los esclavos criollos y los otros, recién llegados de África, que eran llamados los Congos, aunque no vinieran de ese país. Y ese apelativo también era sinónimo de tener malas maneras, de ser groseros, maleducados, el negro bruto, salvaje.

Así vemos que el término créole tiene una utilización arrogante, condescendiente, porque es utilizado por los colonos. Son ellos los que empiezan a hablar de creolizar a los negros, para que sean más productivos, más dóciles, más fáciles de llevar. En cartas entre colonos de las Antillas y otros de Luisiana en Estados Unidos, los primeros recomiendan tener rápidamente descendencia con las esclavas, para obtener mulatos que nazcan en el lugar, sean educados en la colonia y con el blanco como modelo, diabolizando la raza negra, asociándola a la miseria, a la falta de libertad, a los malos tratos, al trabajo forzado, y se produce una inclinación por lo blanco; la belleza es la blancura.

– Francia nunca le perdonó a los haitianos que se independizaran tras la Revolución Francesa. Fueron castigados con ataques, pero sobre todo con sanciones económicas.

Exactamente, hubo un bloqueo terrible que explica toda esta miseria que persiste en Haití. El país fue dejado al margen de la humanidad, prácticamente. Ninguna de las potencias de la época reconoció a Haití como nación durante mucho tiempo. Hoy se habla de un país corrompido, pero esa corrupción es el resultado de un sistema sostenido por la dominación económica. Hoy necesitamos desembarazar a todas esas poblaciones de sus complejos, ya sean de inferioridad o de superioridad. El concepto de la negritud que acuñó Aimé César no ha sido suficiente, tampoco la creolización, así que es un tema irresoluto.
Napoleón restableció la esclavitud abolida tras la revolución, hablaba de “esos sucios negros”, se creó una suerte de campaña antiantillas en Francia. Y su mujer, Josefina, era créole, una mujer blanca pero nacida en las Antillas, y fue en ese momento que en los diccionarios se comenzó a definir a los créoles como blancos nacidos o educados en las Antillas, definición que perdura hasta el día de hoy. Desapareció la denominación de los negros créoles; no era admisible llamar del mismo modo a los esclavos que a la emperatriz. Esto no hay mucha gente que lo sepa.




Escenas de la obra de teatro “Lumina Sophie dite Surprise” de Suzanne Dracius, representada en Martinica. (Fotografía: André Paqueteau)

La femenitud y Haití

– En el año 2010 hubo revueltas en Guadalupe, en Martinica, que se debilitaron rápidamente. ¿Es posible, pese a tener tan cerca el ejemplo de Haití y lo caro que sale, rebelarse contra el poder central?

Haití fascina y Haití da miedo. Da miedo por el ejemplo de la extrema miseria que ha sucedido a la independencia, y despierta el orgullo de haber sido capaces de rebelarse; por primera vez la negritud se puso en pie. Hay en toda la región, de todos modos, un enorme sentimiento de solidaridad que se pudo constatar luego del sismo que sufrió Haití, pero también una cierta condescendencia de la parte de los antillanos, hasta recelo, considerando que a los haitianos les falta madurar, algunos incluso los acusan de supersticiosos, “si su vudú fuera tan poderoso no estarían en esa miseria”.

– Háblenos de la femenitud.

La femenitud es un neologismo que he creado yo misma, que retoma el sufijo latino, que es el mismo que en negritud, ya que al igual que la negritud ayuda a sentirse bien en la piel de negro, yo quisiera que la femenitud ayudara a sentirse bien en la piel de mujer.
En mi libro Rue monte au ciel existe esa noción espiritual, de elevarse de la propia condición de mujer, por encima de las obligaciones impuestas a la condición femenina. Partiendo de una catástrofe natural que tuvo lugar en 1902, la irrupción del volcán es utilizada simbólicamente como un disparador de la liberación femenina. Todas las culturas, en Oriente y en Occidente, tienen en común que nos han impuesto el desagrado de ser mujeres. En Martinica se llega al extremo de dar nombres masculinos a las hijas.


– El cuerpo de mujer es una cárcel para el espíritu…

El Créole es una lengua muy concreta, no tenemos pronombres personales reflexivos, no decimos “yo me baño”, decimos “yo baño mi cuerpo”. Esto puede venir de ese pasado de esclavitud, donde uno no se pertenecía a sí mismo y la única pertenencia que podía tener el esclavo era su propio cuerpo.
Tenemos mucho respeto por el tránsito del alma cuando abandona el cuerpo. Pero ese receptáculo para nosotros es sagrado. Cuando velamos a los muertos en las Antillas es para espantar los malos espíritus, impedirles que posean el cuerpo o el alma del difunto. Mi padre me contó de una tradición que ahora ya no se practica, pero cuando él era pequeño durante todo el cortejo fúnebre había hombres que daban golpes con bastones de acacia sobre el ataúd. La acacia es un árbol que se renueva indefinidamente, siempre deja nuevos brotes antes de morir, es un símbolo de vida y de renacimiento, de resurrección. Y los golpes son para asustar a los pequeños demonios que podrían venir a atacar la integralidad del cuerpo. Por eso no se practica la incineración en Martinica y preferimos la inhumación, para a través de ese contacto con la tierra asegurarnos la inmortalidad, como las acacias.

* El autor es periodista argentino residente en París, editor de Pressenza Francia. www.pressenza.com

Por Mariano Quiroga*

Source : http://www.revistasomos.cl


Mais que ce soit tous les jours

Elle a le droit d’aller
à l’école,
elle a le droit d’obtenir une bourse même si elle n’est plus vierge,
en Afrique du Sud et partout, dans le monde entier,
de ne pas subir un mariage
forcé
sous la loi d’un seigneur et maître
– saigneur et maître –,
de ne pas être excisée,
de ne pas être infibulée,
de ne pas être mutilée,
de ne pas avoir le visage tailladé au rasoir
par un mari de contrainte qui fut naguère son violeur,
de ne pas être défigurée à l’acide
soi-disant pour laver l’honneur de sa famille
ou sous le fallacieux prétexte qu’elle était « mal voilée »,
ou qu’elle portait atteinte à la virilité
de son seigneur et maître saigneur et maître
parce qu’elle voulait divorcer pour ne plus être rossée ni enfermée,
de ne pas avoir la gorge tranchée sous les yeux
de ses enfants par un homme dont elle ne veut plus,
contrainte ensuite de donner au bourreau des nouvelles
d’une progéniture éperdue,
de ne pas être violée ni pendue,
de ne pas être vendue
moins cher qu’un dromadaire,
de ne pas être battue,
de ne pas être exposée dans une cage,
nul n’a le droit d’examiner sa denture,
de tâter la fermeté et la courbure
de ses seins et de son arrière-train,
aucun quidam n’a le droit de lui mettre la main aux fesses,
elle a le droit de ne pas être déshumanisée,
de ne pas être brûlée vive parce qu’elle refuse son corps,
ni soumise, ni convertie de force
ni réduite en esclavage, 
de ne pas être enlevée
ni droguée ni forcée
à guerroyer
en des guerres qui ne sont pas les siennes,
enfant-soldat à son petit corps défendant,
elle a le droit de disposer de son corps,
son ventre n’appartient à personne,
elle a le droit de ne pas tomber
entre les mains de faiseuses d’anges,
elle a le droit d’ouvrir un compte en banque,
toute seule comme une grande,
elle a le droit de travailler sans
l’autorisation de son seigneur et maître
– saigneur et maître –,
elle a « le droit de monter sur l’échafaud,
elle doit avoir également celui de monter à la tribune »,
dixit en son temps Olympe de Gouges,
elle a le droit de voter,
de se battre pour que ça bouge,
elle a le droit
de ne pas être lapidée,
la tête dépassant d’un trou,
de ne pas être enchaînée,
de ne pas être sous-payée et discriminée,
même dans le cinéma américain, ce beau monde de paillettes,
dixit aux Oscars Patricia Arquette,
de ne pas être prostituée,
de ne pas être dérespectée,
de ne pas avoir la face
voilée,
de ne pas être bâchée, métamorphosée en zombie,
de porter une jupe, de se promener en jupe courte
au-dessus du genou,
an fanm doubout, en femme debout,
à l’instar de ces femmes
photographiées in memoriam
à l’Université du Caire ou
tête nue dans les rues de Kaboul en 1970,
tête pleine mais bien faite et nu-tête,
au temps où Afghanistan
ne rimait pas avec taliban,
trois femmes debout, cheveux au vent,
trois Grâces modernes
ad vitam aeternam,
elle a le droit
de ne pas être tatouée
de toiles d’araignée au visage
à l’instar des femmes du Myanmar,
de ne pas être « femme de réconfort »
comme ces esclaves sexuelles asiatiques, naguère,
au Japon, pendant la guerre,
de chanter des chansons d’amour
sans se faire casser la figure
à coups de pied,
de ne plus avoir les pieds bandés
à l’instar des Chinoises naguère.
Elle a le droit de quitter son homme et de reconstruire sa vie
sans lui
sans se faire percuter en 4x4, renverser,
puis égorger d’un coup de couteau
sur un parking de supermarché
à Sainte-Marie de la Réunion sous les yeux de son enfant.
Elle a le droit de conduire
et de se conduire à sa guise
ad libitum,
de vivre une chanson d’amour,
d’amour toujours,
avec la personne de son choix
sans discrimination de
religion ou de sexe,
de sentir le vent dans sa chevelure
si elle le veut…
Elle a le droit d’aller cheveux au vent si elle veut.
Elle est une toute petite
fille.
Elle est une femme de demain.
Sinon le monde sera sans lendemains
qui vaillent la peine,
l’humanité sera sans humains
qui se respectent,
la terre ne sera pas peuplée
d’hommes dignes de ce nom.

Suzanne Dracius, DÉICTIQUE FÉMINITUDE INSULAIRE




Urgentes turbulences

Ô île mienne
Si feu que rien
Love presqu’île tienne
Si tant que bien
S’étend
S’y tend

Que longtemps tiennes
Et tant et tant
Pas comme antan
Esquif esquive en volcanisme

Vénus et Vulcain crachent et crochent
Vénus et Mars cravachent et triment
Prends bons coups de trique

Ogoun Ferraille somme mais consomme
En aporie
En apnée
En empathie an pati* !

Dure résolument sois parjure
Je t’en adjure
Que toujours dure
L’assentiment !

Foule
On se défoule
Folle quand t’affole
Frôle mais cajole
Crypte hypocrite
En sondes l’ombrage ombrageux
Patat lonbraj * perce
Puis dépèce
Tance somnolences
Exprès expresse
Ta turbulente turgescence

*An pati (créole) : Je suis parti(e). 
*Patat lonbraj (créole) : le mont de Vénus ou pénil.




Pointe-des-Nègres

À Aimé Césaire, cette prosopopée de 
la ville qui eut pour maire un poète

Là débarquèrent
naguère
les frères
et sœurs d’Afrique
en souffrance
sous France
sous-France
déportés.
Là s’épand ma gésine urbaine.
Thalassique est cette hystérie :
ce ventre est ventre
de la mer.
J’ai fécondé l’écume marine.
Moi je pénètre, tendue,
la houle porteuse de négriers.
Moi j’ai pointé mon phallus
dans l’utérus
océan
pour en faire naître des lots de nègres
tout debout.
D’ores et déjà, désormais
je fais assaut d’urbanité
sans parvenir à oublier
que je me nomme « Pointe-des-Nègres »
dépossédée de mon nom d’Afrique.
Comment me crièrent-ils 
antan
ces enchaînés, lorsqu’ils posèrent
sur mon écale
leurs millions de pieds sanguinolents : 
Fongo ? Dankan ? Goanuà ? 
Ou bien Nchi Kavu ou Goà ?

Montent à mon oreille par gros vent
les noms qu’ils me hurlèrent naguère
ces rauques gosiers africains
avant que je ne fusse « Pointe-des-Nègres »,
pendant que j’étais Pointe à Nègres,
pendant que, de mon fer pointé
au fond des entrailles de la mer,
naissaient des lots, des piles de nègres
à l’envi,
des charges de nègres
à l’encan,
de mes graines, dans l’effervescence
de la matrice océane
au temps où je violais, impavide,
l’immensité caraïbe.
En elle j’épandis ma semence
en plein mitan de cet océanique bassin.
En sortirent des myriades de nègres
debout
hauts congos
haut levés.

Quel nom d’Afrique me donnèrent-ils
avant que les leucodermes 
ne me baillent pour nom « Pointe-des-Nègres » ?
Souf ? Terrou-bi ? Lessdi ?
De leurs cabèches esclavées,
de leurs boudins 
gonflés de faim,
leurs langues asséchées d’eau saline,
du tréfonds de leurs gosiers rauquis 
de tant et tant crier famine,
quel nom d’Afrique pouvait sourdre ?
Fus-je criée Mabélé, Oto,
Monkili, Hmsé ou Molongo ?
Lorsque, sur ma squame courbant
leurs indénombrables échines
lacérées à coups de chicotte,
ils posèrent leurs pieds en sang
couverts de chiques,
tchip ! comment avaient-ils rauqué
« Terre ! Terre ! » en leurs langues d’Afrique ?
Terre je suis, sacrée, suburbaine,
multicolore, à ce jour.
En mon hypermarchand rond-point
quelle noire lumière diffuse mon phare ?

Pointe-des-Nègres – quartier de Fort-de-France, lieu de débarquement des esclaves déportés d’Afrique pendant la traite négrière.






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ISABEL GARCÍA HUALDE [19.628]

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Isabel García Hualde 

(Carcastillo, Navarra   1952) reside actualmente en Liédena, también en Navarra. Es integrante del grupo de poesía “Ángel Urrutia” del Ateneo Navarro. Participa en los talleres literarios de Daniel Aldaya y escribe en las revistas Río Arga y Constantes vitales de Pamplona. Colabora en diversos recitales poéticos. Coordina y presenta el espacio poético conlalunaporsombrero (blog del mismo nombre) para promover la poesía. Es autora del libro infantil El juego y el vuelo y de los poemarios El entramado luminoso (2011), Cisne azul cisne negro (Fundación María del Villar, 2015) y El ojo cegado (Eunate, 2015).



El ojo cegado (Edit. Eunate, 2015).


NIÑO LOCO

El Niño aullando
como lobo solitario en vendaval

arranca basuras
arranca espanto jirones
cacharros inservibles arena

o frases que nada significan

y después escenario roto
alguien pregunta y nadie responde
la nada vacío ¡flash!

de cuando en cuando devienen borrascas
que devuelven a su cauce
el origen del río cosas casas gente

te mueres Niño loco
fascinado en tu extraña aventura

mañana nos devolverá el horizonte
sus nervios encendidos
la belleza paulatina de sus franjas de luz

y como todo lo puro
desnudará de golpe su rostro el deseo
y sucederá de nuevo el amor

a intervalos.




LAS MUJERES DE CHIBAI

(Exposición casa Soler). Mallorca.

Estarás de acuerdo
en que no siempre tengo
la razón que otorgan las estrellas
(Hollywood o presidentes
de cortejos fúnebres)
-la cola de la lagartija es interminable-

y que mis razones giran fuera
de la ofensiva atronadora de los telediarios
(te digo que mires al fondo eléctrico
de sus entrañas)

en los campos de Medialuna de Chibai
700 mujeres –aún vivas-
a punto estuvieron de rozar el cielo

pero Ligaya dice
ríe o morirás joven

después de tanta vida tantos años
sus razones tiene Ligaya para reír
(la lagartija al sol tiembla de placer)

como esa chiquita envuelta en arena y espuma
en Cala Ratjada.

-------------

P.D.: En otra parte del mundo
Jazmine tiñe el hilo que conduce
a un campo de mazorcas
tierno grano para los hijos del sol

girando y girando continúa
la cola verde de la lagartija
sus escamas de plata
rodeando el mundo. 




MIRA CÓMO EXTIENDE SU PÁLIDA MANO

Mira cómo extiende su pálida mano
escarbando lunas
el poeta

preguntas
dónde establece sus redes
su sueño serpiente abismo
misterio o naufragio
el deseo

quizás sea la respuesta
ese tragaluz invisible
que se abre
a los sutiles andamios
de la noche

o bien pudiera ser
aquello que dijiste sobre
himnos triunfales sucumbiendo
a la canción permanente del pueblo

siempre habrá brillos ocultos
para capturar entre las sombras
rojos arándanos
restallando su sangre
en nuestras bocas.




PLAZA DEL SOL

Enfebrecida corre el hada
triturando poemas
sobre el asfalto

aquí aquí gritan las huecas bocas negras
de las urnas

filosóficos sombreros
charlan sobre la legitimidad de los acampados

las hadas siguen corriendo y corriendo
ondeando metáforas ecuaciones incógnitas
d
e
s
p
e
g
a
d
a
s
de las estrellas

hay
señales esclarecidas
que apuntan
desmemoria en la hiel
un atronar de manos mudas
sacude insomnios
d i g n i d a d
es la palabra

el nudo se afloja en la hendidura
es mayo y todo vuela.




LA VIAJERA

La viajera como un lento tren
crujiendo hacia la tarde

té verde y laila saida
como una promesa
se deja ir se deja ir

henna arroz al curry una chilaba
recuerdos para Said

¿caminarán a tientas los secretos?
¿habrá espías en el patio de naranjos?
¿extrañarán mi nombre?
¿tallarán en oro
mi respiración los cambistas?
¿arderá el viento Saouira mis labios
el crepúsculo

arderán las arenas?




C O S M O S

Aún es posible…
donde hay nudos
insertar litorales
verso asombro amarillo mestizaje
o estrella
ya no es que duela el alba…

injertar por ejemplo
la palabra c o s m o s
en las gruesas arterias de los mercados
o sobre los excluidos
trascendencia despertares
amor o lluvia

en new roman
un ángel escribe:
ya no llegará lejos
aquel que carezca de alas

los rostros ocultan un bagaje
de mariposas abatidas

ya no hay voz
ni música
pero a todos alcanza
la mirada del ángel.





EL LADO DE LOS BUENOS

Sucede que tocamos el alma del universo

pulsamos el botón
sin afrontar ciudades calcinadas
niños que arden en el terror
¿qué nos está sucediendo?

las células mueren y matan
unas a otras se contaminan

nadie vivió el infierno de la fiebre
que nos dejó ciegos
todo está ahí
las vísceras los gritos las flores muertas
y el agua radioactiva

la noche se sumerge en una danza
que sepulta el mundo
las sonrisas se congelan
sólo nos queda
pactar una tregua con la muerte

que nadie vuelva la cabeza
para convertirse en estatua de sal
en el lado de los buenos la gloria
el triunfo el país
-chatarra de oro-
todo está ahí
y todo será justificado

Einstein no puede dormir

el dedo que pulsa el botón
sacude una mota de polvo
bajo su uña.




MOVING

El odio repara su hoja de cuchilla
y calcula fríamente
si la herida penetrará en el córtex

si podrá deshacerse al fin
de las tenaces mariposas
que planean dulcemente
sobre el orden del día

qué sentido tiene
atravesar de puntillas los cristales
o inclinar levemente la cabeza
sobre la monotonía de los raíles
¡crac!

rendirse o coleccionar estorninos
tampoco ahuyenta el claxon de la aspereza

qué sentido tiene
aprender a rezar de nuevo
sobre el trazado de versos libres

¡ninguna transformación!

a la mano que disecciona el córtex
sólo le interesa la mirada
de los cuerpos vencidos.




RESIDENCIA

Prohibido amar
rozar cumbres morder manzanas
leer Kerouac
no es preciso exponerse
a un contagio de poesía

Synogan gotas -quince o veinte-
y a dormir la mona

hay recetas para esto y lo otro
diseño exclusivo para los que a menudo
olvidan su corazón en las alcantarillas

recetas que matan la inocencia
sin arriesgar una mirada
aunque ya sé

no siempre es carnaval en Río.





INAUGURACIÓN 

Un poco menos de tensión
sin memoria de lo aborrecible
el cohete pasa de largo
y sube al cielo

siempre era mediodía

ay si la inocencia pudiera sentarse
aquí todo gira en los brazos de papá
un brindis la copa vacía
y Bienvenido Mister Marshall

llenas de aire América la plaza la luna
palomas el próximo aguinaldo
aquí todo huele
a leche en polvo
y pétalos de rosa
todo flota en nylon raído
y zapatos de charol

el cohete pasa de largo
y sube al cielo
ay si la inocencia pudiera
extender sus alas sobre la bruma

poder decir
la verdad camina en la palabra
poder decir
bienvenido Mister Marshall

desentierro los secretos

para qué su cabeza.




MÚSICA DE VIOLINES

En pantalla digital ruge el mundo

podríamos hablar
de tramas de confrontación
(el chacal husmea con su fina lengua
y cumple su objetivo)

en la oscuridad de sus salas
la bestia negra de Wall Street
abre el nicho -música de violines-
parece que todavía no es la hora
para morir de miedo

podríamos también desplegar tormentas
sobre bosques ennegrecidos
o que regrese el ángel
que siempre hablaba de los milagros

podríamos hablar de actores ciegos
que flotan sobre una alfombra
intensamente enrojecida
donde yacen cadáveres
de niños intrusos

o del hombre que huía
succionado por las llamas
sin adaptarse a su carta de refugiado

pero olvidemos la acritud
señoras y señores
aún no se disuelvan

todavía tenemos sucesos
no demasiado turbios y tóxicos
en la recámara.



Cisne azul o cisne negro. Fundación María del Villar Berruezo. 2015.

  
LEJOS DE LA ERA

Si quisieras
podrías liberar velos de inquietud

                                          señalar algo así

como raíles equivocados de viento
(las pequeñas hormigas dibujaban
como en una pesadilla
el camino hacia la escuela)

Podrías descerrajar de un tiro
el motor de la noria que dice arriba arriba
inténtalo
puedes hacerlo.

Sajar a bisturí la colina
donde la hierba arremete
con un fuerte olor a diferencia

lejos de la era donde el anciano
sacudía su semen
-blanca leche de mamá-
sobre la boca enmudecida de una princesa.

Trazar un lugar
donde el espíritu se alza ampliamente
sobre la perversión de uniformes azules
y proteger el inicio
de una noche de pies descalzos.

Así es como ya no hay lugar
para el sollozo en sábanas mortuorias.

Y el resto… dulce esperma de ángel
derramado sobre labios abiertos.


  
SILENCIO… SE RUEDA

Quién deseaba saber
si esa escultura perfecta
sobre la que descansaba el sol
era ella disfrazada de diosa de verano
o actriz secundaria
a punto de arrodillarse
para conseguir el papel principal
en la historia de su vida.

Silencio… se rueda.
Que nadie presione sus puntos débiles
que nadie dispare o descargue el flash
sobre las cicatrices
que nadie abra o cierre sus piernas
a la melancolía
mantendremos su carne fresca
hasta el próximo otoño.

Quién desea saber
si es propensa al suicidio o asesinato
si tiene sed o sueño
algún resquicio de orgullo
bajo su flamante jersey azul de cachemir.

Eso es dejémosla respirar
hasta que esa luna de nácar blanco…
oh el pecho ha estallado demasiado pronto
ensuciando la escena
mirad como se desangra y fluye.

Atención cámara.
Silencio… se rueda.



A I S H A

Regresar a Old Delhi
significa
respirar en el olor de viejos dioses
hoteles
donde prohibida la entrada a animales
y mujeres de mal vivir
¡tantísimos goznes y esperas neutralizadas!

Deja un mensaje de amor
y serás declarada culpable

te habían dicho
Aisha
no brilles
aléjate del mundo
¿aún crees en explanadas de cordura?

tu cuerpo estalla
trastornado almanaque
en ríos de explosiones
el canto a veces es solitario
y la vida
un diamante
¡brilla tanto cuando se aleja!




ESCARLATA O LLUVIA

Hoy se ha expandido la bomba.
Han paseado mi nombre
por toda la ciudad
y me han escarnecido.

Flacucha palo escoba destetada
el loco la loca “ésa”.

Las palabras enraízan en mí
y ya no sé si soy ángel o muro.

No llores
mírame
sigo siendo el mismo
la misma
volcado volcada a tus pies
puro el corazón.
Tu esposo esposa
lo que quieras amar.
Juro por Dios que sigo siendo un hombre.
Esta noche volveré a brillar en mi alcoba de frías
estrellas fugaces.

                            Escarlata.

Ahora
llámame Lluvia.




DE  El entramado luminoso (2011)


            Fiebre

El termómetro por los andamios

la fiebre no es obstáculo para vivir
declara Elisa en su estupor
el agua es seda de Damasco
tengo un oso panda protector
el Sena cubre París de madreselvas
y mi lámpara de estalactitas
                              la soñaste en Estambul

cosas sin importancia
                              como se ve
allô allô ¿qui est-ce? se diluye
a toda prisa la realidad
                               mi esqueleto se refleja
en los espejos del miedo y a qué hora
sale Nueva York por poniente por favor
dónde se habrán metido  las arañas
y ese Bertolt  Brecht

ya no
   mira
aunque duela
ya no crepita el verano en la sangre
aunque se ha hecho un ovillo la luna
                                  y jamás nunca
ya no eres el amo de mi mundo

Elisa 
   niña 
     expulsada del paraíso
cansada de escupir versos flotantes

Elisa Elisa grita hielo
                     flores flores quiero
                                               para morir.

                     ....//....



                            La desolación de las ballenas

¿Qué haréis con la terrible mirada acuosa
                                                de sus ojos?
con la enorme mirada clavada
                                  de sus ojos muertos ¿qué haréis?
¿os la comeréis acaso, disecada?

¿puede digerirse quizás
                                perhaps
la experiencia de la mirada
                                     contenida
en semejante tonelaje?

¿no os sentiréis observados
en la negrura de la noche
por sus grandes ojos apagados
                           de cristal sin luz?

y con su piel su carne su sangre
¿qué haréis? 
cosmética filetes
vestidos joyas abalorios de recuerdo
                                                con su esqueleto

belleza robada a cincuenta dólares la hora
                                                                wonderful
very very wonderful
                              excuse
se me olvidaba preguntar por su dolor
                                ¿dónde lo esconderéis
lo disfrazaréis también?

existen cementerios
en algún lugar para enterrar
                                tanta desolación
                                              desamparo
                                                        y  muerte?  
black
the death is black black black
                   always

¿no merece más consideración
la criatura que albergó en su vientre
la oscura soledad del profeta Jonás?
say me
         please
               ¿no la merece?

cosmética dolor perversión
asedio espanto ojo de vidrio
                              fría osamenta
sin alma
                 without
                                 fría osamenta.

                 
                                                                  ....//....
                                                               

              La espera

Tan liviana e inmóvil…
                                      permaneces ahí
pequeño ángel del desierto
extraviada mirada que contiene
todo el hambre hueco de la tierra.

No acusas
    desde tus ojos heridos
tu diminuto y escuálido cuerpo
ocupa apenas  un cruce de brillos
en la pantalla del televisor.

A tu lado
    símbolo de la muerte por excelencia
espera el buitre paciente
su último festín.         Próxima a ti
instalada también  la ansiedad
tras la cámara fotográfica de un hombre
                                   ¡clic!
observador viviente de tu miseria. 

Dicen que se suicidó
polvo se le hizo la gloria entre los dedos

reportero de guerra
                    no soldado
el no mata con sus manos
sólo espera
que alguien cierre los ojos.

No brilla la luna esta noche
en el espacio de las doradas dunas
ningún signo rayo antorcha
                                      ningún ángel visible
                     S O L A

Dicen que Dios es insobornable
                                         y justo
pero los buitres siguen planeando
                                                  y planeando
ni una gota de lluvia
                                                    en el desierto
                                      todo es silencio
nadie te nombra

cuándo dejará la cámara
                de disparar y disparar y disparar.

                    
                     ....//....



En su poemario "El entramado luminoso" nos acercaba al misterioso mundo de las arañas:

Ni un pequeño ruido
en la mañana silenciosa
reflejada
en esa gota de rocío.
    
Ni tan siquiera
el vuelo de un pájaro
cometas de color
o aire.
Sólo la araña
tejiendo
en la intimidad de su trampa
parece tener hoy
una ilusión
        o un sentido
la escritura de un sueño
o algo que hacer
            sobre la tierra

                      ….//….



La ilusión del trapecista
es atravesar la vida y la muerte
con una capa 
tejida de infinidad de hilos
robados
      al misterioso mundo                                                     
                  de las arañas.

               .....//.....
El ojo del telescopio
        descubre en el cielo
                     un nuevo cuerpo
                                            lunar.
Hartas de que rompan su obra
elaboran las arañas
                       frenéticamente
                            un huevo luminoso
                    
                     S
                     U
                     S
                     P
                     E
                     N
                     D
                     I
                     D
                     O
                           de un solo hilo
 al resplandor
                 inasible
                         de la luna.

.....//.....


El vaho ha cercado el cristal de la ventana.

 Desde un rincón
                   próximo a mi cuello
escudriña la araña las palabras
                     con que la describo
mientras...acaricia con lentitud su vientre
repleto
      de pequeños fetos
                    impacientes por salir a la luz
         
                 ….//….

Ante la persistente mirada de su presa
la tímida araña da marcha atrás
tiñendo
   de rubor escarlata
            el laberinto de sus hilos.

Y sangra.

                  .....//.....


Adolescentes arañas
dibujan abstractos
en el aula de los sentidos

                  .....//.....

Cómo
sin refuerzo táctil
urdirán su identidad
las arañas
       ciegas de nacimiento.

               .....//.....


Y de qué sustancia será
el hilo tenue
de las arañas poetas.

                  ….//.....
  

Castigada contra la pared
la rebelde araña escribe:
“penta hexa septa octogonales
mis hilos nunca escribirán poesía.
Penta hexa septa.....


               .....//.....


Las arañas han mutado....
Tras succionar el cuerpo
de infinidad de confiadas mariposas
han surcado los campos
describiendo en su viaje 
        entramados demenciales
e incomprensibles.

          .....//.....
  

De cada sol un rayo
de cada rayo un vientre
                 centro
                          araña luminosa.

De cada vientre un hilo
de cada hilo un hombre
                 sólo
                           a punto de morir

¡despierta     despierta      despierta!





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J. RENTES DE CARVALHO [19.629]

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José Rentes de Carvalho

Nació en 1930 en Vila Nova de Gaia, Portugal, donde vivió hasta 1945. Estudió en el Liceo Puerto Alexandre Herculano, y más tarde en Viana do Castelo y Vila Real y asistió a Derecho en Lisboa - donde hizo su servicio militar. Obligado a abandonar el país por razones políticas, vivió en Río de Janeiro, Sao Paulo, Nueva York y París, trabajando para periódicos tales como el estado de Sao Paulo, O Globo y la revista O Cruzeiro. En 1956 se fue a vivir en Amsterdam, los Países Bajos, como asesor del Agregado Comercial de la Embajada de Brasil. Se graduó (con una tesis sobre Raul Brandão) en la Univ. Ámsterdam, donde fue profesor de literatura Inglés entre 1964 y 1988. Se dedica desde entonces exclusivamente a la escritura y una amplia cooperación en los periódicos portugueses, brasileños, belgas y holandeses, además de varias revistas literarias. 

OBRAS:

Montedor, 1968 com prefácio de António José Saraiva 
O Rebate, 1971
Com os Holandeses, 1972
Portugal, a Flor e a Foice, 1975 (publicado na Holanda)
A Sétima Onda, 1984
La Coca, 1994
Ernestina, 1998
A Amante Holandesa, 2003
Os Lindos Braços da Júlia da Farmácia, 2011
Tempo Contado [Grande Prémio de Literatura Autobiográfica da Associação Portuguesa de Escritores, 2012]
Mazagran [Grande Prémio de Crónica da Associação Portuguesa de Escritores, 2013]
Mentiras & Diamantes, 2013
Pó, Cinza e Recordações, 2015
O Meças, 2016



(Escutar)

Sentado num socalco, a cabeça a repousar no cajado, hábito de pastor, agora só de vez em quando entreabre os olhos, a certificar-se de que ainda o escuto.
E eu escuto-o, traduzindo para a minha própria versão as palavras simples com que ele exprime a sua história, ao mesmo tempo que embelezo, aumento, acrescento.
Finalmente, também cerro os olhos, não para melhor o seguir, mas para que apenas reste a voz incorpórea e eu sinta menos rancor pelo companheiro que, sem o saber nem suspeitar, pouco a pouco vai matando o meu sonho.

A Amante Holandesa
(2003)


(Instantes)

Manhãs de geada, névoa, quietude.
O fumo a prolongar em colinas cinzentas o negro dos chupões, ou escapando em novelos azulados por entre as telhas dos casebres.
O cheiro acre de um estábulo.
A  súbita presença de rostos, cenas corriqueiras, como se à revivência desses instantes ínfimos se cole um significado impenetrável, um mistério.
O que causará a visão insólita do sorriso de um estranho, cruzado há séculos numa rua anónima, e desde então esquecido?
Porque ressurge, tão vívida e colorida, a imagem de cestos de uvas numa vinha?
A de uma sala onde só estive momentos?
Que mecanismo me faz ouvir de novo o ladrar dum cão numa noite de Inverno? 

A Amante Holandesa
(2003)



(A paisagem)

A paisagem de campos e bosques que se via do meu quarto, o rio, as serranias, a nesga de mar ao pé de Santa Tecla, isso de facto seduziu-me.

Mas era serenidade demais, beleza demais, um equilíbrio tão perfeito que logo me faltou a desordem e o bulício a que me tinha habituado na infância, quando da minha janela olhava para o Porto.

Aqui tudo respirava paz.

Em vez da cacofonia citadina os ruídos eram distintos, cada galo esperava o seu momento de poder cantar, o ladrar dos cães espaçado como um diálogo.

Na estrada o trânsito era quase nulo.

Durante o dia inteiro passavam na linha uns quatro ou cinco comboios, mas o silvo das locomotivas e o matraquear das rodas nos carris ouvia-se de longe, ia crescendo gradualmente, chegava, diminuía, era apenas um traço sonoro a vibrar por instantes na quietude do ar.

La Coca, Quetzal (2011), p. 67.



(Os laços)

Eu julgara ter vindo com a intenção consciente de procurar os laços que unem o presente ao passado, de torná-los visíveis através de peripécias, de personagens, da visita de lugares.

Mas agora, vagueando pela praia – o Pardal tinha ido aos seus negócios e parecera-me mais acertado não estar presente – a visão romântica começara a desmoronar-se.

Com alguma preocupação dava-me conta de que os laços que julgava discernir, de facto existiam apenas na minha fantasia, no meu desejo de ordenar, colorir, de tornar num todo harmonioso o parcelamento caótico da realidade. 

De juntar as estilhas e os cacos para com eles construir o meu relato e manter a ilusão de que a vida flui, quando ela na verdade é feita de retalhos e inquietações, de sobressaltos e cortes.

La Coca, Quetzal (2011), p. 74.




(Caminho pela cidade)

Caminho pela cidade com um sentimento de desconforto, pois sem ser nela totalmente um estranho, também lhe não pertenço.

Sou o passante que deambula pelo cenário da sua juventude e revê com outros olhos os lugares que a marcaram, despertando negrumes, surpreso ao dar-me conta de como foram profundas mas inúteis as dores de então, passageiras as alegrias, paralisantes aqueles sonhos em que as dimensões do mundo eram constantes e harmoniosas.

Terei de facto sido assim?

Melancólico, deixo que o passado desfile em cenas que não são de vida vivida, mas painéis desbotados num panorama de artifício.

Não me interessam as ruas, as gentes, as casas, as vibrações do dia soalheiro.

Vou ensimesmado, descobrindo que nem a experiência dos anos me ajudará a conciliar as vozes desencontradas que dentro de mim ora animam a agir, ora me censuram os actos, as palavras, os desejos.

Que me culpam por não ser capaz de duma vez para sempre sacudir os entraves da memória, me acusam de fraqueza por retornar aos lugares onde sofri com um impulso tão irreprimível como o que dizem que leva os assassinos a rever o lugar onde, ao matar, também de certo modo morrem.

La Coca, Quetzal (2011), p. 33.



(O Porto já não é)

Escuro, pitoresco, desleixado, o Porto já não é a metrópole que foi na minha infância.

As pontes e a estação, o palácio do bispo, a Sé, a Torre dos Clérigos, tudo isso se mantém, e vista da margem esquerda a paisagem da cidade continua esplêndida.

Mas nos rostos das pessoas há mais sombras que sorrisos, o ar de algumas ruas é de mau agouro.

O rio lá está, quase sem movimento, com pouca vida, só de longe a longe um ou outro naviozito se arrisca a passar por entre as línguas de areia que lhe assoreiam a foz.

Os rabelos envernizados que agora o navegam são falsificações da publicidade e na beira-rio lodosa de Gaia, que conheci cheia de bulício, a ferver de agitação, deitaram placas de cimento e fizeram esplanadas onde os turistas se sentam a beber cerveja, de costas para a cidade para melhor tomarem o sol.

Passo, olho, vou adiante e minto a mim próprio, dizendo-me que é absurdo carregar o peso morto do passado.

La Coca, Quetzal (2011), p. 16.



(Relâmpagos de memória)

Relâmpagos de memória.

Tão vivos como se os factos acabassem de acontecer.

Por vezes incómodos, feitos juízes, opondo-se aos arranjos que inconscientemente propomos para moldar as versões do passado.

Desagradáveis também, recusando sumir no fundo para onde os queremos empurrar.

Ou meigos como ternuras de amante, embelecendo a lembrança, colorindo e tornando duradouro o que foi cinzento, o que foi fugaz.

A memória que nos põe em palcos onde nunca estivemos, fazendo-nos ouvir o aplauso nunca recebido.

A memória, com seus sobressaltos e mistérios, as suas sombras, cheia de ziguezagues, reviravoltas, impasses.

Cheia também de armadilhas em que de boa vontade caímos, a tecer a interminável teia do que não foi mas podia ter sido, da ficção tornada real à força de sonhada.

A memória e o seu comparsa, o esquecimento.

La Coca, Quetzal (2011), p. 15.




(Os barcos da pesca)

Os barcos da pesca, tábuas frágeis puxadas a remo, apareciam um momento no vazio das ondas, depois na crista, ora a pique ou então de proa para cima como se fossem voar, bamboleando naquela contradança de vento e água.

Os homens que não remavam víamo-los em pé, num equilíbrio impossível, fazendo contrapeso.

Ou então agachados, presos ao rebordo, recebendo nas costas as pancadas do mar, às vezes pegando num remo a dois, a deitar a mão ao companheiro que fraquejava.

De través, às arrecuas ou de proa, ganhando metros, perdendo metros, os barcos iam-se aproximando da praia cheios de cautela, os olhos dos homens atentos à corrente.

Por fim, à força de braço, de jeito e orações, aproveitando uma onda mais mansa, deixavam-se levar por ela e encalhavam no areal.

Ernestina, Ed. Escritor, Lx. 2001, p. 162.



(O rio ao amanhecer)

Não eram muitas as vezes que eu podia ver o rio ao amanhecer, e por isso me deixava arrastar, ao que ela respondia puxando-me com safanões que magoavam o braço.

Pouco importava.

Não era só a vista, nem a proximidade de tudo o que eu só estava habituado a ver de longe.

Ao passar recebia em cheio os odores que só conhecia atenuados, ouvia ruídos que a distância agora não abafava, tinha a impressão de que se quisesse podia tocar o casco dos navios.

O cheiro inconfundível da estopa de calafate, o piche, o fedor dos óleos, o eflúvio acre da maresia, o odor forte de vinho derramado, mijo dos bois, madeira serrada de fresco, fruta podre, o fumo do carvão, o cheiro das tabernas fechadas.

O chape-chape da água a acompanhar o ruído dos nossos passos, chamamentos em língua estranha, o bater das horas repetido de torre para torre, toques de corneta militar, campainhas de bordo, o matraqueio dos cavalos e das carroças a ecoar na rua vazia, o pio das gaivotas, os pregões do alvorecer, os sinos, os primeiros gritos, o maravilhoso despertar do mundo.

Ernestina, Ed. Escritor, Lx. 2001, pp. 183-4.



(E agora desandasse)

Nessa ocasião, alguém o tinha empurrado para fora da sacristia antes de o poder corrigir com um par de tabefes, e agora ali estava Sua Senhoria, de chapéu na mão, a pedir que lhe fizesse o favor de preparar os banhos do casório.

Ah! Mas a coisa não ia ser tão simples como o pateta julgava.

E ia pagar.

Dobrado, para aprender o que era respeito.

Quantos anos tens, ó tu?

Vais fazer vinte em Junho?

Dobrado também, por ser menor.

E sois primos carnais?

Redobrado, porque isso era questão para decidir em Roma e a dispensa tinha de vir com os selos do Santo Padre.

Havia urgência?

Era para casarem já no Janeiro?

Triplicava tudo.

Dentro de duas ou três semanas o sacristão lhes diria e tivesse a massaroca pronta, porque se os prazos caíssem teria de pagar tudo outra vez.

E agora desandasse.

Ernestina, Ed. Escritor, Lx. 2001, p. 97.




(A menina Alice, do vestiário)

A Alice sorriu surpreendida, mas explicou que éramos tantos a dar-lhe chocolates e rebuçados que também já tinha dito aos outros que dali em diante preferia dinheiro.

O meu gesto, contudo, não tinha sido em vão, porque além de me beijar nos lábios – a primeira vez – sentou-se na cadeira atrás da máquina de costura, facilitando os meus manejos ao diminuir a diferença das nossas alturas.

Depois retomou o crochet, enquanto os meus dedos lhe percorriam o corpo com a sofreguidão que dá o pressentimento das grandes descobertas.

A certa altura abanou a cabeça a proibir, noutra pediu baixinho que não lhe fizesse cócegas.

Repentinamente deixou cair as agulhas e apertou-me contra si, colando a sua boca à minha noutro beijo, esse tão longo que me deixou sem ar.

Ernestina, Ed. Escritor, Lx. 2001, p. 221.




(Ala que se faz tarde)

As mulheres baixaram os olhos a temer o que iria sair e porque não demorava a ser horas de ir para a cama, pegaram de novo na renda.

Como num prólogo, ou a dar-se coragem, o rapaz tossiu a raspar o gogo, escarrou para o lume, acariciou o cão que se lhe tinha deitado aos pés e, por fim, sem as encarar, gritou-lhes que dali em diante não contassem com ele para a lavoura.

Chamassem jeireiros, dessem as terras de meias ou deixassem-nas ao abandono, o que quisessem, ele é que não lhes voltava a tocar.

Nem nas bestas.

Nem no raio que partisse tudo.

A mãe e a prima podiam ir também, podiam ficar, como lhes desse na gana, ele é que não aguentava nem mais um dia; ficassem a saber que voltava para o Porto.

Ala que se faz tarde, nunca mais o apanhavam naquele estupor de buraco.

Ernestina, Ed. Escritor, Lx. 2001, p. 94.




(Óleo de fígado de bacalhau)

A garrafa de óleo de fígado de bacalhau acendeu vívida a recordação e instintivamente afastei-me da mesa, mas nessa noite e daí em diante a minha resistência seria vã.

Unidos como nunca os tinha visto, meu pai sentou-se na cadeira e, segurando-me os braços atrás das costas, prendeu-me as pernas entre as suas para evitar que esperneasse; minha mãe puxou-me a cabeça para trás, apertou-me o nariz, meteu-me a colher entre os dentes e, lentamente, lentamente, deixou escorrer aquela peçonha.

Reviraram-se-me as entranhas, mas eles continuavam a segurar-me e de nada valeu o choro; aquilo era para meu bem, ia crescer e ficar um homenzarrão.

Ernestina, Ed. Escritor, Lx. 2001, p. 145.



(Porcalhão! Desgraçado)

Tomado de febre digo à Marta que espere, que não tenha medo, e corro a buscar a manta das nossas brincadeiras.

Estendo-a no chão.

A minha companheira não faz perguntas, olha indiferente, fica imóvel quando lhe puxo o vestido por cima da cabeça.

Mais roupa não tem.

A minha: camisa, camisola, calções, cuecas, meias, sapatos, demora ridiculamente a tirar.

Estamos em pêlo, deitamo-nos, ela por baixo, eu a cobri-la e, sem saber se o tínhamos visto a animais ou a gente, imitamos o fornicar.

Com a inocência dos cinco anos que ambos temos e um misto de surpresa e excitação, sensíveis ao contacto das peles que se roçam, lambuzando-se com beijos que não sabemos dar.

De repente tudo enegreceu.

Paralisámos ao ouvir a porta fechar e abrir-se de novo em pé-de-vento, minha mãe furiosa a perguntar onde é que eu estava.

Não me deu tempo a responder, porque em duas passadas tinha descoberto o nosso ninho e na sua fúria caiu sobre mim às bofetadas e aos puxões de orelhas, mais uma vez aos gritos de “Porcalhão!” e “Desgraçado!”, que com os anos perderiam o impacto, mas naquele momento ressoavam com a força que eu mais tarde reconheceria ao ler como Adão e Eva tinham sido expulsos do Paraíso.

Ernestina, Ed. Escritor, Lx. 2001, pp. 126-7.



(O dedo de Deus)

Os moradores abandonaram as casas anos atrás, quando a lavoura deixou de compensar.

Tirante a quinta das Arcas a meia encosta, também já despovoada, mas onde por enquanto ainda tratam das oliveiras e dos amendoais, o que eu conheci como searas são hoje matos.

Nos meus tempos de criança a brisa fazia ondular num ritmo hipnótico as ladeiras plantadas de cereal, e não era preciso muita fantasia para imaginar um dedo gigantesco a passar e repassar sobre elas, dando-lhes vida.

O dedo de Deus.

Agora, mais bastos que no passado, os pinheiros estendem-se à toa pelos montes.

Vistas de longe, as suas copas parecem um tapete verde lançado sobre a terra estéril, onde os silvedos, as giestas, as estevas, os carrascos e cem outros arbustos daninhos, crescem tão densos que só as fragas maiores não desapareceram ainda sob eles.

Ernestina, Ed. Escritor, Lx. 2001, p. 11.



(Aleluia)

Chegou a festa.

Nessa noite os meus progenitores devem finalmente ter posto de lado as inibições de que tinham sofrido, e a esperança de daí a pouco irem mudar de vida também terá ajudado; mas o mais certo é que a euforia, e os copos de licor que era costume beber para festejar o santo e aliviar o peso dos comeres, lhes tenham feito esquecer a aberração do incesto.

E como do 10 de Agosto em que se celebra a festa nos Estevais aos 15 de Maio em que nasci em Vila Nova de Gaia vão, mais dia menos dia, os nove meses da regra, a probabilidade é grande que me tenham gerado no arraial de São Lourenço de 1929.

Ernestina, Ed. Escritor, Lx. 2001, p. 105.



(Deus criou o mundo)

Deus criou o mundo em Vila Nova de Gaia, numa tarde quente de Maio em 1930.

E eu, quando uns quatro anos depois comecei a observar conscientemente a Sua criação, não o fiz, como seria de esperar, apenas com os olhos que ele me tinha dado à nascença, mas quase exclusivamente através dum binóculo.

Esse irresistível e constante desejo de querer ver tudo de mais perto foi causa de grandes desesperos familiares, gritarias e alguns tabefes.

Minha mãe era obrigada a puxar às mãos ambas para me desgrudar da janela onde eu, horas imóvel a gozar a agitação do rio e do Porto, corria o risco de ficar raquítico.

Mas se me obrigavam a movimentar-me o perigo era ainda maior, porque poucos passos dava sem ter o aparelho apertado contra os olhos, perdendo-se a conta das vezes que caí por erro de cálculo ou pelo fascínio de ver que, sem dor, conseguia amputar as pernas e fazer com que os pés me saíssem do peito

Ernestina, Ed. Escritor, Lx. 2001, p. 9.


Tomado web: http://ruadaspretas.blogspot.com.es/






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EULALIA BERNARD LITTLE [19.630]

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Eulalia Bernard Little

Eulalia Bernard Little (1935). Poeta costarricense, promotora de la cultura afrocaribeña.

Escritora, poetisa, diplomática y educadora, nació en Puerto Limón en 1935, descendiente de padres inmigrantes de Jamaica. 

A Bernard se la considera representante digna de la literatura caribeña centroamericana, y además una reconocida defensora de los derechos de la mujer y de las minorías, por lo que ha recibido reconocimientos en derechos humanos. Escribe en español, inglés y mecatelio (mek-a-tel-yu, dialecto de Limón), y cuando apareció su primer libro, Ritmohéroe, se convirtió en la primera mujer costarricense descendiente de africanos en publicar en Costa Rica. 

Profesora de literatura afrocaribeña en universidades de los EE.UU. y Canadá, ha sido invitada como expositora en distintos congresos internacionales sobre temas relacionados con la negritud en el Caribe, Europa y América. Fue también la fundadora, en 1981, de la primera cátedra de estudios africano-americanos en la Universidad de Costa Rica. 

Es conocida por sus exóticos recitales tanto en español, inglés y en el créole limonense, donde captura las texturas y sonidos del lenguaje vernacular y los ritmos de la música y la danza afrocostarricenses. Su obra presenta una visión claramente afrocéntrica, enfocada en las relaciones existentes entre África y América. En su poesía, escrita al modo tradicional, expresa humor, ironía y tensión dramática, tratando temas como la herencia cultural africana, las relaciones entre hombres y mujeres y los problemas sociopolíticos de la población negra que vive en pobreza. 

En sus poemarios Ciénaga, My Black King y Ritmohéroe se remite no a Jamaica sino a Limón como espacio de identidad percibido como patria chica, depositario de la memoria ancestral y lugar “at the crossroads of two cultures, negotiated to make it a home space”, según sus palabras. 

Bernard fue Agregada Cultural en Jamaica y también ha prestado servicio en la ONU en el área de educación, investigando sobre los trabajos creativos de los negros africanos en las Américas. Dentro de su producción, Bernard también tiene un ensayo de filosofía y un disco llamado Negritud. En el año 2009 su provincia natal, Limón, la distinguió con el Premio Limón Roots. 

Bibliografía 

Negritude (1976)
Ritmohéroe (1991)
My Black King (1991)
Ciénaga (2001)
Tatuaje (2011)


Eulalia Bernard Litttle (1935) es líder del movimiento de reivindicación de la cultura afrodescendiente. Nace en Limón de padres jamaiquinos y expresa esa trayectoria histórica de la experiencia de los afroantillanos de trabajadores inmigrantes a la obtención de la ciudadanía en 1948. Su obra muestra esos procesos de negociación de un sujeto que busca encontrar un lugar en el nuevo hogar conservando las diferencias culturales, étnicas y lingüísticas.

La escritura de Eulalia Bernard se caracteriza por los múltiples registros del habla cotidiana en Limón, las raíces de esa identidad afrocostarricense se encuentran en Limón, un lugar que lleva las marcas de la otredad, de la diferencia y discriminación. Escribe en español, inglés y en creole limonense, a veces en una mezcla de los tres.

Los registros marcan esa diferencia frente a la cultura dominante y muestra esa doble transformación en el lenguaje: una lengua creole que refleja la herencia africana de la cultura antillana que, a su vez, ha sido transformada por la cultura de origen hispánica de Costa Rica (Mosby, 2003. Págs. 114-119). 

El poema “Nosotros” muestra la orfandad y enajenación por no pertenecer, esa ausencia en el pasado y en el presente de discursos que los nombren, donde se encuentren, ellos representan la otredad sin reciprocidad, son invisibles. Puede sentirse la nostalgia y el anhelo de
reconciliación entre las identidades afroantillana y afrocostarricense, un conflicto que aparentemente no tiene solución:


Nosotros los que añoramos otros mares
Nosotros los que soñamos otros bosques
Nosotros los que sentimos otros dioses
Nosotros aquí somos otros
Nosotros allá somos otros
Nosotros somos otros.
Nosotros que vemos otros mares
Nosotros que veneramos otros dioses
Nosotros que vivimos en otros bosques
Nosotros aquí estamos solos
Nosotros allá estamos solos
Nosotros somos soledad.
Nosotros que respiramos otros aires
Nosotros que entonamos otros cantares
Nosotros que invocamos otros dioses
Nosotros aquí vivimos muertos
Nosotros allá morimos vivos
Nosotros somos muertos” 

(Mosby, 2003. Págs. 84-85).



En el poema “Réquiem a mi primo jamaiquino” se encuentra ese reclamo por el rechazo y discriminación de los afrodescendientes en el país que los vio nacer y en el que la sangre negra ha fertilizado la tierra. A manera de contradiscurso se opone esa estrella, símbolo del movimiento panafricano, en el símbolo patrio de la bandera:


Lo protegió la muerte
contra tanta infamia
y el misterio de su suerte.
Sin saber por qué,
nunca el Himno Nacional,
llegó a cantar con la mano en la frente.
Su sudor germinó
un pedacito de esa tierra
inhóspita y fértil del trópico,
que no será nunca tierra patria
pues cedularse jamás pudo
mi primo Jamaiquino.
Rodeos y más rodeos tuvo
de blancos papeles de blancas manos
para decir simplemente:
“Soy negro del campo,
del Valle La Estrella.
Soy una estrella negra
En el flamante blanco, azul, rojo
de nuestra bandera.

(Mosby, 2003. Págs. 80-81).


CALIDAD HUMANA

Hay una gran diferencia
Entre la gente trabajadora
Y la gente ocupada.

Los primeros, son sinceros;
los segundos se miran demasiado
en los espejos.

Los primeros tienen tiempo
Hasta para besar los pétalos de una flor,
Acariciar un perro, dormir un niño,
Sonreir con un anciano, curar un enfermo,
Visitar a un amigo.

Los segundos, están tan ocupados,
Que ocupan todo su tiempo
Para su ocupación...y
No tienen tiempo... ni de ver el sol,
Ni de escuchar el dolor, ni de estrechar
La mano que da calor;
Ni de abrir la boca para una oración
Ni de firmar un mensaje de amor.

La gente trabajadora
Tiene tiempo infinito
Y es infinita en el tiempo.

La gente ocupada
Está estática... ante el espejo
Ya tienen el tiempo para trabajar vencido.

Eulalia Bernard Little




Poemas del libro RITMOHÉROE (San José: Editorial Costa Rica, 1996):


CRISTO NEGRO

Con las manos
clavadas en su frente
llora y ríe
del dolor que le causó
un simple no
del cielo
que lo dejó
sin patria
que lo dejó
sin tierra
que lo dejó
sin madre
que lo dejó
que lo dejó…

(San José, 19/6/80)p. 73



Y EL NEGRO REZÓ

Y el negro rezó
pero Jesús no lo oyó
y el negro rezó
pero la Virgen no lo vio
rezó el negro
el negro rezó
pero el pan no cayó
rezó el negro
el negro rezó
su panza más se vació
el negro no más rezó
el negro el fusil tomó
el negro hablo y hablo
Jesus lo oyó
la Virgen lo vio
con su voz de fusil
y su estómago de reloj.

(Kingston, 13/12/78)
(p. 75)



TENGO MIEDO

Tengo miedo de que me abandonen
las flores y las plantas.
Tengo miedo de que me abandonen
Mis vencinos
Amo sus pasos diligentes
en las mañanas;
amo los olores de
sus ollas generosas.
Amo el ruido del silencio.

(p. 55)



ESENCIA ANTILLANA

¡No! Antillano,
no te encandiles
con las luces del Mediterráneo;
vuelve tu mirada
y brillen tus pupilas
con el Mar Caribe.
¡No! Antillano,
tu pedestal está
en las playas llanas
con matices africanos
¡No! Antillano,
Necio eres si enterrar
tu etnia prefieres,
que tus ojos, tu pelo, tú,
en esencia, eres 
Antillano.

(p. 43)



EL CARNAVAL EN LA AMERICA LATINA

El Carnaval,
vamos, veamos los negros brincar,
que trabajo no les vamos a dar.
El Carnaval,
Siéntere rey o reina del mar,
negro!, es tu única oportunidad.
El Carnaval,
Suda, embriaga, vomita tus pernas,
arrasta con ritmo tus cadenas,
burla tres días de duras faenas.
El Carnaval,
desfigúrate, haz gozar,
que en Semana Santa
la cruz vas a llevar.

(p. 33)



SOMOS EL PAÍS DEL TRES

Somos el país del tres:
de tres cordilleras;
de tres colores en la bandera;
de tres razas entremezcladas
de tres lenguas
de tres poderes;
de tres mujeres para cada hombre;
de tres niños en hogares finos.
De tres Dioses con tres voces;
de tres comidas y 
hasta de tres vidas.
Somos el país del tres y
del tercer mundo.

(p. 67)



HIMNO A JAMAICA

Jamaica
tierra negra
juventud.
Jamaica
tierra roja
plenitud.
Jamaica
playas blancas…
Salud Jamaica,
Bíblica, histórica,
Sobre mares y montañas,
de lamentos y guerras.
Jamaica
“akee”, “akee”,
Aquí pa’ mí,
“pattíe”, “pattíe”,
Allá pa’ ti.
Jamaica
ron, “reggae”
libertad unión
adelante, ¡ya!

(Kingston, 1/4/78)
(p. 81)



DÍA DE PAGO (premonición)

¡Quietos!
De pie ante el “pay-master’s office”
inquietas sus bolsas
cansadas sus miradas
piensan en el camino
de la necesidad eterna.
Denuncian risas nerviosas
e ingenian bromas
de pimienta y hiel.
Parecieran animados
mientras en larga fila
esperan la aparición del
“time-che-que-ro”:
fieles en misa de difunto
que saben que el pago de su trabajo vivo
quedará pronto muerto.

(Limón, Marzo 1977)
(p. 87)



TAMBORILEO

Mi poesía es un tamborileo. (A veces fuerte) con ritmos multiplicados por el fevor fuerte.
Mi poesía es el sonido apagado, la nota semiahogada, la magia suspendida por entre el aire.
En mi poesía el tambor es lira y el ritmo es el soneto. Yo soy la mambo del culto al ancestro.
Sé decir sí, sé decir “yes”. Sé decir lo que quiero en las lenguas que prefiero, con el habla del tambor.
En mim poesía, cada palabra es un dios. Cada dios es un ritmo, cada ritmo cópula, cada cópula un canto.
Mi poesía es. Hazte tambor y amarás mi canto.

(p. 87)




(Doce pensamientos en un viaje por el libro TATUAJE, de Eulalia Bernard Little)

Por Mayra Herra Monge

PRIMERO: LA POESÍA ES MISTERIO.

El último libro publicado por Eulalia Bernard Little se titula TATUAJE, y en su hermosa portada aparecen tres máscaras. Tanto el titulo como la portada, me remitieron desde el inicio de mi lectura al misterio. Yo- lectora me pregunté: ¿Qué me develará TATUAJE? ¿Qué esconde TATUAJE?

La sorpresa fue grata. Detrás de la doble piel que son un tatuaje y una máscara, me encontré con una POESIA, así, con mayúscula. Una poesía madura, sin artificios innecesarios, producto de un largo oficio de poeta, de una vida dedicada a la escritura. 

SEGUNDO: LA POESÍA ES SENCILLEZ.

Me gustan los poemas simples, los que no enredan al lector con fastuosos trajes retóricos. Por eso me gustó el inicio del poema titulado 


Nací de nuevo:

Extraña despedida
hízome el sol 
esta tarde.

Se reveló
como hacedor de tatuajes
como danzarín travieso.    (p. 31)


TERCERO: LA POESÍA ES VIDA:

En el poema “Privilegio” dice el yo-lírico:


Qué privilegio
día a día amanecer
con un ¡Viva Jesús!

una tacita de café

la melanina
más intensa que nunca.” (p.19)


CUARTO: LA POESÍA ES GOZO PROFUNDO.

Así es el poema “Festival”: 


Ven
a mi festival
 y te dejaré bailar.

Ven
a mi festival
quiero verte torear.  (p.17)


QUINTO: LA POESÍA ES IMAGEN QUE CAMINA POR LA PÁGINA: 


Mis sobrinos
son como canasto de confites
de colores
infinitos. (p. 15)


SEXTO: LA POESÍA DE TATUAJE ES SUGERENCIA PARA QUE EL LECTOR PARTICIPE: 

¿Quiénes son Nicole y Hanétha, del poema “Martinique” ? ¿Nicole Cage y Hanétha Vete-Congolo, las poetas de Martinica? 


He dicho de ti
que enamoras con tu inteligencia sensual
a lo Nicole.

Te he bautizado
garza guía
a lo Hanétha. (p. .45) 


SÉPTIMO: LA POESÍA DE EULALIA ES EROTISMO:

Así es el poema “Bailando contigo”.

Soñé bailando contigo
pegaditos, pegaditos.

Caderas cadenciosas
pegaditos.

Labio con labio
pegaditos.

Hombros, condecorándose,
codeándose,
pegaditos, pegaditos. (p. 41)


OCTAVO: LA POESÍA DE EULALIA ES LUCHA. 

El final del poema “Aquí estoy” dice:

Y si hubiera
aves en mi patria
haciendo huecos en el cielo
mi tarea sería exterminarlos. (p. 28) 


NOVENO: LA POESÍA DE EULALIA ES CARIBE:

Huelo a tabaco, caña y cacao
sin mí
no se hablaría de ingenios
ni del poder de los ingenios.

Conozco el ritmo del ron
de la rumba
y del vals. (p. 23)


DÉCIMO: LA POESÍA DE EULALIA ES NEGRITUD:

Dice el poema “Mandela”:


Yo
quiero a esa negra
rotundamente bella
a lo Shirley
con tristeza erguida
a lo Maya.

Yo soy negro
lo asumo, lo gozo,
o inmortalizo
a lo Mandela. (p. 46)


ONCEAVO: LA POESÍA DE EULALIA ES AFRICANIA: 

Hoy respiro intensidad.

Soy intensamente negra,
Intensamente viva, 
poderosamente africana.

Mi intensidad
brota de raíces inmortales
brota de la fe nunca perdida
de mi verdad
inmensa al tacto. (p. 25)


DOCEAVO: LA POESÍA DE EULALIA ES COMPROMISO:

Defiendo a los cantores
de música virgen.

Defiendo los senos 
que amamantan.

Defiendo las lenguas
nacidas del arroyo
del viento y del llanto.

En mi salvajismo
defiendo la patria
que me saluda
me ilumina
y hace sabio a su pueblo. (p. 22)



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JUNE BEER [19.631]

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JUNE BEER 

June Beer  (1935-1986, Bluefields, Nicaragüa). Poeta y pintora.



Poema de amor

Oscar, me sorprendiste, 
Pidiéndome un poema de amor. 

Haré un canto de amor a mi patria, 
Pequeño país, lucero gigante, 
Esperanza de los pobres, jaqueca de los ricos.
Más pobres que ricos en el mundo, 
Más pueblos quieren mi patria. 

Mi patria se llama Nicaragua, 
A mi pueblo entero lo amo: 
Negros, Miskitus, Sumus, Ramas y Mestizos. 

Ya ves, mi poema de amor es completo: 
Como puedes ver, también te amo."




Oscar, yuh surprise me,
Assin far a love poem.

Ah sing a song a love fa me contry
Small contry, big lite
Hope fad a po’, big headache fa de rich.
Mo’ po’ dan rich in de worl
Mo’ people love fa meh contry.

Fa meh contry name Nicaragua
Fa meh people ah love dem all
Black, Miskito, Sumu, Rama, Mestizo.
 
So yuh see fa me,
love poem complete ‘cause ah love you too.

- June Beer (1935-1986)




La Bahía de Bluefields, obra de la pintora primitivista June Beer.


June Beer, un orgullo para el arte nicaragüense

Para nutrir su arte y aumentar su inspiración, a June Beer (1935-1986, Bluefields) le gustaba platicar con personas de la comunidad, contó su hijo Carlos Largaespada, quien dijo estar dispuesto a seguir los pasos de su mamá, una luchadora incansable del pueblo costeño, mientras la X Bienal de Nicaragua/Fundación Ortiz Gurdián realizaba un homenaje a esta importante pintora en el Caribe.

Largaespada agregó que su mamá llegó hasta tercer grado de primaria, y que su mejor academia fue el diario contacto con el pueblo, considerando a June como un “almanaque caminante”, por su amplio conocimiento de lo que fuese.

“Encontré en la figura de June una mujer comprometida con su entorno, lo que me ha impulsado a buscar información, y como estamos claros que la figura de esta mujer costeña tiene una importancia muy significativa, en mayo prepararemos un catálogo para que quede constancia de sus obras y que así no se detenga el estudio de sus obras”, comenta Oliver Martínez Kandt, curador de la X Bienal.

La obra de la pintora June Beer recorrió Managua, León y Bluefields. El primer homenaje fue el viernes 12 de febrero en el Palacio Nacional de Cultura de Managua, continuó  el lunes en su  ciudad de origen, Bluefields, donde se reveló un retrato de la pintora en la planta baja del Centro Regional de Cultura, que a partir de ahora  se le llamará “Salón Principal June Beer”.

Los realizadores del retrato, uno de los más conocidos de June, fueron los pintores caribeños Gregorio López, Michael Blandón, Michael Hammond, Eliézer Rivas y Mario Rugama, quienes destacaron que la obra de su coterránea tienen que conocerla las próximas generaciones.

Gran legado

June Beer promovió con recursos propios las artes plásticas, la poesía, los primeros talleres de pintura infantil y la fundación de la primera biblioteca pública de esta ciudad, también fue cooperante activa de la Cruz Roja Nacional a la que donaba sus obras para beneficios sociales y antes de fallecer estableció comunicación para impulsar actividades de intercambio cultural con la comunidad negra de Estados Unidos de Norteamérica, relata uno de los eventos expuestos en la exposición de el pasado lunes. Durante la velada también se exhibieron fotografías de June,  sus poemas y obras más destacadas, que permanecerán  estas próximas semanas en el ahora llamado “Salón Principal June Beer”.

Un orgullo

Beer también se destacó como poetisa y para recordar esa faceta artística,  Franklin Brooks, vicepresidente de la Asociación de Poetas de Bluefields, declamó un repertorio de los poemas de June, como “Poema de amor” y “Mi pequeña granja”.

Por su parte,  la Alcaldesa de Bluefields, Carla Martin expresó que  para ella era un privilegio estar en la actividad y que tuvo también el privilegio de conocer a June cuando era una niña, a quien la describió como una señora hermosa que siempre regaba sus plantitas y que por su arduo trabajo se convirtió en un orgullo para la comunidad de Bluefields. “Ella decía que  se tardaría horas caminando una cuadra porque tomaba notas para nutrir su arte”, detalló Largaespada, hijo de la pintora caribeña.

La X Bienal de Nicaragua/Fundación Ortiz Gurdián se trasladó a Bluefields para recordar a  esta pintora, de quien prepararán un catálogo  de sus obras en mayo. Los festejos a la pintora June Beer continúan en su ciudad natal.









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ANNETTE FENTON [19.632]

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ANNETTE FENTON

Annette Olivia Fenton Tom, también conocida por sus amigos como Naná, nació en el hospital San Pablo de la ciudad de Bluefields, Nicaragüa  el 26 de febrero de 1973. Es la menor de cuatro hermanos. Dorothy, Helen, y Henry Willoughby (Billy), frutos del matrimonio compuesto por el señor Willoughby Fenton y la Sra. Emmie Tom de Fenton.

Annette realizó sus estudios de primaria en el Colegio San Marcos Episcopal y su educación media en el prestigioso Colegio Moravo secundaria. Después de concluir su bachillerato en 1990 se traslada a la ciudad capital, en donde estudió fisioterapia por dos años
en el politécnico de Salud (POLISAL, UNAN). En 1994 ingresa a la Universidad Centro Americana (UCA) a estudiar la carrera de Licenciatura en Traducción con mención en inglés, de la cual se graduó en 1997.

Durante sus años de estudio en la UCA, Annette trabajo para una ONG británica llamada MOTIVATION (Wheelchair Program) organismo que se dedicaba entre otras cosas a fabricar sillas de ruedas a bajos costos.

Luego trabajó en el área de educación primaria por un período de seis años con el proyecto BASE II (programa de Educación Básica).

Después de vivir doce años en Managua, regresó a su ciudad natal en donde continuó su labor como asistente Técnica del programa BASE II. 

En el 2006 trabajó la Universidad de Las Regiones Autónomas de la Costa Caribe Nicaragüense (URACCAN) como profesora de inglés.

Desde el año 2007 y hasta la fecha es profesora de Inglés como segunda lengua en la Bluefields Indian and Caribbean University (BICU). Cabe mencionar que también fue Asesora Pedagógica del departamento de Inglés durante el período 2008-2009.

Actualmente, Annette trabaja en el Programa Educación para elç Éxito USAID/FADCANIC.

Amante de la Naturaleza, de la gente, la poesía, la buena música y la lectura, Annette ha escrito una serie de excelentes poemas que aun cuando no han sido publicadas se han dado a conocer en recitales, revistas y periódicos.

Sus poemas son un claro reflejo de sus sentimientos, un canto al amor, a la vida, la naturaleza, la cultura, la espiritualidad y otros temas de gran interés social.

Cuenta que sus padres fueron una gran fuente de inspiración y los que sentaron los pilares que la han empujado a ser lo que hoy ella es. Es decir, una gran profesional, una poetiza elocuente y una amante de la buena música.

Me impresionó mucho la forma en la que se refiere a sus padres para expresar la influencia que tuvieron en su pasión por la poesía.

Su papá era muy elocuente con sus palabras. Él las hablaba ella las escribía. Su madre era pianista; por eso la música y la palabra siempre han sido importantes en su vida.

En su familia siempre hubo por lo menos un escritor en cada generación y tal parece ahora es su turno de escribir, expresar sus inquietudes, creencias, anhelos, etc.

Ha escrito muchas cosas, pero más se ha dedicado a la poesía. Annette expresa que le encanta la poesía de William Wordsworth (pastoral poetry) y eso fue lo que la impulsó a seguir escribiendo, cuando estaba en la universidad.

Ahora que escribe más, también lee más y le fascina ojear las poesías de otros poetas, le encanta la obra de Maya Angelou y muchos otros que
son diferentes en estilo, época y voz, pero muy significativos para ella”. Annette ha participado en varios recitales de poesía en Bluefields,
Managua y Carazo; también estuvo presente en el gran evento nacional como lo es el Festival de la Poesía que se llevó a cabo en la ciudad de Granada; En un festival en honor a Bob Marley realizado por la Escuela de Danza; En la ruta Maya y como invitada especial por el departamento de Idiomas de la Universidad Ave María College de San Marcos en Carazo.

Esta talentosa poetiza tiene planes de publicar su poemario y también de escribir un libro de cuentos infantiles, ya que los niños también son fuentes de su gran inspiración.
Escrita por: Diana Aristhomene Omier




La obra de Annette Fenton (1973), escrita en inglés y creole, se caracteriza por reivindicar la tradición cultural afrodescendiente. Ha sido publicada en periódicos y revistas. El “Poema XII, I have climbed aboard another dream…” refiere al sueño de Martin Luther King pero en
relación con esa Utopía de la Autonomía. Es un poema optimista que expresa el final del exilio, el haber llegado a ese lugar propio que permita romper con el atrapamiento producto de esa inclusión/exclusión del afrodescendiente en la sociedad nicaragüense. 

El último párrafo muestra la salida del conflicto: “De adentro mirando hacia afuera estaré soñando. De afuera mirando las visiones que se encuentran atrapadas. Veré que soy yo despertando a un nuevo sueño”.



POEM XII

I have climbed aboard another dream...
With hands over crinkled brows mid the grey and darkness
I peer into the unseen with the hope of light
A mid the gloom to aid my failing sight.

I can’t tell whether it’s a spiritual or mystical experience
Or perhaps both, but I know for sure that
I have climbed aboard another dream;
and though I know not where I am drifting
I have acquired new strength in my being.

Sometimes when I look at myself,
I can see a smile that’s hesitant
Portraying all I want, the beauty I have envision
The fear that’s drifting further down the streams of despair.

Looking a little deeper I sense,
an extremely imaginative yet sensitive being
Whose brain, heart, flesh and bone
like porous matter absorbs it all;
The love, the pain, the feelings that sustain.

I turn away with a vague sense of time and
coherence merging yet slipping away from me,
and I caught the vulnerability which glows like oil on my skin,
and I am amazed that such a thin layer can protect;
and then I feel it: SLAM! An extraordinary emotional charge,
the part of me that helps me face life’s trials and uncertainties,
gives me confidence, let me know my compassionate nature,
my kindness, my enormous intuitiveness, my capability
of love for others, and... my remorse,
my will to grudge, my hostile nature... my imperfectness.

My assertiveness, where I stand firm for things of hierarchy
For practical things with feet well placed I hold my ground
like plants of fertile land,
There is a lot to discover I know,
and my spiritual revolution is a journey just began,
Where my best attitude to life is attained.

And I found as I searched a little further that...
From the inside looking out I’ll be dreaming,
From the outside looking in at the visions trap within I’ll see
That it’s just me awakening to an all new dream.




POEM XVII

It takes time for the pain to waver
yet it lingers still.

For all the time I feel you nearer
even as your lying still,
like a poem you linger
in my thoughts
like a song I hear
your every thought,
and most times though
I see you naught
I feel your presence still,

your touch my feelings doth inspire
your voice with my senses conspire
to bring me echoes of the past
of joys and sorrows encompassed.

Your love given
from the first lights hit mine eyes
till the sunset of your years
have always been most precious in my life
and will remain
until the sunset of my years
and beyond;
I’ll love you still, yes I will.

Nan 28th April ’99




POEM XIII

I have reached that place
where solitude is no longer indispensable
for inner peace,
where interruption is but a vague thought,
barely perceptible, almost, always passes by unrecognized.

I wonder at the great things I have learnt
from the days when I was merely
Tumbling on the whim of the wind,
to latter days and a mine of purifying thoughts.

There is still a lot to achieve,
But most times we search too far when
All there is to do is look inside...

Look at the pain
Stare it in the face, and make it bow its head;
Look at the anxiety, and make it flee from our stare;
Look at sorrow and really laugh at its face.

Let’s not search for things in hard to reach places,
For most times the unattainable is just before our eyes,
A glimpse away, or a few strides down the lane;
Locked in our thoughts.-

Let’s delve, think, thrive.-
Don’t let others do your thinking!

10th October 2001




POEM XIV UNVEILED

I can see his amber eyes
Yes they’re soft and bright,
Like his cheek still damp
with tears that cling to mine.

I can see his lovely face of bronze
Fragile yet so vital and strong
And while I stare I smile
and thank God he’s alive.

In my mind I touch his skin
Which glows with a velvety sheen
It lent itself life while it drapes around
My hand, my arm, my breast,my heart,
My all…

In the next breath
His eyes got dull
I got so meek
He clings to me
And I hold him closer still
He starts to cry and drying his tears
I try a chant, which he can’t hear
So as I sing he only clings,
And cries along.

Time’s flowing by
And I know why
We stare each other hard
…We both know he’ll depart…
I’m seeing his dull vague eyes
He’s staring into mine,
As he tries to cling
and I to win a grasp of unreality
he’s slipping, pulling, grasping, crying
…leaving…

Then like the bright new ray of dawn
He lends his light; a beautiful smile portrayed
And then he sighs,
Knowing this was not the time
His heart would beat along with mine
And his smile grows wide
as he leaves with this thought in mind.

As I awake, I sigh
I dry the tears and trade them for a smile
And in my widest vision of life dwells
His amber eyes
His lovely smile
The bronze sheen of his skin
Which clings and grasps
…this grip of memory makes him mine…

And I dry more tears and smile
For I can still feel
His heart strings pulling mine.

April 2000




POEM XVI
PEARL LAGOON

You set me back in time
I saw the place where he was born
A proud fruit of your ground.

He had to leave yet never cease
To praise your grace in name,
In beauty and in people shared.

A gem in your name contemplates
Where pearly ground withstand
the sand of time.

Mangroves line your path
Mostly new, yet yellow leaves
Around their greenness spread
Like fruits, tiny, yet they blend.
Their stems like soldiers stand
Firm on tiny legs, in hundreds
Line and spread.

They conquer rivers and tides
While your shores protect.
The bank side, on which your
Multicolored flowers and birds dwell
And where we find your beautiful
multiethnic people who therein cast their spell.

Pearl Lagoon 2002



SOUL MATE

Somewhere the grey collides with joy
Somewhere the things I speak are heard
Someday the one I love will show,
And the thoughts I keep into words shall be displayed.

Someday this will be portrayed
for at the moment
my heart’s desire
is thinking of me while he waits.

Nan - 27th October ’98 





POEM XXI
 TO MOM

There’s a new path to travel Mom;
now I trod alone
unaided and unbowed.

On my page
of memory drifts
vague eyes staring into space
and in my rage and through my tears
I fail to see the glimmer of departing souls
that feel no dreads and no regrets.

Recapture that moment I may not,
for unblemished shines
the hands of time
which have taken that present
to another realm,
where needles pierce the heart;
oh pain! Shaft of lightning tearing me apart.

Vague eyes
drifting on the waves
that takes you further on;
if only could I have
one second into the past
to feel that this our moment
was not the last,
And not for ever gone.

Mom! Now I understand;
on this journey we need
the guiding host
which can only be seen
with the eyes of the soul.
Your eyes were vague and dull
for long before the last breath exhaled
and before the last heart throb,
you had already said goodbye;
your soul glides free
there are no constraints,
at last Mom I understand,
and now I know that when I finally said adieu
you turned, you waved and smiled
for you knew I’d thrive along,
and now I’m sure
you knew me better than I thought.

25th May 2000










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RONALD BROOKS SALDAÑA [19.633]

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Ronald Brooks Saldaña

Nace en la ciudad de Bluefields, Nicaragüa el 1 de octubre de 1943. Falleció el 23 de Junio, a las 12 y 10 del medio día del año 2001, como consecuencia de una cirrosis, provocada por su veneración al dios Baco.Realiza sus estudios primarios en el colegio San José y se bachillera en el Instituto Nacional Cristóbal Colón en ambos casos se destaca por sus excelentes calificaciones, a pesar de la pobreza de sus padres. Sus estudios superiores los realizó en la UNAM, obteniendo el título de Licenciado en Ciencias de Educación con mención en inglés. Profesor de generaciones, participó activamente en el proceso de liberación, reo (6 meses) político en tiempo de la dictadura Somocista. Luchador incansable por la dignidad del Magisterio Nacional. Colaborador de la URACAN. Mr. Brooks fue fundador del programa Bilingüe - Bicultural, ha escrito varias obras sobre la historia de la Costa Atlántica. Otros de sus méritos bien aplaudido fue delegado de Educación para la RAAS, participante y defensor del proceso de autonomía fue profesor de la Universidad de Bluefields INDIAN AND CARIBEAN UNIVERSITY (BICU). Poeta, traductor, varias de sus obras se han publicado en Alemania y Estados Unidos gracias a la cooperación y solidaridad de hombres y mujeres de la poesía. 



SYNCOPADO

Una gota
Un chorro
Una fuente
Un arroyo
Un río
Una bahía
Un mar
Un océano
Una roca. Una gota
Una nube. Una gota
Una tormenta. Una gota
Un océano. Una gota
Un mar, Una bahía
Una gota
Un río. Un arroyo
Una gota
Una fuente. Un chorro
Una gota
Una tristeza infinita
Una lágrima



DEL DICCIONARIO

Saura” es una palabra misquita
que en español significa mala
“Dinahual” es una palabra sumu
que en español significa serpiente
“Bil” es una palabra ulwa
que en español significa diableza
“Harpy” es una palabra inglesa
que en español significa arpía
Pero, existe una palabra
que en los cuatro idiomas significa
lo mismo
!Bruja!




LA MUERTE DE CRISTO

Furia de volcán catapultando lava.
Fuego de infierno atormentando el alma.
Piedras que se parten. Noche adelantada.
Cristo en su calvario.
Tormenta que azota con chilillos blancos.
mil millones de hombres palidecen de hambre.
Judas se ahorca. Resucita Borgia.
Cristo en su calvario.
Alarido de odio que atraviesa montes.
Legaliza la ONU el consumo de drogas.
Mona Liza llora. Lucifer se ríe.
Cristo en su calvario.
Peces que se salen del mar y que protestan.
Estallan a un tiempo mil plantas atómicas.
Languidece el mundo. Se oscurece el cielo.
Cristo en su calvario.
Pedro que reniega                Cristo en su calvario.
Llora la Verónica                  Cristo en su calvario.
Magdalena sufre                  Cristo en su calvario.
María comprende                 Cristo en su calvario. y
Lucifer se ríe
¡a las tres de la tarde!




PRESAGIO

Ya lo sé.
Se apagará mi estrella un día de éstos
y el mañana presagiado llegará
con su secuela de achaques y desdenes.
Ya sé que llegará.
y mi esperanza es que el futuro
sea de corta duración
Que a las mañanas
sucedan de inmediato los ocasos
y el último el mejor
y a breve plazo.
Voy resignado,
hacia ese adiós postrero
al que, seguro, llegaré sin gloria.
Pero, vestido del amor logrado
del poema escrito
de las tardes apacibles
... y las lágrimas




SILENCIO ÉTNICO

El Sumu dijo: ¡Ay! Me arrancan las palabras.
Misquito enardecido, decime: Yo, ¿qué digo?
¡Auxilio! Dijo el Rama, me imponen la palabra.
Rama creolizado, ¿en cual lengua me expreso?
El nombre del garífuna se transformó en González.
Garífuna antillano: López, Sambola, Estrada,
La cultura misquita la mestizó San Jorge.
¿Qué le digo a mi raza americanizada?
Y yo, mitad mestizo, mitad negro/africano,
vos Mayagna afligido, callado, enmontañado.
Que estoy aquí en mi Costa Caribe, Brooks/Saldaña,
vos que tuviste idiomas, que cantaste a las estrellas,
Que hablé patois en Guyana, creole en Nicaragua.
Vos, que te sumergiste en la selva
¿Qué digo de mi palabra?
Hogar, refugio. Decime hermano mío:
¿Qué digo en nuestra lengua?




ACOSTUMBRADO A PERDER

Acostumbrado a perder
supe desde el principio
que tu amor,
como castillo de arena en manos temblorosas,
tendría que filtrarse un día.
Y así
me fue doliendo
en la alegría de tenerte
saboreando amarguras
en la dulzura de tus besos.
Sintiendo una cósmica distancia
en la cercanía de tu cuerpo.
Estrechado junto al mío
presintiendo un adiós
en cada día “Buenos días amor” por las mañanas Presintiendo el
ocaso
Antes de ver nacer las madrugadas.




AL MAESTRO

Abriendo caminos en montañas verdes
lanzando semillas en esos caminos;
los maestros andan con sus bolsos viejos
llenos de ilusiones imitando a Cristo.

A veces los bolsos les quedan vacíos,
a veces los bolsos ya están perforados,
y las ilusiones se han escapado…
¡Las ahuyento el hambre!

Cuatrocientos pesos igual a cuarenta horas,
con cuarenta alumnos más supervisiones;
planeamiento diario, zapatos raídos,
comida a deshora… Cuando hay comida.

Y adrelinas cuando no hay diez pesos para medicinas,

Y los otros pesos de colegiatura,
y cincuenta pesos que pagarle al INE.
y otros tantos pesos de la pulpería.
Y los chavalitos necesitan libros,
y no puedan ir a la escuela descalzos.

-y ¿para la merienda?
¿Qué? No es importante.

¡Pero es importante!
Cuatrocientos pesos no dan para ánimos
Ni para autoestudio, ni para los diarios.
Y a falta de leche: bueno el pinolillo,
a falta de carne: buenos los frijoles.

El maestro habla a la hora de cívica
de los alimentos;
que deben ser ricos en hierro y proteínas;
de los ejercicios, del agua clorada,
del comportamiento al ir a la mesa.
Y cuarenta niños, palidecen de hambre,
Y al mismo maestro se le escurre el alma.

Sin embargo, he visto deambular maestros
por los diferentes Entes del estado,
Exigiendo- a veces- explicando otras
a que les regalen algunas semillas
para ir regándolas por montañas verdes
Llenos de ilusiones imitando a Cristo.




PATTY

Dedicado a mi hija, Patty.

Cuando te vas
pedacito de mi alma
sos como el adiós de un pajarito que se va.

Cuando te vas
sos como un amanecer que se despide.

Cuando te vas
sos una gotita de lágrima que se avecina.

Cuando te vas
pedacito de mi vida, cuando no estás
llegan mil bisturíes
a destrozarla
y puedo sentir miles de heridas
en cada tuquitito de tu paso
Que se aleja, y otros miles
En cada aletear de tus manitas
cuando adiós me dicen.

Y yo quisiera tener, entonces,
 un cofrecito
que guarde mis pesares
Para que a vos no te lleguen jamás
estas tristezas
y encontrar las fuerzas suficientes
para irme arrancando las agujas
que me atenazan.
Patricia necia, parlanchina, linda
Cada vez, amapolita amanecida,
Avecita linda
Cada vez…cada vez
que te vas. 




IT HAD TO HAPPEN

Well,
It had to happen someday,
That´s all

But spring has always followed winter,
And tears can turn to rain
To grow the newly baby buds
That sprout on fertile fields.

Daybreak always follows sunset
And surely then as now
The splendid rivers wild will run
And clouds will dress in gold.

Clinging lazily to branches
The chrysalises smoothly sleep
In gray or dark unconscious dreaming
They dream the saddest dreams.

But then as crowds of happy rainbows
The butterflies will fly

Defeating skies with wings of colors
Prismers no more
For,
In a world of dreams and reality,
Who dreams forever?

In a world of life and sorrows,
Tell me,
Who mourns forever?

In a world of tears and laughter,
Please tell me,
Who cries forever?

In a world of light and darkness,
Please, please tell me,
 Who´s blind forever?

It had to happen someday
That´s all.





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VÍCTOR MANUEL OBANDO SANCHO [19.634]

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VÍCTOR MANUEL OBANDO SANCHO

Originario de Bluefields, Nicaragüa, nació un 17 de noviembre del año 1950. Es autor del poemario “Los hijos del infortunio también sueñan, cantan, luchan y aman” (2010, Editorial UNAN – León). Ganó en el año 2008, un premio a nivel nacional en el ramo de cuento (narrativa). Se desempeñó como docente en la universidad URACCAN, institución en donde estuvo al frente del Instituto de Promoción e Investigación Lingüística y Rescate Cultural (IPILC). Sus poemas han sido publicados en dos Antologías Poéticas de la Costa Caribe (1998) y en la antología poética nacional “Nicaragua en las Redes de la Poesía” (2008). Es el actual presidente de la Asociación de Poetas y Escritores del Caribe “Anthony Campbell”. Pertenece a la etnia mestiza y escribe en español. 


POTROS
“No confundas, jinete,
el galope del caballo
con los latidos de tu
corazón”.
(Proverbio chino)

Me asechan,
me han asechado desde siempre
los presagios, como equinos
al galope hendiendo la tierra.

Acurrucado e íngrimo
en un rincón sombrío de mi soledad,
espero.
Se acercan cada vez,
poso mi oído sobre la tierra fría
y escucho claramente su trajinar.

Vienen hacia mí, lo sé,
atropellan el sendero: cascos
 belfos jadeantes
 ojos fijos.
¡Indómito amanecer!,
¿qué esperas para cargar con mis despojos
hacia el túnel sedante de la luz?



HAY DÍAS

Hay días
en que el vuelo danzante octogonal
de las abejas
se nos anuda al cuello.

Hay días
en que la báscula del sueño
pesa como la edad senil,
días en que situados en medio de la nada
ni siquiera el espejo nos refleja las penas.

Hay días en que echamos
todo por la borda y levamos anclas
que nos atan a todo lo terreno.
Azorados del tedio en que vivimos
hay días que decimos:
¡al diablo con la vida!
Días en que sellamos la morada perpetua
para acallar los goznes que nos chirrían
que chirriando nos hieren
y al herirnos nos desesperamos.



LAS REVOLUCIONES NUNCA MUEREN

Las revoluciones como el amor
nunca mueren porque son el verdadero amor;
perennes como la hierba
ocultan sus raíces
esperando con el beso de la lluvia el brote de la vida.

Las revoluciones como una onda expansiva
alcanzan los lugares más recónditos,
despiertan los sueños más profundos
del inconsciente.

Las revoluciones invernan, no mueren,
como las madrugadas, anuncian el día de la luz
y del amor.

Las revoluciones son como las aguas: incontenibles,
como los precipicios: insondables.

Si te asomás ahí, ¡cuidado!
podés caer de vértigo,
podés morir de amor.

Las revoluciones, como el amor, nunca mueren:
no puede existir réquiem capaz de sepultarlas
ni mano que cincele sus negros epitafios
ni fronteras que enclaustren sus salmos y doctrinas
ni sentencias que abdiquen su gloria de existir.

Las revoluciones
son los caminos anchos de redención para los pobres,
son el sueño latente de los desposeídos.

Las revoluciones
son como las caricias
en el sinuoso relieve de la vida.

Son los desenlaces eternos,
se sueñan, se organizan, se viven.

Las revoluciones
son juntura y eslabón al mismo tiempo




CIMA LETRADA

“Lo importante no es el
maestro, es el camino”.

Sube a nacer conmigo, hermano*
a esta cima letrada
faro-candil punto de referencia
de la gran estrellas hexagonal viviente
en esta majestuosidad vibrante del Caribe.

Sube sin temor alguno,
abre tu pecho al otro,
desnuda tu conciencia, y descalza tu pie,
acaso estés pisando tierra santa
de tus antepasados.

Deja tu impronta indeleble
en estos surcos pioneros
que en años venideros otros han de pisar;
y no preguntes: ¿qué hará por mí la institución?
más bien responde:
¿qué puedo hacer por ella yo?
El tiempo pasa,
la redención apremia.

Diez años son tan sólo un despertar.

Por la cuesta que cuesta se llega
a la cima letrada.
Sube a nacer conmigo, hermano.
desde este promontorio intelectual
nos daremos baños de tumba**
otearemos horizontes, nuevas auroras,
y cuando despunte el nuevo día
estaremos aquí, haciendo Patria,
Autonomía.

* Pablo Neruda, poeta chileno
**Etnólogo, Manuel Gamio, mexicano




SI LLOVIERA MARINERO

Si lloviera marinero,
si lloviera
sobre la blanca espuma impregnada de salitre
de las playas que has hollado con tus huellas milenarias,
una gota tan sólo bastaría
para hacerte un hombre nuevo
marinero,
si lloviera.

Si lloviera marinero
si lloviera
como llueve sobre el cálido Caribe,
una lluvia tan sólo bastaría
para hacernos pueblos nuevos;
con las manos ahuecadas
sobre el verde corazón huracanado,
y las voces multilingües enigmáticas
cantarían bajo el ritmo de tus costas,
y las bocas anhelantes
beberían la lluvia
para hacer las vidas nuevas
si lloviera marinero,
si lloviera.

Si lloviera marinero
si lloviera,
un invierno bastaría
para ver nuestros pantanos, los desiertos
y las tierras agrietadas y resecas
anegadas como fértiles lagunas;
infinitos como arenas
se volvieran nuestros campos cultivados;
 si lloviera marinero
¡ay! si lloviera.



CALLAR ES MORIR

Para Manú Dornberier,

“Callar es otra forma de morir”.

Cuando el Verbo atizó sus pedernales,
incomodóse el Cielo, nació el Infierno,
se entronizó Babel.

Libertad y Palabra son una misma esencia,
anida en ellas inefable el honor.

Somos por el lenguaje,
y por él somos exactamente lo que somos:
de las cavernas a los cantos de cuna,
a los epitafios en las tumbas;
de los gruñidos y galimatías,
de las blasfemias y las letanías
al sistema perfecto.
Utilitario mágico lenguaje.

Y yo,
no puedo no escribir.
¿Puede el pez renunciar a sus aguas?
¿Hasta cuándo hablaremos
en un mismo lenguaje,
hasta cuándo entonaremos una misma canción?




LOS NO ROTUNDOS

Son dos los No rotundos
que están ahí haciendo historia,
forjando Patria;
los No tajantes de Darío y Sandino,
a 23 años de distancia uno del otro,
la misma contundencia
contra el mismo enemigo imperialista
y un mismo aliciente: Nicaragua.

El No de “Oda a Roosevelt”, de Darío (1904),
y el No del “Manifiesto, San Albino” de Sandino (1927),
 verdaderos padres de la Patria,
fundadores perennes.

Son lecciones de honor y patriotismo
pobremente aprendidas
fácilmente olvidadas.




FEDERICO

A Federico lo ‘ensontinaron’,
le plagiaron la razón
le atinaron en el alma,
lo cundieron de urticaria,
 quebrantaron su integridad;
se había vuelto adicto a la locura,
a la inconsciencia,
emanaba de su voz incoherencias
y así pretendió mostrarnos su cordura.

Vagaba por las calles, salve
que en hombros
atesoraba infecundas esperanzas,
inútiles interioridades.

Ataviado por la desnudez de su inocencia
su negra tez, la blancura de su alma;
en la agresividad de sus apariencias
era inofensivo,
monologaba,
 peregrinaba,
transitando en lapsus marcaba sus trayectos
para agitarse el veneno de su epidermis
en cada esquina.

Federico erigió la gloria del cambio,
¿quiénes más sucumbirán a los hechizos
de esta sociedad en desvarío?



Víctor Manuel Obando Sancho, 
El poeta se homenajea a si mismo

"Con 'Homenaje a mí mismo' -argumenta el poeta costeño Víctor Obando-, no pretendo plagiar a Whitman, a quien nuestro Rubén Darío le escribió un soneto (1890), cuyos primeros dos versos son: 'En su país de hierro vive el gran viejo, / bello como un patriarca, sereno y santo'. Mi propósito: Que sean estas líneas un regalo a mí mismo, en ocasión de estar a escasos días de trascender los linderos de los sesenta".


Acerca del título de este escrito

En el año 1985 una amiga del extranjero me obsequió dos libros de famosos literatos norteamericanos: “Narraciones extraordinarias” de Edgar Allan Poe, y “Canto a mí mismo”, de Walt Whitman. Veinticinco años después, sólo este último sobrevivió al huracán “Joan” (1988) y a mis incertidumbres y andanzas turbulentas dentro y fuera del país. Otro libro de esa época, hoy casi cadáver, pero que yo guardo como testimonio de ese naufragio urbano, es “Insurrección solitaria”, del nicaragüense Carlos Martínez Rivas. Uno de mis poemas favoritos en ese libro es “El paraíso recobrado”.

Con “Homenaje a mí mismo”, no pretendo plagiar a Whitman, a quien nuestro Rubén Darío le escribió un soneto (1890), cuyos primeros dos versos son: “En su país de hierro vive el gran viejo, / bello como un patriarca, sereno y santo”. Mi propósito: Que sean estas líneas un regalo a mí mismo, en ocasión de estar a escasos días de trascender los linderos de los sesenta.

“Yo soy de los que aman el prodigio de su origen”

Estoy en permanente construcción. Fueron los abuelos maternos quienes estuvieron profundamente acertados al enseñarme a leer mucho antes que ingresara a la escuela primaria, ellos comenzaron a revelarme el mundo de la irrenunciable poesía.

No me enseñaron a escribirla, pero ya recitaba de pequeño memorizados poemas. El recuerdo me trae a la memoria: “En un panal de rica miel / dos mil moscas acudieron / que por golosas murieron / presas de patas en él… Mi público eran humildes campesinos, quienes, después de vender la fruta verde, subían y hacían parada en casa de mis abuelos. La experiencia es inolvidable. Desde entonces la poesía es en mí. Vivo inmerso en ese tesoro. Fueron ellos, en fin, los que me protegieron de la potencial intemperie moral y académica en la que habría sucumbido.

La abuela, una narradora excepcional

Antes de llegar el primer SONY de dos bandas, la abuela, en la soledad del campo o en compañía de vecinas, narraba cuentos y novelas que había leído antes o que escuchaba pegando sus oídos al parlante. Todos nos extasiábamos escuchándola. Mi imaginación de niño volaba por mundos extravagantes. Asimismo, ella, sin ser maestra y sin tener dominio de metodologías apropiadas, me había enseñado a leer, del mismo modo me facilitaba los pocos libros que guardaba en un viejo cofre de madera.

Este ambiente inicial sentó las bases para que yo apreciara y valorara años más tarde la riqueza del lenguaje, la poesía, la literatura en general. Este homenaje a mí mismo está presidido por su recuerdo; a ese patrimonio heredado que trascendió desde mi infancia. 

Ellos parecían decirme:
“Tu idioma es la casa de tu alma.
Ahí viven tus padres y tus abuelos.
En esa casa milenaria, hogar de tus recuerdos
permanece tu palabra”. 
(Fragmento del Chilam Balan, de Kalkini)

Como estudiante. La escuela, un santuario por descubrir y disfrutar
Yuxtaponía el mundo urbano a mis vivencias del campo. La escuela primaria la realicé en el Colegio San José. Dos veces escuela: como estudiante y, años más tarde, como docente. Al ingresar ya sabía leer y escribir. Se promovía el aprendizaje memorístico, en las aulas: recitación de poesías y certámenes más amplios a nivel de colegio. Las lecciones de Historia eran también memorizadas y recitadas. Comencé a conocer la poesía de Darío y de otros poetas de nacionalidades diversas. En esa etapa merecí dos medallas, una en tercero, la otra en sexto.

La escuela secundaria alimentó (en mí) la poesía. Uno de los mentores fue el destacado profesor Francisco López Urbina. Amplié considerablemente mi capacidad de lectura. Fui expuesto a la experiencia poética y literaria en general. Hasta formamos equipo para escenificar “El brindis del bohemio”. En 1967 celebramos el primer centenario del nacimiento del amado Rubén. Fueron escenarios oportunos.

Incansable lector

Leía de todo. Por la pobreza (hasta los últimos años de mi secundaria hubo luz eléctrica en casa) lo hacía con lámpara de kerosín, o candelas, o candil. Leía todo lo que caía en mis manos, literalmente hablando. No tuve un guía que me orientara de forma ascendente gradual la complejidad de la misma. Para entonces la lectura era en mí placer, una necesidad. Por eso jamás ha de faltar un librero, por pequeño que éste sea.

Años recientes he saboreado interiormente la posibilidad de formar un Club de Lectura en esta ciudad, que le ha vuelto la espalda a las actividades literarias. No ha sido posible. Lo cotidiano es prioritario. Sobrevivir es la consigna, como hace 156 años en su carta el Jefe Pie Roja de Seattle: “…Es el final de la vida, el comienzo de la supervivencia”. Pero yo leía en la supervivencia del hogar. Tendencia firme hacia este hábito me incitó a escribir mis primeros versos, los que, por supuesto, respondían a sujeciones de rima y métrica; insulsos, sin ningún valor poético, sólo el recuerdo de haberlo intentado.

El señor de las aulas. Como docente

Al graduarme de maestro de primaria, me estrené a mis 21 años en el Colegio San José. Aún en estos días, hombres que fueron mis alumnos me saludan sonrientes con aparente satisfacción: ¡profesor Obando! Fue una verdadera escuela para mí, ahí valoré realmente la profesión; la importancia del trabajo en equipo, el alcance de promover las artes y el deporte a la par de lo académico. Ese fue un equipo excepcional. Yo era uno de los Benjamines. Fue un quinquenio (1971 – 1976) de proyecciones, grandes aprendizajes y realizaciones. Comencé a sentirme señor de las aulas, pez en el agua, abeja en la colmena.
Fui promovido a la secundaria, al Instituto Cristóbal Colón, todavía frente al Parque. Mi horizonte se amplía a través de la lectura y la práctica pedagógica, a tono con lo que dice Ludwig Witgesttein: “Los límites de mi lenguaje significan los límites de mi mundo”. 

Recuerdo en esos años muchos libros, uno en especial: “Las venas abiertas de América Latina”, de Eduardo Galeano.

Inicio mis primeros pasos en el nivel de estudios superiores, a través de una extensión de la UNAN Managua. Más exigencias académicas, más lectura. Voy definiendo mi pasión por la literatura y todo lo que tiene que ver con el idioma como área de trabajo. Como Gólgota y Fénix me ha de acompañar hasta el presente.

La poesía como forma de vida. Mi primer poema de valor

Todavía trabajaba en el San José. El padre capuchino Justiniano Liebel, al frente de la parroquia, Bluefields, me preguntó si no tenía temor de publicar en la Vida Parroquial mi poema que había titulado “Yo campesino”. Corría el año 1977, recién había caído en combate Carlos Fonseca Amador (1976), y la cosa se estaba poniendo peligrosa. Le dije que no, que lo publicara. Este poema constituye el punto de partida de mi modesta y sencilla obra. El poema dice así:

Yo campesino 
Con el espeque en la mano
fui hollando los campos
para así asegurarme el pan
del cual ahora sólo de él
puede sobrevivir el hombre,
mas en mi trayecto sólo encontré cadáveres,
cadáveres clandestinos, cadáveres amontonados,
cadáveres desconocidos.

No puedo cultivar en esos campos
no puedo sobrevivir con ese pan
que ha sido fertilizado
con la sangre de mis propios hermanos.

Vida Parroquial era leída por moros y cristianos, políticamente hablando. No sucedió nada. Mis dos hijas mayores, Karla (1975) y Miriam (1977) me llenaron de felicidad.

Los años ochenta, un paréntesis con asteriscos importantes

Experimentamos en carne propia la vida revolucionaria de los ochenta; dirigimos la Cruzada Nacional de Alfabetización, fuimos reservistas (BON 18-19), cortamos café en La Dalia, trabajamos en Corn Island, ocupamos varios cargos en educación, fuimos dirigentes de ANDEN. Estudiamos formalmente la especialidad de español en PRUEDIS (Programa Universitario de Educación a Distancia, UNAN Managua).

La escuela de español se destacó, celebramos el primer centenario de “Azul” (1988), hicimos varias presentaciones literarias culturales. Escribí mi primer ensayo, “Lo azul en Azul”, dirigí la escenificación del poema Masa, de César Vallejo. En esta década, el poema personal que quizá tuvo mayor valor fue el que titulé: “Teoría de la existencia actual del hombre sobre la Tierra”.

El huracán “Joan” golpeó mi patrimonio bibliográfico, todos mis libros pernoctaron en agua. Sobrevivieron pocos. Esta experiencia me motivó a escribir un ensayo de alguna extensión sobre el huracán. Lo titulé: “Yo también lo viví”. Fue el mejor entre otros. Se extravió en el camino.

La licenciatura en Lingüística en México

Al perder las elecciones, en el 90 se presentó la oportunidad de aprovechar una beca para estudiar en México, (financiado por OXFAM-FADCANIC). No lo dudé. La carrera afín es Lingüística. Viajamos seis estudiantes (tres del sur, tres del norte) de la región. Los del sur estudiamos en la Escuela Nacional de Antropología e Historia (ENAH), los del norte en la Universidad Pedagógica Nacional (UPN). 

Lo doloroso de esta experiencia fue haber perdido a uno del grupo, a Donald Fletes López. Murió en un accidente de tránsito en marzo, 1993. Lo demás, todo fue provechoso. No escatimé tiempo ni esfuerzos para leer, visitar bibliotecas, museos, centros culturales, comprar algunos libros, escribir. Visité la Calzada de los Poetas, en el Bosque de Chapultepec; ahí perennes, las efigies y biografías de poetas famosos. Manuel Acuña impresiona, su muerte de jovencito (21) atribuida a una pasión, la de Rosario, por ello su famoso “Nocturno a Rosario”.

Estos estudios me ampliaron el horizonte acerca del papel del lenguaje en la vida humana. Como señala Edward Sapir:

“Todas las verdades que hemos ido descubriendo acerca del lenguaje
nos revelan que se trata de la obra más importante y más monumental
que ha llegado a crear el espíritu humano…”

México se constituyó en el preámbulo que evidenciaría de forma sistemática mi pasión (y compromiso) por escribir. “Estamos –nos recordaba un profesor de la licenciatura- fatalmente destinados a hablar”. Ahora pienso que menos de esa cantidad estamos destinados a leer y muchos menos a escribir, pero la cantidad se reduce aún más cuando de publicar se trata. Regresé con algunos libros, con una calificación de 9.7, y con muchos borradores de poemas que luego limé. Aún siendo estudiante impartí en la ENAH el propedéutico a dos nuevas generaciones. En esos años (1992) publiqué en un diario nacional nicaragüense dos artículos: “En la Costa Atlántica: La variedad lingüística, una riqueza por defender” y “Kupia Kumi 92”.

El regreso. La Uraccan, 12 años

Al regresar del país azteca, pasé seis meses sin chamba. A través de Miguel González y Guillermo McLean se me abrió la oportunidad de trabajar. Guardo conmigo la carta enviada por la rectora Cunningham a Francisco Campbell (vice-rector, agosto, 1996) orientándole ubicarme como coordinador del Instituto de Promoción e Investigación Lingüística y Revitalización Cultural (IPILC), Uraccan Bluefields.

Con gran entusiasmo y maravillado inauguré esta nueva etapa asumiendo el proyecto de Ayuda Popular Noruega (APN) en la Cuenca de Laguna de Perlas, cuyos componentes se centraban en lo productivo y cultural. Todo lo maravilloso de esa etapa fueron mis viajes a Orinoco, dos y hasta tres veces al mes. Este pueblo despertaba. Y despertó a lo grande. Gente agradable, combativa, hacendosa. Cususa, bami, cat-fish, danza punta. De este programa resulta un libro (soy co-autor junto con Dolores Figueroa (Lola, esposa de Miguel González), Denisse Lapoutre (holandesa) e Isabel Estrada (garífuna de pura cepa). 

Título del libro:
ORINOCO
Revitalización Cultural del Pueblo Garífuna
de la Costa Caribe Nicaragüense
1999

En esta etapa acompañamos una investigación diagnóstica sobre la realidad educativa de los pueblos indígenas mesoamericanos. (DIREPI, 1997) Los resultados desembocarían en lo que años más tarde sería el Sistema Educativo Autonómico Regional (SEAR). Hicimos viajes a Panamá, Honduras y El Salvador, con el propósito de trabajar juntos en Educación y Cultura. Llegamos a conformar una Comisión Centroamericana en estas áreas.

Fue una rica experiencia. Después asumo como docente de tiempo completo en el área Humanidades. Mientras tanto me enriquecía adquiriendo una visión amplia y compromisos éticos y académicos conmigo mismo, con la universidad y las comunidades.

Participé en un primer diplomado en Pedagogía Interculturalidad (Bilwi, 1999). Grandes conocimientos. Participo después en “Indígenas 2000”, (Kambla, 1999). Este año propongo conformar la Asociación de Sociólogos y Sociólogas de la RAAS. Hoy, intacta como el primer día.

Producto del Postgrado, iniciamos la licenciatura en Educación Intercultural Bilingüe. La investigación correspondiente la realicé en Rama Cay: “El español como segunda lengua en la escuela primaria de esa comunidad”.

Nacen poemas con los aniversarios de Uraccan: “Identidad”, “La cuesta que cuesta”, “Cima Letrada”, “No has de embriagarte en vano”. Fueron apreciados, gustaron. Es mi proyección firme en la poesía.

En 1998, formamos equipo con Ronald Brooks Saldaña (q.e.p.d., 2001) y Eddy Alemán Porras para organizar el material de la primera Antología Poética de la Costa Caribe de Nicaragua. Se publica, 1998.

Años atrás, en México había nacido “Acoso”, “Me permito decir”. En el año 2000 escribo “Potros”, el que considero mi poema favorito. En este año gano un concurso de poesía y prosa, a nivel mesoamericano promovido por CANTERA. Doy a conocer el premio, pero con pocas repercusiones en esta ciudad. Abriendo el nuevo milenio, formalizamos la Asociación de escritores y poetas “Anthony Campbell Hooker”, la cual coordino. En esos años, promovimos la revista “La Voz del Educador”, tuvo una duración de tres años. Poco después (2001) iniciamos una “Revista Literaria” de corta duración. La primera revista literaria fue dedicada a la obra y memoria del maestro y poeta Ronald Brooks Saldaña. Así mismo, iniciamos la “Revista Educativa”, que ha durado más de 10 años, y que se transmite por Radio “La Costeñísima”, los días sábados, de 7:00 a 8:00 a.m. 

En el mes de octubre del año 2000, el entonces coordinador del Gobierno Regional, Alejandro Mejía Gaitán me entrega un reconocimiento “por contribuir al fortalecimiento de la Autonomía de las regiones autónomas del Atlántico Nicaragüense”.

Recibo un reconocimiento en la primera graduación del recinto Uraccan Bluefields, (2002). (Sobrevive una foto donde don Guillermo McLean me hace la entrega). Trabajé dos años en el Horatio Hodgson High School, la profesora Angélica Brown, me reconoce como “Teacher of the Year” en 2001. Existe la placa.

Este año he finalizado mi primera monografía en el nivel de licenciatura, la titulé: “Relaciones sociolingüísticas entre el español y el inglés creol de la Costa Atlántica de Nicaragua”, la que me acreditaría como licenciado. En el año 2002, bajo la vice-rectoría Noreen White, recinto Uraccan, Bluefields, se me entrega certificado “en reconocimiento como Profesor destacado en las labores académicas y culturales”. 

Norman Caldera Cardenal, Ministro de Relaciones Exteriores, “ha dispuesto otorgarme el segundo premio, con atención a los méritos literarios de mi trabajo titulado “El otro. La Leyenda”, que participó en el concurso Centenario de Bluefields, octubre, 2003. Los trabajos premiados fueron publicados.

“La versatilidad étnica y cultural, de Bluefields”, es un artículo de mi autoría, publicado en el diario LA PRENSA, el 10 de octubre del año 2003. Es un desplegado de una página. Este artículo fue motivado y promovido por periodistas del diario.

En el año 2004, bajo la vice-rectoría Zarifeth Bolaños, se me otorga el certificado “Por impulsar la cultura y el arte a través de sus poesías y pensamientos que fortalecen a nuestra Institución y Autonomía”.

La mayoría de mis estudiantes fueron de las carreras Sociología con mención en Autonomía y Ciencias de la Educación con mención en español. Ellos también han reconocido mis pequeños esfuerzos: “Mención especial. Estudiantes del III año de Sociología. Lic. Víctor Obando Sancho, como reconocimiento a su abnegada dedicación para el fortalecimiento de los estudios superiores y valores culturales en la Costa Caribe nicaragüense”, noviembre, 2004. Hay otro Certificado de reconocimiento, firmado por el presidente del IV año de sociología, Guillermo Pérez, julio 2002.

En el año 2007, iniciamos un Post Grado en Docencia Universitaria, que abriría las puertas a la maestría del mismo nombre. 

Para entonces, toda esta nueva forma de praxis pedagógica y vida universitaria que trataba de promover me habían estigmatizado institucionalmente desde la administración de los años 1999-2003. Experimentaba el ostracismo. La administración siguiente (Bolaños Chow, 2004-2007; 2008…) no vio con agrado mi papel como docente propositivo y crítico. Me había granjeado el respeto y reconocimiento de la comunidad universitaria, docentes y estudiantes principalmente. Esta situación se volvió tensa.

En julio del año 2008, se me comunica la cancelación de mi contrato como docente de tiempo completo. Se me aplicó el 45 laboral. Habían sido 12 años. Estudiantes de sociología de la modalidad sabatina promovieron una protesta que duró un mes y hasta pláticas con la vice-rectora, pero su intransigencia no permitió mi reintegro.
Posteriormente se me suspende la beca de la maestría; meses después, faltando dos encuentros por finalizar esta maestría, se me separa del curso de maestría y aún me niegan dos calificaciones que había acreditado cuando estudiábamos en el recinto Nueva Guinea. Ahí no paró la cosa, tres de mis poemas en honor a la universidad, que se ostentaban en los pasillos del recinto en Bluefields, fueron mandados a retirar y posteriormente a borrar.

Desde 1997 al 2007 se contabilizan 88 cursos impartidos en el área Humanidades, en las carreras de Sociología, Ciencias de la Educación con mención en español, biología e inglés, y en la carrera de Educación Intercultural Bilingüe, tanto en Bluefields como en Pearl Lagoon. Todo ello en la institución que renunció a mis esfuerzos.

Últimos años. Perseverancia, visión de lo útil

He continuado aferrado a mi pasión docente. He sido el señor de las aulas. Pero mi docencia va más allá de ellas. Ya soy un maestro jubilado, pero jubilación no significa confinamiento ni retiro. Sigo transmitiendo mi Revista Educativa radial, que ha logrado una importante audiencia en la región. He publicado artículos de interés por la temática y el grado de reflexión, por medios radiales locales, en el “Boletín Costeño”. En WANI, publiqué un artículo sobre las Competencias Interculturales.

Algunos de mis poemas han logrado trascendencia nacional. He preparado material para una primera publicación personal titulada: “Los hijos del Infortunio también sueñan, cantan, aman y luchan”. 

Con todo su esplendor de aquellos años, muy lejos en el tiempo ha quedado el árbol de Castaño que me vio nacer. En mi sexagenario nacimiento, quiero emular ese Castaño. Sin la soberbia, pero sin la humildad humillante, he anhelado las alturas, he aspirado la cima de la esperanza, he tratado de dar frescura, frutos y sombras al peregrino que se detiene a reflexionar sobre las pasiones y el quehacer del hombre. Sigo atrincherado en estos renglones para renovar continuamente con Odisseo Elitys: “Escribo para que la muerte no tenga la última palabra”. Aún quedan sueños del porvenir, ellos rondan mis desvelos: i) Maestría en Literatura Hispanoamericana y del Caribe, ii) Fundación Lizandro Chávez Alfaro, iii) Asociación de maestros jubilados, iv) Publicaciones. 
He forjado en el yunque de mi vida la gloria de existir.

He forjado en el yunque de mi vida la gloria de existir.


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HUGH ALLAN BUDIER BRYAN [19.635]

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Hugh Allan Budier Bryan

Hugh Allan Budier Bryan, nació en la ciudad de Bluefields el 4 de diciembre del año 1962. Es el quinto de ocho hermanos 4 varones y 4 mujeres). Su padre es el Reverendo Palmerston Budier Sinclair, pastor jubilado de la Iglesia Morava y su madre la Señora Edna Rosita Bryan. Desde muy temprana edad Allan demostró inclinación a la poesía como influencia directa de su señora madre quien siempre les hablaba sobre la importancia de la lectura. Su primer poema (dedicado a una niñita de siete años llamada “Margarita”) lo escribe a los ocho años de edad cuando vivía en la ciudad de El Rama.

Allan es amante de la naturaleza, de la música instrumental y su pasatiempo favorito es la lectura. Además de la lectura dedica su tiempo libre a la práctica del softball. Cabe señalar que en la primera parte de los años ochenta integró la selección nacional de Atletismo en donde obtuvo el campeonato en cien metros planos y representó a Nicaragua en varios eventos internacionales, siendo el de mayor envergadura Los Juegos Centroamericanos y del Caribe llevado a
cabo en la ciudad de la Habana, Cuba en el año 1982.

Él estudió su primaria entre Bluefields (Escuela Monseñor Mateo) y la ciudad de El Rama en la Escuela Pública de donde se graduó de la primaria. Inicia su secundaria en el Instituto de la ciudad de El Rama concluyendo su primer año. Sus padres fueron traslado a la ciudad de Bluefields y estudia el segundo año de secundaria en el Instituto Cristóbal Colón. Luego recibe una beca para estudiar en el Colegio Moravo secundaria de la ciudad de Bluefields en donde concluye su Bachillerato en Ciencias y Letras y Contador Privado.

Al año siguiente es contratado para impartir clases en el Colegio Moravo (Educación Física, Ciencias Naturales y Biblia). Después impartió las asignaturas de Contabilidad a las Secretarias.

En el año 1986 recibe una beca para estudiar en la Universidad de Ozarks en el Estado de Arkansas en los Estados Unidos de Norteamérica.

Viaja a Norteamérica y en el año 1990 concluye su Licenciatura en Sociología/Psicología.

En el año 1991 obtiene una beca para estudiar una Maestría en Divinidad (Teología) en el Seminario Moravo en la Ciudad de Bethlehem,
Pensilvania. Después de haber concluido la Maestría en el año 1993 regresa a Nicaragua y es llamado a dirigir la Iglesia Morava Creole en Puerto Cabezas. Paralelo a esta responsabilidad comienza a impartir clases de Sociología en la Universidad de las Regiones Autónomas de la Costa Caribe de Nicaragua (URACCAN) y un año después asume la coordinación de la carrera de Sociología. Impartió clases de Filosofía y Sociología en la Escuela de Enfermería de la ciudad de Bilwi, Puerto Cabezas.

Allan contrajo matrimonio con la Señorita Grace Kelly Bent con la cual procreó dos bellas hijas: Berjanelle y Megumy, a las cuales se refiere con mucho amor como la fuente inagotable de su inspiración.

En el año 1997 publica su primer poemario bajo el título de Imágenes del Alma con temas variados: el amor, la política, lo metafísico y temas sociales de la realidad costeña.

En el año 2002 regresa a Bluefields para asumir la dirección del Colegio Moravo Secundaria, el que sigue dirigiendo actualmente; también imparte clases de Sociología, Filosofía, Geografía e Historia de la Costa Caribe y Psicología en ambas universidades (Bluefields Indian and Caribbean University “BICU” y la universidad de las Regiones Autónomas de la Costa Atlántica nicaragüense “URACCAN”). 

Muy pronto se estará publicando un segundo compendio de más de ochenta poemas de temas variados, titulado “Una lágrima y muchos
recuerdos”.

Está en proyecto un libro autobiográfico cuyo escenario central es lo que se conocía antes como “Big Field” que queda en el Barrio Punta Fría exactamente donde se construyó la cancha de baloncesto.
Escrito por: Diana Aristhomene Omier.



THE STAGE

This is your day.
The hour has come for you to perform
The audience anxiously awaits your entry.

Go on, go on, the stage is yours.

Do not be surprised with the deafening sounds of applause
Neither be frustrated by the sarcastic silence
Of those who refuse to welcome you.

Go on, go on, the stage is yours.

Cry, some will cry with you while others will jest at your tears.
Smile, some will laugh with you while others will laugh at you
The stage could be frightful, do not feel threatened.

Thousands have been up there.

Some were able to keep their heads up high;
Others have walked down with their eyes kissing the ground,
trying to hide the shameful signs of regret and defeat.

The moment belongs to you: CARPE DIEM.

Time is slowly slipping through the hour-glass:
Soon, soon the stage-curtains will descend
And seal the END of ACT I.

This is your Day, the empty stage awaits for you
Go, go, go, go!!!
ACT II is about to begin.



IN SEARCH FOR A BETTER
TOMORROW

The war is over
The noise of endless fear has melted
upon the surface of our memories.

No more bombs, no more bullets
No more mines, no more missiles
nor fear for scuds… or hopes for patriots.

The war is over
The wind is blowing its silent sigh of relief
The sea is covering the open wounds
left by footprints upon the naked semblance of the sand.

The skies are empty:
a lonely dove passes by and shout to the moon and the stars
that all is all right.

Under the light of the firmament
a host of human shadow
advance slowly throughout the dessert
they come closer, closer
and I see a Saudi. a French. a British, a Kuwaiti , an American.
an Iraqi,: They all are soldiers returning back to their home.

They find time to shake hands:
Not a word is said
Each continues his own journey
With his head bent down as if searching for someone
or perhaps whispering a prayer for love, peace and hope for
God’s grace to nourish their vision for a better tomorrow.



IT IS FINISHED

He is
he walks slowly outside the half-lit room
finds himself standing
between the image of the cross
and the shadow of a noose.

He holds in his hands a white bag
Wrinkled by the intense grip
the look in his eyes is frightening
his face is wet
no one can tell if he is crying
He finds strength in his weakness
runs to the crowd
and whisper something to the leader
at once they hasten into the room
Still holding the bag in the same hand
he approaches the Man
and seals “D” moment with a kiss
“behold the man” – he says in his heart
he leaves the room in a hurry
as if running from himself
the Man, His followers, the crowd
look at each other, but no one dares to speak
On the other side of the room
coins falling on the ground
bring the silence to an end
they all come to see what was
happening
they looked up
they saw his shadow swaying slowly
in one hand the cross
and in the other the torn bag
he could never let go
Beneath the lifeless shadow
lies thirty pieces of silver coins
the crowd gathers the fallen pieces
and then looked at the Man and began to shout
Crucify Him, crucify Him
The Man looks around searching for His followers
No one was there
They were all scattered
The Man takes a last glance around the room
He sees a shadow, a bag, a noose and a cross
And then He murmurs “It is finished”.




¡Hmmm…!

¿Que es la Poesía? me preguntoEn
realidad, ¿que es la poesía?
Poesía es, quizás, la transformación de palabras simples
Palabras que llevamos cobijadas bajo la invisible carpa de la
Imaginación.

Poesía es a veces el dolor que me alegra
o la felicidad que me debilita
o el deseo que me posesiona.

Poesía es sentir lo que estoy sintiendo en este momento;
Poesía es saber que yo soy el creador de estos versos;
Poesía es tener la esperanza de que alguien piense en ti;
Poesía es confesar a esa persona especial que le gustas;
Poesía es sentirse forzado a expresar otros sentimientos
en el místico lenguaje de la amistad.

Poesía es tener a esa persona frente a ti,
sentada calladamente sin expresar una sola palabra;
Poesía es sentir cuando el corazón aligera el ritmo.

Poesía es volver a ver a esa persona especial por unos segundos
y… seductoramente, sonreír… ¡hmmm…!




“A LA MEMORIA DE
TONY CAMPBELL”

(El Poeta cuerdo)
El cielo está de luto.

Las nubes se encierran tras su negra agonía.
Los pájaros vuelan sobre la bahía durmiente
dejando huellas de infinito pesar.

El sol se esconde tras un manto de dolor
y su luz se opaca ante la confusión de la realidad.

El viento se arrastra con su alma enlutada
consolando en su trayecto rostros abatidos por el llanto.

Los barcos pesqueros están estáticos,
anclados en las profundidades
de aquello que todos llamamos muerte.

Son casi las 5:00 de la tarde.

La frívola noticia ha llegado:
Murió un poeta
sumergido silenciosamente entre el regazo su propio
mundo.
¡Ha muerto un poeta!
El cielo, las nubes, los pájaros, el sol, el viento,
Los barcos, los niños, las mujeres, los hombres,
todos estamos de luto… todos, todos, todos.
Murió TONY CAMPBELL
¡Murió el poeta cuerdo!



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ERNA LORAINE NARCISSO WATTERS [19.636]

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Erna Loraine Narcisso Watters

Mrs. Erna Loraine Narcisso Walters, Nació el 28 de septiembre de 1942 en la ciudad de Bluefields, Nicaragüa, Sus padres son: Winfield Narcisso y Charlotte Watters. Mrs. Erna se identifica con la etnia creole. Ella es integrante activa de la iglesia Revival Tabernacle, donde es líder del coro en su iglesia.

Realizó sus estudios de primaria y secundaria en el Colegio Moravo. Estudió magisterio en el Instituto 08 de Septiembre en Waspam. Comienza a escribir poemas para las diferentes actividades religiosas de su Iglesia. Los niños aprendían de memoria estos poemas y los recitaban durante las festividades religiosas.

El nombre de su primer poema fue: “Old School Days”. Mrs. Erna, manifiesta que ha habido varias personas que la motivaron a continuar escribiendo. Algunas de ellas fueron: Ronald Brooks y su hija
Lilliette Anisal. Actualmente Mrs. Erna tiene alrededor de 140 poemas y su esperanza es publicar su primer poemario en un futuro no muy lejano.

Además de escribir poemas le gusta leer, cantar, y viajar.
Expresa además que está convirtiendo algunos de sus poemas en canciones, a través de las mismas la juventud aprenderá un poco más sobre su culturas e historias.

Escrito por: Scarlett Hodgson y Velma Morales.


Erna Narciso Walters (1942) ha sido maestra por muchos años, formó parte del personal del Programa Bilingüe Bicultural como técnica de Educación Preescolar y fue concejal del Frente Sandinista de Liberación
Nacional. Escribe en inglés, español y creole. Sus poemas fueron publicados en la Antologia Poetica De La Costa Caribe De Nicaragua. El poema “Yo soy tu respuesta” escrito en los tres idiomas, se refiere al proceso autonómico como respuesta al subdesarrollo, producto del saqueo y explotación irracional de los recursos que la región del Pacífico ha realizado de la Costa. Es un poema de denuncia que incita a luchar por una verdadera autonomía con valores de honestidad e integridad:




Al mantenerme de pie
Con una mirada fija dentro de los corazones de
personas enfadadas,
Lleno de dolor y gran pesar
Como también de resentimiento e incredulidad
Mi corazón se agobia con lágrimas de dolor
Porque me acusa de un futuro inseguro.

Sobresalen las razones: Lideres incapaces
Que no sostienen fuertemente el espacio
conquistado para mostrar mi verdadera
cara
Y así demostrarle a mi gente
Que bien administrada por hombres y mujeres de
integridad
Podría ser respetada y anhelada por mi sufrido
pueblo.

(….)
Soy poderosa y fuerte.

Con la Ley 28 y vuestro apoyo incondicional,
Demostremos que esta lucha la podemos ganar
Reenfocando nuestra visión,
Soy poderosa...no soy tu enemiga...
Solo pido tu rectificación...
Soy LA AUTONOMIA” 

(Rossman, 2010. Págs.10-11)


Miss Erna, al igual que otras poetas, recupera el importante papel del linaje femenino en la construcción de las utopías. En el poema “We are a powerful force”, las mujeres representan una fuerza poderosa que puede transformar el mundo. Si bien su propuesta no es feminista, en medio de ese ritmo cadencioso que es la música de Bob Marley, las insta a liberarse de la esclavitud mental y enfrentar los retos sin temor y con valor. Las mujeres siempre han resistido al abuso y la discriminación, son concientes de su poder y por ello pueden enseñar a los otros que juntos representan una fuerza poderosa:


“As women, we are a powerful force,
we no doubt can change nature’s course
with our talents and gifts as we challenge life,
either as mother, grandmother, or wife.
Most of these challenges are fearful and
threatening,
But can unlock, doors for others who are
suffering,
Who are subject to abuse and refuse to win
Because they’re unware of their power within.
Free yourself from mental slavery
Words once said by famous Bob Marley.
Let’s prove to the world that we are the source,
And as women, we can change nature’s course”
(Rossman, 2006 bis. Pág. 83).




A PORTRAIT OF GOD’S
EXTENDED LOVE

God`s love is so extended,
It covers all the birds that sing so sweetly in the trees.
It is so deep; it captures all the fish, in the depth of the sea.
It is so high; it reaches to the highest star,
Yet it is so low, it rescues us wherever we are.
His extended love provides, a hand to help the feeble,
and swift feet to run, to rescue the poor, the halt, and the needy.
It also provides keen ears to hear cries of sympathy, and sorrows for
others even your worst enemies, so much more your brothers.
His extended love provides a sympathetic heart for the desolate and
lonely
as you share their deepest pain, of grief and agony.
Because God’s extended love is so transparent, pure and free;
He has transplanted these valuable traits in his vessels
which are you and me.
Will we be willing to be these parts which are:
His hands, His feet, His heart, His ears,
Will we be enlisted as volunteers?
If so, some awesome day for sure,
His glorious kingdom we too we’ll share.



THE GIFT OF TIME

We all need a time to grieve
the loss of those we love and knew
to sit through previous memories
and allow our tears to flow.
Weep not for those who are at rest up in heaven, but weep for ourselves
while we struggle to re-adjust our lives
as we wake up to the reality of what has happened.
Of course things will never be the same
and each we can call by its own name;
But God gave the assurance of his everlasting love, as our shield,
and the greatest gift called TIME as our comfort
while our broken hearts He heals.
Trust Him in your darkest night,
His words declare He is your light,
He promised you to hold your hand,
renew your strength, and help you stand.
Ask for that strength in each new tomorrow
as you walk through your pain and deepest sorrow.




AGROSTIC OF A SINCERE
FRIEND

A -  ngie called by most of your friends,
N -  ever over looking challenges and ready to make amends.
G -  uiding the youth into ways of truth,
E -   njoying the savor of most of your fruit;
L -   iving a life which can easily be read
I -   n and out of this region sharing your bread.
C -   alled by the Master to do a great task.
A -   rise! Acknowledge your potential! He’ll give all you ask.
B -   e always brave, courageous, and true.
R -   eady to do all that’s ask of you
O -   mitting thoughts that will destroy,
W -  ords, acknowledge only what bring joy,
N -   ever doubting nor fearing; neither the enemies allow,
        he’ll destroy your health and peace of mind
        which later will be difficult for you to find. 





A PICTURE OF WHAT TRUE
LOVE LOOKS LIKE

I Corinthians 13 draws such a beautiful picture;
Not of a man on a motor bike
But of what true love really looks like.
Love is a word that’s easily spoken
But how much of it is true,
If it’s not pure and transparent
Time will erase it from view.
True love is not a vehicle that takes us for a ride
 Nor is it an emotion that rises like the tide
But it’s a safe place of refuge
Where we can peacefully hide.
True love has a heart
That can be touched with
 Agony and pain.
 It has hands, whose labor is not in vain.
It is not easily provoked
And seek not only her own
But rejoices also when others succeed
As an overwhelming joy is shown.
Because true love is boundary free
It reaches You, and You, and Me.




WHAT A SMILE CAN DO

A smile is costless, but productive
It refreshes the ones to whom it is given.
Although it doesn’t last for hours,
but maybe a minute.
It gives a sensation like a particle of heaven.
A smile consoles the sadden heart.
And can be compared to a perfect piece of art.
It brings hope to the hopeless.
Rest, peace and joy to the helpless.
It sweetens the life of those who receive it,
And serves as a symbol, or tie of true friendship.
A smile is like a natural antidote for the afflicted;
meanwhile it’s an insult for the haunted and the wicked.
Since afflictions go beyond the surface of the skin,
a smile refreshes the inner man within.
Don’t be among those who need therapy to smile
be like a happy energetic child.
Smile! you aren’t too poor you cannot give it,
neither too rich that you do not need it.




THOSE GOOD OLD DAYS

Tell me about those good old days
when there were railroads, sawmills and ways,
when there were jobs to pick and to choose,
where everyone gained no one lose.
Tell me about your days of fun
those healthy days when you played in the sun,
in the rain and in the cold.
in those pleasant days of old.
Tell me about some clothes that was worn
made of flour sack, crokas and more,
but they were worn with dignity and pride.
leaving shame and envy aside.
Tell me about the food you ate,
that were so cheap and easy to get,
you could buy with shilling and dimes
without any need to get in line.
Although your schools were only a few,
your teachers knew just what to do
your learning was no doubt extense,
this you proved with much excellence
while you highlighted that royal star reader
as the most outstanding leader.
Today I truly beg of you,
even though you might be few,
share with us memories of those good old days
of your values, customs and ways,
so that we can pass them on,
now, and long after you are gone.








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CLAUDIA LÓPEZ BENAIGES [19.637]

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Claudia López Benaiges

Claudia López Benaiges (Santiago de Chile, 28 de noviembre 1972 - 11 de septiembre de 1998) fue una joven militante anarquista chilena y estudiante de danza1 de la Universidad Academia de Humanismo Cristiano. Fue asesinada con una bala en la espalda en La Pincoya de Santiago (Chile), junto a un joven poblador de la zona, en la noche del 11 de septiembre de 1998 por Carabineros de Chile durante una protesta por el 25 aniversario del Golpe de Estado del 11 de septiembre de 1973 de ese país.

Se ha convertido en un icono para el joven movimiento anarquista chileno, para el movimiento de estudiantes y jóvenes de organizaciones sociales en Chile, y una muestra para quienes afirman que el régimen chileno sigue siendo controlado de la misma manera en que fue dirigida la dictadura militar. Existe un centro social con su nombre en la ciudad de Penco, el Centro Social Anarquista Claudia López.



HOMENAJE A LAS HIJAS DE PUTA

Ellas, las hijas de puta.

Las hembras de las lunas rebeldes de la intemperie oscura, y de los soles tórridos calcinantes del yugo.

Ellas las odiadas, las despreciadas, las olvidadas, las negras, las rojas, las asesinadas, las torturadas, las…

Seguirán de frente con sus pechos polvorientos y ametrallados inflamando tus caminos, mostrándote su sexo orgullosamente erguido de guerrillas.

Continuarán explotando, gimiendo demenciales de verdades radicales, inundando los silencios de éstas selvas de orgasmos libertarios.

Y ellas seguirán fecundando al mundo de más hijas e hijos de puta,

Y en las calles tomadas con sus cuerpos agirosalados de fusil, para saltarte encima y escupirle la cara a tu cabrona opresión y a tu cafiche sistema…

¡¡Porque hoy más que nunca la
LIBERTAD lleva tatuada en la piel a una
hija de puta!!




Tras Los Cuerpos amurallados

Hoy extiendo mis manos a través de estos muros, condenados a retener vacíos agónicos, a quebrar la identidad que huele a barro, a arrancar las ideologías estelares ecritas en la piel.

Hoy, voy tatuando contra la pared los pensamientos, los olores, los sonidos liberados, rebeldes, subversivos e insurrectos, y termino los murales inconclusos de las calles que aún no se construyen.

Y, hoy, enciendo, encendemos mil hogeras, me amotino, nos amotinamos mil veces. Entro en huelga, construyo túneles quiméricos, y mañana volveré, volveremos a hacer arder tus barrotes.

Porque ninguna cadena será perpetua, y ninguna cárcel de "alta seguridad" para los sueños de los grillos y las esperanzas de cigarra.¡porque estos óvulos subversivos y amurallados, darán a luz la próxima BARRICADA!




SIN NOMBRE

Las letanías celestes
Que repletan las noches de los mundos, interrogan incesantes a las hijas ansiosas de la incertidumbre.
Explotan fulgurantes como los cuerpos que se extienden a través de las paredes, que irrumpen por los susurros de la luz, que enfrentan los abismos aireados y tórridos.
Los cuerpos oscuros de la ansiedad insurrecta,
Del deseo subversivo de las cadenas lunares,
Que derramadas en la tierra
Buscan sus nombres, esos que aún no tienen,
Que yacen hundidos en las raíces de las selvas.




Los ojos de ella se estremecían. 
Tras la ventana abierta, los gritos inundaban los rincones,              
se cofundían entre la maraña de sus gemidos azules.                         
Su cuerpo bañado de intemperies confusas buscaba, 
entre extravíos, 
las respuestas que pudieran explicar...      

¿cómo la sangre contra la sangre? 
mientras él volvía a estremecerla una y otra vez,                      
-ella recordaba, a tientas, los combates antiguos de sus ardientes caderas, la libertad, la subversión, el odio y las respuestas del ¿porqué la sangre contra la sangre?                

Aún entónces sus lágrimas se confundían con la risa;                
por lo que él, sobre la piel tatuada de hoyos negros 
y cráteres lunares, sellaba definitivamente aquel encuentro.     
               
Tras la última descarga y el cigarrillo, que hacían la diferencia...
-entre torturador y torturada





CLAUDIA LOPEZ BENAIGES, 

A 3 AÑOS DE SU ASESINATO 
(texto sin censuras) 

    
Sucedió en 1998, en septiembre. Ese año no se distinguía mucho de los anteriores. Los medios de in-comunicación se entretuvieron con la llegada de pinochet al congreso en Valparaíso, la realización de la cumbre de tiranos del continente en Santiago, la participación de la selección nazional de fútbol en el mundial de Francia, algunas violentas protestas universitarias, un 11 de septiembre que a los tradicionales destrozos heridos y detenidos agregaba 2 muert@s, el anuncio ministerial de crisis económica, un chileno en el nº uno del tenis, y las celebraciones de un campeonato de fútbol para colo-colo (aunque los 2 siguientes fueron para la "U"). Los hitos de un año diluido en las frenéticas compras navideñas y la borrachera de un ilusorio año nuevo. Pero este año fue diferente a los otros, aún para los que hemos visto los que le han sucedido. Para algun@s mujeres y hombres que creemos en la existencia y posibilidad de la libertad, ese año recibió nuestros esfuerzos y nuestra sangre. 

La intervención de la realidad es lo nuestro, en una mezcla de operaciones de acción, recorriendo historias y mitos de invencibles revoluciones extraviadas en la historia, y certezas de rehacerlo todo, intentando llevar al extremo los alcances y proyecciones. Hablamos, corrimos, nos emborrachamos, golpeamos policías, gritamos, trabajamos, levantamos barricadas, teorizamos, amamos, estudiamos, conspiramos, intentamos hacer lo que podamos y en el lugar que sea. El año 98, con el grito de "pinochet en el senado: El cerdo que faltaba en el chikero" nos fuimos a Valparaíso y enfrentamos durante horas la violencia policial (como no recordar a la gladys marin cuando nos miró y nos ordenó ayudarla para trasladar sus banderas y lienzos, la respuesta nuestra fue un NO y una risa, pues estábamos ocupad@s pensando en el enfrentamiento que vendría con los pacos), con inagotable energía participamos en las agitadas caminatas callejeras de Santiago, en las antiautoritarias jornadas universitarias, en el inextinguible Macul con Grecia, en las rebeldes ciudades y sus poblaciones de este trozo del planeta. Con pasión y valentía, con una inquebrantable confianza en nuestr@s amig@s y compañer@s, tal vez demasiada. 

Septiembre, 11, nos reconoció. Esa noche la muerte tuvo nombre, Claudia López Benaiges, nuestra amiga y compañera. En Santiago, en la Población La Pincoya, en calle La Pincoya altura del 5800, una bala disparada a su espalda por un cobarde paco, detuvo su corazón. Lo que sucedió después fue muy variado. La prensa hostigando, recibiendo valiosa información. Reformistas a sueldo del estado, que les paga el valor de sus familiares asesinados en la dictadura, esparciendo caguines respecto a quienes acompañaban a la Claudia y como habrían sucedido los hechos, para deleite de periodistas y policías, y que lamentablemente aún hoy persisten. Sus amig@s y herman@s acompañándola en el Espiral, donde estudiaba Danza. Rechazando la actitud del partido comunista de presentarla públicamente como militante de su partido y en el descaro de intentar desplegar su bandera sobre el ataúd cuando la noche avanzaba, y l@s amig@s que estaban eran menos. Junto a sus familiares acompañándola en su viaje al cementerio de San Bernardo, lugar donde el emotivo funeral se vio hostigado por la presencia de pacos de civil que fotografiaban a los presentes y 2 buses con pacos "fuerzas especiales", que se abalanzaron palo en mano cuando nos retirábamos. 

Luego, denunciamos al estado policial y la recordamos de diversas formas. Nos tomamos la universidad donde estudiaba Danza (UAHC, Univ. Academia de Humanismo C., la "c" la dejamos a vuestra imaginación), vimos el comportamiento cobarde y rastrero de l@s funcionari@s de esta Universidad "progresista" que anualmente desecha a quienes no pueden pagar su elevado arancel, que liderados por el Gran Cerdo: el recto-r ppd José Bengoa, y secundado por los cedillos que sueñan con el trono de este cuartel educacional pasado a derrotados intelectualillos "rebeldes" de escritorio: los directores de carrera y sus monaguillos, se dedicaron a defender públicamente al gobierno de la alegría terrorista y sus verdes asesinos, mientras a l@s que manteníamos la toma nos llamaban "delincuentes" y nos amenazaban con traer a los pacos para que nos golpearan y encarcelaran ("desalojo" le llaman a eso), cuando los dejábamos entrar a suplicarnos que termináramos todo, pues sus amos de gobierno estaban molestos (al parecer las pegas en la onu, ministerios o municipalidades corrían peligro). Vimos el silencio y nula solidaridad de otras universidades, sobre todo las que sus federaciones de estudiantes eran controladas por el p.c., en la Academia los desesperados intentos de la izquierda (recuerdo a la jota, el p.p.d., la Ser-da, el p.s. con un histérico vocero que se negaba a reconocer la responsabilidad de su gobierno en los hechos -hoy destacado militante "comunista"-, un cerdo colorin jotoso que trataba a todos de terrorista y otro cerdo que usurpaba el movimiento mapuche para dar seriedad a sus histriónicos chillidos) por controlar la toma, los que al ver que no lo conseguían propiciaron su término. Enfrentamos a los pacos en acciones callejeras en Grecia con Macul, y reafirmamos nuestro compromiso con la Libertad. 

Mientras tanto, los pacos afinaban la represión y montaban el encubrimiento de su crimen, respaldados por los ratis con la Rata Sarmiento a la cabeza (encubridor de asesinos y delatores de la famosa "oficina" del gobierno, enquistado en la comisaría de la José María Caro, al parecer pasado a retiro -que no es lo mismo que pasado a tiros-), igualmente por el abogado Héctor Salazar, actual director y profesor de la carrera de derecho de la UAHC (que destaca por extraviar las vainillas encontradas el lugar del asesinato, que se le pasaron a los pacos cuando limpiaron el sitio, y hace unos meses por participar del show "mesa de diálogo"), y pontificado por los tribunales, específicamente del 33 juzgado del crimen de santiago, con la teoría que los mismos que la acompañaban esa noche le habrían disparado. Hubo mentiras delación y caguineo por parte de la traidora estudiante del Arcis la sapa Evelyn Pinto y sus amigos "troskistas", todos delatores y traficantes, que no dudaron en vender a los amigos de la claudia asegurándoles a la policía que "sabían que sus amigos le habrían disparado", entregándoles abundantes nombres y pruebas falsas, que significaron persecución policial, interrogatorios, y cárcel. Ante todo esto, esperamos que estas ratas no olviden que las mentiras, la traición, y la delación solo se pagan de una sola forma, y que pronto cobraremos. 

Como sucedió?. Ese año lo declaramos públicamente, y hoy hemos querido reeditar parte de las palabras que ese 1998 dimos a conocer, donde está la verdad de lo sucedido. 

... El 11, junto a sus amigos y hermanos, se hizo presente en la marcha de la Alameda al cementerio. Resistiendo la provocación y agresión policial, en la marcha y en las inmediaciones del cementerio. Claudia, la Chica, con sus ojos al viento tóxico de las lacrimógenas y sus ropas mojadas por la lluvia y el guanaco, arrojando piedras y fuego como defensa ante los guardianes de este orden asesino, gritando su rebeldía libertaria, en primera línea, con la valentía de siempre. Luego, la noche, la lucha continuaba. 

La Chica se hizo presente en La Población La Pincoya, allí junto a sus hermanos levantó barricadas, encendiendo sueños de Libertad plena, de seres humanos libres y felices. Sintiendo y viviendo como el poder enfrenta la rebeldía activa, la Acción Directa, como envía sus asesinos a sueldo, a los pacos, a aterrorizar y asesinar. 

En la avenida Recoleta solo las llamas de las barricadas iluminaban. A eso de medianoche, la Claudia, junto a los pobladores y sus hermanos, caminaba entre las llamas y la obscuridad. De pronto un destello ilumina el cielo: era una bengala lanzada, como es su costumbre, por las fuerzas policiales. Detrás viene una lacrimógena a la altura de las cabezas de los manifestantes; y por el cielo, un helicóptero que controla y apoya a las fuerzas especiales de carabineros, comandadas por una tanqueta mas sus zorrillos y buses. A pie venia la horda de asesinos seleccionados disparando a donde le indicaba el oficial a cargo, con sus fusiles y subametralladoras. 

La Chica iba en primera línea avanzando. Ante la emboscada todos corren por donde venían. Pero Claudia no continúa, una bala artera, por la espalda le penetra el tórax. La Chica pierde el conocimiento y su sangre emerge furiosamente de su espalda. La Chica se desploma. Junto a ella 4 pobladores son heridos a bala. Uno de ellos moriría dos semanas más tarde. 

Los asesinos avanzan sobre el cuerpo ensangrentado de Claudia, ávidos de más sangre: de nuestra sangre. Agarran a la Claudia herida y la patean en el suelo para rematarla, se retiran. Solo unos vecinos pueden tomarla una vez que los pacos se van. Pero Claudia ya estaba muerta. Muerta por expresar sus ansias de libertad sin condiciones, muerta por los asesinos de siempre. Los pacos han cumplido con su deber. Mas tarde volverán a limpiar el sitio, a las 07:00 am toda la calle la Pincoya estará limpia, con la diligencia de la alcaldesa Sofia Prat. 

Se llevaron sus casquillos. No vaya a ser cosa que luego los culpen a ellos. No les importa una joven, Rebelde, Valiente, Anarquista. Servirá de lección: Estudiantes a estudiar, luego trabajar, para el estado o para otra empresa, que importa; o para ser reconocidos intelectuales, revolucionarios de escritorio, tener poder, ser líderes, dirigir rebaños de borregos sumisos que no piensan, que les delegarán la "difícil tarea de pensar"; ganar dinero, comprar lo que el mercado ofrece; y a olvidarse de eso de querer cambiar el mundo, que no se puede, y más encima, ya no está de moda. 

Por Claudio Escobar Cáceres





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NEREA DELGADO [19.638]

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NEREA DELGADO

Nerea Delgado nace en Valencia en 1993 pero se declara de dos pueblos de Teruel. Historiadora del Arte. Vive lo que escribe porque no sabe cantarlo. Recita de aquí para allá, y viceversa. Miope, le gusta la montaña y el arroz al horno de su madre. Nerea Delgado se topó con la poesía sin buscarlo y nunca imaginó que ella llegaría a ser la propia poesía. Con el calor del sol valenciano escribe desde hace años y desde hace algún tiempo decidió dar el paso y “mostrarse al mundo”. Así comenzó su andadura por las redes sociales dando a conocer sus versos hasta que quiso hacerlos libro. 

Libros publicados:

Tanto en ti. (Editorial Origami, marzo de 2015).
La barba de Peter Pan. (Frida Ediciones, septiembre 2016). 


Confesión mecanografiada

Nuevo Documento de Word, nº87.
Octogésimo séptimo intento de fingir que me das igual,
que te he olvidado,
que me importa una mierda no ser la reina de tu baile.

No soy nada convincente.
Mi perro no me cree,
es que no me creo ni yo.

Te atropellaría
ahora mismo
con un vagón lleno de pasajeros
y les encendería el típico letrerito de aplausos
de los programas de humor malo
para que vitorearan tu pérdida.

Llevo los brazos en cruz
para no perder el equilibrio
pero siempre acabas apareciendo tú
cambiando el sol por un vinilo de mi cantante favorito,
entonces miro hacia arriba y me tropiezo.

No sé dónde caigo
pero estoy segura de que muy lejos de ti.
Lejos de los bares
lejos de las chaquetas vaqueras
lejos de los pañuelos que me protegen la garganta.
Demasiado cerca de las canciones de blues.

Soy carne de melodía triste de armónica
en la celda más oscura de la cárcel.

Escondo con vergüenza mi traje de abandonada
pero tengo que aprender a lucirlo.
Tengo que volver a caminar haciendo ruido,
ya sea por los tacones
o por los espejos rotos que llevo dentro.

Me he disparado en la lengua
y en vez de sangre han salido cartas.
Todo mi cuerpo está lleno de folios escritos que nunca te envié,
fechados y firmados
donde me confieso suicidamente tuya.

Ahora ya lo sabes.



Besos y cerillas

No te besé
porque sabía que sería como comprobar
con la lengua
que la plancha está suficientemente caliente
como para quitarle las arrugas a mi camisa
y agujerearla por completo.

Soy un Ave Fénix
con la asignatura de resurgir suspendida
y no quiero que me recojan
como a un cenicero que un perro ha tirado a la alfombra.

Un beso se convierte fácilmente
en una antorcha.
Un beso y una cerilla son gemelos,
adivina cuál es el hermano malo.

Tus labios son el asa de una taza de café
recién servida.
El asa no quema,
decían.
El vaso tampoco,
aseguraban tranquilos.
Mentían.

Estuve a punto de convertirme en leña
cuando te pusiste delante
pidiéndome que completara tu chimenea.
Me invitaste a pasar
pero me tropecé con el felpudo,
y cuando aprendí a saltarlo
se me olvidó cómo se mira hacia delante.

Me asustaron tus llamas,
pero ahora sé que el verdadero villano de esta novela
es la ausencia de ellas.

Es mejor vivir calcinado
que dormidos y arrepentidos.
Pero eso lo pensé después
cuando ya no había tiempo,
que es cuando se piensa todo lo bueno.


Una protagonista que se muere por besar

Hora punta en el metro.
Y yo he quedado contigo
para ir al teatro.

Andenes asfixiados y escaleras mecánicas
sucumbiendo al desenfreno de maletines negros
y zapatos de tacón.

La lluvia hace de este escenario
una película de bajo presupuesto
con una protagonista que se muere por besar.

Falda empapada,
medias llenas de barro,
zapatillas donde bailan mis dedos
sin saber con certeza si llegarán a tiempo.

La gente se grita escupiendo verdades
a caras de falsedad sin opción de cruz.
El azar siempre me puso cachonda.
Y en esta vida hasta la muerte juega
a los dados.
Y a los dardos.
Envenenados.

Con el rimmel corrido
me siento guapísima
sólo porque eres tú quien me mira
y me dice "ojalá fuera lluvia
para calarte hasta la ropa interior".

Ya lo haces.

La ropa interior no es nada
sin alguien que la admire
y prefiera arrancártela que plancharla.
Sin alguien que tenga curiosidad
por ver lo que hay debajo.
Sin alguien que vista a sus musas
con tus sujetadores.

Llegar a tiempo
es ver de rodillas
cómo empieza la función.



Insomnio de un cadáver

Anoche volví a tomar pastillas para dormir.
Eres más fuerte que el sueño
sólo la droga y el alcohol te debilitan y apartan de mí
pero reapareces
como las flores del jardín que un muchacho roba creyendo que así conseguirá follar
como el dolor de garganta
como el hijo sin dinero.

Escribo ahora
por la mañana
a la luz de este octubre carcelero
porque la rabia
me tenía ocupada anoche rompiendo y quemando cosas.

Anoche volví a odiar los aviones
las motos
los contestadores
y las canciones que hablan de números de portal.

Volví a escupir por la ventana
a arañarme las piernas
a romper papeles importantes.

Volví a fumar
me tragué el humo igual que me tragaba tus mentiras.

Volví a dejarme caer
¿me lees?
me dejé caer
yo, que ya me había olvidado de tus infiernos
y vivía cómoda en el piso de arriba con los pies calientes.
Ahora mi cuerpo es un volcán
y mi sangre es magma
y si tuviera cerca un revólver provocaría un fenómeno natural
digno de portada de la National Geographic.

Anoche volví a quedarme sin reloj y sin hambre.

Anoche me pinté los ojos
lloré
y con el rimmel corrido me corté el pelo.

Se me quitaron las ganas de saltar.

Me quedé helada
pero no quise abrigarme.

No quiero más luz,
sé un sol con ella.

Anoche volví a desaprender a vivir sin ti.

Anoche volví a tener miedo
salí corriendo
y me perdí.

Pero vuelve a su ombligo
al mes de su calendario
que te domestique,
vete con ella
yo ya estoy muerta.


Se avecina tristeza

Esta mañana me he lavado la cara
con agua helada
agua que parecía emanar del corazón de una viuda.

Con las manos mojadas he extendido el brazo
para coger la toalla
pero no estabas acercándomela.

Joder, ¿dónde estás?
¿Quién va a pasarme ahora la toalla?
Estoy condenada a gotear por casa:
principalmente lágrimas
principalmente de pena
desintegrándome por ti.

Qué tortura este ruido
de grifo incompleto
de cañería agujereada
de puta satisfecha.

Sin ti está tan vacía esta casa
que el sonido de mi mandíbula
masticando los escasos cereales que me llevo a la boca
hacen eco por todo el pasillo.

He vuelto a asomarme por la mirilla
(sí, poniéndome de puntillas,
como te gustaba que caminara desde mi habitación a la tuya
por la noche
los fines de semana en casa de tus padres).
La puerta del ascensor sigue cerrada
la luz de emergencia está encendida,
¿sabrán mis vecinos que me has dejado colgando del precipicio
y que te has llevado el helicóptero de salvamento?
Qué van a saber,
ellos que ni siquiera saben cómo se recogen las mierdas de perro
en el portal.

Sigo goteando,
a este paso erosionaré el suelo
y caeré al piso de abajo
matando a la señora Rebeca y a sus dos nietos
cuyos llantos a la hora de la siesta no superan a los míos.

La tristeza es un arma
con buenísima puntería
que se dispara por los ojos;
acabo de mirarme en el espejo:
menudo tiroteo.

Ven a secarme la cara, aunque sea con un delantal.
Ven a pintarme los ojos.
Ven a vaciarme la sal del corazón.

Si fueras tú el que gotea
si fueras tú el de las cascadas en las mejillas
si fueras tú el que llora
pondría mi boca debajo de tu barbilla
como una niña con un tarro de mermelada vacío
en un día de lluvia.



Destino francotirador

El destino me ha disparado en el estómago.
Un balazo sucio que me ha manchado el ombligo.

El destino me ha puesto
por toda la autopista
clavos en forma de labios;
mi cuerpo ha pinchado
y sin parar de acelerar ha caído en la cuneta.

Mi cuerpo huesudo
ha caído en tu cuneta;
has venido a olisquear comprobando que no me he roto nada.

El impacto ha sido de película,
sigo viva como si esto fuera cine de acción.

Me veo capaz
de caerme por todas las escaleras del mundo
sin hacerme ningún rasguño.
Esta noche he rodado por la de Led Zeppelin,
quién quiere cielo si las partes de abajo siempre fueron las mejores.

He llegado hasta ti con el vaso intacto y vacío;
lo he llenado en la barra libre de tu desastre,
voy borracha de causas perdidas.

El destino es un pintor
y acaba de cubrir el primer plano del lienzo
con tu pelo moreno
porque ha pensado que esta noche
no me gustaría bailar sola dentro de mi cuadro.

El destino ha clavado sus dientes
en mi ingle
como una víbora hambrienta que se defiende,
el veneno ha llegado hasta el fondo
y quiero que lo chupes.

El destino me ha disparado en el estómago
y tú te has colado por el agujero de bala
como si mi cuerpo fuera el único bar abierto.

Que el destino nos siga acorralando.
Que sigamos hiriéndonos juntos
hasta que con la última gota de nuestra sangre
escriban la palabra fin.




La barba de Peter Pan. Frida Ediciones, septiembre 2016. 


No sé callar de otra forma que no sea habiéndolo dicho todo.


*


Quiero no acabar de conocerte, para descubrirte siempre: y besarte cada día por primera vez.


*


Tienes pinta de tormenta. Y aunque siempre me gustó ver llover, la cosa cambia cuando soy yo el blanco fácil de los rayos.


*


Algo ha hecho que me acordase de ti esta mañana. 
A lo mejor la luz todavía encendida del parque. 
A lo mejor el olor de la primera barra de pan. 
O tal vez este agujero en la garganta, 
por donde se me empiezan a colar las ardillas y el invierno.



*


Cuidaré tu voz como los niños cuidan las semillas que sus profesores les dan para que crezcan
en un recipiente de yogur.

Adoraré tu risa como si fuera la melodía que inicia el carnaval,
como si fuera el pistoletazo de salida de una carrera solidaria.

Acariciaré tus manos, únicas mantas que necesito en mis próximos inviernos.
Protegeré tus huesos como cimientos que son del edificio que habito.
Caminaré tu piel con el mismo cuidado con el que el lince camina la montaña.
Apostaré siempre por ti, caballo ganador.
Y nunca dejaré que mis sombras te den miedo.

Créeme, ahora sí, los buenos ganan.



INFIERNO

Habla bien de mí cuando vayas al infierno.

Diles que yo tampoco supe atreverme,
que en mi mirada también había algo extraño con forma de cobardía.
Cuéntles que nunda dejé que me acompañaras a la parada del autobús,
que siempre quise bailar contigo pero nunca te lo pedí.

Muéstrales la fotografía en la que salgo dormida
con el cuerpo cansado de quien se ha pasado la tarde mirando el reloj
pensando cómo hacer algo que finalmente no hizo.

Habla bien de mí cuando vayas al infierno,
diles que fui exactamente igual que tú.



Vagabundo desorientado

Caminas tambaleándote en dirección a la puerta del próximo supermercado.
Traicionas la entrada de éste en el que estás; aunque te cuide, aunque te dé la mermelada sin caducar, aunque te seque la ropa mojada, aunque te regale calzoncillos y cigarrillos.
Quieres más. Siempre quieres más.
Teniendo la boca llena buscas otro plato
y no te importa si está frío
o si se maquilla demasiado para tu gusto.
Restaurante de una sola noche,
plato que abandonas con restos antes de que llegue la hora del desayuno.
Y vuelves,
siempre vuelves.
A mí.
Intentando disimular las migas de la barba.
Pero sé que no soy la única que te alimenta;
tu menú no es de plato único,
otras camareras te rellenan el bebedero
como si fueras un pajarillo huérfano.
Mendigo caradura
con los bolsillos perfectamente cosidos
donde guardas huesos de pollo con números de teléfono.
Estoy deseando que llegue el día en que te atragantes por querer abarcar tanto,
el día que muerdas el pan duro que te destroce los dientes,
el día que seas alérgico
a tu propio latido.
Y que te envenenes con tu conciencia.



Tanto en ti. (Editorial Origami, marzo de 2015).

Somos un escaparate en una gran avenida, somos la avenida, somos quien mira el escaparate y la piedra que lo atraviesa.
Somos posibilidades. 
Somos miedos.

Tarros de mermelada en manos de niños hambrientos y curiosos.
Cajas de galletas al fondo de las estanterías de excombatientes de la guerra.

Somos piñatas.

Tanto en ti recoge todos los trocitos que componen a varias personas y los une para ti 

¿y tú, de que te compones?


MI TINTA

Mi tinta es para ti.

No quiero que mi tinta le escriba a otros modos de sonreír.
Mi tinta es para tu modo de sonreír.

Quiero que mi tinta sólo llene tus vasos.
Que se derrame por papeles en blanco que irán a parar al cajón
que tienes debajo de la tele.

Mi tinta es para decirte que no voy a dejar nunca de escribirte.

Es para ti.
Hasta la última gota del bolígrafo con el que escribo poemas
y apuntes de historia romana.



CON TUS PROPIAS MANOS

Las cortinas se mueven con ritmo de blues
si me haces el amor-odio en la cocina.

Tardes oscuras en el sofá
se vuelven autocine de verano en el que nosotros ponemos
la parte erótica de la película:
los besos, el sexo
y las hamburguesas dobles.

Brinda conmigo, deja el champán
y llena tus copas de mí.

Eres un trago largo de café recién hecho
en un invierno a medias.
Y es que el café recién hecho, como el amor,
es de fácil y rápida adicción.

Sabes tan bien
como una toalla caliente
después de una ducha en enero. Qué digo; sabes mejor
porque tú tienes camisetas de los Rolling y una vieja Telecaster.

Vamos a bailar por la mañana, sin desayunar.
Miraré hacia arriba para verte, paraíso.

Nariz con nariz, piel con piel, tatuaje con tatuaje
resurrección con resurrección.

Todos los libros de mis estanterías hablarán de ti.

De cómo me salvaste la vida
con tus propias manos
retirándome el pelo detrás de las orejas.





 .

SARA BÚHO [19.639]

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SARA BÚHO

Sara Bueno Hormigo (La línea de la Concepción, Cádiz, 1991). Graduada en Derecho y con un Máster en Marketing Digital y Comercio Electrónico, nunca dejó de lado una de sus grandes pasiones: escribir. Desde los quince años comparte textos en su blog, y más tarde en distintas redes sociales bajo el alias Sara Búho. Ha colaborado con diversas revistas culturales y participado en recitales en diferentes puntos de España. También ha asistido como ponente a la Facultad de Filosofía y Letras de la Universidad de Cádiz para hablar sobre poesía en internet y nuevas generaciones.

Ha publicado: 

La ataraxia del corazón, (Colección Valparaíso Ediciones de Poesía, 2016).


“Empecé a saber del tiempo
justo en el momento
en el que te eché de menos.

No sé si pasó un segundo,
un minuto
o cien años;

sólo era tiempo".




Tú, yo, nosotros. Esto no va de amor.

Nací en agosto,
estoy libre de bautismo porque mis padres pensaron
que decidiera yo misma en lo que creer una vez supiera hablar.
Crecí en un colegio de curas,
he recitado el avemaría todas las mañanas a las ocho
desde los séis años hasta los dieciséis.
Mentiría si dijera que no echo de menos el uniforme,
las verbenas de fin de curso
y muchos profesores.
Lo de rezar no.

Nunca se me dio bien relacionarme;
el llevar un corsé ortopédico media adolescencia no ayudó.
Nunca fui muy popular,
la verdad,
me gustaba no serlo.
Aun así tuve suerte,
a día de hoy sé que tuve los mejores compañeros que podía tener.

He tenido cinco mejores amigas,
soy hija única aunque una vez juré tener una hermana
dentro de esas cinco.
Hoy me debato en esa creencia firme de que la amistad existe
tal y como yo la siento o como veo que es;
todo iba mejor cuando no nos planteábamos tantas cosas
la verdad.

Me crié en un barrio linense
a base de los potajes, guisos,
pucheros y otras delicias de mi abuela Ani,
bajo la voz callada y mirada atenta y protectora de mi abuelo Juan.
La primera de las nietas,
mimada sí,
pero no consentida.

Mi bisabuelo fue poeta,
escribía desde la cárcel
y mi abuela Tere solía recitarme sus poemas
antes de tan siquiera ser capaz de comprenderlos
mientras yo jugaba con una caja de botones.
Prometí a mi abuelo Pepe leer la Biblia y ya he cumplido la mitad.

Adoro a mi familia,
desde mis padres hasta lo que alcanzo a conocer
y sigo conociendo a día de hoy.
Los disfruto, y aunque los quiero les cuento poco
pero aun así saben mucho más de lo que parece.

Amé el metal a los trece,
el punk a los 14,
y el rap a los 15,
ahora ando enamorada de muchos cantautores
y detesto a aquellos que juzgan a otros por escuchar reggaeton
si ellos mismos se vuelven locos cuando suena
un tema clásico en cualquier discoteca.
Yo los bailo,
qué pasa.

Descubrí el amor a los trece,
lloré por amor por primera vez a los catorce.
Lo he confundido con cariño,
lo he transformado en olvido.
He tenido cuatro novios
y no he besado a muchos más.
Me han juzgado por eso de que según dicen eso no es vivir la vida,
que tengo que experimentar;
yo qué sé,
siempre me ha pesado más el latir del corazón
que el de la entrepierna.

Luego acaban reconociendo que los mejores polvos no son los de una noche.
Pero eso es otro tema.

Me han roto el corazón dos veces
y yo he roto otros dos.
Para qué hablar de platos.
De la primera vez aprendí que tirar la toalla a destiempo
es sólo una excusa para no afrontar
que el amor cuando se quema sigue oliendo bien;
la última descubrí que no había aprendido una mierda,
además de que la mentira como patología existe.
De las veces en las que hice daño aprendí que
que se te vaya el amor es otra forma de arrancarte
el corazón del pecho y no tener a quién dárselo
porque sabes que no es justo.
Que es lo peor porque es una carretera de un solo sentido
y sólo tú tienes el freno.

Estudio derecho para dedicarme a otra cosa,
nunca me he permitido equivocarme
por miedo a ser juzgada,
para con veintidós daños
acabar dándome cuenta de que equivocarse no es un error.

Y todo esto para acabar diciendo
que somos los únicos jueces sin oposición que perdemos el juicio contra nosotros mismos
cuando somos todos los que creamos lo “socialmente establecido”,
y aun así inventamos la palabra prejuicio sólo para excusarnos cuando la cagamos.




Constelaciones.

No tengo nada que decirte,
hablar entorpece cada pulso acelerado
y mirarte es gritarte a frenazos.

Parpadeo como si pudiera escapar
de tu imagen,
suspiro como si fuera capaz de desalojarte
de mi estómago
y río como si pudiera engañar a la tristeza.

Desde que no pasó nada,
por el papel pasa de todo menos el tiempo;
por mi piel sólo pasas para que recuerde las huellas que no dejaste.
Desde que no pasó nada
mis dedos cuando escriben tienen más memoria que el tiempo,
y me señalan culpable de todas esas huellas que no dejaste.

Te veo sonriendo,
cambiando a tu antojo las constelaciones de pecas que adornan tus ojos
con solo una mueca de felicidad incierta
ante mi incierto modo de mirarte cada peca.

Eres un boca a boca sin distorsionar
y yo una supernova clavada en tu pupila.

Comparto una mirada al cielo sólo con aquellos
que son capaces de encontrar el universo en tus ojos.
Comparto una mirada al cielo sólo con aquellos
que son capaces de encontrar el universo.
Comparto una mirada al cielo sólo con aquellos
que son capaces de encontrar.
Comparto una mirada al cielo sólo con aquellos
que son capaces.
Comparto una mirada al cielo sólo con aquellos.
Comparto una mirada al cielo.
Comparto una mirada.
Comparto.

No tengo nada que decirte,
hablar entorpece cada pulso acelerado
y mirarte es gritarte a frenazos.




DE OLAS QUE SE ROMPEN

He salido a hablar con las olas
sólo porque sabía que ellas iban a romperse
antes que yo.

Las rocas se han limitado a dejarse abrazar
aplacando la violencia
y reteniendo restos de cada impacto.

Las rocas están perdidamente enamoradas;
es el secreto que guardan todas las costas.
Se van desgastando,
dejando al agua ir con la certeza de que volverá
con más fuerza.
Que volverá,
y volverá para romperse
donde "como siempre" y "hasta nunca"
se hacen equivalentes.

Yo he sido impacto.
Encerré el desamor en una jaula cuando se puso violento;
le observé,
sufrí su agonía,
la escribí;
sentí sus golpes contra sí mismo,
contra él, contra mí
y contra un nosotros que ya no era.

Confundí las rocas con la arena.
Arena que me dejaba ir prometiendo quedarse,
y yo volvía,
pero ya no estaba allí.

Y llegas.
Te miro a los ojos y es como darle la espalda al mar,
sola y únicamente para cerrarlos y dejarse caer después.

Prometí no volver a reconocerme en palabras,
y lo último que he acabado comprendiendo
es que las únicas promesas que rompo
son las que hago conmigo misma;
lo penúltimo,
que la verdadera felicidad es la que se siente por otros
pero nace en el propio estómago;
lo antepenúltimo,
que sé que no podría ser taxista porque todos los caminos
acabarían en tu casa: y todo sin hablar de Roma
y mucho menos del amor.

Eres esa afirmación tajante que a veces abruma
y otras da ganas de vivir sola y únicamente
por y para demostrar su culpabilidad mientras sonríes.
Y sí, la vida da vueltas y yo bailo contigo,
pero es ella la que me pisa los pies:
no le eches la culpa a los tuyos
que sin saber cómo te han traído hasta aquí.

Que toda la redundancia cabe en un beso,
mientras nos callamos un "que se joda el amor",
y no pediré disculpas porque no lo siento.



No estoy muerta.

De pronto llega alguien que quiere quedarse a sabiendas de que estás rota.
Llega alguien que no pretende repararte
porque sabe que la vida y tú ya tenéis un trato y no tiene nada que hacer.
Que a lo que llamas poemario lo llama experiencia.
Que es capaz de bailar cada uno de tus latidos sin importar el ritmo.
Que no coarta el amor, que lo deja fluir y hace que lo dejes fluir salvaje porque no puede ser de otra manera.
Que no busca las palabras exactas, pero las tiene.
Que no ve el naufragio, sólo el mar.
Que cuando sonríe se convierte en la auténtica metáfora de la vida y no tiene ni idea.

De pronto llega alguien.
De pronto llegas.

Llegas y te coronas con todas las espinas que voy escupiendo,
paseas por mi habitación y la conviertes en un laberinto de sueños,
acampas en mi mente y la creatividad se congela un segundo antes de empezar a derretirse;
edificas cada vacío, y ahora encuentro el mar hecho sonrisa al volver cada esquina.
Llegas y te plantas de frente para que no pueda mirar a otro lugar
y me doy cuenta de que nunca llega tarde algo que no se espera.
Llegas y me haces caer en la cuenta de que el amor es como las hadas de Peter Pan,
que sólo mueren cuando no crees en ellas.
Conectando tu herida con la mía llegas y te conviertes en la primera persona
capaz de hablar de paz sin mencionar la guerra.
Llegas y no prometes quedarte, pero te quedas.
Llegas y no prometo quedarme, pero me quedo.

De pronto llegas 
con tu ejército de silencios,
pero esta vez no vienen para luchar;
como un trébol de cuatro hojas en medio del desierto,
no salvas
pero das esperanza.



Siendo poeta.

Cuando más pasional he sido ha sido siendo poeta.
Cuando más retorcida he sido ha sido siendo poeta.
Cuando más histérica he sido ha sido siendo poeta.
Cuando más dramática he sido ha sido siendo poeta.
Cuando más triste me he sentido ha sido siendo poeta.
Cuando más feliz he sido ha sido siendo poeta.
Cuando más inconformista he sido ha sido siendo poeta.
Cuando más odio he sentido ha sido siendo poeta.
Cuando más hundida he estado ha sido siendo poeta.
Cuando más reconfortada me he sentido ha sido siendo poeta.
Cuando más he echado de menos ha sido siendo poeta.
Cuando más dañina he sido ha sido siendo poeta.
Cuando más libre me he sentido ha sido siendo poeta.
Cuando más perdida me he sentido ha sido siendo poeta.
Cuando más motivada me he sentido ha sido siendo poeta.
Cuando más rencorosa he sido ha sido siendo poeta.
Cuando más decepcionada he estado ha sido siendo poeta.
Cuando más orgullosa me he sentido ha sido siendo poeta.
Cuando peor lo he pasado ha sido siendo poeta.
Y cuando mejor.
Es intensidad.
Por eso confundo herramienta y fin.
Dudo que el fin 
en mi caso
sea la poesía misma.
Por eso nunca me llamaré poeta sino superviviente.




Podría escribir.

Podría escribir de las heridas,
del amor a amarte,
de las despedidas,
del sabor de tu corazón en mi boca,
de las faldas al vuelo,
de los tupidos velos,
de lo que se tarda en olvidar
cuando no se olvida,
de la primavera y su polen,
del invierno y su infiel frío,
del calor y su infiel verano,
de ser
estar
parecer
y resultar no ser,
ni estar,
ni parecer;
podría escribir de mí,
hacer otro poema 
donde echarme a dormir
y que veáis en qué o con quién sueño,
donde volver a destriparme
y que sepáis lo que fui,
lo que sentí,
donde descubra que quitarle las alas a las moscas
es cosa de adultos,
y las mariposas se van por el retrete
cuando tiras de las cadenas.
Podría escribir eso de que la vida no es fácil,
jugar con las palabras,
jugar con el olvido para recordar
cuánto he querido,
cuánto habéis querido;
sobre cuánto me duelo,
sobre piedras del camino,
sobre besarlas,
apilarlas,
tirarlas y esconder la mano
para volver a recogerlas,
besarlas,
besarnos.
Besos,
puedo escribir sobre besos,
sobre sexo,
sudor,
magia,
hormonas
sábanas vacías,
lados de la cama,
desayunos fríos,
la vida en el roce,
en las rozaduras de las rodillas,
moder,
acariciar.
Desamor, amor, follar,
sobre follarse cosas como la primavera,
más recuerdos,
noches,
más y más recuerdos,
más y más noches;
soñar,
sueños,
pesadillas,
unir palabras porque sí,
porque nos da por ahí.
Te vas,
vuelve,
vete,
fue bonito mientras inspiró,
mientras suspiró,
mientras expiró.
Sobre lo que sabemos del amor
otra vez,
y otra,
poetas, poesía, 
paso.

Hoy podría escribir versos manidos,
me dejé la caja abierta al tiempo.

Y la vida pasa pero...

pero disculpa,
me estás tapando el sol.




Qué putada sería

De entre todo lo inanimado del mundo,
lo más triste es ser una ventana.
Concretamente la tuya.

El contemplarte a ti y que tú
jamás te fijes en ella.

Me explico.

Me imagino,
desnaturalizada, hecha cristal y forja,
congelada o incandescente
pero siempre impasible;
observándote en cada respiro
cuando es suspiro y cuando me abres
únicamente porque te falta el aire.

Presente en tus buenos días,
en tus malas noches,
cubriéndote de la lluvia
y a la vez queriendo lloverte.
Cubriéndote del calor
y a la vez queriendo hacerte arder.

Siendo un mero narrador en tercera
sin siquiera tener opción a contarte.

Que veas a través de mí,
y sólo te fijes en lo de fuera
porque no tiene sentido que te muestre lo de dentro;
que cuando me mires sólo veas tu reflejo,
dibujes con el vapor,
o recorras con los dedos el sendero aleatorio de las gotas de agua
que han querido quedarse a verte,
pero jamás sea porque soy yo.
Que lo del polvo sea solo limpieza.
Querría inventarme cada día un paisaje nuevo
para que despiertes siempre con la ilusión
que le falta al mundo.
Y que le den a las leyes de la física
si le doy la vuelta a la tierra y mañana  te sonríe un arcoiris.

No sé,
en estos tiempos jugar a decir verdades
es más emocionante que jugar a decir mentiras
y chico,
qué gran putada sería ser tu ventana;
que sólo me eches en falta
porque no esté.






La ataraxia del corazón, (Colección Valparaíso Ediciones de Poesía, 2016).



DECLARACIÓN DE UNA MUSA

Lo que lees no es una dedicatoria, es un aviso;
No pienso parar hasta que cada palabra que escribas
      pierda totalmente su sentido.
Pienso reinventar cada uno de los versos y los besos
      que has ido regalando por ahí durante años.
Voy a colarme entre tus oraciones así como
      entre tus sábanas.
Voy a dormir en tus horas vivas y en tus horas muertas.
Voy a esconderme en el sabor de cada sorbo de cerveza
      que saboreen tus labios.
Voy a ser tan parte de ti, que tus poemas van a ser
      puro narcisismo.



“Sara presenta en su primer poemario todas las palabras que la habitan. Lo hace desde la serenidad que da lo ya vivido, desde el aprendizaje vital que acompaña a los errores y a los finales. No tiene miedo a bucear dentro de sí misma para dar respuesta a las preguntas que se hace en voz alta, y lo hace sabiendo que el resto también necesitamos escucharla. En uno de sus poemas, Sara escribe: «te conviertes en la primera persona capaz de hablar de paz sin mencionar la guerra». En este libro, Sara habla de la guerra enseñando sus heri-das, que no son más que la cicatriz de la victoria. Y nosotros nos convertimos, así, en los testigos de su triunfo”.

por Elvira Sastre

Conocí a Sara Búho por los versos que subía a Facebook, pero no me llamó la atención especialmente, me gustaban, me parecía muy auténtica pero no me llamé la atención, porque en realidad nadie me llama la atención de esa forma. No obstante, me gustaba así que la comencé a seguir y me gustó mucho lo que escribía, pero ya os digo, sin resaltar. Esos son los motivos por lo que cuando vi que había sacado un libro con Valparaiso me dio miedo y curiosidad. Curiosidad porque como digo en todas las entradas en las que aparece esta editorial, es una editorial que me encanta y que tienen mucha personalidad. Miedo porque estoy acostumbrada a que otra editoriales se vendan a los "boon" de las redes sociales y publiquen textos de mala calidad pero que venden. 

El libro llegó a mis manos en forma de regaló, pero como justamente había acabado los exámenes finales no me puse a leerlo de momento aunque lo miré por encima por la curiosidad que tenía y lo que vi me hizo perder el miedo con el que iba, pero no leí mucho más. 
Este verano estaba en mi lista de pendientes, pero por envío de editoriales, y creo que por prever que me haría falta después lo fui dejando, hasta ahora. 

¿Conocéis esa sensación de estar tan rota que no os apetece ni leer, por qué sabéis que os va a desgarrar más los pocos sentimientos que albergáis? Así me sentía antes de leer La ataraxia del corazón, pero aún así lo leí porque hay libros que vienen a tus manos cuando es el momentos ideal, ni antes ni después, vienen y no eres capaz de dejarlo en la estantería una vez que los has empezado.

Este libro me ha hecho llorar, me ha terminado de romper para luego coserme verso a verso. 

El único monstruo que hay en esta habitación es la soledad que me envuelve cuando miro frente al espejo

Os vais a encontrar la historia de una vida, contada con unos poemas sinceros que desprenden delicadeza y fuerza.
Normalmente, los libros que solo tratan de amor me terminan cansando pero no me ha pasado con este, porque la única razón por la que dejaba de leerlo era porque me dolían demasiado las palabras y tenía que parar. Puede que esto influya el momento en el que lo he leído, que como veis no es muy bueno, pero dudo que este libro pueda cansar a alguien, porque es la vida en verso. Es un diario cómplice que te cuenta de una forma bonita los desastres de la tormenta. Porque creo que eso es este libro, una tormenta.

Para ti la distancia siempre fue un impedimento, para mi solo era la falta de ganas

Es una tormenta porque después de ella viene la calma, la serenidad, la reconstrucción de los daños que ha provocado, y el olvido.
Ya no es solo que los poemas te cuenten una historia, un momento, sino que el libro en si también lo hace. Sigue un hilo de poemas cronológicos en sentimientos que hacen que veamos el mundo desde los ojos de alguien que se vuelve a enamorar pero ya todo ha cambiado.

Llega alguien que no pretende reparte porque sabe que la vida y tú tenéis un trato 
y no tiene nada que hacer.

Para mi el libro se divide en tres partes. La primera de ellas, la cual es la más corta sería de amor, de lo que se puede llamar calma antes de la tempestad., con un par de poemas, a continuación empieza la tormenta. Esta es la parte más profunda, más larga y con la que más me he sentido identificada y creo que todo el mundo se va a sentir identificado, porque todos hemos tenido esa lluvia que nos manchaba la cara y no nos dejaba ver con claridad lo que pasaba a nuestro alrededor. La última parte es un grito a la esperanza, la parte en la que no he parado de llorar, sobre todo con el poema No estoy muerta, y ha sido la parte que más me ha hecho llorar porque quiero sentir la esperanza, porque quiero sentirme identificada, pero no puedo.

Una mañana me miré al espejo 
y con la venda de los ojos me hice un lazo en el pelo; 
ahora estoy más guapa y menos ciega

Creo que con todo lo dicho, no os puedo decir nada que no diga el propio título, La ataraxia del corazón, en eso se resumen los poemas que vais a encontrar, en llegar a la ataraxia poco a poco, pero al final todo está en calma y el camino a merecido la pena.

Como podéis ver en esta reseña me he implicado sentimentalmente, algo que no me gusta hacer pero es que creo que este libro es perfecto los sentimientos. No tiene un lenguaje complicado, no es buscar la belleza en la poesía por buscarla, es usar la poesía para hablar, para hablar de tú a tú, sin palabras que sobran en mitad de la frase. Este libro me hace hablar con el corazón en la mano porque el libro tiene sentimiento y creo que la belleza de transmitir los sentimientos de un escritor a un lector es lo que hace al libro verdaderamente poesía. En él Sara ha hecho de su vida la de los demás, porque si no es sentís identificados con todos, o con algún poema no sabría deciros que estáis haciendo mal, pero os aseguro que algo.

No puedo añadir mucho más, solo que cada vez tengo menos miedo a ciertos libros y me hubiera arrepentido sino llego a leer este libro y dar las gracias por leerlo justamente ahora, en mi tormenta porque quizá tenga un significado más especial por el momento.

Ahora, solo quiero conocer a Sara para preguntarle como se vuelve a poder confiar cuando estas rota.

Leed este libro porque es la mejor lectura del verano con diferencia. 








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IRENE X [19.640]

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Irene X

Irene Domingo Longares nació en Zaragoza, en mayo de 1990. Desde noviembre de 2008 alterna la prosa y la poesía en su página personal (www.mellamoirene.blogspot.com). En 2011 apareció en Twitter tras la figura de @MaggieStonem sin dejar atrás las colaboraciones en blogspot, magazines poéticos y recitales.

Libros publicados:

El sexo de la risa, (Editorial: Origami, 2014).
No me llores, (Editorial: Harpo Libros,2015).
Grecia, (Editorial: Origami, 2015).
Fe ciega  (Editorial: HARPO, 2016)



Las chicas nos cortamos el pelo una y otra vez 
porque no nos atrevemos con la cabeza.

Si julio fuese mujer se llamaría como tú.

Hace por lo menos ciento cincuenta y siete veces el mismo disco que no te escribo, Julia.  ¿Cuánto tiempo no ha pasado desde la última vez que tampoco nos llegamos a ver?  He encontrado la cuenta de los números rojos que te debo.   Y está ardiendo.  Mañana nos volveremos a mirar y no a ver, como actrices formales de serie barata, así que voy a decirte en página en blanco lo que jamás en buena persona.

¿Por qué tanto empeño en ser como te pintan?  Esa tenacidad, ¿por qué?   La gente no es como la pintan, Julia. ¿Qué no se te ha olvidado de todo esto?  Es como la dibujan, lullaby. 
El resto es material de relleno, decorado. Escenografía barata, Juli.  Lo importante es que te tracen bien. ¿A ti te trazan bien? A mí la vida me traza como quiere, la muy corta. 

El tiempo está de mi parte afectada, y yo estoy de mi lado oscuro. ¿Tú cuánto estás? ¿Qué me dejas de contar? 

Yo los segundos.

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Mira, ¿qué labios te pasa? ¿En qué coño no estás pensando? 

Mi heroína de cómic inhibida, mastúrbate en mitad de una conversación si es lo que te nace. Cúbrete el sexo de flores, límpiate en el barro, dúchate vestida y bucéame desnuda.   Este dolor sólo es fruto de hacer el amor únicamente a las personas y olvidarnos de hacerlo con cada cosa que amamos por inercia.  

Olvidar que una tirita cura, pero duele quitársela. Eso y que las heridas al aire, libre; cicatrizan mejor. 

Y aún así, por ti volvería a cruzar siete estados anímicos. 

Deja de guardarle rencor al pasado, no va a venir a buscarlo. No llores; desahógate. Sal de ese ahí donde nadas con peces gordos de cal. Y respira. Inspira, matamusas. 

Y mándame gritar, porque estos dedos siempre se enamoran del mismo enchufe. Y quiero dejar sin luz a todo el que dijo que no habría un mañana ayer. 

Somos todo lo que nos quedamos, ¿de verdad quieres que nos vayamos?

Te quiero hasta decir basta.

BASTA.

Mentía, lo sigo haciendo.

El amor es que saquen lo peor de ti. Y lo quemen, pequeña séptimo mes. 
Ya sabes que me llevo mal conmigo. Y eso que soy ligera como la pluma con la que te hubiese escrito esto, en una época anterior, en la que también me hubiese enamorado de ti.  Y eso que no hablo en los viajes largos. 

Pero arrástrame, que una huella de mi cuerpo nos indique el camino si queremos volver. Ya sabes que tengo memoria para lo que quiero, para lo que quiero con todo el alma. 

Es la hora de saludarse.

No te cuides mucho. 

Intenta estar feliz 
y ser enamorada. 

Un abrazo de lado frío de la almohada.

Te quiero, 
hasta mañana.

P.D.  Bromeaba, 
hasta el fin del mundo. 



El deshielo del círculo polar.

Necesito alguien que me dé la mano fuerte en el camino de soltársela para siempre
de momento,
lo mejor que me han dado sin tener que pedirlo es por muerta.

A veces me desarticulo como una muñeca
y me coloco los órganos en distintos sitios
para ver si alterando su funcionamiento
obtengo la respuesta a la pregunta de si hay vida
después del casi, pero no.

Casi, pero no funciona.

No funciona porque el ser no es humano y no entiende.
El ser no es estar y no está y no entiende,
que a mí me da igual que me vengan a buscar al aeropuerto,
que yo lo que quiero es que vengan corriendo detrás cuando me vaya.

No quiero saber nada de nadie porque no quiero saber todo de nadie
ni que nadie sepa una mota de polvo de las células que porto.
Mi aliento guarda el secreto de las veces que lo contuve
y nadie sabrá la causa salvo el contenedor.

De verdad,
¿Es que nadie va a darme la mano hasta que todo explote y nos vayamos a la mierda?

En este sudarme todo tantísimo los cojones me estoy ahogando
y todas las tablas que encuentro en el mar están llenas de astillas.

Así que seguiré flotando hasta que alguien encuentre mis siete diferencias
y me bese como si estas no importasen demasiado
o fuesen suficiente.

Porque después de la noche que dejé con vida al lobo
cada avión que pasa siento que es el que acabo de perder.

Seguiré viendo hipnotizada las noticias con el egoísmo de saber que algo va peor que yo.

Aparentaré normalidad,
pues es una estrategia buenísima para morir solo y tranquilo.
Ver, oír y matar demonios.

Pediré a gritos que bajen la voz para sentir que no eres la única incoherencia que cometo
porque lo que mas me duele es que a ti no.

Te deseo y desearé lo mejor,
así que entiende que me aleje.

El amor es ciego y lo nuestro a primera vista.
La irracionalidad me muerde las uñas si me despisto para mirarte.

No merezco pan caliente,
mis manos son un glaciar,
mis flores venenosas.
y lo que más me gusta de la exaltación de la amistad es cuando me comen el coño,
pero empiezas a hacerme demasiada falta para lo poco que entiendo de fútbol.

No me lo puedo dejar de permitir,
y sin embargo.

Te quiero porque me presentaste a mí misma y me caí fatal
y todavía me duele el golpe
que los otros jamás podrán perdonarme.



Mi no sé qué es tu qué sé yo.

No sé si decirte que me gustas.
Así, tan simple.
Como el olor a vainilla,
las avenidas vacías,
las sonrisas inesperadas en los rostros empapados en llanto,
los libros que no suele recomendar nadie,
la seguridad de la que carezco,
la soledad que he elegido,
las canciones que no cuento que me gustan
cuando no sé si decirle a alguien que me gusta,
asi;
pero tú.
Tengo derecho a permanecer en silencio
y se convertirá en obligación si yo,
sumado a esto,
alego que estoy triste.
Qué putada que te quieran en la carcajada y te dejen hebras de piel de espalda en la lágrima, pero.
Conservo mi derecho a no saber
si decirle a alguien que me gusta.
Como comprar flores cuando sólo bajaba a por pan
o encontrar un diente de leche cuando buscaba unos pendientes.
El resto de lo que conservo
es piel de fruta podrida y materiales tóxicos.
Pobre del que robe algo mío.
Entiende que atesore este no saber
lo he guardado donde sólo tú puedas encontrarlo,
así que te confundiré para que no creas que tienes que buscar algo.
Un estudio que me he sacado de la manga
demuestra más sentimientos que yo,
pero cada vez que los expongo a la luz
se funden.
Así que unas líneas después
sé que no te diré nada
y guardaré con mi no saber,
la esperanza tonta,
de que lo sepas tú.


Si me dan a elegir, renuncio

Qué pena que cada noche tengamos un día más, porque de no amanecer y ser más viejos, seríamos inmortales.
Y digo yo; te he visto sonreír, poniendo duras hasta las copas, cuando las cosas ya se ponían por sí solas.
Y te he visto llorar ese mar que separa tu casa de la mía, cuando el corazón te latía tanto que no te cabía en este pecho, que a mí no me cabe en esta boca.
Debes saber; eres preciosa. Y si la belleza tiene que matarme, le pueden ir dando por saco a la salvación.
No te salves, joder, quédate conmigo.
Y quítamelo todo.
Empieza por la tristeza
Lame por el miedo
Estira por la lencería
Acaba por el corazón.
Eres reincidente y yo no tengo un coche para llevarte al fin del mundo, cuando la poli en forma de pasado, nos persiga por la carretera.
Agárrate fuerte que estoy cogiendo velocidad.
En la próxima curva, si no nos matamos, te lo digo.
Te quiero.
Y si me dan a elegir entre tú y la luna
me lo están poniendo muy jodido.




No me llores, (Editorial: Harpo Libros, 2015).


Soy un fruto más,
mi camuflaje es el suicidio,
pero sólo soy un fruto más de tu cosecha.
Mi lamento se traduce en cientos de lenguas muertas
y la tuya discurre mi nuca y dicta:
nadie vendrá a buscarte cuando hayas madurado.


*


La próxima vez que digas que te duele lo mismo que a mí  voy a cortarte la lengua para que sea lo último que digas. Pues si algo saco en claro del tiempo que pasé contigo es la oscuridad. Eso y que cuando me muera, por muy mala que haya sido con otros, no voy a ir a un sitio peor.

Recuerdo la primera vez que te vi. La recuerdo porque pensé que ya no me haría falta ver la aurora boreal, ni Valparaíso, ni la extinción de las avispas. Lo recuerdo porque pensé que ya había visto todos los deseos que pedí cuando me pedían en los cumpleaños que los pidiese.

Y ahora mírate,
te has convertido en ese tipo de gente que tapa un paisaje precioso en las fotos con su presencia sólo para atestiguar que ha estado allí.
Y así conmigo.
Y así con todo.

Me hiciste no querer volver a sonreír por no querer volver a sonreír por nada. Vivir en la sucesión de unos días debatidos entre querer dormir y no querer que fuese mañana.

No le digas a alguien que le sigues queriendo si no es haciéndolo.

Me hiciste inmune a la belleza. Y ser inmune a algo se parece demasiado a estar enfermo de algo.

A veces pienso que me besabas con los ojos muy cerrados sólo para no ver a quién estabas haciendo daño. Que si me encontrase espiando entre tus cosas, probablemente me hallaría en la basura. Que fui una anestesista a la que mataste sin cuenta atrás, sin anestesia.

Tú eres todos mis fantasmas. Volver a volver a volver a acostarme contigo fue lo más parecido a la necrofilia que he hecho en mi vida.

Me tenías a tus pies. Yo tardé años en darme cuenta (que es lo más lejos que se puede tener a alguien).

Tanto me doliste que tuve que hacerme daño en mil quinientos diecinueve sitios diferentes para olvidarte.

Ahora que no te recuerdo tampoco recuero la cura de los mil quinientos dieciocho.

A menudo digo que estoy en paz con mi pasado sólo por no decir que perdono lo imperdonable, pero estoy en paz con mi pasado.

Sigo viva, guardar rencor y odio es como dormir entre tarántulas. Desear sufrimiento ajeno nunca ha aliviado el propio.

No quiero saber nada más de ti, pero si algún día no sabes quién eres: ven y te lo recuerdo.

A fin de cuentas, el amor es una madre en la puerta de un colegio diciéndole a su hijo "al menos dime quién te ha hecho eso".

Pero yo nunca te delataría.


*


Ni vuestro sueño idílico de llegar a casa,
tras el trabajo,
en enero.
Ni vuestros perros pagados con billetes sucios de quinientos.
Ni la salvación
me hará olvidar a los que quisisteis ser felices a vuestra manera
y no nos dejasteis estar tristes a la nuestra.


Reseña crítica:

El poema sube y baja, se autodestruye, el poema sufre, ama y vive como hace la vida cuando se desnuda frente a otro poema, el poema se construye con una sonrisa tatuada en la eternidad.

Otro de los grandes libros de Irene X.

A diferencia de en "El sexo de la risa", en éstas páginas no he encontrado una historia completa. Si encontramos en cambio gran cantidad de poemas y textos que sacarán a la luz nuestros sentimientos más tristes y melancólicos. 

Historias de desamor, de abandonos, de aprendizajes forzados...

A mi por ejemplo me dejaba muy melancólica cada vez que lo cerraba. Como si lo único que pudiera hacer fuera meterme en la cama y dormir para no pensar. Me gusta que los libros me hagan reflexionar, y darme cuenta de muchas cosas que no sabía. Que me hagan abrir los ojos, y sin duda este libro lo hace. 

Pero como siempre tengo dicho, no hay mejor presentación y manera de conocer un libro que sus propias palabras. 


Aquí, como al final de casi todas las historias, es el lobo quien muere a manos del animal más peligroso que puedes cruzarte en un bosque: una persona. 

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Un abrazo fuerte que te levante del suelo cuando empiecen a inquietarse las cucarachas. 

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Aprenderás a explicarle a un crío un terremoto y cuando te pregunte por qué la tierra tiembla responder que porque el amor mueve el mundo.

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Pequeña tú, baila. Tus rodillas son un panal de abejas reinas discutiendo quién es la más guapa.

.

Impresiónate, mátate de curiosidad. 




El primer diente de leche lo rodeé con un hilo, después até este hilo a una puerta y supe que yo jamás sería capaz de cerrarla de golpe. Soy cobarde, le di una patada a la puerta. Soy cobarde, no puedo no empujar algo que sé que caerá en cualquier momento.

.

Cuando escribo tu nombre escribo la risa y las avispas me tienen miedo. 

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Mi primer carcajada se antepuso al primer llanto
y la que llora última llora mejor. 

.

Vivo en un presente en el que no sé si tengo suficiente futuro
como para contar a alguien todo mi pasado. 

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He estado tanto tiempo tan triste
que ahora la felicidad me parece una taza de café ardiendo
y no voy a saber llevarlo hasta cualquier mesa
sin arrojarla
y quemarme las manos. 

.

La felicidad era jugar con fuego
y tú ardías. 

.

Recuerdo la primera vez que te vi. La recuerdo porque pensé que ya no me haría falta ver la aurora boreal.

.

A veces pienso que me besabas con los ojos muy cerrados sólo para no ver a quién estabas haciendo daño.

.

A fin de cuentas, el amor es una madre en la puerta de un colegio diciéndole a su hijo "al menos dime quién te ha hecho eso".
Pero yo nunca te delataría.

.


Estúpida,
te pusiste de todo y te quitaste importancia. 

.

Mira tus muñecas,
cómo pretendías acabar con un dolor tan grande
desde un sitio tan pequeño,
tan trasparente.

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El amor tan simple.
Existe allí donde el que quiero lo hace como quiere.
El desamor,
en cambio,
no existe.

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El desamor es amor que ya no existe.
Sucede que me gustaría hacerte feliz,
pero no puedo
porque cuando estoy contigo no te echo de menos.
Y cuando no te echo de menos:
no te echo de menos. 

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Quiero atracar una librería contigo
para convencerte de que nuestra historia supera la de cualquier libro. 

http://la-estanteria-olvidada.blogspot.com.es/2016/06/resena-no-me-llores-irene-x.html



Grecia, (Editorial: Origami, 2015).


“Te dije que tenía razón,
Pero la he Grecia”.


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Te quiero.
Te echo de menos.
¿Por qué lo hiciste?
Vuelve.
Ya no te quiero.
Vete.

Si le estás poniendo voz a esto: estás jodido.

—Te juro que yo sí quería hacerlo.

Yo no quería enamorarme.

Yo no quise pertenecer a esa generación de vivos hirientes
que pasean sonrisa y felicidad entrelazada por la calle
que coronan Gran Vía con la mano en el bolsillo vaquero contrario
y que excitan a los taxistas cuando no pueden esperar al ascensor.

Yo no quise ser una más
en manos de alguien más
jugando algo menos por la elegancia que aporta
ese estabilidad fingida al besar siempre los mismos labios.

Yo no quise llamar cariño a la ansiedad
ni ponerle cara y nombre a unos celos que me representa sucia
a una iniciativa al cambio siempre en rostro de lo amado
como quien anda por la vida sujetando un espejo
que refleja los ojos en los que se ve reflejado.

Yo no quise llamar dependencia a unas manos
para volver a jugar a los médicos como en ese patio de recreo
en el que salvamos algunas vidas.
Y eso que ahora sólo follamos
y evitamos algunas muertes.

Yo no quise ver cómo el país se derrumbaba
y la bolsa bajaba
mientras yo subía bolsas cargadas de sueños a un décimo
sin ascensor
y con certeza de no llegar a cumplirlos.

Yo no quise que invirtiese tu tiempo en mí
yo no quise la cura.

Yo no quise ser ese tipo de persona
que se muestra superada en los conciertos
y pide agua en la barra
mientras otros la lloran.

Yo no quise y ahora que quiero tanto
me limito a pasar de puntillas a tu lado
y,
en silencio,
rezo para cometer pronto el error
del que nunca puedas perdonarme.



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“Avanzar en la vida es tan importante
como pararse a mirar lo que se tiene al lado,
paralela
que todo lo cruzas sin pedirme permiso
y en rojo músculobombeandosangre.”



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“Ha vuelto a confundir estar viva con patalear.”

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GRECIA

Esta es la típica histeria de la niña que levantó los muros de un laberinto, señalizando la salida, para hacerte saber que conocer la cura no te hará eludir la enfermedad. La misma que convirtió miedo en Oscuridad, culpa en Penitencia y pérdida en Grecia.

La que corre las estaciones señalando a los que nunca llegan, la de la tiza en la escena del crimen, el quinto cuchillo que falta en la cocina, el cuarto peldaño roto, la tercera persona, el segundo premio y la primera palmada en la espalda al morir.

Grecia es todo lo que te queda cuando no te queda nada.

Deja la mente en gris, cúbrela del polvo que levantaron las cenizas cuando bajaste la guardia en blanco y escuchaste los primeros disparos. No hablarás bien de una pérdida. No hablarás bien de lo que fue y ya no es tuyo. No hablarás bien de lo que en cualquier momento, preso de la libertad otorgada por tus manos, caerá en las de otro.

No hablarás de tu trofeo entre los sucios logros de los mediocres.

Por eso has llegado hasta aquí, puedes salir cuando quieras: pero entrarás cuando ella lo diga.

Egoísmo 16

Amar al revés es sólo el hueso de un árbol.
Y esta la prehistoria de un bosque.

Egoísmo es amor.

Claro que amor,
no deja de ser sólo una excusa
y tú otra.

Besar de puntillas 47

Redoble de rodillas
apunta la planta de mi pie izquierdo al cielo.

Cierro los ojos
porque vértigo es verte desde abajo
porque vértigo es ver la que se te viene encima

Tu boca es el libro más alto de la estantería
no tengo corazón
rómpeme los tobillos.





El sexo de la risa, (Editorial: Origami, 2014).



EL SEXO DE LA RISA

Imagina una carcajada diez segundos antes de llorar. Un abrazo por la espalda cuando no quieres volver a casa. Una mano que aparece al cruzar el pasillo a oscuras. Un aterrizaje sobre otro aterrizaje.

Imagina un pájaro en mano abierta. Y ciento sabiendo a dónde vuelan.

Imagina no tener que haber muerto para contar que has vivido. Un jardín lleno de flores como metáfora de un cementerio. Lolita excitando a Penélope. Rapunzel tirando la trenza al vacío tras cortársela.

Imagina redefinir el orgasmo
y suplicar que no paren
hasta que te rías.



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Te iba a escribir una carta. Sí, te iba a escribir una carta y te iba a poner tonterías.
Lo típico, ya sabes; "Qué vacía está la cama sin ti", "Se me cae la casa encima..." Bla, bla, bla.
Te iba a escribir una carta con ese boli de punta fina con el que escribo las novelas. Pero no lo he encontrado. Entonces he recordado que te lo llevaste en el bolsillo de esa camisa espantosa, que te ponías todos los domingos.
Así que ya no hay carta. Esta es mi primera mmm... Hoja de reclamaciones, eso es.

Primero:
Mi boli, quiero mi boli. Mi caja de música, todo el dinero que te presté, la llave de mi coche, el llavero que va con ella y cualquier tipo de estupidez que en algún desorden de consciencia se me hubiera ocurrido darte.

Segundo:
Quiero los cinco últimos años de mi vida. Devuélvemelos, ¡Ya! Déjalos bajo la puerta, y ya que te pones deja también las llaves de (mí) casa.
Quiero todos los conciertos a los que no pude ir por tus celos y tus manías, y quiero todas tus copas de más.
Devuélveme los domingos, que son míos. Y las mañanas de los lunes, que estoy muerta de sueño.
Puedes decirle a tu padre, que se meta ese puesto en su empresa por donde le quepa. Y después con más tacto que se está quedando calvo.
Cuando vengas, no olvides coger las últimas quinientas noches. No me has dejado dormir ninguna de ellas.
Déjalo todo sobre la alfombra de la entrada.
Que todas mis cosas tapen las once letras de "bienvenidos", como las taparán todos los idiotas que cruzarán de mi puerta a mi cama, de mi cama a mi puerta.

Y por último:
Respecto a mi corazón; puedes quedártelo, creo que vivo mejor sin él.





Fe ciega  (Editorial: HARPO, 2016)

Fe ciega contiene un ritmo salvaje. Un lenguaje explícito que ya no está sólo en la poesía de Irene X. En este libro sus palabras irán acompañadas con la presencia visual, provocadora y tierna de Aixa Bonilla y sus ilustraciones. Fe ciega es un libro de amor, para el amor, conocedor que no hay lugar al que regresar una vez hecho el camino: “No te vayas siempre me ha parecido una orden, una crueldad egoísta provocada por el pánico del ser humano a perder, pero no te vayas”. Fe ciega posiblemente no sea un libro, sino una hoguera en la que gritar: “El amor es ciego y el nuestro a primera vista”.

primera edición: diciembre 2016





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POPOL VUH [19.641]

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Popol Vuh


El Popol Vuh (del k'iche' popol wuj: 'libro del consejo' o 'libro de la comunidad'; de popol, 'reunión', 'comunidad', 'casa común', 'junta' y similares; y wuj, 'libro') es una recopilación de narraciones míticas, legendarias e históricas del pueblo k’iche’, el pueblo maya guatemalteco con mayor cantidad de población. El libro, de gran valor histórico y espiritual, ha sido llamado erróneamente Libro Sagrado o la Biblia de los mayas k'iche'. Está compuesto de una serie de relatos que tratan de explicar el origen del mundo, de la civilización, de diversos fenómenos que ocurren en la naturaleza, etc.

Traducido por Francisco Ximénez
Notas de Adrián Recinos


Preámbulo

Este es el principio de la antiguas historias de este lugar llamado Quiché.1 Aquí escribiremos y comenzaremos las antiguas historias,2 el principio y origen de todo lo que se hizo en la ciudad de Quiché, por las tribus de la nación quiché.

Y aquí traeremos la manifestación, la publicación y la narración de lo que estaba oculto, la revelación por Tzacol, Bitol, Alom, Qaholom, que se llaman Hunahpú-Vuch, Hunahpú-Utiú, Zaqui-Nimá-Tziís, Tepeu, Gucumatz, u Qux Cho, u Qux Paló, Ah Raxá Lac, Ah Raxá Tzel, así llamados.3 Y (al mismo tiempo) la declaración, la narración conjuntas de la Abuela y el Abuelo cuyos nombres son Ixpiyacoc e Ixmucané,4 amparadores y protectores, dos veces abuela, dos veces abuelo, así llamados en las historias quichés, cuando contaban todo lo que hicieron en el principio de la vida, el principio de la historia.

Esto lo escribiremos ya dentro de la ley de Dios, en el Cristianismo, lo sacaremos a luz, porque ya no se ve el Popo Vuh,5 así llamado, donde se veía claramente la venida del otro lado del mar, la narración de nuestra oscuridad, y se veía claramente la vida.

Existía el libro original, escrito antiguamente, pero su vista está oculta al investigador y al pensador. Grande era la descripción y el relato de cómo se acabó de formar todo el cielo y la tierra, cómo fue formado y repartido en cuatro partes, cómo fue señalado y el cielo fue medido y se trajo la cuerda de medir y fue extendida en el cielo y en la tierra, en los cuatro ángulos, en los cuatro rincones,6 como fue dicho por el Creador y el Formador, la madre y el padre de la vida,7 de todo lo creado, el que da la respiración y el pensamiento, la que da a luz a los hijos, el que vela por la felicidad de los pueblos, la felicidad del linaje humano, el sabio, el que medita en la bondad de todo lo que existe en el cielo, en la tierra, en los lagos y en el mar.

Notas de Adrián Recinos:

1 ~ En este principio de las antiguas historias de la raza y en los renglones siguientes, el desconocido autor da el nombre de Quiché al país, así llamado: varal Quiché u bi; a la ciudad, Quiché tinamit, y a las tribus de la nación, r'amag Quiché vinac. La palabra quiché, queché o quechelah significa bosque en varias de las lenguas de Guatemala, y proviene de qui, quiy, muchos y che, árbol, palabra maya original. Quiché, tierra de muchos árboles, poblada de bosques, era el nombre de la nación más poderosa del interior de Guatemala en el siglo XVI. El mismo significado tiene la palabra náhuatl Quauhtlemallan, que es probablemente una traducción del nombre Quiché y que, lo mismo que éste, describe con acierto el país montuoso y fértil que se extiende al sur de México. Es indudable que el nombre azteca Quauhtlemallan, del cual se derivó el moderno de Guatemala, se aplicaba a todo el país y no solamente a la capital de los cakchiqueles, Iximché (el árbol llamado ahora ramón), a la cual los tlaxcaltecas que llegaron con Alvarado llamaron Tecpán-Quauhtlemallan. Todo este territorio situado al sur de Yucatán y el Petén-ltzá era conocido desde antes de la conquista española con los nombres de Quauhtlemallan y Tecolotlán (Verapaz hoy día).

2 ~ Para escribir las antiguas historias del origen y desarrollo de la nación quiché el autor probablemente se sirvió, no sólo de la tradición oral, sino también de las pinturas antiguas. Sahagún refiere que los sacerdotes toltecas cuando caminaban hacia el Oriente (Yucatán) llevaban consigo "todas sus pinturas donde tenían todas las cosas de antiguallas y de los oficios mecánicos". En el cap. VI de la Cuarta Parte de este libro se lee que el Señor Nacxit (Quetzalcóatl) dio a los príncipes quichés, entre otras cosas, “las pinturas de Tulán (u tzibal Tulán), las pinturas, como le llamaban a aquello en que ponían sus historias”.

3 ~ Éstos son los nombres de la divinidad, ordenados en parejas creadoras de acuerdo con la concepción dualística de los quichés, como sigue:

Tzacol y Bitol, el Creador y el Formador;

Alom, la diosa madre, la que concibe los hijos, de al, hijo, alán, dar a luz. Qaholom, el dios padre que engendra los hijos, de qahol, hijo del padre, qaholah, engendrar. Madre y padre los llama Ximénez; son el Gran Padre y la Gran Madre, así llamados por los indios, según refiere Las Casas, y que estaban en el cielo;

Hunahpú-Vuch, un cazador vulpeja o tacuazín (Opossum), dios del amanecer; vuch es el momento que precede al amanecer. Hunahpú-Vuch es la divinidad en potencia femenina, según Seler. Hunahpú-Utiú, un cazador coyote, variedad de lobo (Canis latrans), dios de la noche, en potencia masculina;

Zaqui-Nimd-Tziís, Gran pisote blanco (Nasua nasica) o coatí, encanecido por la edad, diosa madre; y su consorte, Nim-Ac, Gran cerdo montés, o jabalí, ausente en este lugar por una omisión mecánica, pero invocado en el capítulo siguiente;

Tepeu, el rey o soberano, del náhuatl Tepeuh, tepeuani, que Molina traduce por conquistador o vencedor en batalla, ah tepehual entre los mayas, quienes lo tomaron igualmente de los mexicanos. Gucumatz, serpiente cubierta de plumas verdes, de guc, en maya kuk, plumas verdes, quetzal por antonomasia, y cumatz, serpiente; es la versión quiché de Kukulcán, el nombre maya de Quetzalcóatl, el rey tolteca, conquistador, civilizador y dios de Yucatán durante el período del Nuevo Imperio Maya. El fuerte colorido mexicano de la religión de los quichés se refleja en esta pareja creadora que continúa siendo invocada a través del libro hasta que la divinidad toma forma corporal en Tohil, a quien en la Tercera Parte se identifica expresamente con Quetzalcóatl;

U Qux Cho, el corazón o el espíritu de la laguna. U Qux Paló, el corazón o espíritu del mar. Ya se verá que a la divinidad la llamaban también el Corazón del Cielo, u Qux Cah,

Ah Raxá Lac, el Señor del verde plato, o sea la tierra; Ah Raxá Tzel, el Señor de la jícara verde o del cajete azul, como dice Ximénez, o sea el cielo.

El nombre Hunahpú ha sido objeto de muchas interpretaciones. Literalmente, significa un cazador con cerbatana, un tirador; etimológicamente es eso mismo y es vocablo de la lengua maya, ahpú en maya es cazador y ah ppuh ob, forma de plural, son los monteros que van a la caza, según el Diccionario de Motul. Es evidente, sin embargo, que los quichés debían tener alguna razón más plausible que esta etimología para dar ese nombre a la divinidad. El cazador en los tiempos primitivos era un personaje muy importante; el pueblo vivía de la caza y de los frutos espontáneos de la tierra antes de la invención de la agricultura. Hunahpú sería, en consecuencia, el cazador universal, que proveía al hombre de sustento; hun tiene también en maya la acepción de general y universal. Pero posiblemente los quichés que descendían directamente de los mayas, quisieron reproducir en el nombre Hunahpú el sonido de las palabras mayas Hunab Ku, "el único dios", que servían para designar al dios principal del panteón maya, que no podía representarse materialmente, por ser incorpóreo. La pintura de un cazador podría haber servido en los tiempos antiguos para representar el fonema Hunab Ku que encerraba una idea abstracta, la de un ser espiritual y divino. El procedimiento es común en la escritura pictográfica precolombina. Hunahpú es también el nombre del vigésimo día del calendario quiché, el día más venerado de los antiguos, equivalente al maya Ahau, señor o jefe, y al náhuatl Xóchitl, flor y sol, símbolo del dios sol o Tonatiuh.

4 ~ Ixpiyacoc e Ixmucané, el viejo y la vieja (en maya ixnuc es vieja), equivalentes de los dioses mexicanos Cipactonal y Oxomoco, los sabios que según la leyenda tolteca inventaron la astrología judiciaria y compusieron la cuenta de los tiempos, o sea el calendario.

5 ~ Popo Vuh, o Popol Vuh, literalmente el libro de la comunidad. La palabra popol es maya y significa junta, reunión o casa común. Popol na es la "casa de comunidad donde se juntan a tratar de cosas de república", dice el Diccionario de Motul. Pop es verbo quiché que significa juntar, adunar, amontonarse la gente, según Ximénez; y popol cosa perteneciente al cabildo, comunal, nacional. Por esta razón Ximénez interpreta el Popol Vuh como Libro del Común, o del Consejo. Vuh o uúh es libro, papel o trapo y se deriva del maya húun o úun, que es papel y libro y el árbol de cuya corteza se hacía el papel antiguamente y que los nahuas llaman amatl, en Guatemala popularmente amatle (Ficus cotinifolia). Nótese que en muchas palabras la n del maya se convierte en j, o h aspirada en quiché. Na, casa en maya, se convierte en ha, o ja; húun, o úun, libro en maya, se vuelve vuh o uúh en quiché.

6 ~ Los cuatro puntos cardinales, según Brasseur. Es la misma idea de los cuatro Bacabes que sostienen el cielo de los mayas.

7 ~ Cuando enumera personas de los dos sexos, se observará que el Popol Vuh galantemente menciona primero a la mujer.


Primera Parte. Capitulo I.

Esta es la relación de cómo todo estaba en suspenso, todo en calma, en silencio; todo inmóvil, callado, y vacía la extensión del cielo.
Esta es la primera relación, el primer discurso. No había todavía un hombre, ni un animal, pájaros, peces, cangrejos, árboles, piedras, cuevas, barrancas, hierbas ni bosques: sólo el cielo existía.

No se manifestaba la faz de la tierra. Sólo estaban el mar en calma y el cielo en toda su extensión.

No había nada que estuviera en pie; sólo el agua en reposo, el mar apacible, solo y tranquilo. No había nada dotado de existencia.

Solamente había inmovilidad y silencio en la obscuridad, en la noche. Sólo el Creador, el Formador, Tepeu, Gucumatz, los Progenitores, estaban en el agua rodeados de claridad.1 Estaban ocultos bajo plumas verdes y azules,2 por eso se les llama Gucumatz. De grandes sabios, de grandes pensadores es su naturaleza. De esta manera existía el cielo y también el Corazón del Cielo, que éste es e1 nombre de Dios. Así contaban.

Llegó aquí entonces la palabra, vinieron juntos Tepeu y Gucumatz, en la obscuridad, en la noche, y hablaron entre sí Tepeu y Gucumatz. Hablaron, pues, consultando entre sí y meditando; se pusieron de acuerdo, juntaron sus palabras y su pensamiento.

Entonces se manifestó con claridad, mientras meditaban, que cuando amaneciera debía aparecer el hombre.3

Entonces dispusieron la creación y crecimiento de los árboles y los bejucos y el nacimiento de la vida y la creación del hombre. Se dispuso así en las tinieblas y en la noche por el Corazón del Cielo, que se llama Huracán.4

El primero se llama Caculhá-Huracán. El segundo es Chipi-Caculhá. El tercero es Raxá-Caculhá. Y estos tres son el Corazón del Cielo.

Entonces vinieron juntos Tepeu y Gucumatz; entonces conferenciaron sobre la vida y la claridad, cómo se hará para que aclare y amanezca, quién será el que produzca el alimento y el sustento.

-- ¡Hágase así! ¡Que se llene el vacío! ¡Que esta agua se retire y desocupe (el espacio), que surja la tierra y que se afirme! Así dijeron. ¡Que aclare, que amanezca en el cielo y en la tierra! No habrá gloria ni grandeza en nuestra creación y formación hasta que exista la criatura humana, el hombre formado. Así dijeron.

Luego la tierra fue creada por ellos. Así fue en verdad como se hizo la creación de la tierra: -- ¡Tierra! -- dijeron, y al instante fue hecha.

Como la neblina, como la nube y como una polvareda fue la creación, cuando surgieron del agua las montanas; y al instante crecieron las montañas.

Solamente por un prodigio, sólo por arte mágica se realizó la formación de las montañas y los valles; y al instante brotaron juntos los cipresales y pinares en la superficie.

Y así se llenó de alegría Gucumatz, diciendo : -- ¡Buena ha sido tu venida, Corazón del Cielo; tú, Huracán, y tú, Chipi-Caculhá, Raxá-Caculhá!

-- Nuestra obra, nuestra creación será terminada -- contestaron.

Primero se formaron la tierra, las montañas y los valles; se dividieron las corrientes de agua, los arroyos se fueron corriendo libremente entre los cerros, y las aguas quedaron separadas cuando aparecieron las altas montañas.

Así fue la creación de la tierra, cuando fue formada por el Corazón del Cielo, el Corazón de la Tierra, que así son llamados los que primero la fecundaron, cuando el cielo estaba en suspenso y la tierra se hallaba sumergida dentro del agua.

De esta manera se perfeccionó la obra, cuando la ejecutaron después de pensar y meditar sobre su feliz terminación.

Notas de Adrián Recinos:

1 ~  Estaban en el agua porque los quichés asociaban el nombre de Gucumatz con el líquido elemento. El Obispo Núñez de la Vega dice que Gucumatz es culebra de plumas que anda en el agua. El manuscrito cakchiquel refiere que a uno de los pueblos primitivos que emigraron a Guatemala se le llamó Gucumatz porque su salvación estaba en el agua.

2 ~ Guc, o q'uc, kuk en maya, es el ave que hoy se llama quetzal (Pharomacrus mocinno); el mismo nombre se da a las hermosas plumas verdes de la cola de esta ave, a las cuales se llama quetzalli en náhuatl. Raxón, o raxom es otra ave de plumaje azul celeste, según Basseta, un pájaro de "pecho musgo y alas azules", según el Vocabulario de los Padres Franciscanos. Ranchón en la lengua vulgar de Guatemala, es la Cotinga amabilis, de color azul turquesa y pecho y garganta morados que los mexicanos llaman xiuhtótolt. Las plumas de estas dos aves tropicales, que abundan especialmente en la región de Verapaz, eran usadas en los adornos ceremoniales de los reyes y señores principales desde los tiempos más antiguos de los mayas.

3 ~ Con la concisión propia del idioma quiché, el autor refiere cómo nació claramente la idea en la mente de los Formadores, cómo se reveló la necesidad de crear al hombre, objeto último y supremo de la Creación, según las ideas finalistas de los quichés. La idea de crear al hombre se concibió entonces, pero como se verá en el curso de la narración, no se puso en práctica hasta mucho tiempo después.

4 ~ Huracán, una pierna; Caculhá Huracán, rayo de una pierna, o sea el relámpago; Chipi Caculhá, rayo pequeño. Esta es la interpretación de Ximénez. El tercero, Raxa Caculhá, es el rayo verde, según el mismo escritor, y el relámpago o el trueno, según Brasseur. El adjetivo rax tiene, entre otros significados, el de repentino o súbito. En cakchiquel raxhand-hih es el relámpago. Sin embargo de todo esto, racán tiene en quiché, y en cakehiquel el significado de grande o largo.


Primera Parte. Capitulo II.

Luego hicieron a los animales pequeños del monte, los guardianes de todos los bosques, los genios de la montaña, los venados, los pájaros, leones, tigres, serpientes, culebras, cantiles (víboras), guardianes de los bejucos.
En seguida fue la venida de los mensajeros de Hun-Camé y Vucub-Camé.

-Id, les dijeron, Ahpop Achih,5 id a llamar a Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú. "Venid con nosotros", les diréis. "Dicen los Señores que vengáis." Que vengan aquí a jugar a la pelota con nosotros, para que con ellos se alegren nuestras caras, porque verdaderamente nos causan admiración. Así, pues, que vengan, dijeron los Señores. Y que traigan acá sus instrumentos de juego, sus anillos, sus guantes, y que traigan también sus pelotas de caucho, dijeron los Señores. "Venid pronto, les diréis", les fue dicho a los mensajeros.

Y estos mensajeros eran buhos: Chabi-Tucur, Huracán-Tucur, Caquix-Tucur y Holom-Tucur,6 Así se llamaban los mensajeros de Xibalbá.

Chabi-Tucur era veloz como una flecha; Huracán-Tucur tenía solamente una pierna; Caquix-Tucur tenía la espalda roja, y Holom-Tucur solamente tenía cabeza, no tenía piernas, pero sí tenía alas.

Los cuatro mensajeros tenían la dignidad de Ahpop-Achih. Saliendo de Xibalbá llegaron rápidamente, llevando su mensaje, al patio donde estaban jugando a la pelota Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú, en el juego de pelota que se llamaba Nim Xob Carchah.7 Los buhos mensajeros se dirigieron al juego de la pelota y presentaron su mensaje, precisamente en el orden en que se lo dieron Hun-Camé, Vucub-Camé, Ahalpuh, Ahalganá, Chamiabac, Chamiaholom, Xiquiripat, Cuchumaquic, Ahalmez, Ahaltocob, Xic y Patán, que así se llamaban los Señores que enviaban su recado por medio de los buhos.

-¿De veras han hablado así los Señores Hun-Camé y Vucub-Camé? -Ciertamente han hablado así, y nosotros os tenemos que acompañar.

-“Que traigan todos sus instrumentos para el juego”, han dicho los Señores.

-Está bien, dijeron los jóvenes. Aguardadnos, sólo vamos a despedimos de nuestra madre.

Y habiéndose dirigido hacia su casa, le dijeron a su madre, pues su padre ya era muerto: -Nos vamos, madre nuestra, pero en vano será nuestra ida. Los mensajeros del Señor han venido a llevarnos. “Que vengan” han dicho, según manifiestan los enviados.

-Aquí se quedará en prenda nuestra pelota, agregaron. En seguida la fueron a colgar en el hueco que hacía el techo de la casa. Luego dijeron: -Ya volveremos a jugar. Y dirigiéndose a Hunbatz y Hunchouén les dijeron:

-Vosotros ocupaos de tocar la flauta y de cantar, de pintar, de esculpir; calentad nuestra casa y calentad el corazón de vuestra abuela.

Cuando se despidieron de su madre, se enterneció Ixmucané y echó a llorar. -No os aflijáis, nosotros nos vamos, pero todavía no hemos muerto, dijeron al partir Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú.

En seguida se fueron Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú y los mensajeros los llevaban por el camino. Así fueron bajando por el camino de Xibalbá, por unas escaleras muy inclinadas. Fueron bajando hasta que llegaron a la orilla de un río que corría rápidamente entre los barrancos llamados Un zivan cul y Cuzivan,8 y pasaron por ellos. Luego pasaron por el río que corre entre jícaros espinosos. Los jícaros eran innumerables, pero ellos pasaron sin lastimarse.

Luego llegaron a la orilla de un río de sangre y lo atravesaron sin beber sus aguas; llegaron a otro río solamente de agua y no fueron vencidos. Pasaron adelante hasta que llegaron a donde se juntaban cuatro caminos y allí fueron vencidos, en el cruce de los cuatro caminos.

De estos cuatro caminos, uno era rojo, otro negro, otro blanco y otro amarillo. Y el camino negro les habló de esta manera: -Yo soy el que debéis tomar porque yo soy el camino del Señor. Así habló el camino.

Y allí fueron vencidos. Los llevaron por el camino de Xibalbá y cuando llegaron a la sala del consejo de los Señores de Xibalbá, ya habían perdido la partida.

Ahora bien, los primeros que estaban allí sentados eran solamente muñecos, hechos de palo, arreglados por los de Xibalbá.

A éstos los saludaron primero:

-¿Cómo estáis, Hun-Camé?, le dijeron al muñeco.

-¿Cómo estáis, Vucub-Camé?, le dijeron al hombre de palo. Pero éstos no les respondieron. Al punto soltaron la carcajada los Señores de Xibalbá y todos los demás Señores se pusieron a reír ruidosamente, porque sentían que ya los habían vencido, que habían vencido a Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú. Y seguían riéndose.

Luego hablaron Hun-Camé y Vucub-Camé: -Muy bien, dijeron. Ya vinisteis. Mañana preparad la máscara, vuestros anillos y vuestros guantes, les, dijeron.

-Venid a sentaros en nuestro banco, les dijeron. Pero el banco que les ofrecían era de piedra ardiente y en el banco se quemaron. Se pusieron a dar vueltas en el banco, pero no se aliviaron y si no se hubieran levantado se les habrían quemado las asentaderas.

Los de Xibalbá se echaron a reír de nuevo, se morían de la risa; se retorcían del dolor que les causaba la risa en las entrañas, en la sangre y en los huesos, riéndose todos los Señores de Xibalbá.

-Idos ahora a aquella casa, les dijeron; allí se os llevará vuestra raja de ocote 9 y vuestro cigarro y allí dormiréis.

En seguida llegaron a la Casa Oscura. No había más que tinieblas en el interior de la casa.

Mientras tanto, los señores de Xibalbá discurrían lo que debían hacer.

-Sacrifiquémoslos mañana, que mueran pronto, pronto, para que sus instrumentos de juego nos sirvan a nosotros para jugar, dijeron entre sí los Señores de Xibalbá.

Ahora bien, su ocote era una punta redonda de pedernal del que llaman zaquitoc; éste es el pino de Xíbalbá. Su ocote era puntiagudo y afilado y brillante como hueso; muy duro era el pino de los de Xibalbá.

Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú entraron a la Casa Oscura. Allí fueron a darles su ocote, un solo ocote encendido que les mandaban Hun-Camé y Vucub-Camé, junto con un cigarro para cada uno, encendido también, que les mandaban los Señores. Esto fueron a darles a Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú.

Estos se hallaban en cuclillas en la oscuridad cuando llegaron los portadores del ocote y los cigarros. Al entrar, el ocote alumbraba brillantemente.

-Que enciendan su ocote y sus cigarros cada uno; que vengan a devolverlos al amanecer, pero que no los consuman, sino que los devuelvan enteros; esto es lo que os mandan decir los Señores. Así les dijeron. Y así fueron vencidos. Su ocote se consumió, y asimismo se consumieron los cigarros que les habían dado.

Los castigos de Xibalbá eran numerosos; eran castigos de muchas maneras.

El primero era la Casa Oscura, Quequma-ha, en cuyo interior sólo había tinieblas.

El segundo la Casa donde tiritaban, Xuxulim-ha, dentro de la cual hacía mucho frío. Un viento frío e insoportable soplaba en su interior.

El tercero era la Casa de los tigres, Balami-ha, así llamada, en la cual no había más que tigres que se revolvían, se amontonaban, gruñían y se mofaban. Los tigres estaban encerrados dentro de la casa.

Zotzi-ha, la Casa de los murciélagos, se llamaba el cuarto lugar de castigo. Dentro de esta casa no había más que murciélagos que chillaban, gritaban y revoloteaban en la casa. Los murciélagos estaban encerrados y no podían salir.

El quinto se llamaba la Casa de las Navajas, Chayin-ha,10 dentro de la cual solamente había navajas cortantes y afiladas, calladas o rechinando las unas con las otras dentro de la casa.

Muchos eran los lugares de tormento de Xibalbá; pero no entraron en ellos Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú. Solamente mencionamos los nombres de estas casas de castigo.

Cuando entraron Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú ante Hun-Camé y Vucub-Camé, les dijeron éstos:

-¿Dónde están mis cigarros? ¿Dónde está mi raja de ocote que os dieron anoche?

-Se acabaron, Señor.

-Está bien. Hoy será el fin de vuestros días.

Ahora moriréis. Seréis destruidos, os haremos pedazos y aquí quedará oculta vuestra memoria. Seréis sacrificados, dijeron Hun-Camé y Vucub-Camé.

En seguida los sacrificaron y los enterraron en el Pucbal-Chah, así llamado. Antes de enterrarlos le cortaron la cabeza a Hun-Hunahpú y enterraron al hermano mayor junto con el hermano menor.

-Llevad la cabeza y ponedla en aquel árbol que está sembrado en el camino, dijeron Hun-Camé y Vucub-Camé. Y habiendo ido a poner la cabeza en el árbol, al punto se cubrió de frutas este árbol que jamás había fructificado antes de que pusieran entre sus ramas la cabeza de Hun-Hunahpú. Y a esta jícara la llamamos hoy la cabeza de Hun-Hunahpú, que así se dice.

Con admiración contemplaban Hun-Camé y Vucub-Camé el fruto del árbol. El fruto redondo estaba en todas partes; pero no se distinguía la cabeza de Hun-Hunahpú; era un fruto igual a los demás frutos del jícaro. Así aparecía ante todos los de Xibalbá cuando llegaban a verla.

A juicio de aquéllos, la naturaleza de este árbol era maravillosa, por lo que había sucedido en un instante cuando pusieron entre sus ramas la cabeza de Hun-Hunahpú. Y los Señores de Xibalbá ordenaron: - ¡Que nadie venga a coger de esta fruta! i Que nadie venga a ponerse debajo de este árbol!, dijeron, y así dispusieron impedirlo todos los de Xibalbá.

La cabeza de Hun-Hunahpú no volvió a aparecer, porque se había vuelto la misma cosa que el fruto del árbol que se llama jícaro. Sin embargo, una muchacha oyó la historia maravillosa. Ahora contaremos cómo fue su llegada.

Notas de Adrián Recinos:

5 ~ Título de algunos de los Señores y jefes quichés.

6 ~ Chabi-Tucur, Buho flecha; Huracán-Tucur, Buho de una pierna, o Buho gigante; Caquix-Tucur, Buho guacamaya; Holoni-Tucur, Cabeza de buho, o Buho que se distinguía por la cabeza. Tucur es el nombre quiché del buho. Así se llama también un pueblo de la Verapaz, San Miguel Tucurú. Esta ave nocturna es conocida indistintamente en Guatemala con el nombre de tucurú y con el de tecolote, del náhuatl tecolotl.

7 ~ La gran Carchah, centro importante de población en la Verapaz, región en donde parecen haber localizado los quichés los hechos mitológicos del Popol Vuh. En el Manuscrito cakchiquel se lee que éstos y los quichés fueron a poblar a Subinal, al medio de Chacachil, al medio de Nimxor, al medio de Moinal, al medio de Carchah (nicah Carchah). Algunos de estos lugares conservan sus nombres antiguos y pueden identificarse fácilmente en la región de la Verapaz. Según el documento cakchiquel, Nim Xor y Carchah eran dos sitios diferentes.

8 ~ Nu zivan cut, mi barranco o el barranco angosto. Cu Zivan, barranco angosto, estrecho. Zivan es barranco, pero se llama así también a las cuevas subterráneas en Verapaz y el Petén; son los siguanes del lenguaje corriente. Los datos topográficos que suministra este capítulo y las indicaciones que se encuentran en otros lugares de esta Segunda Parte demuestran que los antiguos quichés tenían ideas bastante precisas sobre la localización del reino de Xibalbá, donde habitaban unos jefes sanguinarios y despóticos a quienes aquéllos estuvieron sujetos en los tiempos mitológicos. En el presente capítulo se señala, como punto de partida del camino de Xibalbá, el gran pueblo de Carchá que existe todavía a pocos kilómetros de Cobán, la capital del departamento de la Alta Verapaz. Saliendo de Carchá el camino bajaba "por unas escaleras muy inclinadas" hasta llegar a los barrancos o siguanes, entre los cuales corría un río precipitadamente; es decir, descendían de las montañas del interior hasta las tierras bajas del Petén, a los dominios de los itzaes. Al final de esta Segunda Parte se dice que los de Xibalbá eran los Ah-Tza, los Ah-Tucur, los malos, los buhos. Estas palabras, sin embargo, pueden leerse también como "los de Itzá" (Petén) y "los de Tucur", o sea Tecolotlán, la tierra de los buhos (la Verapaz). Son las dos regiones del norte de Guatemala, muy conocidas en el mundo antiguo, hasta donde los quichés no pudieron extender sus conquistas. Estos nombres confirman las indicaciones topográficas del texto. Las tribus que en tiempos relativamente recientes llegaron a establecerse en las montañas del interior de Guatemala tenían sin duda alguna creencia de que el norte del territorio estaba poblado por sus viejos enemigos, los mismos que en épocas anteriores disponían de las vidas de sus antepasados. Esos habitantes del norte eran los mayas del Viejo Imperio, una de cuyas ramas, la de los itzaes, fue la última en rendirse a los españoles en los años finales del siglo xvii. Otros datos dispersos en el Popol Vuh revelan que Xibalbá era un lugar profundo, subterráneo, un abismo desde el cual había que subir para llegar a la tierra; pero el propio documento quiché explica que los Señores de Xibalbá no eran dioses, ni eran inmortales, que eran falsos de corazón, hipócritas, envidiosos y tiranos. Que no eran invencibles se demuestra en el curso de la narración.

9 ~ Chah en quiché, ocotl en lengua mexicana, pino resinoso que usan los indios para alumbrarse.

10 ~ Chay, obsidiana, sustancia vidriosa, piedra volcánica negra, la "piedra de rayo" de los campesinos, de la cual desprendían los indios pequeñas hojas cortantes que usaban como cuchillos o navajas y puntas de flecha.


Primera Parte. Capitulo III.


En seguida fueron aniquilados, destruidos y deshechos los muñecos de palo, recibieron la muerte.
Una inundación fue producida por el Corazón del Cielo; un gran diluvio se formó, que cayó sobre las cabezas de los muñecos de palo.

De tzité se hizo la carne del hombre, pero cuando la mujer fue labrada por el Creador y el Formador, se hizo de espadaña11 la carne de la mujer. Estos materiales quisieron el Creador y el Formador que entraran en su composición.

Pero no pensaban, no hablaban con su Creador, su Formador, que los habían hecho, que los habían creado. Y por esta razón fueron muertos, fueron anegados. Una resina abundante vino del cielo. El llamado Xecotcovach llegó y les vació los ojos; Camalotz vino a cortarles la cabeza; y vino Cotzbalam y les devoró las carnes. El Tucumbalam llegó también y les quebró y magulló los huesos y los nervios, les molió y desmoronó los huesos.

Y esto fue para castigarlos porque no habían pensado en su madre, ni en su padre, el Corazón del Cielo, llamado Huracán. Y por este motivo se obscureció la faz de la tierra y comenzó una lluvia negra, una lluvia de día, una lluvia de noche.

Llegaron entonces los animales pequenos, los animales grandes, y los palos y las piedras les golpearon las caras. Y se pusieron todos a hablar; sus tinajas, sus comales,12 sus platos, sus ollas, sus perros, sus piedras de moler,13 todos se levantaron y les golpearon las caras.

-- Mucho mal nos hacíais; nos comíais, y nosotros ahora os morderemos

-- les dijeron sus perros y sus aves de corral.14

Y las piedras de moler: -- Eramos atormentadas por vosotros; cada día, cada día, de noche, al amanecer, todo el tiempo hacían holi, holi, huqui, huqui nuestras caras, a causa de vosotros.15 Este era el tributo que os pagábamos. Pero ahora que habéis dejado de ser hombres probaréis nuestras fuerzas. Moleremos y reduciremos a polvo vuestras carnes, les dijeron sus piedras de moler.

Y he aquí que sus perros hablaron y les dijeron : -- ¿Por qué no nos dabais nuestra comida? Apenas estábamos mirando y ya nos arrojabais de vuestro lado y nos echabais fuera. Siempre teníais listo un palo para pegarnos mientras comíais.

Así era como nos tratabais. Nosotros no podíamos hablar. Quizás no os diéramos muerte ahora; pero ¿por qué no reflexionabais, por qué no pensabais en vosotros mismos? Ahora nosotros os destruiremos, ahora probaréis vosotros los dientes que hay en nuestra boca: os devoraremos, dijeron los perros, y luego les destrozaron las caras.

Y a su vez sus comales, sus ollas les hablaron así : -- Dolor y sufrimiento nos causabais. Nuestra boca y nuestras caras estaban tiznadas, siempre estábamos puestos sobre el fuego y nos quemabais como si no sintiéramos dolor. Ahora probaréis vosotros, os quemaremos -- dijeron sus ollas, y todos les destrozaron las caras. Las piedras del hogar que estaban amontonadas, se arrojaron directamente desde el fuego contra sus cabezas causándoles dolor.16

Desesperados corrían de un lado para otro; querían subirse sobre las casas y las casas se caían y los arrojaban al suelo; querían subirse sobre los árboles y los árboles los lanzaban a lo lejos; querían entrar a las cavernas y las cavernas se cerraban ante ellos.

Así fue la ruina de los hombres que habían sido creados y formados, de los hombres hechos para ser destruidos y aniquilados: a todos les fueron destrozadas las bocas y las caras.

Y dicen que la descendencia de aquellos son los monos que existen ahora en los bosques; éstos son la muestra de aquellos, porque sólo de palo fue hecha su carne por el Creador y el Formador.17

Y por esta razón el mono se parece al hombre, es la muestra de una generación de hombres creados, de hombres formados que eran solamente muñecos y hechos solamente de madera.

Notas de Adrián Recinos:

11 ~ El nombre quiché zibaque se usa corrientemente en Guatemala para designar esta planta de la familia de las tifáceas, muy usada para la fabricación de esteras llamadas en el país petates tules.

12 ~ Comalli en lengua mexicana, xot en quiché, plato grande, semejante a un disco de barro, que se usa para cocer las tortillas de maíz.

13 ~ Qui caa, en el original, piedra de moler, metate en México.

14 ~ Los perros cuyas carnes comían aquellos hombres de palo no eran los que hoy existen en América, sino una variedad que los cronistas españoles llaman perros mudos, porque no ladraban. Sus aves de corral eran el pavo, el faisán y la gallina de monte.

15 ~ Estas palabras son únicamente una imitación del ruido que hace la piedra durante la molienda del maíz.

16 ~ La idea de un diluvio antiguo y la creencia de otro que sería el fin del mundo y tendría caracteres parecidos al que se describe en este lugar del Popol Vuh, existía todavía entre los indios de Guatemala en los años subsiguientes a la conquista española, según se lee en la Apologética Historia (cap. ccxxxv, p. 620).

17 ~ Según los Anales de Cuauhtitlán, en la cuarta edad de la tierra "se ahogaron muchas personas y arrojaron a los montes a otras y se convirtieron en monos". (Traducción de Galicia Chimalpopoca.)


Segunda Parte. Capitulo I.


Ahora diremos también el nombre del padre de Hunahpú e Ixbalanqué. Dejaremos en la sombra su origen, y dejaremos en la oscuridad el relato y la historia del nacimiento de Hunahpú e Ixbalanqué. Sólo diremos la mitad, una parte solamente de la historia de su padre.
He aquí la historia. He aquí el nombre de Hun-Hunahpú, así llamado. Sus padres eran Ixpiyacoc e Ixmucané. De ellos nacieron, durante la noche,1 Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú, de Ixpiyacoc e Ixmucané.2

Ahora bien, Hun-Hunahpú había engendrado y tenía dos hijos, y de estos dos hijos, el primero se llamaba Hunbatz y el segundo Hunchouén.3

La madre de éstos se llamaba Ixbaquiyalo, así se llamaba la mujer de Hun-Hunahpú. Y el otro VucubHunahpú no tenía mujer, era soltero.

Estos dos hijos, por su naturaleza, eran grandes sabios y grande era su sabiduría; eran adivinos aquí en la tierra, de buena índole y buenas costumbres. Todas las artes les fueron enseñadas a Hunbatz y Hunchouén, los hijos de Hun-Hunahpú. Eran flautistas, cantores, tiradores con cerbatana, pintores, escultores, joyeros, plateros: esto eran Hunbatz y Hunchouén.4

Ahora bien, Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú se ocupaban solamente de jugar a los dados y a la pelota todos los días; y de dos en dos se disputaban los cuatro cuando se reunían en el juego de pelota.

Allí venía a observarlos el Voc, 5 el mensajero de Huracán, de Chipi-Caculhá, de Raxa-Caculhá; pero este Voc no se quedaba lejos de la tierra, ni lejos de Xibalbá; 6 y en un instante subía al cielo al lado de Huracán.

Estaban todavía aquí en la tierra cuando murió la madre de Hunbatz y Hunchouén.

Y habiendo ido a jugar a la pelota en el camino de Xibalbá, los oyeron Hun-Camé y Vucub-Camé, los Señores de Xibalbá.

---¿Qué están haciendo sobre la tierra? ¿Quiénes son los que la hacen temblar y hacen tanto ruido? ¡Que vayan a llamarlos! ¡Que vengan a jugar aquí a la pelota, donde los venceremos! Ya no somos respetados por ellos, ya no tienen consideración ni miedo a nuestra categoría, y hasta se ponen a pelear sobre nuestras cabezas, dijeron todos los de Xibalbá.

En seguida entraron todos en consejo. Los llamados Hun-Camé y Vucub-Camé eran los jueces supremos. A todos los Señores les señalaban sus funciones Hun-Camé y Vucub-Camé y a cada uno le señalaban sus atribuciones.

Xiquiripat y Cuchumaquic, eran los Señores de estos nombres. Estos son los que causan los derrames de sangre de los hombres.

Otros se llamaban Ahalpuh y Ahalganá, también señores. Y el oficio de éstos era hinchar a los hombres, hacerle brotar pus de las piernas y teñirles de amarillo la cara, lo que se llama Chuganal. Tal era el oficio de Ahalpuh y Ahalganá.

Otros eran el Señor Chamiabac y el Señor Chamiaholom, alguaciles de Xibalbá, cuyas varas eran de hueso. La ocupación de éstos era enflaquecer a los hombres hasta que los volvían sólo huesos y calaveras y se morían y se los llevaban con el vientre y los huesos estirados. Tal era el oficio de Chamiabac y Chamiaholom, así llamados.

Otros se llamaban el Señor Ahalmez y el Señor Ahaltocob. El oficio de éstos era hacer que a los hombres les sucediera alguna desgracia, ya cuando iban para la casa, o frente a ella, y que los encontraran heridos, tendidos boca arriba en el suelo y muertos. Tal era el oficio de Ahalmez y Ahaltocob, como les llamaban.

Venían en seguida otros Señores llamados Xic y Patán, cuyo oficio era causar la muerte a los hombres en los caminos, lo que se llama muerte repentina, haciéndoles llegar la sangre a la boca hasta que morían vomitando sangre. El oficio de cada uno de estos Señores era cargar con ellos, oprimirles la garganta y el pecho para que los hombres murieran en los caminos, haciéndoles llegar [la sangre] a la garganta cuando caminaban. Este era el oficio de Xic y Patán.

Y habiéndose reunido en consejo, trataron de la manera de atormentar y castigar a Hun-Hunahpú y a Vucub-Hunahpú. Lo que deseaban los de Xibalbá eran los instrumentos de juego de Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú, sus cueros,7 sus anillos, sus guantes, la corona y la máscara,8 que eran los adornos de Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú.

Ahora contaremos su ida a Xibalbá y cómo dejaron tras de ellos a los hijos de Hun-Hunahpú, Hunbatz y Chouén, cuya madre había muerto.

Luego diremos cómo Hunbatz y Hunchouén fueron vencidos por Hunahpú e lxbalanqué.

Notas de Adrián Recinos:

1 ~ Esto es, antes que hubiera sol, ni luna, ni hubiese sido creado el hombre.

2 ~ Hun-Hunahpú, 1 Hunahpú; Vucub-Hunahpú, 7 Hunahpú, son dos días del calendario quiché. Como se sabe, los antiguos indios designaban los días anteponiendo un número a cada uno, formando series de 13 días que se repetían sin interrupción hasta formar el ciclo de 260 días que los mayas llamaban tzolkín, los quichés cholquih y los mexicanos tonalpohualli. Era costumbre dar a las personas el nombre del día en que nacían.

3 ~ Nótese que, fuera de la indicación de que se dirá el nombre de los padres de Hunahpú e Ixbalanqué, no se vuelve a hablar de estos héroes hasta que se cuenta su nacimiento en el capítulo V de la Segunda Parte. Allí se refiere la otra mitad de la historia, que en este lugar deja el autor intencionalmente en la oscuridad.

4 ~ Ah chuen, en maya, significa artesano. Diccionario de Motul.

5 ~ Al lugar donde jugaban a la pelota, pa hom en el original, llegaba a observarlos el voc o vac, que es el gavilán.

6 ~ Chi-Xibalbá. Antiguamente, dice el P. Coto, este nombre Xibalbay significaba el demonio, o los difuntos o visiones que se aparecían a los indios. En Yucatán tenía los mismos significados. Xibalbá era el diablo y xibil es desaparecerse como visión o fantasma, según el Diccionario de Motul. Los mayas practicaban un baile que llamaban Xibalbá ocot, o baile del demonio. Para los quichés Xibalbá era la región subterránea habitada por enemigos del hombre.

7 ~ Tzuun, rodela de cuero, interpreta Ximénez. Eran los cueros que les cubrían las piernas y los protegían contra el golpe de la pelota

8 ~ Vachzot, cerco de la cara, según Ximénez, máscara. Todos estos objetos eran necesarios para el violento juego de la pelota y para ornato de los jugadores



Segunda Parte. Capitulo II.

En seguida fue la venida de los mensajeros de Hun-Camé y Vucub-Camé.
En seguida fue la venida de los mensajeros de Hun-Camé y Vucub-Camé.

-Id, les dijeron, Ahpop Achih,9 id a llamar a Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú. "Venid con nosotros", les diréis. "Dicen los Señores que vengáis." Que vengan aquí a jugar a la pelota con nosotros, para que con ellos se alegren nuestras caras, porque verdaderamente nos causan admiración. Así, pues, que vengan, dijeron los Señores. Y que traigan acá sus instrumentos de juego, sus anillos, sus guantes, y que traigan también sus pelotas de caucho, dijeron los Señores. "Venid pronto, les diréis", les fue dicho a los mensajeros.

Y estos mensajeros eran buhos: Chabi-Tucur, Huracán-Tucur, Caquix-Tucur y Holom-Tucur,10 Así se llamaban los mensajeros de Xibalbá.

Chabi-Tucur era veloz como una flecha; Huracán-Tucur tenía solamente una pierna; Caquix-Tucur tenía la espalda roja, y Holom-Tucur solamente tenía cabeza, no tenía piernas, pero sí tenía alas.

Los cuatro mensajeros tenían la dignidad de Ahpop-Achih. Saliendo de Xibalbá llegaron rápidamente, llevando su mensaje, al patio donde estaban jugando a la pelota Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú, en el juego de pelota que se llamaba Nim Xob Carchah.11 Los buhos mensajeros se dirigieron al juego de la pelota y presentaron su mensaje, precisamente en el orden en que se lo dieron Hun-Camé, Vucub-Camé, Ahalpuh, Ahalganá, Chamiabac, Chamiaholom, Xiquiripat, Cuchumaquic, Ahalmez, Ahaltocob, Xic y Patán, que así se llamaban los Señores que enviaban su recado por medio de los buhos.

-¿De veras han hablado así los Señores Hun-Camé y Vucub-Camé? -Ciertamente han hablado así, y nosotros os tenemos que acompañar.

-“Que traigan todos sus instrumentos para el juego”, han dicho los Señores.

-Está bien, dijeron los jóvenes. Aguardadnos, sólo vamos a despedimos de nuestra madre.

Y habiéndose dirigido hacia su casa, le dijeron a su madre, pues su padre ya era muerto: -Nos vamos, madre nuestra, pero en vano será nuestra ida. Los mensajeros del Señor han venido a llevarnos. “Que vengan” han dicho, según manifiestan los enviados.

-Aquí se quedará en prenda nuestra pelota, agregaron. En seguida la fueron a colgar en el hueco que hacía el techo de la casa. Luego dijeron: -Ya volveremos a jugar. Y dirigiéndose a Hunbatz y Hunchouén les dijeron:

-Vosotros ocupaos de tocar la flauta y de cantar, de pintar, de esculpir; calentad nuestra casa y calentad el corazón de vuestra abuela.

Cuando se despidieron de su madre, se enterneció Ixmucané y echó a llorar. -No os aflijáis, nosotros nos vamos, pero todavía no hemos muerto, dijeron al partir Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú.

En seguida se fueron Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú y los mensajeros los llevaban por el camino. Así fueron bajando por el camino de Xibalbá, por unas escaleras muy inclinadas. Fueron bajando hasta que llegaron a la orilla de un río que corría rápidamente entre los barrancos llamados Un zivan cul y Cuzivan,12 y pasaron por ellos. Luego pasaron por el río que corre entre jícaros espinosos. Los jícaros eran innumerables, pero ellos pasaron sin lastimarse.

Luego llegaron a la orilla de un río de sangre y lo atravesaron sin beber sus aguas; llegaron a otro río solamente de agua y no fueron vencidos. Pasaron adelante hasta que llegaron a donde se juntaban cuatro caminos y allí fueron vencidos, en el cruce de los cuatro caminos.

De estos cuatro caminos, uno era rojo, otro negro, otro blanco y otro amarillo. Y el camino negro les habló de esta manera: -Yo soy el que debéis tomar porque yo soy el camino del Señor. Así habló el camino.

Y allí fueron vencidos. Los llevaron por el camino de Xibalbá y cuando llegaron a la sala del consejo de los Señores de Xibalbá, ya habían perdido la partida.

Ahora bien, los primeros que estaban allí sentados eran solamente muñecos, hechos de palo, arreglados por los de Xibalbá.

A éstos los saludaron primero:

-¿Cómo estáis, Hun-Camé?, le dijeron al muñeco.

-¿Cómo estáis, Vucub-Camé?, le dijeron al hombre de palo. Pero éstos no les respondieron. Al punto soltaron la carcajada los Señores de Xibalbá y todos los demás Señores se pusieron a reír ruidosamente, porque sentían que ya los habían vencido, que habían vencido a Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú. Y seguían riéndose.

Luego hablaron Hun-Camé y Vucub-Camé: -Muy bien, dijeron. Ya vinisteis. Mañana preparad la máscara, vuestros anillos y vuestros guantes, les, dijeron.

-Venid a sentaros en nuestro banco, les dijeron. Pero el banco que les ofrecían era de piedra ardiente y en el banco se quemaron. Se pusieron a dar vueltas en el banco, pero no se aliviaron y si no se hubieran levantado se les habrían quemado las asentaderas.

Los de Xibalbá se echaron a reír de nuevo, se morían de la risa; se retorcían del dolor que les causaba la risa en las entrañas, en la sangre y en los huesos, riéndose todos los Señores de Xibalbá.

-Idos ahora a aquella casa, les dijeron; allí se os llevará vuestra raja de ocote 13 y vuestro cigarro y allí dormiréis.

En seguida llegaron a la Casa Oscura. No había más que tinieblas en el interior de la casa.

Mientras tanto, los señores de Xibalbá discurrían lo que debían hacer.

-Sacrifiquémoslos mañana, que mueran pronto, pronto, para que sus instrumentos de juego nos sirvan a nosotros para jugar, dijeron entre sí los Señores de Xibalbá.

Ahora bien, su ocote era una punta redonda de pedernal del que llaman zaquitoc; éste es el pino de Xíbalbá. Su ocote era puntiagudo y afilado y brillante como hueso; muy duro era el pino de los de Xibalbá.

Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú entraron a la Casa Oscura. Allí fueron a darles su ocote, un solo ocote encendido que les mandaban Hun-Camé y Vucub-Camé, junto con un cigarro para cada uno, encendido también, que les mandaban los Señores. Esto fueron a darles a Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú.

Estos se hallaban en cuclillas en la oscuridad cuando llegaron los portadores del ocote y los cigarros. Al entrar, el ocote alumbraba brillantemente.

-Que enciendan su ocote y sus cigarros cada uno; que vengan a devolverlos al amanecer, pero que no los consuman, sino que los devuelvan enteros; esto es lo que os mandan decir los Señores. Así les dijeron. Y así fueron vencidos. Su ocote se consumió, y asimismo se consumieron los cigarros que les habían dado.

Los castigos de Xibalbá eran numerosos; eran castigos de muchas maneras.

El primero era la Casa Oscura, Quequma-ha, en cuyo interior sólo había tinieblas.

El segundo la Casa donde tiritaban, Xuxulim-ha, dentro de la cual hacía mucho frío. Un viento frío e insoportable soplaba en su interior.

El tercero era la Casa de los tigres, Balami-ha, así llamada, en la cual no había más que tigres que se revolvían, se amontonaban, gruñían y se mofaban. Los tigres estaban encerrados dentro de la casa.

Zotzi-ha, la Casa de los murciélagos, se llamaba el cuarto lugar de castigo. Dentro de esta casa no había más que murciélagos que chillaban, gritaban y revoloteaban en la casa. Los murciélagos estaban encerrados y no podían salir.

El quinto se llamaba la Casa de las Navajas, Chayin-ha,14 dentro de la cual solamente había navajas cortantes y afiladas, calladas o rechinando las unas con las otras dentro de la casa.

Muchos eran los lugares de tormento de Xibalbá; pero no entraron en ellos Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú. Solamente mencionamos los nombres de estas casas de castigo.

Cuando entraron Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú ante Hun-Camé y Vucub-Camé, les dijeron éstos:

-¿Dónde están mis cigarros? ¿Dónde está mi raja de ocote que os dieron anoche?

-Se acabaron, Señor.

-Está bien. Hoy será el fin de vuestros días.

Ahora moriréis. Seréis destruidos, os haremos pedazos y aquí quedará oculta vuestra memoria. Seréis sacrificados, dijeron Hun-Camé y Vucub-Camé.

En seguida los sacrificaron y los enterraron en el Pucbal-Chah, así llamado. Antes de enterrarlos le cortaron la cabeza a Hun-Hunahpú y enterraron al hermano mayor junto con el hermano menor.

-Llevad la cabeza y ponedla en aquel árbol que está sembrado en el camino, dijeron Hun-Camé y Vucub-Camé. Y habiendo ido a poner la cabeza en el árbol, al punto se cubrió de frutas este árbol que jamás había fructificado antes de que pusieran entre sus ramas la cabeza de Hun-Hunahpú. Y a esta jícara la llamamos hoy la cabeza de Hun-Hunahpú, que así se dice.

Con admiración contemplaban Hun-Camé y Vucub-Camé el fruto del árbol. El fruto redondo estaba en todas partes; pero no se distinguía la cabeza de Hun-Hunahpú; era un fruto igual a los demás frutos del jícaro. Así aparecía ante todos los de Xibalbá cuando llegaban a verla.

A juicio de aquéllos, la naturaleza de este árbol era maravillosa, por lo que había sucedido en un instante cuando pusieron entre sus ramas la cabeza de Hun-Hunahpú. Y los Señores de Xibalbá ordenaron: - ¡Que nadie venga a coger de esta fruta! i Que nadie venga a ponerse debajo de este árbol!, dijeron, y así dispusieron impedirlo todos los de Xibalbá.

La cabeza de Hun-Hunahpú no volvió a aparecer, porque se había vuelto la misma cosa que el fruto del árbol que se llama jícaro. Sin embargo, una muchacha oyó la historia maravillosa. Ahora contaremos cómo fue su llegada.

Notas de Adrián Recinos:

9 ~ Título de algunos de los Señores y jefes quichés.

10 ~ Chabi-Tucur, Buho flecha; Huracán-Tucur, Buho de una pierna, o Buho gigante; Caquix-Tucur, Buho guacamaya; Holoni-Tucur, Cabeza de buho, o Buho que se distinguía por la cabeza. Tucur es el nombre quiché del buho. Así se llama también un pueblo de la Verapaz, San Miguel Tucurú. Esta ave nocturna es conocida indistintamente en Guatemala con el nombre de tucurú y con el de tecolote, del náhuatl tecolotl.

11 ~ La gran Carchah, centro importante de población en la Verapaz, región en donde parecen haber localizado los quichés los hechos mitológicos del Popol Vuh. En el Manuscrito cakchiquel se lee que éstos y los quichés fueron a poblar a Subinal, al medio de Chacachil, al medio de Nimxor, al medio de Moinal, al medio de Carchah (nicah Carchah). Algunos de estos lugares conservan sus nombres antiguos y pueden identificarse fácilmente en la región de la Verapaz. Según el documento cakchiquel, Nim Xor y Carchah eran dos sitios diferentes.

12 ~ Nu zivan cut, mi barranco o el barranco angosto. Cu Zivan, barranco angosto, estrecho. Zivan es barranco, pero se llama así también a las cuevas subterráneas en Verapaz y el Petén; son los siguanes del lenguaje corriente. Los datos topográficos que suministra este capítulo y las indicaciones que se encuentran en otros lugares de esta Segunda Parte demuestran que los antiguos quichés tenían ideas bastante precisas sobre la localización del reino de Xibalbá, donde habitaban unos jefes sanguinarios y despóticos a quienes aquéllos estuvieron sujetos en los tiempos mitológicos. En el presente capítulo se señala, como punto de partida del camino de Xibalbá, el gran pueblo de Carchá que existe todavía a pocos kilómetros de Cobán, la capital del departamento de la Alta Verapaz. Saliendo de Carchá el camino bajaba "por unas escaleras muy inclinadas" hasta llegar a los barrancos o siguanes, entre los cuales corría un río precipitadamente; es decir, descendían de las montañas del interior hasta las tierras bajas del Petén, a los dominios de los itzaes. Al final de esta Segunda Parte se dice que los de Xibalbá eran los Ah-Tza, los Ah-Tucur, los malos, los buhos. Estas palabras, sin embargo, pueden leerse también como "los de Itzá" (Petén) y "los de Tucur", o sea Tecolotlán, la tierra de los buhos (la Verapaz). Son las dos regiones del norte de Guatemala, muy conocidas en el mundo antiguo, hasta donde los quichés no pudieron extender sus conquistas. Estos nombres confirman las indicaciones topográficas del texto. Las tribus que en tiempos relativamente recientes llegaron a establecerse en las montañas del interior de Guatemala tenían sin duda alguna creencia de que el norte del territorio estaba poblado por sus viejos enemigos, los mismos que en épocas anteriores disponían de las vidas de sus antepasados. Esos habitantes del norte eran los mayas del Viejo Imperio, una de cuyas ramas, la de los itzaes, fue la última en rendirse a los españoles en los años finales del siglo xvii. Otros datos dispersos en el Popol Vuh revelan que Xibalbá era un lugar profundo, subterráneo, un abismo desde el cual había que subir para llegar a la tierra; pero el propio documento quiché explica que los Señores de Xibalbá no eran dioses, ni eran inmortales, que eran falsos de corazón, hipócritas, envidiosos y tiranos. Que no eran invencibles se demuestra en el curso de la narración.

13 ~ Chah en quiché, ocotl en lengua mexicana, pino resinoso que usan los indios para alumbrarse.

14 ~ Chay, obsidiana, sustancia vidriosa, piedra volcánica negra, la "piedra de rayo" de los campesinos, de la cual desprendían los indios pequeñas hojas cortantes que usaban como cuchillos o navajas y puntas de flecha.



Segunda Parte. Capitulo III.

Esta es la historia de una doncella, hija de un Señor llamado Cuchumaquic.
Llegaron (estas noticias) a oídos de una doncella, hija de un Señor. El nombre del padre era Cuchumaquic y el de la doncella Ixquic. Cuando ella oyó la historia de los frutos del árbol, que fue contada por su padre, se quedó admirada de oírla.

-¿Por qué no he de ir a ver ese árbol que cuentan?, exclamó la joven. Ciertamente deben ser sabrosos los frutos de que oigo hablar. A continuación se puso en camino ella sola y llegó al pie del árbol que estaba sembrado en Pucbal-Chah.

-¡Ah!, exclamó, ¿qué frutos son los que produce este árbol? ¿No es admirable ver cómo se ha cubierto de frutos? ¿Me he de morir, me perderé si corto uno de ellos?, dijo la doncella.

Habló entonces la calavera que estaba entre las ramas del árbol y dijo: -¿Qué es lo que quieres? Estos objetos redondos que cubren las ramas del árbol no son más que calaveras. Así dijo la cabeza de Hun-Hunahpú dirigiéndose a la joven. ¿Por ventura los deseas?, agregó.

-Sí los deseo, contestó la doncella.

-Muy bien, dijo la calavera. Extiende hacia acá tu mano derecha.

-Bien, replicó la joven, y levantando su mano derecha, la extendió en dirección a la calavera.

En ese instante la calavera lanzó un chisguete de saliva que fue a caer directamente en la palma de la mano de la doncella. Miróse ésta rápidamente y con atención la palma de la mano, pero la saliva de la calavera ya no estaba en su mano.

-En mi saliva y mi baba te he dado mí descendencia (dijo la voz en el árbol). Ahora mi cabeza ya no tiene nada encima, no es más que una calavera despojada de la carne. Así es la cabeza de los grandes príncipes, la carne es lo único que les da una hermosa apariencia. Y cuando mueren espántanse los hombres a causa de los huesos. Así es también la naturaleza de los hijos, que son como la saliva y la baba, ya sean hijos de un Señor, de un hombre sabio o de un orador. Su condición no se pierde cuando se van, sino se hereda; no se extingue ni desaparece la imagen del Señor, del hombre sabio o del orador, sino que la dejan a sus hijas y a los hijos que engendran. Esto mismo he hecho yo contigo. Sube, pues, a la superficie de la tierra, que no morirás. Confía en mi palabra que así será, dijo la cabeza de Hun-Hunahpú y de Vucub-Hunahpú.

Y todo lo que tan acertadamente hicieron fue por mandato de Huracán, Chipi-Caculhá y Raxa-Caculhá. Volvióse en seguida a su casa la doncella después que le fueron hechas todas estas advertencias, habiendo concebido inmediatamente los hijos en su vientre por la sola virtud de la saliva. Y así fueron engendrados Hunahpú e Ixbalanqué.

Llegó, pues, la joven a su casa y después de haberse cumplido seis meses, fue advertido su estado por su padre, el llamado Cuchumaquic. Al instante fue descubierto el secreto de la joven por el padre, al observar que tenía hijo.

Reuniéronse entonces en consejo todos los Señores Hun-Camé y Vucub-Camé con Cuchumaquic.

-Mi hija está preñada, Señores; ha sido deshonrada, exclamó el Cuchumaquic cuando compareció ante los Señores.

-Está bien, dijeron éstos. Oblígala a declarar la verdad, y si se niega a hablar, castígala; que la lleven a sacrificar lejos de aquí.

-Muy bien, respetables Señores, contestó. A continuación interrogó a su hija:

-¿De quién es el hijo que tienes en el vientre, hija mía? Y ella contestó: -No tengo hijo, señor padre, aún no he conocido varón.

-Está bien, replicó. Positivamente eres una ramera. Llevadla a sacrificar, señores Ahpop Achih; traedme el corazón dentro de una jícara y volved hoy mismo ante los Señores, les dijo a los buhos.

Los cuatro mensajeros tomaron la jícara y se marcharon llevando en sus brazos a la joven y llevando también el cuchillo de pedernal para sacrificarla.

Y ella les dijo: -No es posible que me matéis, ¡oh mensajeros!, porque no es una deshonra lo que llevo en el vientre, sino que se engendró solo cuando fui a admirar la cabeza de Hun-Hunahpú que estaba en Pucbal-Chah. Así, pues, no debéis sacrificarme, ¡oh mensajeros!, dijo la joven, dirigiéndose a ellos.

-¿Y qué pondremos en lugar de tu corazón? Se nos ha dicho por tu padre: "Traedme el corazón, volved ante los Señores, cumplid vuestro deber y atended juntos a la obra, traedlo pronto en la jícara, poned el corazón en el fondo de la jícara."¿Acaso no se nos habló así? ¿Qué le daremos entre la jícara? Nosotros bien quisiéramos que no murieras, dijeron los mensajeros.

-Muy bien, pero este corazón no les pertenece a ellos. Tampoco debe ser aquí vuestra morada, ni debéis tolerar que os obliguen a matar a los hombres. Después serán ciertamente vuestros los verdaderos criminales y míos serán en seguida Hun-Camé y Vucub-Camé. Así, pues, la sangre y sólo la sangre será de ellos y estará en su presencia. Tampoco puede ser que este corazón sea quemado ante ellos.15 Recoged el producto de este árbol, dijo la doncella. El jugo rojo brotó del árbol, cayó en la jícara y en seguida se hizo una bola resplandeciente que tomó la forma de un corazón hecho con la savia que corría de aquel árbol encarnado. Semejante a la sangre brotaba la savia del árbol, imitando la verdadera sangre. Luego se coaguló allí dentro la sangre o sea la savia del árbol rojo, y se cubrió de una capa muy encendida como de sangre al coagularse dentro de la jícara, mientras que el árbol resplandecía por obra de la doncella. Llamábase Árbol rojo de grana,16 pero (desde entonces) tomó el nombre de Árbol de la Sangre porque a su savia se le llama la Sangre.

-Allá en la tierra seréis amados y tendréis lo que os pertenece, dijo la joven a los buhos.

-Está bien, niña. Nosotros nos iremos allá, subiremos a servirte; tú, sigue tu camino mientras nosotros vamos a presentar la savia en lugar de tu corazón ante los Señores, dijeron los mensajeros.

Cuando llegaron a presencia de los Señores, estaban todos aguardando.

-¿Se ha terminado eso?, preguntó Hun-Camé.

-Todo está concluido, Señores. Aquí está el corazón en el fondo de la jícara.

-Muy bien. Veamos, exclamó Hun-Camé. Y cogiéndolo con los dedos lo levantó, se rompió la corteza y comenzó a derramarse la sangre de vivo color rojo.

-Atizad bien el fuego y ponedlo sobre las brasas, dijo Hun-Camé.

En seguida lo arrojaron al fuego y comenzaron a sentir el olor los de Xibalbá, y levantándose todos se acercaron y ciertamente sentían muy dulce la fragancia de la sangre.

Y mientras ellos se quedaban pensativos, se marcharon los buhos, los servidores de la doncella, remontaron el vuelo en bandada desde el abismo hacia la tierra y los cuatro se convirtieron en sus servidores.

Así fueron vencidos los Señores de Xibalbá. Por la doncella fueron engañados todos.

Notas de Adrián Recinos:

15 ~ Aunque no se había mencionado antes, Ixquic sabía muy bien que los Señores deseaban su corazón para quemarlo. Esta era una antigua costumbre de los mayas.

16 ~ Chuh Cakché. Es el árbol que los mexicanos llamaban ezquahuitl, árbol de sangre, y los europeos denominaban sangre, Sangre de Dragón, Croton sanguifluus, una planta tropical cuya savia tiene el color y la densidad de la sangre.




Segunda Parte. Capitulo V.

Contaremos ahora el nacimiento de Hunahpú e Ixbalanqué. Aquí, pues, diremos cómo fue su nacimiento.
Contaremos ahora el nacimiento de Hunahpú e Ixbalanqué. Aquí, pues, diremos cómo fue su nacimiento.

Cuando llegó el día de su nacimiento, dio a luz la joven que se llamaba Ixquic; pero la abuela no los vio cuando nacieron. En un instante fueron dados a luz los dos muchachos llamados Hunahpú e lxbalanqué. Allá en el monte fueron dados a luz.

Luego llegaron a la casa, pero no podían dormirse.

-¡Anda a botarlos afuera!, dijo la vieja, porque verdaderamente es mucho lo que gritan. Y en seguida fueron a ponerlos sobre un hormiguero. Allí durmieron tranquilamente. Luego los quitaron de ese lugar y los pusieron sobre las espinas.

Ahora bien, lo que querían Hunbatz y Hunchouén era que murieran allí mismo en el hormiguero, o que murieran sobre las espinas. Deseábanlo así a causa del odio y de la envidia que por ellos sentían Hunbatz y Hunchouén.

Al principio se negaban a recibir en la casa a sus hermanos menores; no los conocían y así se criaron en el campo.

Hunbatz y Hunchouén eran grandes músicos y cantores; habían crecido en medio de muchos trabajos y necesidades y pasaron por muchas penas, pero llegaron a ser muy sabios. Eran a un tiempo flautistas, cantores, pintores y talladores; todo lo sabían hacer.

Tenían noticia de su nacimiento y sabían también que eran los sucesores de sus padres, los que fueron a Xibalbá y murieron allá. Grandes sabios eran, pues Hunbatz y Hunchouén y en su interior sabían todo lo relativo al nacimiento de sus hermanos menores. Sin embargo, no demostraban su sabiduría, por la envidia que les tenían, pues sus corazones estaban llenos de mala voluntad para ellos, sin que Hunahpú e lxbalanqué los hubieran ofendido en nada.

Estos últimos se ocupaban solamente de tirar con cerbatana todos los días; no eran amados de la abuela ni de Hunbatz, ni de Hunchouén. No les daban de comer; solamente cuando ya estaba terminada la comida y habían comido Hunbatz y Hunchouén, entonces llegaban ellos, Pero no se enojaban, ni se encolerizaban y sufrían calladamente, porque sabían su condición y se daban cuenta de todo con claridad. Traían sus pájaros cuando venían cada día, y Hunbatz y Hunchouén se los comían, sin darle nada a ninguno de los dos, Hunahpú e lxbalanqué.

La sola ocupación de Hunbatz y Hunchouén era tocar la flauta y cantar.

Y una vez que Hunahpú e Ixbalanqué llegaron sin traer ninguna clase de pájaros, entraron [en la casa] y se enfureció la abuela.

-¿Por qué no traéis pájaros?, les dijo a Hunahpú e Ixbalanqué.

Y ellos contestaron: -Lo que sucede, abuela nuestra, es que nuestros pájaros se han quedado trabados en el árbol y nosotros no podemos subir a cogerlos, querida abuela. Si nuestros hermanos mayores así lo quieren, que vengan con nosotros y que vayan a bajar los pájaros, dijeron.

-Está bien, dijeron los hermanos mayores, contestando, iremos con vosotros al amanecer.

Consultaron entonces los dos entre sí la manera de vencer a Hunbatz y Hunchouén. -Solamente cambiaremos su naturaleza, su apariencia; cúmplase así nuestra palabra, por los muchos sufrimientos que nos han causado. Ellos deseaban que muriésemos, que nos perdiéramos nosotros, sus hermanos menores. En su interior nos tenían como muchachos. Por todo esto los venceremos y daremos un ejemplo. Así iban diciendo entre ellos mientras se dirigían al pie del árbol llamado Canté.21 Iban acompañados de sus hermanos mayores y tirando con la cerbatana. No era posible contar los pájaros que cantaban sobre el árbol y sus hermanos mayores se admiraban de ver tantos pájaros. Había pájaros, pero ni uno solo caía al pie del árbol.

-Nuestros pájaros no caen al suelo. Id a bajarlos, les dijeron a sus hermanos mayores.

-Muy bien, contestaron éstos. Y en seguida subieron al árbol, pero el árbol aumentó de tamaño y su tronco se hinchó. Luego quisieron bajar Hunbatz y Hunchouén, pero ya no pudieron descender de la cima del árbol.

Entonces exclamaron desde lo alto del árbol -¿Oué nos ha sucedido, hermanos nuestros? ¡Desgraciados de nosotros! Este árbol nos causa espanto de sólo verlo, ¡oh hermanos nuestros!, dijeron desde la cima del árbol. Y Hunahpú e Ixbalanqué les contestaron: -Desatad vuestros calzones,22 atadlos debajo del vientre, dejando largas las puntas y tirando de ellas por detrás de ese modo podréis andar fácilmente. Así les dijeron sus hermanos menores.

-Está bien, contestaron, tirando la punta de sus ceñidores, pero al instante se convirtieron éstos en colas y ellos tornaron la apariencia de monos. En seguida se fueron sobre las ramas de los árboles, por entre los montes grandes y pequeños y se internaron en el bosque, haciendo muecas y columpiándose en las ramas de los árboles.

Así fueron vencidos Hunbatz y Hunchouén por Hunahpú, e Ixbalanqué; y sólo por arte de magia pudieron hacerlo.

Volviéronse éstos a su casa y al llegar hablaron con su abuela y con su madre, diciéndoles- -¿Qué será, abuela nuestra, lo que les ha sucedido a nuestros hermanos mayores, que de repente se volvieron sus caras como caras de animales? Así dijeron.

-Si vosotros les habéis hecho algún daño a vuestros hermanos, me habéis hecho desgraciada y me habéis llenado de tristeza. No hagáis semejante cosa a vuestros hermanos, ¡oh hijos míos!, dijo la vieja a Hunahpú e Ixbalanqué.

Y ellos le dijeron a su abuela:

-No os aflijáis, abuela nuestra. Volveréis a ver la cara de nuestros hermanos; ellos volverán, pero será una prueba difícil para vos, abuela. Y tened cuidado de no reiros. Y ahora, ¡a probar su suerte!, dijeron.

En seguida se pusieron a tocar la flauta, tocando la canción de Hunahpú-Qoy. Luego cantaron, tocaron la flauta y el tambor, tomando sus flautas y su tambor. Después sentaron junto a ellos a su abuela y siguieron tocando y llamando con la música y el canto, entonando la canción que se llama Hunahpú-Qoy.

Por fin llegaron Hunbatz y Hunchouén y al llegar se pusieron a bailar; pero cuando la vieja vio sus feos visajes se echó a reír al verlos la vieja, sin poder contener la risa, y ellos se fueron al instante y no se les volvió a ver la cara.

-¡Ya lo veis, abuela! Se han ido para el bosque. ¿Qué habéis hecho, abuela nuestra? Sólo cuatro veces podemos hacer esta prueba y no faltan más que tres. Vamos a llamarlos con la flauta y con el canto, pero procurad contener la risa. ¡Que comience la prueba!, dijeron Hunahpú e Ixbalanqué.

En seguida se pusieron de nuevo a tocar. Hunbatz y Hunchouén volvieron bailando y llegaron hasta el centro del patio de la casa, haciendo monerías y provocando a risa a su abuela hasta que ésta soltó la carcajada. Realmente eran muy divertidos cuando llegaron con sus caras de mono, sus anchas posaderas, sus colas delgadas y el agujero de su vientre todo lo cual obligaba a la vieja a reírse.

Luego se fueron otra vez a los montes. Y Hunahpú e Ixbalanqué dijeron: -¿Y ahora qué hacemos, abuela? Sólo esta tercera vez probaremos.

Tocaron de nuevo la flauta y volvieron los monos bailando. La abuela contuvo la risa. Luego subieron sobre la cocina; sus ojos despedían una luz roja, alargaban y se restregaban los hocicos y espantaban de las muecas que se hacían uno al otro.

En cuanto la abuela vio todo esto se echó a reír violentamente; pero ya no se les volvieron a ver las caras, a causa de la risa de la vieja.

-Ya sólo esta vez los llamaremos, abuela, para que salgan acá por la cuarta vez, dijeron los muchachos. Volvieron, pues, a tocar, la flauta, pero ellos no regresaron la cuarta vez, sino que se fueron a toda prisa para el bosque.

Los muchachos le dijeron a la abuela: -Hemos hecho todo lo posible, abuelita; primero vinieron, luego probamos a llamarlos de nuevo. Pero no os aflijáis; aquí estamos nosotros, vuestros nietos; a nosotros debéis vernos, ¡oh madre nuestra! ¡oh nuestra abuela!, como el recuerdo de nuestros hermanos mayores, de aquéllos que se llamaron y tenían por nombre Hunbatz y Hunchouén, dijeron Hunahpú e Ixbalanqué.

Aquéllos eran invocados por los músicos y los cantores, por las gentes antiguas. Invocábanlos también los pintores y talladores en tiempos pasados.23 Pero fueron convertidos en animales y se volvieron monos porque se ensoberbecieron y maltrataron a sus hermanos.

De esta manera sufrieron sus corazones; así fue su pérdida y fueron destruidos Hunbatz y Hunchouén y se volvieron animales. Habían vivido siempre en su casa; fueron músicos y cantores e hicieron también grandes cosas cuando vivían con la abuela y con su madre.

Notas de Adrián Recinos:

21 ~ Canté, palo amarillo, Gliricidia sepium. Árbol de cuyas raíces obtenían los mayas una sustancia de color amarillo, según el Diccionario de Motul. En Yucatán es conocido con el nombre de Zac-yab y en Centroamérica con el de Madre de cacao.

22 ~ Desatad vuestros calzones, o bragas; probablemente era un simple taparrabo semejante al maxtatl de los indios mexicanos y al ex de los mayas.

23 ~ Los pintores y talladores de Yucatán invocaban a Hun-chevén y Hun-ahau, que eran los hijos menores de Ixchel e Itzamná (la diosa y el dios que veneraban los mayas de la península), según refiere el P. Las Casas (1909, ccxxxv, "De los libros y de las tradiciones religiosas que había en Guatemala").


Segunda Parte. Capitulo VI.

Comenzaron entonces sus trabajos, para darse a conocer ante su abuela y ante su madre. Lo primero que harían era la milpa.
-Vamos a sembrar la milpa, abuela y madre nuestra, dijeron. No os aflijáis; aquí estamos nosotros, vuestros nietos, nosotros los que estamos en lugar de nuestros hermanos, dijeron Hunahpú e Ixbalanqué.

En seguida tomaron sus hachas, sus piochas y sus azadas de palo y se fueron, llevando cada uno su cerbatana al hombro. Al salir de su casa, le encargaron a su abuela que les llevara su comida.

-A mediodía nos traeréis la comida, abuela, le dijeron.

-Está bien, nietos míos, contestó la vieja.

Poco después llegaron al lugar de la siembra. Y al hundir el azadón en la tierra, éste labraba la tierra, el azadón hacía el trabajo por sí solo.

De la misma manera clavaban el hacha en el tronco de los árboles y en sus ramas y al punto caían y quedaban tendidos en el suelo todos los árboles y bejucos. Rápidamente caían los árboles, cortados de un solo hachazo.

Lo que había arrancado el azadón era mucho también. No se podían contar las zarzas ni las espinas que habían cortado con un solo golpe del azadón. Tampoco era posible calcular lo que habían arrancado y derribado en todos los montes grandes y pequeños.

Y habiendo aleccionado a un animal llamado Ixmucur, 24 lo hicieron subir a la cima de un gran tronco y Hunahpú e Ixbalanqué le dijeron: -Observa cuando venga nuestra abuela a traernos la comida y al instante comienza a cantar y nosotros empuñaremos la azada y el hacha.

-Está bien, contestó Ixmucur.

En seguida se pusieron a tirar con la cerbatana; ciertamente no hacían ningún trabajo de labranza.

Poco después cantó la paloma e inmediatamente corrió uno a coger la azada y el otro a coger el hacha. Y envolviéndose la cabeza, el uno se cubrió de tierra las manos intencionalmente y se ensució asimismo la cara como un verdadero labrador, y el otro adrede se echó astillas de madera sobre la cabeza como si efectivamente hubiera estado cortando los árboles.

Así fueron vistos por su abuela. En seguida comieron, pero realmente no habían hecho trabajo de labranza y sin merecerla les dieron su comida. Luego se fueron a su casa. -Estamos verdaderamente cansados, abuela, dijeron al llegar, estirando sin motivo las piernas y los brazos ante su abuela.

Regresaron al día siguiente, y al llegar al campo encontraron que se habían vuelto a levantar todos los árboles y bejucos y que todas las zarzas y espinas se habían vuelto a unir y enlazar entre sí.

-¿Quién nos ha hecho este engaño?, dijeron. Sin duda lo han hecho todos los animales pequeños y grandes, el león, el tigre, el venado, el conejo, el gato de monte, el coyote, el jabalí, el pisote, los pájaros chicos, los pájaros grandes; éstos fueron los que lo hicieron y en una sola noche lo ejecutaron.

En seguida comenzaron de nuevo a preparar el campo y a arreglar la tierra y los árboles cortados. Luego discurrieron acerca de lo que habían de hacer con los palos cortados y las hierbas arrancadas.

-Ahora velaremos nuestra milpa; tal vez podamos sorprender al que viene a hacer todo este daño, dijeron discurriendo entre sí. Y a continuación regresaron a la casa.

-¿Qué os parece, abuela, que se han burlado de nosotros? Nuestro campo que habíamos labrado se ha vuelto un gran pajonal y bosque espeso. Así la hallamos cuando, llegamos hace un rato, abuela le dijeron a su abuela y a su madre. Pero volveremos allá y velaremos, porque no es justo que nos hagan tales cosas, dijeron.

Luego se vistieron y en seguida se fueron de nuevo a su campo de árboles cortados y allí se escondieron, recatándose en la sombra.

Reuniéronse entonces todos los animales, uno de cada especie se juntó con todos los demás animales chicos y animales grandes. Y era media noche en punto cuando llegaron hablando todos y diciendo así en sus lenguas: “¡Levantaos, árboles! ¡Levantaos, bejucos!”

Esto decían cuando llegaron y se agruparon bajo los árboles y bajo los bejucos y fueron acercándose hasta manifestarse ante sus ojos (de Hunahpú e Ixbalanqué).

Eran los primeros el león y el tigre, y quisieron cogerlos, pero no se dejaron. Luego se acercaron al venado y al conejo y sólo les pudieron coger las colas, solamente se las arrancaron. La cola del venado les quedó entre las manos y por esta razón el venado y el conejo llevan cortas las colas.

El gato de monte, el coyote, el jabalí y el pisote tampoco se entregaron. Todos los animales pasaron frente a Hunahpú e Ixbalanqué, cuyos corazones ardían de cólera porque no los podían coger.

Pero, por último, llegó otro dando saltos al llegar, y a éste, que era el ratón, al instante lo atraparon y lo envolvieron en un paño. Y luego que lo cogieron, le apretaron la cabeza y lo quisieron ahogar, y le quemaron la cola en el fuego, de donde viene que la cola del ratón no tiene pelo; y así también le quisieron pegar en los ojos los dos muchachos Hunahpú e Ixbalanqué.

Y dijo el ratón: -Yo no debo morir a vuestras manos. Y vuestro oficio tampoco es el de sembrar milpa.

-¿Qué nos cuentas tú ahora?, le dijeron los muchachos al ratón.

-Soltadme un poco, que en mi pecho tengo algo que deciros y os lo diré en seguida, pero antes dadme algo de comer, dijo el ratón.

-Después te daremos tu comida, pero habla primero, le contestaron.

-Está bien. Sabréis, pues, que los bienes de vuestros padres Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú, así llamados, aquéllos que murieron en Xibalbá, o sea los instrumentos con que jugaban, han quedado y están allí colgados en el techo de la casa: el anillo, los guantes y la pelota. Sin embargo, vuestra abuela no os los quiere enseñar porque a causa de ellos murieron vuestros padres.

-¿Lo sabes con certeza?, le dijeron los muchachos al ratón. Y sus corazones se alegraron grandemente cuando oyeron la noticia de la pelota de goma. Y como ya había hablado el ratón, le señalaron su comida al ratón.

-Ésta será la comida: el maíz, las pepitas de chile, el frijol, el pataxte, el cacao: todo esto te pertenece, y si hay algo que esté guardado u olvidado, tuyo será también, ¡cómelo!, le fue dicho al ratón por Hunahpú e Ixbalanqué.

-Magnífico, muchachos, dijo aquél; pero ¿qué le diré a vuestra abuela si me ve?

-No tengas pena, porque nosotros estamos aquí y sabremos lo que hay que decirle a nuestra abuela. ¡vamos!, lleguemos pronto a esta esquina de la casa, llega pronto a donde están esas cosas colgadas; nosotros estaremos mirando al desván de la casa y atendiendo únicamente a nuestra comida, le dijeron al ratón.

Y habiéndolo dispuesto así durante la noche, después de consultarlo entre sí, Hunahpú e Ixbalanqué llegaron a mediodía. Cuando llegaron llevaban consigo al ratón, pero no lo enseñaban; uno de ellos entró directamente a la casa y el otro se acercó a la esquina y de allí hizo subir al instante al ratón.

En seguida pidieron su comida a su abuela. -Preparad nuestra comida,25 queremos un chilmol,26 abuela nuestra, dijeron. Y al punto les prepararon la comida y les pusieron delante un plato de caldo.

Pero esto era sólo para engañar a su abuela y a su madre. Y habiendo hecho que se consumiera el agua que había en la tinaja: -Verdaderamente nos estamos muriendo de sed; id a traernos de beber, le dijeron a su abuela.

-Bueno, contestó ella y se fue. Pusiéronse entonces a comer, pero la verdad es que no tenían hambre; sólo era un engaño lo que hacían. Vieron entonces en su plato de chile 27 cómo el ratón se dirigía rápidamente hacia la pelota que estaba colgada del techo de la casa. Al ver esto en su chilmol, despacharon a cierto Xan, el animal llamado Xan, que es como un mosquito, el cual fue al río y perforó la pared del cántaro de la abuela, y aunque ella trató de contener el agua que se salía, no pudo cerrar la picadura hecha en el cántaro.

-¿Qué le pasa a nuestra abuela? Tenemos la boca seca por falta de agua, nos estamos muriendo de sed, le dijeron a su madre y la mandaron fuera. En seguida fue el ratón a cortar (la cuerda que sostenía) la pelota, la cual cayó del techo de la casa junto con el anillo, los guantes y los cueros. Se apoderaron de ellos los muchachos y corrieron al instante a esconderlos en el camino que conducía al juego de la pelota.

Después de esto se encaminaron el río, a reunirse con su abuela y su madre, que estaban atareadas tratando de tapar el agujero del cántaro. Y llegando cada uno con su cerbatana, dijeron cuando llegaron al río: -¿Qué estáis haciendo? Nos cansamos (de esperar) y nos vinimos, les dijeron.

-Mirad el agujero de mi cántaro que no se puede tapar, dijo la abuela. Al instante lo taparon y juntos regresaron, marchando ellos delante de su abuela.

Y así fue el hallazgo de la pelota.

Notas de Adrián Recinos:

24 ~ La tórtola, mucuy en maya.

25 ~ Literalmente, moled nuestra comida. La comida de los indios quichés consistía principalmente en tortillas y bollos de maíz cocido y molido en la piedra que se llamaba caam, el metatl de México.

26 ~ Chilmulli, en náhuatl, salsa de chile o ají.

27 ~ Dentro del chilmol. La salsa líquida y roja hacía las veces de espejo y reflejaba los movimientos del ratón en el techo, sin que los muchachos parecieran estarlos observando.


Segunda Parte. Capitulo VII.

Muy contentos se fueron a jugar al patio del juego de pelota; estuvieron jugando solos largo tiempo y limpiaron el patio donde jugaban sus padres.
Y oyéndolos, los Señores de Xibalbá dijeron: -¿Quiénes son esos que vuelven a jugar sobre nuestras cabezas y que nos molestan con el tropel que hacen? ¿Acaso no murieron Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú, aquellos que se quisieron engrandecer ante nosotros? ¡Id a llamarlos al instante!

Así dijeron Hun-Camé, Vucub-Camé y todos los Señores. Y enviándolos a llamar dijeron a sus mensajeros: -Id y decidles cuando lleguéis allá: "Que vengan, han dicho los Señores; aquí deseamos jugar a la pelota con ellos, dentro de siete días queremos jugar; así dijeron los Señores, decidles cuando lleguéis", fue la orden que dieron a los mensajeros. Y éstos vinieron entonces por el camino ancho de los muchachos que conducía directamente a su casa; por él llegaron –los mensajeros directamente ante la abuela de aquéllos. Comiendo estaba cuando llegaron los mensajeros de Xibalbá.

-Que vengan, con seguridad, dicen los Señores, dijeron los mensajeros de Xibalbá. Y señalaron el día los mensajeros de Xibalbá: -Dentro de siete días los esperan, le dijeron a Ixmucané.

-Está bien, mensajeros, ellos llegarán, respondió la vieja. Y los mensajeros se fueron de regreso.

Entonces se llenó de angustia el corazón de la vieja. ¿A quién mandaré que vaya a llamar a mis nietos? ¿No fue de esta misma manera como vinieron los mensajeros de Xibalbá en ocasión pasada, cuando vinieron a llevarse a sus padres?, dijo su abuela, entrando sola y afligida a su casa.

Y en seguida le cayó un piojo en la falda. Lo cogió y se lo puso en la palma de la mano, y el piojo se meneó y echó a andar.

-Hijo mío, ¿te gustaría que te mandara a que fueras a llamar a mis nietos al juego de pelota?, le dijo al piojo. "Han llegado mensajeros ante vuestra abuela", dirás; "que vengan dentro de siete días, que vengan, dicen los mensajeros de Xibalbá; así lo manda decir vuestra abuela", le dijo ésta al piojo.

Al punto se fue el piojo contoneándose. Y estaba sentado en el camino un muchacho llamado Tamazul, o sea el sapo.

-¿A dónde vas?, le dijo el sapo al piojo.

-Llevo un mandado en mi vientre, voy a buscar a los muchachos, le contestó el piojo al Tamazul.

-Está bien, pero veo que no te das prisa, le dijo el sapo al piojo. ¿No quieres que te trague? Ya verás cómo corro yo, y así llegaremos rápidamente.

-Muy bien, le contestó el piojo al sapo. En seguida se lo tragó el sapo. Y el sapo caminó mucho tiempo, pero sin apresurarse. Luego encontró a su vez una gran culebra, que se llamaba Zaquicaz.

-¿A dónde vas, joven Tamazul?, díjole al sapo Zaquicaz.

-Voy de mensajero, llevo un mandado en mi vientre, le dijo el sapo a la culebra.

-Veo que no caminas aprisa. ¿No llegaré yo más pronto?, le dijo la culebra al sapo. -¡Ven acá!, contestó. En seguida Zaquicaz se tragó al sapo. Y desde entonces fue ésta la comida de las culebras, que todavía hoy se tragan a los sapos.

Iba caminando aprisa la culebra y habiéndola encontrado el Vac 28 que es un pájaro grande, al instante se tragó el gavilán a la culebra. Poco después llegó al juego de pelota. Desde entonces fue ésta la comida de los gavilanes, que devoran a las culebras en los campos.

Y al llegar el gavilán, se paró sobre la cornisa del juego de pelota, donde Hunahpú e Ixbalanqué se divertían jugando a la pelota. Al llegar, el gavilán se puso a gritar: ¡Vac-có! ¡Vac-có! (¡Aquí está el gavilán!), decía en su graznido. ¡Aquí está el gavilán!

-¿Quién está gritando? i Vengan nuestras cerbatanas!, exclamaron. Y disparándole en seguida al gavilán, le dirigieron el bodoque a la niña del ojo, y dando vueltas se vino al suelo. Corrieron a recogerlo y le preguntaron: -¿Qué vienes a hacer aquí?, le dijeron al gavilán.

-Traigo un mensaje en mi vientre. Curadme primero el ojo y después os diré, contestó el gavilán.

-Muy bien, dijeron ellos, y sacando un poco de la goma de la pelota con que jugaban, se la pusieron en el ojo al gavilán. Lotzquic 29 le llamaron ellos y al instante quedó curada perfectamente por ellos la vista del gavilán.

-Habla, pues, dijeron al gavilán. Y en seguida vomitó una gran culebra.

-Habla tú, le dijeron a la culebra.

-Bueno, dijo ésta y vomitó al sapo.

-¿Dónde está tu mandado que anunciabas?, le dijeron al sapo.

-Aquí está el mandado en mi vientre, contestó el sapo. Y en seguida hizo esfuerzos, pero no pudo vomitar; solamente se le llenaba la boca como de baba, y no le venía el vómito. Los muchachos ya querían pegarle.

-Eres un mentiroso, le dijeron, dándole de puntapiés en el trasero, y el hueso del anca le bajó a las piernas. Probó de nuevo, pero sólo la baba le llenaba la boca. Entonces le abrieron la boca al sapo los muchachos y una vez abierta, buscaron dentro de la boca. El piojo estaba pegado a los dientes del sapo; en la boca se había quedado, no lo había tragado, sólo había hecho como que se lo tragaba. Así quedó burlado el sapo, y no se conoce la clase de comida que le dan-, no puede correr y se volvió comida de culebras.

-¡Habla!, le dijeron al piojo, y entonces dijo el mandado: -Ha dicho vuestra abuela, muchachos: "Anda a llamarlos; han venido mensajeros de Hun-Camé y Vucub-Camé para que vayan a Xibalbá, diciendo: 'Que vengan acá dentro de siete días para jugar a la pelota con nosotros, que traigan también sus instrumentos de juego, la pelota, los anillos, los guantes, los cueros, para que se diviertan aquí', dicen los Señores.""De veras han venido", dice vuestra abuela. Por eso he venido yo. Porque de verdad dice esto vuestra abuela y llora y se lamenta vuestra abuela, por eso he venido.

-¿Será cierto?, dijeron los muchachos para sus adentros, cuando oyeron esto. Y yéndose al instante llegaron al lado de su abuela; sólo fueron a despedirse de su abuela.

-Nos vamos, abuela, solamente venimos a despedirnos. Pero ahí queda la señal que dejamos de nuestra suerte: cada uno de nosotros sembraremos una caña, en medio de nuestra casa la sembraremos: si se secan, esa será la señal de nuestra muerte. ¡Muertos son!, diréis, si llegan a secarse. Pero si retoñan: ¡Están vivos!, diréis, ¡oh abuela nuestra! Y vos, madre, no lloréis, que ahí os dejamos la señal de nuestra suerte, dijeron.

Y antes de irse, sembró una (caña) Hunahpú y otra Ixbalanqué; las sembraron en la casa y no en el campo, ni tampoco en tierra húmeda, sino en tierra seca; en medio de su casa las dejaron sembradas.

Notas de Adrián Recinos:

28 ~ Gavilán que come culebras. Vocabulario de los P.P. Franciscanos.

29 ~ Lotz, acedera, vulgarmente en Guatemala, chicha fuerte; lotzquic, goma de jugo de acedera. Es una hierba tropical americana, que los mexicanos llaman Xocoyolli, y que parece ser Oxalis en nuestra clasificación de historia natural, dice Brasseur. Agrega que los indígenas de la América Central le aseguraron que la usaban para quitar las cataratas de los ojos. Garcilaso de la Vega, el Inca, habla igualmente de una planta semejante usada por los indios del Perú.


Segunda Parte. Capitulo VIII.

Marcharon entonces, llevando cada uno su cerbatana, y fueron bajando en dirección a Xibalbá.
Bajaron rápidamente los escalones y pasaron entre varios ríos y barrancas. Pasaron entre unos pájaros y estos pájaros llamábanse Molay.

Pasaron también por un río de podre y por un río de sangre, donde debían ser destruidos según pensaban los de Xibalbá; pero no los tocaron con sus pies, sino que los atravesaron sobre sus cerbatanas.

Salieron de allí y llegaron a una encrucijada de cuatro caminos. Ellos sabían muy bien cuáles eran los caminos de Xibalbá: el camino negro, el camino blanco, el camino rojo y el camino verde. Así, pues, despacharon a un animal llamado Xan. Éste debía ir a recoger las noticias que lo enviaban a buscar. -Pícalos uno por uno; primero pica al que está sentado en primer término y acaba picándolos a todos, pues ésa es la parte que te corresponde, chupar la sangre de los hombres en los caminos, le dijeron al mosquito.

-Muy bien, contestó el mosquito. Y en seguida se internó por el camino negro y se fue directamente hacia los muñecos de palo que estaban sentados primero y cubiertos de adornos. Picó al primero, pero éste no habló; luego picó al otro, picó al segundo que estaba sentado, pero éste tampoco habló.

Picó después al tercero; el tercero de los que estaban sentados era Hun-Camé. -¡Ay!, dijo cuando lo picaron.

-¿Qué es eso, Hun-Camé? ¿Qué es lo que os ha picado? ¿No sabéis quién os ha picado?, dijo el cuarto de los Señores que estaban sentados.

-¿Qué hay, Vucub-Camé? ¿Qué os ha picado?, dijo el quinto sentado.

-¡Ay! ¡Ay!, dijo entonces Xiquiripat. Y Vucub-Camé le preguntó: -¿Qué os ha picado? Y dijo cuando lo picaron, el sexto que estaba sentado: -¡Ay!

-¿Qué es eso, Cuchumaquic?, le dijo Xiquiripat. ¿Qué es lo que os ha picado? Y dijo el séptimo sentado cuando lo picaron: -¡Ay!

-¿Qué hay, Ahalpuh?, le dijo Cuchumaquic. ¿Qué os ha picado? Y dijo, cuando lo picaron, el octavo de los sentados: -¡Ay!

-¿Qué es eso, Chamiabac?, le dijo Ahalcaná. ¿Qué ha picado? Y dijo, cuando lo picaron, el noveno de los sentados: -¡Ay!

-¿Qué es eso, Chamiabac?, le dijo Ahalcaná. ¿Qué os ha picado? Y dijo, cuando lo picaron, el décimo de los sentados: -¡Ay!

-¿Qué pasa, Chamiaholom?, dijo Chamiabac. ¿Qué os ha picado? Y dijo el undécimo sentado cuando lo picaron: -¡Ay!

-¿Qué sucede?, le dijo Chamiaholom. ¿Qué os ha picado? Y dijo el duodécimo de los sentados cuando lo picaron: -¡Ay!

-¿Qué es eso, Patán?, le dijeron. ¿Qué os ha picado? Y dijo el décimotercero de los sentados cuando lo picaron: -¡Ay!

-¿Qué pasa, Quicxic?, le dijo Patán. ¿Qué os ha picado? Y dijo el décimocuarto de los sentados cuando a su vez lo picaron: -¡Ay!

-¿Qué os ha picado, Quicrixcac?, le dijo Quicré.

Así fue la declaración de sus nombres, que fueron diciéndose todos los unos a los otros; así se dieron a conocer al declarar sus nombres, llamándose uno a uno cada jefe. Y de esta manera dijo su nombre cada uno de los que estaban sentados en su rincón.

Ni un solo de los nombres se perdió. Todos acabaron de decir su nombre cuando los picó un pelo de la pierna de Hunahpú que éste se arrancó. En realidad, no era un mosquito el que los picó y fue a oír los nombres de todos de parte de Hunahpú e lxbalanqué.

Continuaron su camino [los muchachos] y llegaron a donde estaban los de Xibalbá.

-Saludad al Señor, al que está sentado, les dijo uno para engañarlos.

-Ése no es Señor, no es más que un muñeco de palo, dijeron, y siguieron adelante. En seguida comenzaron a saludar:

-¡Salud, Hun-Camé! ¡Salud, Vucub-Camé! ¡Salud, Xiquiripat ¡Salud, Cuchumaquic! ¡Salud, Ahalpuh! ¡Salud, Ahalcaná! ¡Salud, Chamiabac! ¡Salud, Chamiaholom! ¡Salud, Quicxic! ¡Salud, Patán! ¡Salud, Quicré! ¡Salud, Quicrixcac!, dijeron llegando ante ellos. Y enseñando todos la cara les dijeron sus nombres a todos, sin que se les escapara el nombre de uno solo.

Pero lo que éstos deseaban era que no descubrieran sus nombres.

-Sentaos aquí, les dijeron, esperando que se sentaran en el asiento (que les indicaban).

-Éste no es asiento para nosotros, es sólo una piedra ardiente, dijeron Hunahpú e Ixbalanqué, y no pudieron vencerlos.

-Está bien, id a aquella casa, les dijeron. Y a continuación entraron en la Casa Oscura. Y allí tampoco fueron vencidos.


Segunda Parte. Capitulo IX.

Ésta era la primera prueba de Xibalbá
Al entrar allí (los muchachos), pensaban los de Xibalbá que sería el principio de su derrota. Entraron desde luego en la Casa Oscura; en seguida fueron a llevarles sus rajas de pino encendidas y los mensajeros de Hun-Camé le llevaron también a cada uno su cigarro.

-Estas son sus rajas de pino, dijo el Señor; que devuelvan este ocote mañana al amanecer junto con los cigarros, y que los traigan enteros, dice el Señor. Así hablaron los mensajeros cuando llegaron.

-Muy bien contestaron ellos. Pero, en realidad, no (encendieron) la raja de ocote, sino que pusieron una cosa roja en su lugar, o sea unas plumas de la cola de la guacamaya, que a los veladores les pareció que era ocote encendido. Y en cuanto a los cigarros, les pusieron luciérnagas en la punta a los cigarros.

Toda la noche los dieron por vencidos.

-Perdidos son, decían los guardianes. Pero el ocote no se había acabado y tenía la misma apariencia, y los cigarros no los habían encendido y tenían el mismo aspecto.

Fueron a dar parte a los Señores.

-¿Cómo ha sido esto? ¿De dónde han venido? ¿Quién los engendró? ¿Quién los dio a luz? En verdad hacen arder de ira nuestros corazones, porque no está bien lo que nos hacen. Sus caras son extrañas y extraña su manera de conducirse, decían ellos entre sí.

Luego los mandaron a llamar todos los Señores.

-¡Ea! ¡Vamos a jugar a la pelota, muchachos!, les dijeron. Al mismo tiempo fueron interrogados por Hun-Camé y Vucub-Camé.

-¿De dónde venís? ¡Contadnos, muchachos!, les dijeron los de Xibalbá.

-¡Quién sabe de dónde venimos! Nosotros lo ignoramos, dijeron únicamente, y no hablaron más.

-Está bien. Vamos a jugar a la pelota, muchachos, les dijeron los de Xibalbá.

-Bueno, contestaron.

-Usaremos esta nuestra pelota, dijeron los de Xibalbá.

-De ninguna manera usaréis ésa, sino la nuestra, contestaron los muchachos.

-Ésa no, sino la nuestra será la que usaremos, dijeron los de Xibalbá.

-Está bien, dijeron los muchachos.

-Vaya por un gusano chil, dijeron los de Xibalbá.

-Eso no, sino que hablará la cabeza del león, dijeron los muchachos.

-Eso no, dijeron los de Xibalbá.

-Está bien, dijo Hunahpú.

Entonces los de Xibalbá arrojaron la pelota, la lanzaron directamente al anillo de Hunahpú. En seguida, mientras los de Xibalbá echaban mano del cuchillo de pedernal, la pelota rebotó y se fue saltando por todo el suelo del juego de pelota.

-¿Qué es esto?, exclamaron Hunahpú e Ixbalanqué. ¿Nos queréis dar la muerte? ¿Acaso no nos mandasteis llamar? ¿Y no vinieron vuestros propios mensajeros? En verdad, ¡desgraciados de nosotros! Nos marcharemos al punto, les dijeron los muchachos.

Eso era precisamente lo que querían que les pasara a los muchachos, que murieran inmediatamente y allí mismo en el juego de pelota y que así fueran vencidos. Pero no fue así, y fueron los de Xibalbá los que salieron vencidos por los muchachos.

-No os marchéis, muchachos, sigamos jugando a la pelota, pero usaremos la vuestra, les dijeron a los muchachos.

-Está bien, contestaron, y entonces metieron la pelota (en el anillo de Xibalbá), con lo cual terminó la partida.

Y lastimados por sus derrotas dijeron en seguida los de Xibalbá:

-¿Cómo haremos para vencerlos? Y dirigiéndose a los muchachos les dijeron: -Id a juntar y a traernos temprano cuatro jícaras de flores. Así dijeron los de Xibalbá a los muchachos.

-Muy bien. ¿Y qué clase de flores?, les preguntaron los muchachos a los de Xibalbá.

-Un ramo de chipilín colorado, 30 un ramo de chipilín blanco, un ramo de chipilín amarillo y un ramo de Carinimac, dijeron los de Xibalbá.

-Está bien, dijeron los muchachos.

Así terminó la plática; igualmente fuertes y enérgicas eran las palabras de los muchachos. Y sus corazones estaban tranquilos cuando se entregaron los muchachos para que los vencieran.

Los de Xibalbá estaban felices pensando que ya los habían vencido.

-Esto nos ha salido bien. Primero tienen que cortarlas, dijeron los de Xibalbá. -¿A dónde irán a traer las flores?, decían en sus adentros.

-Con seguridad nos daréis mañana temprano nuestras flores; id, pues, a cortarlas, les dijeron a Hunahpú e Ixbalanqué los de Xibalbá.

-Está bien, contestaron. De madrugada jugaremos de nuevo a la pelota, dijeron y se despidieron.

Y en seguida entraron los muchachos en la Casa de las Navajas, el segundo lugar de tormento de Xibalbá. Y lo que deseaban los Señores era que fuesen despedazados por las navajas, y fueran muertos rápidamente; así lo deseaban sus corazones.

Pero no murieron. Les hablaron en seguida a las navajas 31 y les advirtieron:

-Vuestras serán las carnes de todos los animales, les dijeron a los cuchillos. Y no se movieron más, sino que estuvieron quietas todas las navajas.

Así pasaron la noche en la Casa de las Navajas, y llamando a todas las hormigas, les dijeron: -Hormigas cortadoras, zompopos, 32 ¡venid e inmediatamente id todas a traernos todas las clases de flores que hay que cortar para los Señores!

-Muy bien, dijeron ellas, y se fueron todas las hormigas a traer las flores de los jardines de Hun-Camé y Vucub-Camé.

Previamente les habían advertido (los Señores) a los guardianes de las flores de Xibalbá: -Tened cuidado con nuestras flores, no os las dejéis robar por los muchachos que las irán a cortar. Aunque cómo podrían ser vistas y cortadas por ellos? De ninguna manera. ¡Velad, pues, toda la noche!

-Está bien, contestaron. Pero nada sintieron los guardianes del jardín. Inútilmente lanzaban sus gritos subidos en las ramas de los árboles del jardín. Allí estuvieron toda la noche, repitiendo sus mismos gritos y cantos.

-¡Ixpurpuvec! ¡Ixpurpuvec!, decía el uno en su grito.

-¡Puhuyú! ¡Puhuyú, decía en su grito el llamado Puhuyú.33

Dos eran los guardianes del jardín de Hun-Camé y Vucub-Camé. Pero no sentían a las hormigas que les robaban lo que estaban cuidando, dando vueltas y moviéndose cortando las flores, subiendo sobre los árboles a cortar las flores y recogiéndolas del suelo al pie de los árboles.

Entre tanto los guardias seguían dando gritos, y no sentían los dientes que les cortaban las colas y las alas.

Y así acarreaban entre los dientes las flores que bajaban, y recogiéndolas se marchaban llevándolas con los dientes.

Pronto llenaron las cuatro jícaras de flores, y estaban húmedas (de rocío) cuando amaneció. En seguida llegaron los mensajeros para recogerlas. -Que vengan, ha dicho el Señor, y que traigan acá al instante lo que han cortado, les dijeron a los muchachos.

-Muy bien, contestaron. Y llevando las flores en las cuatro jícaras, se fueron, y cuando llegaron a presencia del Señor y los demás Señores, daba gusto ver las flores que traían. Y de esta manera fueron vencidos los de Xibalbá.

Sólo a las hormigas habían enviado los muchachos (a cortar las flores), y en una noche las hormigas las cogieron y las pusieron en las jícaras.

Al punto palidecieron todos los de Xibalbá y se les pusieron lívidas las caras a causa de las flores. Luego mandaron llamar a los guardianes de las flores. -¿Por qué os habéis dejado robar nuestras flores? Éstas que aquí vemos son nuestras flores, les dijeron a los guardianes.

-No sentimos nada, Señor. Nuestras colas también han sufrido, contestaron. Y luego les rasgaron la boca en castigo de haberse dejado robar lo que estaba bajo su custodia.

Así fueron vencidos Hun-Camé y Vucub-Camé por Hunahpú e Ixbalanqué. Y éste fue el principio de sus obras.

Desde entonces trae partida la boca el mochuelo, y así hendida la tiene hoy.

En seguida bajaron a jugar a la pelota y jugaron también tantos iguales. Luego acabaron de jugar y quedaron convenidos para la madrugada siguiente. Así dijeron los de Xibalbá.

-Está bien, dijeron los muchachos al terminar..

Notas de Adrián Recinos:

30 ~ Cierta planta llamada chipilín, dice Ximénez. Es una planta de la familia de las leguminosas, Crotalaria longirostrata.

31 ~ Ta x-e cha chire cha. Brasseur observa en este lugar que los quichés se complacían en estos juegos de palabras. En todo este capítulo se usa por el autor la palabra cha que significa hablar, decir, lanza, navaja, vidrio, etc. Lo mismo puede decirse de la palabra cah usada como adjetivo, verbo y adverbio.

32 ~ Hormigas rojizas o negras que salen por la noche y cortan las hojas tiernas y las flores. Son conocidas popularmente en Guatemala con el nombre de zompopos, palabra mexicana.

33 ~ Purpuvec y puhuy (pronúnciese purpugüec y pujuy), son los nombres que dan todavía los quichés y cakchiqueles al mochuelo o lechuza. Son palabras imitativas del grito de estas aves.


Segunda Parte. Capitulo X.

Entraron después en la Casa del Frío.
No es posible describir el frío que hacía. La casa estaba llena de granizo, era la mansión del frío. Pronto, sin embargo, se quitó el frío porque con troncos viejos lo hicieron desaparecer los muchachos.

Así es que no murieron; estaban vivos cuando amaneció. Ciertamente lo que querían los de Xibalbá era que murieran; pero no fue así, sino que cuando amaneció estaban llenos de salud, y salieron de nuevo cuando los fueron a buscar los mensajeros.

-¿Cómo es eso? ¿No han muerto todavía?, dijo el Señor de Xibalbá. Admirábanse de ver las obras de Hunahpú e lxbalanqué.

En seguida entraron en la Casa de los Tigres. La casa estaba llena de tigres. -¡No nos mordáis! Aquí está lo que os pertenece, les dijeron a los tigres. Y en seguida les arrojaron unos huesos a los animales. Y éstos se precipitaron sobre los huesos.

-¡Ahora sí se acabaron! Ya les comieron las entrañas. Al fin se han entregado. Ahora les están triturando los huesos. Así decían los guardas, alegres todos por este motivo.

Pero no murieron. Igualmente buenos y sanos salieron de la Casa de los Tigres.

-¿De qué raza son éstos? ¿De dónde han venido? decían todos los de Xibalbá.

Luego entraron en medio del fuego a una Casa de Fuego, donde sólo fuego había, pero no se quemaron. Sólo ardían las brasas y la leña. Y asimismo estaban sanos cuando amaneció. Pero lo que querían [los de Xibalbá] era que murieran allí dentro, donde habían pasado. Sin embargo, no sucedió así, con lo cual se descorazonaron los de Xibalbá.

Pusiéronlos entonces en la Casa de los Murciélagos. No había más que murciélagos dentro de esta casa, la casa de Camazotz, un gran animal, cuyos instrumentos de matar eran como una punta seca, y al instante perecían los que llegaban a su presencia.

Estaban, pues, allí dentro, pero durmieron dentro de sus cerbatanas. Y no fueron mordidos por los que estaban en la casa. Sin embargo, uno de ellos tuvo que rendirse a causa de otro Camazotz que vino del cielo y por el cual tuvo que hacer su aparición.

Estuvieron apiñados y en consejo toda la noche los murciélagos y revoloteando: Quilitz, quilitz, decían; así estuvieron diciendo toda la noche. Pararon un poco, sin embargo, y ya no se movieron los murciélagos y se estuvieron pegados a la punta de una de las cerbatanas.

Dijo entonces Ixbalanqué a Hunahpú: -¿Comenzará ya a amanecer?, mira tú.

-Tal vez sí, voy a ver, contestó éste.

Y como tenía muchas ganas de ver afuera de la boca de la cerbatana, y quería ver si había amanecido, al instante le cortó la cabeza Camazotz y el cuerpo de Hunahpú quedó decapitado.

Nuevamente preguntó Ixbalanqué: -¿No ha amanecido todavía? Pero Hunahpú no se movía. -¿A dónde se ha ido Hunahpú? ¿Qué es lo que has hecho? Pero no se movía, y permanecía callado.

Entonces se sintió avergonzado Ixbalanqué y exclamó: -¡Desgraciados de nosotros! Estamos completamente vencidos.

Fueron en seguida a colgar la cabeza sobre el juego de pelota por orden expresa de Hun-Camé y Vucub-Camé, y todos los de Xibalbá se regocijaron por lo que había sucedido a la cabeza de Hunahpú.



Segunda Parte. Capitulo XI.

En seguida llamó lxbalanqué a todos los animales, al pisote, al jabalí, a todos los animales pequeños y grandes, durante la noche, y a la madrugada les preguntó cuál era su comida. 
En seguida llamó lxbalanqué a todos los animales, al pisote, al jabalí, a todos los animales pequeños y grandes, durante la noche, y a la madrugada les preguntó cuál era su comida. 

-¿Cuál es la comida de cada uno de vosotros? pues yo os he llamado para que escojáis vuestra comida, les dijo lxbalanqué. 

-Muy bien, contestaron. Y en seguida se fueron a tomar cada uno lo suyo, y se marcharon todos juntos. Unos fueron a tomar las cosas podridas; otros fueron a coger hierbas; otros fueron a recoger piedras. Otros fueron a recoger tierra. Variadas eran las comidas de los animales pequeños y de los animales grandes. 

Detrás de ellos se había quedado la tortuga, la cual llegó contoneándose a tomar su comida. Y llegando al extremo del cuerpo tomó la forma de la cabeza de Hunahpú, y al instante le fueron labrados los ojos. 

Muchos sabios vinieron entonces del cielo. El Corazón del Cielo, Huracán, vinieron a cernerse sobre la Casa de los Murciélagos. 

Y no fue fácil acabar de hacerle la cara, pero salió muy buena; la cabellera también tenía una hermosa apariencia, y asimismo pudo hablar. 

Pero como ya quería amanecer y el horizonte se teñía de rojo. -. ¡oscurece de nuevo, viejo!, le fue dicho al zopilote. 

-Está bien, contestó el viejo, y al instante oscureció el viejo.34 "Ya oscureció el zopilote", dice ahora la gente. 

Y así, durante la frescura del amanecer, comenzó su existencia. 

-¿Estará bien?, dijeron. ¿Saldrá parecido a Hunahpú? 

-Está muy bien, contestaron. Y efectivamente, parecía de hueso la cabeza, se había transformado en una cabeza verdadera. 

Luego hablaron entre sí y se pusieron de acuerdo: 

-No juegues tú a la pelota; haz únicamente como que juegas yo sólo lo haré todo, le dijo Ixbalanqué. 

En seguida le dio sus órdenes a un conejo: 
-Anda a colocarte sobre el juego de pelota, quédate allí entre el encinal, le fue dicho al conejo cuando se le dieron estas instrucciones durante la noche. 

En seguida amaneció y los dos muchachos estaban buenos y sanos. Luego bajaron a jugar a la pelota. La cabeza de Hunahpú estaba colgada sobre el juego de pelota. 

-¡Hemos triunfado! ¡Habéis labrado vuestra propia ruina; ¡os habéis entregado! les decían. De esta manera provocaban a Hunahpú. 

-Pégale a la cabeza con la pelota, le decían. Pero no lo molestaban con esto, él no se daba por entendido. 

Luego arrojaron la pelota los Señores de Xibalba. Ixbalanqué le salió al encuentro; la pelota iba derecho al anillo, pero se detuvo, rebotando, pasó rápidamente por encima del juego de pelota y de un salto se dirigió hasta el encinal. 

El conejo salió al instante y se fue saltando; y los de Xibalba corrían persiguiéndolo. Iban haciendo ruido y gritando tras el conejo. Acabaron por irse todos los de Xibalba. 

En seguida se apoderó Ixbalanqué de la cabeza de Hunahpú; se llevó de nuevo la tortuga y fue a colocarla sobre el juego de pelota. Y aquella cabeza era verdaderamente la cabeza de Hunahpú y los dos muchachos se pusieron muy contentos. 

Fueron, pues, los de Xibalba a buscar la pelota y habiéndola encontrado entre las encinas, los llamaron, diciendo: 
-Venid acá. Aquí está la pelota, nosotros la encontramos, dijeron, y la tenían colgando. 

Cuando regresaron los de Xibalba exclamaron. -¿Qué es lo que vemos? 

Luego comenzaron nuevamente a jugar. Tantos iguales hicieron por ambas partes. 

En seguida lxbalanqué le lanzó una piedra a la tortuga; ésta se vino al suelo y cayó en el patio del juego de pelota hecha mil pedazos como pepitas, delante de los Señores. 

-¿Quién de vosotros irá a buscarla? ¿Dónde está el que irá a traerla? dijeron los de Xibalba. 

Y así fueron vencidos los señores de Xibalba por Hunahpú e Ixbalanqué. Grandes trabajos pasaron éstos, pero no murieron, a pesar de todo lo que les hicieron.

Notas de Adrián Recinos:

34 ~ Los quichés llaman al zopilote macho mama cuch, o sea zopilote viejo. La identidad del animal que aquí se menciona carece, sin embargo, de importancia. Los antiguos indios se servían de los objetos y seres naturales para representar las ideas y cosas inmateriales, por el parecido de sus nombres. En el presente caso trataban, sin duda, de representar la idea de la oscuridad que precede inmediatamente al amanecer, a la cual llamaban vuch.


Segunda Parte. Capitulo XII.

He aquí la memoria de la muerte de Hunahpú e Ixbalanqué. Ahora contaremos la manera como murieron.
Habiendo sido prevenidos de todos los sufrimientos que les querían imponer, no murieron de los tormentos de Xibalbá, ni fueron vencidos por todos los animales feroces que había en Xibalbá.

Mandaron llamar después a dos adivinos que eran como profetas; llamábanse Xulú y Pacam y eran sabios, y les dijeron:

-Se os preguntará por los Señores de Xibalbá acerca de nuestra muerte, que están concertando y preparando por el hecho de que no hemos muerto, ni nos han podido vencer, ni hemos perecido en sus tormentos, ni nos han atacado los animales. Tenemos el presentimiento en nuestro corazón de que usarán la hoguera para darnos muerte. Todos los de Xibalbá se han reunido, pero la verdad es que no moriremos. He aquí, pues, nuestras instrucciones sobre lo que debéis decir:

-Si os vinieren a consultar acerca de nuestra muerte y que seamos sacrificados, ¿qué diréis entonces vosotros, Xulú y Pacam? Si os dijeren: "¿No será bueno arrojar sus huesos en el barranco?""¡No conviene -diréis- porque resucitarán después!" Si os dijeren: "¿No será bueno que los colguemos de los árboles?", contestaréis: "De ninguna manera conviene, porque entonces también les volveréis a ver las caras". Y cuando por tercera vez os digan: "¿Será bueno que arrojemos sus huesos al río?"; si así os fuere dicho por ellos: "Así conviene que mueran -diréis-; luego conviene moler sus huesos en la piedra, como se muele la harina de maíz; que cada uno sea molido [por separado]; en seguida arrojadlos al río, allí donde brota la fuente, para que se vayan por todos los cerros pequeños y grandes." Así les responderéis cuando pongáis en práctica el plan que os hemos aconsejado, dijeron Hunahpú e Ixbalanqué. Y cuando se despidieron de ellos, ya tenían conocimiento de su muerte. Hicieron entonces una gran hoguera, una especie de horno hicieron los de Xibalbá y lo llenaron de ramas gruesas.

Luego llegaron los mensajeros que habían de acompañarlos, los mensajeros de Hun-Camé y de Vucub-Camé.

-“¡Que vengan! Id a buscar a los muchachos, id allá para que sepan que los vamos a quemar." Esto dijeron los Señores, ¡oh muchachos!, exclamaron los mensajeros.

-Está bien, contestaron. Y poniéndose rápidamente en camino, llegaron junto a la hoguera. Allí quisieron obligarlos a divertirse con ellos.

-¡Tomemos nuestra chicha y volemos cuatro veces cada uno (encima de la hoguera), muchachos!, les fue dicho por Hun-Camé.

-No tratéis de engañarnos, contestaron. ¿Acaso no tenemos conocimiento de nuestra muerte, ¡oh Señores!, y de que eso es lo que aquí nos espera? Y juntándose frente a frente, extendieron ambos los brazos, se inclinaron hacia el suelo y se precipitaron en la hoguera, y así murieron los dos juntos.

Todos los de Xibalbá se llenaron de alegría y dando muchas voces y silbidos, exclamaban: -¡Ahora sí los hemos vencidos! ¡Por fin se han entregado!

En seguida llamaron a Xulú y Pacam, a quienes [los muchachos] habían dejado advertidos, y les preguntaron qué debían hacer con sus huesos, tal como ellos les habían pronosticado. Los de Xibalbá molieron entonces sus huesos y fueron a arrojarlos al río. Pero éstos no fueron muy lejos, pues asentándose al punto en el fondo del agua, se convirtieron en hermosos muchachos. Y cuando de nuevo se manifestaron, tenían en verdad sus mismas caras.35

Notas de Adrián Recinos:

35 ~ Es decir, las de Hunahpú Ixbalanqué.



Segunda Parte. Capitulo XIII.

Al quinto día volvieron a aparecer y fueron vistos en el agua por la gente.
Tenían ambos la apariencia de hombres-peces 36 cuando los vieron los de Xibalbá, después de buscarlos por todo el río.

Y al día siguiente se presentaron dos pobres, de rostro avejentado y aspecto miserable, vestidos de harapos, y cuya apariencia no los recomendaba. Así fueron vistos por los de Xibalbá.

Y era poca cosa lo que hacían. Solamente se ocupaban en bailar el baile del Puhuy (lechuza o chotacabra), el baile del Cux (comadreja) y el del Iboy (armadillo), y bailaban también el Ixtzu1 (ciempiés) y el Chitic (el que anda sobre zancos).37

Además, obraban muchos prodigios. Quemaban las casas como si de veras ardieran y al punto las volvían a su estado anterior. Muchos de los de Xibalbá los contemplaban con admiración.

Luego se despedazaban a sí mismos; se mataban el uno al otro; tendíase como muerto el primero a quien habían matado, y al instante lo resucitaba el otro. Los de Xibalbá miraban con asombro todo lo que hacían, y ellos lo ejecutaban como el principio de su triunfo sobre los de Xibalbá.

Llegó en seguida la noticia de sus bailes a oídos de los Señores Hun-Camé y Vucub-Camé. Al oírla exclamaron: -¿Quiénes son esos dos huérfanos? ¿Realmente os causan tanto placer?

-Ciertamente son muy hermosos sus bailes y todo lo que hacen, contestó el que había llevado la noticia a los Señores.

Contentos de oír esto, enviaron entonces a sus mensajeros a que los llamaran con halagos. -Que vengan acá, que vengan para que veamos lo que hacen, que los admiremos y nos maravillen. Esto dicen los Señores." Así les diréis a ellos, les fue dicho a los mensajeros.

Llegaron éstos en seguida ante los bailarines y les comunicaron la orden de los Señores.

-No queremos, contestaron, porque francamente nos da vergüenza. ¿Cómo no nos ha de dar vergüenza presentarnos en la casa de los Señores con nuestra mala catadura, nuestros ojos tan grandes y nuestra pobre apariencia? ¿No estáis viendo que no somos más que unos [pobres] bailarines? ¿Qué les diremos a nuestros compañeros de pobreza que han venido con nosotros y desean ver nuestros bailes y divertirse con ellos? ¿Por ventura podríamos hacer lo mismo con los Señores? Así, pues, no queremos ir, mensajeros, dijeron Hunahpú e Ixbalanqué.

Con el rostro abrumado de contrariedad y de pena se fueron al fin; pero por algún tiempo no querían caminar y los mensajeros tuvieron que pegarles varias veces en la cara cuando se dirigían a la residencia de los Señores.

Llegaron, pues, ante los Señores, con aire encogido e inclinando la frente; llegaron prosternándose, haciendo reverencias y humillándose.38 Se veían extenuados, andrajosos, y su aspecto era realmente de vagabundos cuando llegaron.

Preguntáronles en seguida por su patria y por su pueblo; preguntáronles también por su madre y su padre.

-¿De dónde venís?, les dijeron.

-No lo sabemos, señor No conocemos la cara de nuestra madre ni la de nuestro padre: éramos pequeños cuando murieron, contestaron, y no dijeron una palabra más.

-Está bien. Ahora haced [vuestros juegos] para que os admiremos. ¿Qué deseáis? Os daremos vuestra recompensa, les dijeron.

-No queremos nada; pero verdaderamente tenemos mucho miedo, le dijeron al Señor.

-No os aflijáis, no tengáis miedo. ¡Bailad! Y haced primero la parte en que os matáis; quemad mi casa, haced todo lo que sabéis. Nosotros os admiraremos, pues eso lo que desean nuestros corazones. Y para que os vayáis después, pobres gentes, os daremos vuestra recompensa, les dijeron.

Entonces dieron principio a sus cantos y a sus bailes. Todos los de Xibalbá llegaron y se juntaron para verlos. Luego representaron el baile del Cux, bailaron el Puhuy y bailaron el Iboy.

Y les dijo el Señor: -Despedazad a mi perro y que sea resucitado por vosotros, les dijo.

-Está bien, contestaron, y despedazaron al perro. En seguida lo resucitaron. Verdaderamente lleno de alegría estaba el perro cuando fue resucitado, y movía la cola cuando lo revivieron.

El Señor les dijo entonces: -¡Quemad ahora mi casa! Así les dijo. Al momento quemaron la casa del Señor, y aunque estaban juntos todos los Señores dentro de la casa, no se quemaron. Pronto volvió a quedar buena y ni un instante estuvo perdida la casa de Hun-Camé.

Maravilláronse todos los Señores y asimismo sus bailes les causaban mucho placer.

Luego les fue dicho por el Señor: -Matad ahora a un hombre, sacrificadlo, pero que no muera, dijeron.

-Muy bien, contestaron. Y cogiendo a un hombre, lo sacrificaron en seguida, y levantando en alto el corazón de este hombre, lo suspendieron a la vista de los Señores.

Maravilláronse de nuevo Hun-Carné y Vucub-Camé. Un instante después fue resucitado el hombre por ellos [por los muchachos] y su corazón se alegró grandemente cuando fue resucitado.

Los Señores estaban asombrados, -¡Sacrificaos ahora a vosotros mismos, que lo veamos nosotros! ¡Nuestros corazones desean verdaderamente vuestros bailes!, dijeron los Señores.

-Muy bien, Señor, contestaron. Y a continuación se sacrificaron. Hunahpú fue sacrificado por lxbalanqué; uno por uno fueron cercenados sus brazos y sus piernas, fue separada su cabeza y llevada a distancia, su corazón arrancado del pecho y arrojado sobre la hierba. Todos los Señores de Xibalbá estaban fascinados. Miraban con admiración, y sólo uno estaba bailando, que era Ixbalanqué.

-¡Levántate!, dijo éste, y al punto volvió a la vida. Alegráronse mucho [los jóvenes] y los Señores se alegraron también. En verdad, lo que hacían alegraba el corazón de Hun-Camé y Vucub-Camé y éstos sentían como si ellos mismos estuvieran bailando.39

Sus corazones se llenaron en seguida de deseo y ansiedad por los bailes de Hunahpú e Ixbalanqué. Dieron entonces sus órdenes Hun-Camé y Vucub-Camé.

-¡Haced lo mismo con nosotros! ¡Sacrificadnos!, dijeron. ¡Despedazadnos uno por uno!, les dijeron Hun-Camé y Vucub-Camé a Hunahpú e Ixbalanqué.

-Está bien; después resucitaréis. ¿Acaso no nos habéis traído para que os divirtamos a vosotros, los Señores, y a vuestros hijos y vasallos?, les dijeron a los Señores.

Y he aquí que primero sacrificaron al que era su jefe y Señor, el llamado Hun-Camé, rey de Xibalbá.

Y muerto Hun-Camé, se apoderaron de Vucub-Camé. Y no los resucitaron.

Los de Xibalbá se pusieron en fuga luego que vieron a los Señores muertos y sacrificados. En un instante fueron sacrificados los dos. Y esto se hizo para castigarlos. Rápidamente fue muerto el Señor Principal. Y no lo resucitaron.

Y un Señor se humilló entonces, presentándose ante los bailarines. No lo habían descubierto, ni lo habían encontrado. -¡Tened piedad de mí!, dijo cuando se dio a conocer.

Huyeron todos los hijos y vasallos de Xibalbá a un gran barranco, y se metieron todos en un hondo precipicio. Allí estaban amontonados cuando llegaron innumerables hormigas que los descubrieron y los desalojaron del barranco. De esta manera los sacaron al camino y cuando llegaron se prosternaron y se entregaron todos, se humillaron y llegaron afligidos.

Así fueron vencidos los Señores de Xibalbá. Sólo por un prodigio y por su transformación pudieron hacerlo. 40

Notas de Adrián Recinos:

36 ~ Literalmente hombre pez. El autor juega indudablemente con estas palabras para dar a entender que los héroes de la historia eran hijos de las aguas.

37 ~ En el baile del Ixtzul los bailarines llevaban máscaras pequeñas y colas de guacamaya en el colodrillo, según Barela. Landa dice que en las fiestas de Año Nuevo, cuando éste caía en el día Muluc, los mayas de Yucatán bailaban un baile de zancos muy altos.

38 ~ Hay aquí una repetición del mismo concepto expresado en una serie de verbos sinónimos.

39 ~ Estos engaños, que recuerdan los actos de sugestión de los fakires de la India, eran bien conocidos de los indios mayas de México. Sahagún, describiendo las costumbres de los huastecas, tribu mexicana relacionada con los mayas de Yucatán, refiere que cuando volvieron a Panutla, o Pánuco, “evaron consigo los cantares que usaban cuando bailaban y todos los aderezos que usaban en la danza o areyto. Los mismos eran amigos de hacer embaimentos, con los cuales engañaban a las gentes, dándoles a entender ser verdadero lo que es falso, como es hacer creer que se quemaban las casas, cuando no había tal; que hacían aparecer una fuente con peces, y no había nada, sino ilusión de los ojos: que se mataban a sí mismos haciendo tajadas y pedazos sus carnes, y otras cosas que eran aparentes y no verdaderas...”

40 ~ Se refiere naturalmente a la metamorfosis de Hunahpú e Ixbalanqué en los dos muchachos pobres que engañaron trágicamente a los Señores de Xibalbá valiéndose de sus artes de magia.

Segunda Parte. Capitulo XIV.

En seguida dijeron sus nombres y se ensalzaron a sí mismos ante todos los de Xibalbá.
En seguida dijeron sus nombres y se ensalzaron a sí mismos ante todos los de Xibalbá.

-Oíd nuestros nombres. Os diremos también los nombres de nuestros padres. Nosotros somos Ixhunahpú e Ixbalanqué, éstos son nuestros nombre. 41 Y nuestros padres son aquéllos que matasteis y que se llamaban Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú. Nosotros, los que aquí veis, somos, pues, los vengadores de los dolores y sufrimientos de nuestros padres. Por eso nosotros sufrimos todos los males que les hicisteis. En consecuencia, os acabaremos a todos vosotros, os daremos muerte y ninguno escapará, les dijeron.

Al instante cayeron de rodillas, todos los de Xibalbá.

-¡Tened misericordia de nosotros, Hunahpú e Ixbalanqué! Es cierto que pecamos contra vuestros padres que decís y que están enterrados en Pucbal-Chah, dijeron.

-Está bien. Ésta es nuestra sentencia, la que os vamos a comunicar. Oídla todos vosotros los de Xibalbá:

-Puesto que ya no existe vuestro gran poder ni vuestra estirpe, y tampoco merecéis misericordia, será rebajada la condición de vuestra sangre. No será para vosotros el juego de pelota. 42 Solamente os ocuparéis de hacer cacharros, apastes 43 y piedras de moler maíz. Sólo los hijos de las malezas y del desierto hablarán con vosotros. Los hijos esclarecidos, los vasallos civilizados no os pertenecerán y se alejarán de vuestra presencia. Los pecadores, los malos, los tristes, los desventurados, los que se entregan al vicio, ésos son los que os acogerán. Ya no os apoderaréis repentinamente de los hombres, y tened presente la humildad de vuestra sangre. Así les dijeron a todos los de Xibalbá.

De esta manera comenzó su destrucción y comenzaron sus lamentos. No era mucho su poder antiguamente. Sólo les gustaba hacer el mal a los hombres en aquel tiempo. En verdad no tenían antaño la condición de dioses. Además, sus caras horribles causaban espanto. Eran los Enemigos, los Buhos. 44 Incitaban al mal, al pecado y a la discordia.

Eran también falsos de corazón, negros y blancos a la vez, 45 envidiosos y tiranos, según contaban. Además, se pintaban y untaban la cara.

Así, fue, pues, la pérdida de su grandeza y la decadencia de su imperio.

Y esto fue lo que hicieron Hunahpú e Ixbalanqué.

Mientras tanto la abuela lloraba y se lamentaba frente a las cañas que ellos habían dejado sembradas. Las cañas retoñaron, luego se secaron cuando los quemaron en la hoguera; después retoñaron otra vez. Entonces la abuela encendió el fuego y quemó copal ante las cañas en memoria de sus nietos. Y el corazón de su abuela se llenó de alegría cuando por segunda vez retoñaron las cañas. Entonces fueron adoradas por la abuela y ésta las llamó el Centro de la Casa, Nicah (el centro) se llamaron.

Cañas vivas en la tierra llana Cazam Ah Chatam Uleul fue su nombre. Y fueron llamadas el centro de la Casa y el Centro, porque en medio de su casa sembraron ellos las cañas. Y se llamó Tierra Allanada, Cañas Vivas en la Tierra Llana, a las cañas que sembraron. Y también las llamó Cañas Vivas porque retoñaron. Este nombre les fue dado por lxmucané a las que dejaron sembradas Hunahpú e lxbalanqué para que fueran recordados por su abuela.

Ahora bien, sus padres, los que murieron antiguamente, fueron Hun-Hunahpú y Vucub-Hunahpú. Ellos vieron también las caras de sus padres allá en Xibalbá y sus padres hablaron con sus descendientes, los que vencieron a los de Xibalbá.

Y he aquí cómo fueron honrados sus padres por ellos. Honraron a Vucub-Hunahpú; fueron a honrarlo al Sacrificadero del juego de pelota. Y asimismo quisieron hacerle la cara. Buscaron allí todo su ser, la boca, la nariz, los ojos. Encontraron su cuerpo, pero muy poco pudieron hacer. No pronunció su nombre el Hunahpú. Ni pudo decirlo su boca.

Y he aquí cómo ensalzaron la memoria de sus padres, a quienes habían dejado y dejaron allá en el Sacrificadero del juego de pelota: "Vosotros seréis invocados", les dijeron sus hijos, cuando se fortaleció su corazón. "Seréis los primeros en levantaros y seréis adorados los primeros por los hijos esclarecidos, por los vasallos civilizados. Vuestros nombres no se perderán. ¡Así será!", dijeron a sus padres y se consoló su corazón. "Nosotros somos los vengadores de vuestra muerte, de las penas y dolores que os causaron."

Así fue su despedida, cuando ya habían vencido a todos los de Xibalbá.

Luego subieron en medio de la luz y al instante se elevaron al cielo. Al uno le tocó el sol y al otro la luna. Entonces se iluminó la bóveda del cielo y la faz de la tierra. Y ellos moran en el cielo.

Entonces subieron también los cuatrocientos muchachos a quienes mató Zipacná, y así se volvieron compañeros de aquéllos y se convirtieron en estrellas del cielo.

Notas de Adrián Recinos:

4 1~ Xhunahpu, Xbalanque en el original. La X inicial denota el diminutivo en quiché. En este lugar sirve para establecer la relación de padre a hijo entre Hun-Hunahpú e Ixhunahpú.

42 ~ Recuérdese que el juego de la pelota estaba reservado a la gente principal.

43 ~ Vasijas grandes de barro de ancha boca, así llamadas en Guatemala.

44 ~ Ah-Tza, los de la guerra. Ah-Tucur, los buhos. Como indica Brasseur, puede haber relación entre estos nombres y los itzaes, tribu maya que habita al norte de Guatemala en la región llamada Petén-Itzá, y los pobladores de Tucurú, pueblo de la Verapaz. Es probable que los quichés y cakchiqueles emigraran desde el norte, huyendo de la tiranía de aquellos pueblos y con el propósito de vivir en libertad en tierras nuevas.

45 ~ Con aspecto de negros y de blancos, doble apariencia, símbolo de su falsía: de dos caras.



Tercera Parte. Capitulo I.


He aquí, pues, el principio de cuando se dispuso hacer al hombre, y cuando se buscó lo que debía entrar en la carne del hombre.
Y dijeron los Progenitores, los Creadores y Formadores, que se llaman Tepeu y Gucumatz: "Ha llegado el tiempo del amanecer, de que se termine la obra y que aparezcan los que nos han de sustentar, y nutrir, los hijos esclarecidos, los vasallos civilizados; que aparezca el hombre, la humanidad, sobre la superficie de la tierra." Así dijeron.

Se juntaron, llegaron y celebraron consejo en la oscuridad y en la noche; luego buscaron y discutieron, y aquí reflexionaron y pensaron. De esta manera salieron a luz claramente sus decisiones y encontraron y descubrieron lo que debía entrar en la carne del hombre.

Poco faltaba para que el sol, la luna y las estrellas aparecieran sobre los Creadores y Formadores.

De Paxil, de Cayalá, así llamados, vinieron las mazorcas amarillas y las mazorcas blancas.

Estos son los nombres de los animales que trajeron la comida:1 Yac (el gato de monte), Utiú (el coyote), Quel (una cotorra vulgarmente llamada chocoyo) y Hoh (el cuervo). Estos cuatro animales les dieron la noticia de las mazorcas amarillas y las mazorcas blancas, les dijeron que fueran a Paxil y les enseñaron el camino de Paxil.

Y así encontraron la comida y ésta fue la que entró en la carne del hombre creado, del hombre formado; ésta fue su sangre, de ésta se hizo la sangre del hombre. Así entró el maíz (en la formación del hombre) por obra de los Progenitores.

Y de esta manera se llenaron de alegría, porque habían descubierto una hermosa tierra, llena de deleites, abundante en mazorcas amarillas y mazorcas blancas y abundante también en pataxte y cacao, y en innumerables zapotes, anonas, jocotes, nances, matasanos y miel. Abundancia de sabrosos alimentos había en aquel pueblo llamado de Paxil y Cayalá.

Había alimentos de todas clases, alimentos pequeños y grandes, plantas pequeñas y plantas grandes. Los animales enseñaron el camino. Y moliendo entonces las mazorcas amarillas y las mazorcas blancas, hizo Ixmucané nueve bebidas, y de este alimento provinieron la fuerza y la gordura y con él crearon los músculos y el vigor del hombre. Esto hicieron los Progenitores, Tepeu y Gucumatz, así llamados.

A continuación entraron en pláticas acerca de la creación y la formación de nuestra primera madre y padre. De maíz amarillo y de maíz blanco se hizo su carne; de masa de maíz se hicieron los brazos y las piernas del hombre. Unicamente masa de maíz entró en la carne de nuestros padres, los cuatro hombres que fueron creados.

Notas de Adrián Recinos:

1 ~ Echá, comida, alimento. Cuando se trata del hombre, echá es el maíz cocido y molido que era la comida corriente del indio americano, y que los quichés pensaban lógicamente que había servido para formar a los primeros hombres.


Tercera Parte. Capitulo II.

Estos son los nombres de los primeros hombres que fueron creados y formados.
El primer hombre fue Balam-Quitzé, el segundo Balam-Acab, el tercero Mahucutah y el cuarto Iqui-Balam.

Estos son los nombres de nuestras primeras madres y padres.2

Se dice que ellos sólo fueron hechos y formados, no tuvieron madre, no tuvieron padre. Solamente se les llamaba varones. No nacieron de mujer, ni fueron engendrados por el Creador y el Formador, por los progenitores. Sólo por un prodigio, por obra de encantarniento fueron creados y formados por el Creador, el Formador, los Progenitores, Tepeu y Gucumatz. Y como tenían la apariencia de hombres, hombres fueron; hablaron, conversaron, vieron y oyeron, anduvieron, agarraban las cosas; eran hombres buenos y hermosos y su figura era figura de varón.

Fueron dotados de inteligencia; vieron y al punto se extendió su vista, alcanzaron a ver, alcanzaron a conocer todo lo que hay en el mundo. Cuando miraban, al instante veían a su alrededor y contemplaban en torno a ellos la bóveda del cielo y la faz redonda de la tierra. Las cosas ocultas (por la distancia) las veían todas, sin tener primero que moverse; en seguida veían el mundo y asimismo desde el lugar donde estaban lo veían.

Grande era su sabiduría; su vista llegaba hasta los bosques, las rocas, los lagos, los mares, las montañas y los valles. En verdad eran hombres admirables Balam-Quitzé, Balam-Acab, Mahucutah e Iqui-Balam.

Entonces les preguntaron el Creador y el Formador :

-- ¿Que pensáis de vuestro estado? ¿No miráis. ¿No oís? ¿No son buenos vuestro lenguaje y vuestra manera de andar? ¡Mirad, pues! ¡Contemplad el mundo, ved si aparecen las montañas y los valles! ¡Probad, pues, a ver!, les dijeron.

Y en seguida acabaron de ver cuanto había en el mundo. Luego dieron las gracias al Creador y al Formador : -- ¡En verdad os damos gracias dos y tres veces! Hemos sido creados, se nos ha dado una boca y una cara, hablamos, oímos, pensamos y andamos; sentimos perfectamente y conocemos lo que está lejos y lo que está cerca. Vemos también lo grande y lo pequeño en el cielo y en la tierra. Os damos gracias, pues, por habernos creado, ¡oh Creador y Formador!, por habernos dado el ser, ¡oh abuela nuestra! ¡Oh nuestro abuelo!, dijeron dando las gracias por su creación y formación.

Acabaron de conocerlo todo y examinaron los cuatro rincones y los cuatro puntos de la bóveda del cielo y de la faz de la tierra.

Pero el Creador y el Formador no oyeron esto con gusto. -- No está bien lo que dicen nuestras criaturas, nuestras obras; todo lo saben, lo grande y lo pequeño --dijeron. Y así celebraron consejo nuevamente los Progenitores : -- ¿Qué haremos ahora con ellos? ¡Que su vista sólo alcance a lo que está cerca, que sólo vean un poco de la faz de la tierra! No está bien lo que dicen. ¿Acaso no son por su naturaleza simples criaturas y hechuras [nuestras]? ¿Han de ser ellos también dioses? ¿Y si no procrean y se multiplican cuando amanezca, cuando salga el sol? ¿Y si no se propagan? -- Así dijeron.

-- Refrenemos un poco sus deseos, pues no está bien lo que vemos. ¿Por ventura se han de igualar ellos a nosotros, sus autores, que podemos abarcar grandes distancias, que lo sabemos y vemos todo?

Esto dijeron el Corazón del Cielo, Huracán, Chipi-Caculhá, Raxá-Caculhá, Tepeu, Gucumatz, los Progenitores, Ixpiyacoc, Ixmucané, el Creador y el Formador. Así hablaron y en seguida cambiaron la naturaleza de sus obras, de sus criaturas.

Entonces el Corazón del Cielo les echó un vaho sobre los ojos, los cuales se empañaron como cuando se sopla sobre la luna de un espejo. Sus ojos se velaron y sólo pudieron ver lo que estaba cerca, sólo esto era claro para ellos.

Asi fue destruida su sabiduría y todos los conocimientos de los cuatro hombres, origen y principio (de la raza quiché).

Así fueron creados y formados nuestros abuelos, nuestros padres, por el Corazón del Cielo, el Corazón de la Tierra.

Notas de Adrián Recinos:

2 ~ Es decir, los antepasados, los progenitores. En el capítulo siguiente el autor vuelve a llamarlos madres, en el mismo sentido genérico.





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ANDREA BERNAL [19.642]

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ANDREA BERNAL

Paula Andrea González Bernal (pseudónimo Andrea Bernal), Madrid, España, 1985. Es actualmente profesora de Filosofía y poeta.

Desde los 6 años, con sus primeras letras empezó a realizar versos, leyendo  a Gloria Fuertes.

Después en la vida se sumaron viajes, hasta que en la adolescencia descubrió a Lorca de mano de un profesor.

Después llegaría Virginia Woolf, Shakespeare, Lord Byron, Keats, Duras, Yourcenar y por supuesto la Filosofía.

Entre esos autores y muchos más, teme...."la lista sería interminable", navega. 

- Su primer poema "Primavera Viva" surgió cuando tenía 19 años y se publica en "Nueva Antología Hispano Americana" de Ediciones Lord Byron, que dirige Leo Zelada y se presenta en Casa de América de Madrid junto a poetas de la talla de Jaime Siles o Cristina Peri Rossi entre otros.

-Nace en 2013 su primer libro, "Los pájaros", de editorial Eolas. Con la ayuda de Héctor y Agustín...editor y maquetador, además de amigo.
Libro que apoyan y presentan escritores como Julio Llamazares, el poeta y maestro Antonio Colinas y Raquel Lanseros. 

El libro se presenta de la mano de dichos escritores en León (Palacio Conde Luna), Salamanca (Casa de las Conchas) y Madrid (Casa del Lector)

En  julio de 2016, se publica "Adiós a la noche", edición Isla de Siltolá, que sale a la venta a mediados del mes de julio, con posibles presentaciones en septiembre.

Un libro más oscuro, de pérdidas y esperanzas, donde se juega con la luz/oscuridad; la noche/y el día; desde un sentido íntimo, casi místico, haciendo reflexionar sobre el paso del tiempo y el alma humana, los enigmas que nos conducen a la noche.


Geografía

Distancia

La distancia obstinada
detiene el temblor del ocaso.
Es más sencillo tropezar con las sombras
cuando viene el ave inmensa.
Me pregunto si son ángeles a veces
detrás de nosotros mismos,
los que dejan caer sus plumas,
para recordarnos la cercanía con el cielo.
Sí,
yo a veces tiemblo también con
las estrellas,
 y me acurruco con el miedo
de las tormentas feroces.
¿Es el espacio un cuerpo?
¿También mi cuerpo está en lo alto?
Distancia obstinada,
vienen los dioses
de mi inconsistencia
sobre las manos.


Encuentro geográfico

Este país no es el mío.
Los niños juegan a la posibilidad de los encuentros.
Lo sublime está en otras lenguas,
también en la luna negra de Hong Kong.
Cómo acercarnos,
cómo acercarnos…
-hay un ave tendida y frágil que nos separa entre dos vías-
somos al fin y al cabo
dos desconocidos
en la posibilidad
de los infinitos aceros
de nuestra geografía.


Sobre la belleza, esbozo

Cuando nada se oiga,
o la nada misma,
el cerezo recogerá el viento de una tarde de mayo.
El silencio también crece sobre las parras fértiles,
y cubre su belleza
con un minúsculo canto de lluvia.
Ante todas las posibilidades de él,
yo fabriqué,
de seda blanca,
un techo,
para nuestra casa abandonada.
Lo absoluto es
solo
una parte de infinitud,
próxima a la belleza.



Am bos

Él me dijo que las palabras eran posibles.
Se puso la gabardina,
guardó vinilos,
se fue.

Ella me dijo que las palabras eran posibles.
Se puso su abrigo rojo,
encendió el mechero,
se fue.

Él buscaba música para encender bengalas.
Atendía a los naufragios de su propia isla.

Ella buscaba música para el alma.
Atendía a cada libro enfermo y a las flores.

Él se había partido un brazo navegando en el Atlántico y tenía el codo cosido.
Ella tenía cosida la espalda, 60 grados de escoliosis.

Él estudió la posibilidad de fresas corporales.
Ella devoraba como un tigre yuka, mango y mandarina.

Él quiso vivir la intensidad limitada, el apoteosis ecléctico de lo indefinido.
Ella solo

deseó un hijo.



Último acto

Cuando nadie piensa aún que el telón puede bajarse.
Y ruge el verde mar,
Y está aquel perro inconsciente de su vitalidad, diciéndome todo con sus patas.
Y estiro mis piernas por si el horizonte puede volverse aún más infinito.
Y me digo que la soledad no es un silencio,
Solo la consecución del último acto.


Tapices

Tapices,
yo os guardo como flor en puño.
Decidme si  es aquí donde debo estar o permanecer mudos.
He seguido vuestro rostro leve
demasiadas veces con las manos.
He tocado todos los colores,
a veces desgastados.
Las huellas de los animales se acercaban a mí.
Sí,
-es extraño-
Fuisteis más que forma o color.
Yo miraba absorta
y vuestras flores me seguían
generación tras generación.
Tapices.
Decidme
-dónde debo ir-
si permanecer en  esta casa,
o en  aquel interminable Palacio de Italia.
-O es volver a las tardes rosadas de La Toscana-
donde siempre estuve
-sin yo saberlo-




DE "Los pájaros", de editorial Eolas, 2013.

PRÓLOGO

La tumba de Edgar Allan Poe 

                                para Andrea Bernal

Dicen que cuando la vida acaba empieza el poema. 
Empieza el poema como un ensueño lento 
donde acaba todo lo existido, 
el siglo aterrado tras haber reconocido que la muerte 
triunfaba en esta voz extraña. 
Y la poesía es el rito de no existir, 
de no existir frente al espejo 
que cae una mano mordida por el sueño 
en donde la desesperación es poco 
y se celebra tirando de la cadena. 
Como decía Beckett: sale, no se mueve. 
Y aún estamos en la página esperando a Godot.

Leopoldo María Panero 
20 de Marzo de 2013 Las Palmas de Gran Canaria


Así explica la propia autora el origen y el sentido de este libro:

“Los pájaros” surge del intento de organizar unos poemas escritos en diferentes libretas durante años. Desconozco el motivo por el que un día se unieron para dar forma a un hilo común.

Tengo que advertir que la poesía llegó a mí como “desconocimiento” y continúa siendo así por el hecho de que nunca sé qué voy a escribir hasta que aparece una palabra.

De este modo siento en la poesía una realidad que se manifiesta como “conciencia”. No se trata, sin embargo, de una conciencia “moral”, sino de la propia vida o del tiempo.

En mi caso, identifico la poesía como una realidad que alberga una reflexión tanto de la vida como de la muerte. El poeta tiene la capacidad de tener conciencia tanto de una como de otra. Aunque pueda expresarse con palabras bellas, no es la belleza quien mueve su obra sino una búsqueda de realidad diferente que crea su “voz”.

Es posible que este hecho me encaminase a interrogantes que a su vez me hayan conducido a ver un mundo lleno de pájaros.

Esto es para mí el enigma más bello que puede otorgar la poesía.






Adiós a la noche, Ediciones de La Isla de Siltolá. Colección TIERRA, nº 86 (Poesía). Sevilla, julio 2016.


El libro «nace de una sensación y un momento vital muy distinto al de Los pájaros. No soy capaz de hablar de si es mejor o peor, pero nace de una conciencia diferente, y sí de más madurez vital» «Al igual que Los pájaros tiene cierta dureza difícil de definir, como una especie de peso del mundo que nos rodea que me preocupa y creo que intento expresar» «Es un libro que puede tener la apariencia de más oscuro por su título» «En el fondo está lleno de cambios de estado, de amor y desamor, de pérdida, pero también de esperanza. Decirle adiós a la noche es decir adiós a un cambio de estado. Juego con esa dualidad, luz-oscuridad, día-noche, que tenemos en la vida»
Andrea Bernal



Solo la noche
nos recuerda
las horas
que se abren
en los amantes


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Adiós a la noche, 
otras de piedra vendrán, 
y estarán en silencio los dioses, 
y los muérdagos acurrucados 
verán levantarse los bosques...»






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JULIO LAGOS [19.643]

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JULIO LAGOS

(Valparaìso, Chile, 1990)
Desde muy joven decidió dedicarse a las artes, de las cuales podemos destacar la pintura, música, fotografìa, collage, escultura, instalación, video/Arte y poesía.
En 2015 lanza un primer Fanzine llamado ‘Lone’. En ese mismo año lanza su segundo fanzine llamado ‘Montauk’
Actualmente trabaja en un libro experimental de poesía cut-up y apuntes y paralelamente a su proyecto musical John Doe.


Uno nunca sabe

Mientras la gente vive de preciosas y placenteras ilusiones manufacturadas
Se podría decir que, indiferentes a un clima ambiguo, el ser humano está perdiendo la batalla.
Y cuando hablo de climas, me refiero a todo lo que surca entre cuerpo y cuerpo,
Entre tu y yo,
Rozándonos las pieles
las venas y el llanto.

Quizá siempre estuvimos condenados a este basto jardín de desastres y enfermedades mentales.
Negamos con ahínco nuestra emancipación en fractales.

Orgullosos del vacío

Tal vez el hombre, embriagado en una vigilia inducida
termine siendo la materia viva antinatural del cosmos.

O tal vez no, uno nunca sabe.



Caballito de fuego

Alrededor de 1474 caballos cruzaron mi cama este día
hoy en día, a plena luz del día
sin siquiera mirar el sol
ellos llegaron y me aplastaron
sin hacer ruido alguno
tanto ellos como yo
con simpleza y cautela, cordialmente pasaron
entre mis piernas y mi cuerpo
No quiero ser quien fui antes que pasaran
los caballos representaron la profundidad de un sentido racional
No quiero encontrarme con las personas afuera
No quiero encontrarme con las personas adentro
No quiero encontrarme con el espacio y el universo
No quiero encontrarme con el sonido, ni las mezclas de éste
No quiero encontrarme con amores perdidos
amores ya añejos, amarillentos por el paso del sol y el tiempo
No quiero encontrarme con lo que a uno lo convierte en un mártir ,con lo que a uno lo convierte en un exagerado, hipocondríaco
Solo quiero encontrarme con lo que algunos llaman, lo desconocido.
David Merrick (de Sus cartas para si mismo).



Poema para mis amigos

Debo susurrar al recitar un poema
Al hablar conmigo
Al maldecir
Al pensar
Al mirar
Al reír
Al amar
Al dormir
Al morir

Por que las queridas personas que tengo alrededor asumen que el dialecto es entre dos o más personas

Y me acogen con ojos de terapeuta
O me follan las costillas con miradas de neón

La gente habla mucho
Sobre todo en esta ciudad de mierda

Desesperados por destacar

Desesperados por dirigir sus vidas en un auto y no en una micro

Entonces
Yo susurro
Este texto
Bien despacio
Y ustedes
Cierran la puta boca.



800% Slower

No pienso perderme el momento de mi pérdida
El laberinto de los perros
El hocico de las hormigas
Todas estas imágenes que son para mí como el mercurio en el vidrio y la mano

Punto cruz para los ojos de un sueño pesado
Un circulo perfecto para tus ojos que soplaron e hicieron girar mis espirales hacia afuera
Hacia los campos
Como un cariño preciso
Como frío de mentira

Imagínate un Lemur y la sombra de tu Doppelganger
Esperándote ambos con un café y un PallMall 20
a los pies de tu cama
Con la cara llena de verdades
Con amor no
Por que en la tierra de los espejos
el amor lo es todo
por lo mismo no se nombra y no existe ningún concepto

Por eso acá nos revolcamos no entendiendo ni el amor
Ni el día ni la noche
Conceptos básicos para armar una idea.

Me quedo con lo insoportable que es la transición de un poema
porque así es como nos rompemos el culo entre mil ciegos por metro cuadrado

Por que así descalcifico mis glándulas importantes
Por que así mismo como estoy

no perderé el momento de mi pérdida.




Relato de un joven Boxeador

Podemos escribir y rompernos el cuello
y las muñecas y la astucia
y escribir de nuevo para nadie
escribir un mes con sangre, porque de eso trata
Al siguiente mes lo escrito no es más que montón de meado secado a medio sol
Al siguiente día puedes tomar tu bicicleta  e intentar suicidarte en el ocaso
Todos pueden estar en tu contra
ni siquiera contigo
Solo contra todos

y todos están en tu andar y te ninguneas y te tajeas el estómago por un poco éxtasis
Así cuando la infancia era la vida y el éxtasis estaba en la fluorescencia
Digo que podemos escribir porque somos marginales y saber que no hay mucho por hacer con la coherencia y amor
Una, la palabra sobrevalorada del pueblo
La otra, palabra perteneciente al marketing y a coca cola
Este relato es una mentira estructurada
El poema joven, de manos jóvenes
Es pretensión y menstruación
Belleza adquirida por la desesperación
DesesperaciOM puede ser el mantra para su cura
Pero nadie quiere curarse de la pretensión

Podemos escribir
Pero mejor es creer que escribimos
Mejor es creer que sólo escribimos
Mejor es creer que no importa
Mejor es creer que a nadie le importa
Y de pronto, en lo fugaz de una lectura
Ya no estás solo.





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MATTIAS TELLO [19.644]

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Mattias Tello 

(1995, Arica, Chile)
Estudiante de Licenciatura en Lenguaje de la universidad de Tarapacá. Dirige la revista literaria Piscola con Ron. Sus textos han sido publicados en las revistas Powderzine (Australia) y Botella Náufrago Azul (Chile), también en la antología Muestra literaria de Arica y Parinacota. Tomo II (Cinosargo). Actualmente es coeditor de Maki_naria Editores, editorial chileno-boliviana por la cual publicó su plaquette Tierra Roja.




Revelación de una máscara

Un día me pregunté qué hay detrás de la máscara de soldar
Y encontré la interrogante en la mirada de un buzo

Detrás de la máscara de soldar hay ojos cansados
Como rocas que sueñan con ser espuma


*


Una vez, en Puno
Golpeé la mesa cuando un borracho se te acercó
Una vez, en Tacna
Golpeé la mesa cuando un borracho se te acercó
Una vez, la primera vez, en Arica
Nos golpearon la puerta
Me dijeron que no se permitía mi estadía en el albergue
(pero en verdad me dijeron “sal del hostal antes de que llame a los pacos, conchadetumadre
y ¿dónde chucha está José Villanueva?)



*



Dijiste en uno de nuestros primeros viajes Antofagasta
Que la poesía no sirve para nada y por eso te gusta
Solo yo entendí tu chiste.
Luego, cuando me preguntaron a mi
Puse mi brazo en tu hombro y disimulé un beso
Tomé tu mano
Miré al público y dije
La poesía es una de las pocas cosas en las que soy algo bueno
La poesía me sirvió para esto



Humberstone

En el centro los muebles son caros y el hermano de Don Alejo corta vigas
Me duele la cabeza y es de noche
En las plazas sin cemento ni asfalto, solo arena y bancas
Hay una bomba de vacío
Compro chatarra dice la flecha
Hago fletes dice un cartel pero al verlo me duermo y sueño
Con un cementerio de autos
Donde busco una llave con Don Alejo mientras él
Al intentar llorar derrama aceite
Diciéndome
Ven y dame un abrazo, hijo
Perdón el olor a fierro
Estaba pensando en tu abuelo


Publicado por Cráneo de Pangea 









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